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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Selon Lacan "le désir est l'écart entre la demande ( inconsciente ) et le besoin (conscient ), mais d'Epicure à Lacan en passant par Platon, Nietzsche, Spinoza.. les définitions fluctuent ! le roman de Pierre-Félix Louÿs auteur reconnu pour son gout pour une sensualité et un érotisme élégants s'est inspiré des mémoires de Casanova pour raconter les " affres " d'un homme de 40 ans dévoré de désirs envers une jeune andalouse de 15 ans !
1896 : c'est le carnaval à Séville, et au milieu de la foule, des oeufs remplis de papillos ( confetti ), des voitures, des rires et de la liesse générale : André Stévenol entrevoit une jeune femme : Concha ! Mais le lendemain, sur son chemin il croise don Mateo qui va lui raconter son histoire " d'amour " avec elle....
Concha Perez travaille à la Fabrica de cigares comme " Carmen " dans l'opéra de Bizet : elle est jeune, belle, sensuelle et provocante mais elle veut se faire désirer par ce riche andalou ! Elle va se refuser à lui, l'aguicher et profiter de son ascendant sensuel pour en faire sa marionnette !
Trois versions ont été filmées à ce sujet :
*en 1935 par Josef von Sternberg avec Marlène Dietrich dans le rôle de Concha * en 1959 : par Julien Duvivier avec Brigitte Bardot et enfin * en 1977 par Luis Bunuel avec Carole Bouquet !
Le roman est assez décevant par rapport au film que j'avais vu à la TV avec Bardot !
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C'est dans le but d'entendre ma culture littéraire classique que je me suis dirigée vers ce petit roman qui nous conte la naissance d'ube obsession du narrateur pour une jeune femme rencontrée lors d'un carnaval à Séville. Certes, je ne suis pas une grande fanatique des écrits que les écrivains ont produit au cours du 19ème siècle pour y exprimer leur admiration pour l'Espagne, mais qui sait, celui-ci aurait pu être différent...
Si j'ai apprécié l'élégance de la plume de l'auteur en revanche l'histoire m'a laissée complètement de marbre. Ce récit ressemble beaucoup au Carmen de Mérimée dont je suis loin d'être une admiratrice... Cette impression de réchauffé rajouté au manque d'intérêt ou d'empathie pour les tourments du personnage me font dire que ce ne sera pas une lecture marquante. Et il est probable qu'il aille rejoindre les "vite oubliés" même si le livre n'est pourtant pas mauvais.
Un rendez-vous raté, malheureusement !
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J'ai bien fait de lire en grande partie Carmen quelques jours plus tôt, moi… Voilà un roman qui nous plonge dans la même ambiance, avec cette gitane fatale qui aura à sa botte un homme fou d'elle et soumis, (on a même la réécriture de la scène de la manufacture de tabac, d'une manière un peu plus érotique, peut-être…) Mais Louÿs va encore plus loin avec son personnage féminin, comme le confirme d'ailleurs quelques mots de l'auteur reportés dans les annexes de Carmen : il dit créer « une Carmen plus subtile, plus intelligente, plus effroyablement femme ». Et là je dois avouer qu'en effet que dans le genre elle convainc presque totalement, et que je l'aurai vraiment adoré, cette brave Concha (malgré son nom « qui réunit tout ce qu'on peut exiger d'elle » comme il l'a écrit à Debussy), sans ce tempérament final où l'extravagant vire à l'excès, et où toutes mes espérances en ce personnage retombent aussi violemment que ces stupides scènes.

Car après mon féministe Ibsen, voilà une douche bien froide, et un roman typiquement masculin. J'osais espérer que monsieur, qui n'avait pour ambition que de consommer madame, allait être frustré plus longtemps par cette charmante héroïne, et j'étais loin de m'attendre à un final masochiste de ce genre ! Concha qui accepte de se donner à lui seulement une fois qu'il vient de la tabasser ! Et qui se doit de re-provoquer ce genre de scène pour raviver un quelconque désir (?) Heurk ! C'est malsain, c'est ignoble, c'est à vomir, vite un seau ! J'ai assez exprimé mon dégoût là ? Bon j'exagère (mais à peine), car sans ce final démesuré, ce livre était prometteur, d'où une déception encore plus grande qui en a découlé à la découverte de cette conclusion terrible.

J'aimais le caractère de Concha, et sa façon de faire tourner en bourrique un homme au désir inépuisable. J'étais assez pleine d'indifférence voire presque de mépris pour cet individu frustré qui s'acharnait à courir encore et encore après Concha au point presque de la violer car elle n'acceptait pas de se donner à lui. Notant le parallélisme avec Carmen, je m'attendais à tout sauf à une soumission aussi abrupte et crue. Ce n'est pas ainsi que je concevais le personnage et j'ai été déçue.

Vers la fin, la dame devient tellement insupportable dans sa jalousie qu'Antonio s'en sépare. Puis, il fait son récit au jeune homme du début du roman pour le dissuader de s'en approcher (ce dernier passera tout de même du temps avec elle). le texte finit néanmoins sur une note positive pour le charisme de la belle, car on apprend qu'Antonio n'a pas pu résister, et malgré les voeux de tempérance qu'il avait fait et confiés au jeune homme, il s'en est retourné auprès de Concha. Un point ma belle !

Un livre qui a au moins le mérite de ne pas laisser indifférent…
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Du Pierre Louÿs tout à fait abordable, il y a plus licencieux.
Belle histoire d'amour forcément décalée, sinon ce ne serait pas du Louÿs mais tout à fait plausible. L'amour entre un vieux riche et une jeune fille de 17 ans, pour l'époque cela reste tôt, bien que...
Classique bras de fer entre dominant et dominé, ou chacun échange les rôles, avec une connotation SM de très bon goût, il maitrise le sujet comme personne ce M. Louÿs.
ne vous trompez pas ce n'est pas un livre à lire à une main, bien au contraire, le cerveau turbine, le style est présent, le questionnement intérieur s'ensuit inévitablement.
Merci M. Louÿs pour cette lecture rafraîchissante et déconcertante.
Excellent livre à partager en amoureux.
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Une femme fatale en Espagne au début du siècle (dernier) : une descente aux enfers comme une drogue dure, cure de désintoxication et rechute.
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