Citations sur Les soeurs de Montmorts (75)
"Si les mots sont faits de souffle, et si le souffle est fait de vie, je n'ai pas de vie pour souffler mot de ce que tu m'as dit". Shakeaspeare. ( Hamlet).
page 213.
vant tout, ce sont des femmes. Et je pense que vous avez assez vécu pour savoir que les femmes ont toutes un pouvoir spécial... autrefois, elles n'avaient guère d'importance, sinon celle d'engendrer. L’Église ne les considérait pas pas plus que leurs maris ou la société. Mais parmi elles, certaines se montraient plus magiques que leurs congénères. Par leur beauté, leur intelligence, leur sensibilité, par leur faculté à se servir de la nature pour guérir les maladies, par leurs paroles qui résonnaient bizarrement à l'intérieur des petits esprits. Alors, puisque les hommes ne pouvaient avouer qu'elles leur étaient supérieures, ils les rabaissèrent en un terme obscur et condamnables : sorcières. Ainsi, la magie intrinsèque d'une femme devint une malédiction et toutes ces jolies fleurs se fanèrent de gré ou de force.
page 113.
Oui, stimuler les neurones à l'aide de courant électrique. Maintenant, c'est un procédé assez classique, utilisé par les spécialistes, mais aussi les sportifs ou les étudiants. Savez-vous, par exemple, qu'il vous suffit d'entrer "casque de neurostimulation" dans votre barre de recherche Internet pour pouvoir en acheter un qui vous garantit un meilleur sommeil, une meilleure concentration ou une augmentation de vos facultés cognitives ?
Anne-Louise Necker, la bibliothécaire, devint l’une des personnes les plus influentes du village. Capable de deviner à votre gestuelle, votre phrasé, votre vocabulaire, quel livre serait parfait pour vous. Selon elle, il ne suffit pas de posséder mille et un livres pour satisfaire ses lecteurs. Au contraire, une offre restreinte, mais réfléchie, où chaque volume contiendrait dans son écrin de papier la vérité que chaque lecteur recherchait sans même le soupçonner en tournant la première page, voilà selon elle la définition de la parfaite bibliothèque.
"L'esprit oublie toutes les souffrances quand le chagrin a des compagnons et que l'amitié console."
Shakespeare
Julien ne savait quoi ajouter. D'ailleurs, il n'avait jamais su quoi dire dans ces situations-là. Quand il fallait annoncer le décès d'un enfant à des parents encore endormis qui ne comprenaient pas pourquoi la police frappait à leur porte. Quand une femme s'étonnait de ne pas avoir de nouvelles de son père depuis des jours et que Julien devait, après avoir vérifié au domicile, lui annoncer que celui-ci avait été découvert inanimé sur le sol, victime d'un arrêt cardiaque... Il n'avait jamais su trouver les mots pour minimiser la douleur de la perte, et il était persuadé qu'il n'en existait pas.
Bien entendu, Julien écarta immédiatement une des possibilités qui se fraya un chemin jusqu'à lui, en se concentrant sur des conjectures plus tangibles. Il refusait de se laisser ensorceler par les légendes et les mythes que l'histoire de Montmorts lui proposait. Il repoussa l'hypthèse d'un sortilège lancé sur les vivants par les mourantes, celles qui chutaient depuis le pic de la montagne, tels des flocons endiablés et lestés par le lourd jugement des hommes.
Anne-Louise Necker, la bibliothécaire, devint l'une des personnes les plus influentes du village. Capable de deviner à votre gestuelle, votre phrasé, votre vocabulaire, quel livre livre serait parfait pour vous. Selon elle, il ne suffit pas de posséder mille et un livres pour satisfaire ces lecteurs. Au contraire, une offre restreinte, mais réfléchie, où chaque volume contiendrait dans son écrin de papier la vérité que son lecteur recherchait sans même le soupçonner en tournant la première page, voilà selon elle la définition de la parfaite bibliothèque. Une centaine de livres bien choisis pouvaient à son avis éclairer bien plus que tous les rouleaux de l 'antique bibliothèque d'Alexandrie
Tout le reste n’est que flocon de neige.
Je pense que vous avez assez vécu pour savoir que les femmes ont toutes un pouvoir spécial… Autrefois, elles n'avaient guère d'importance, sinon celle d'engendrer. L'Eglise ne les considérait pas, pas plus que leurs maris ou la société. Mais parmi elles, certaines se montraient plus magiques que leurs congénères. Par leur beauté, leur intelligence, leur sensibilité, par leur faculté à se servir de la nature pour guérir les maladies, par leurs paroles qui résonnaient bizarrement à l'intérieur des petits esprits. Alors, puisque les hommes épris ne pouvait avouer qu'elles leur étaient supérieures, ils les rabaissèrent en un terme obscur et condamnable : sorcières. Ainsi, la magie intrinsèque d'une femme devint une malédiction et toutes ces jolies fleurs se fanèrent de gré ou de force.