La malédiction de Reggio

Découverte d'une nouvelle louve, j'en lirai d'autres de cette autrice

Ingrédients qui match :
chapitre et livre court
Duo de choc
Intrigues simples
Plusieurs temporalité

Avis très personnelle :
les scènes pour adultes même peu détaillé me gâche la lecture dans les thriller

En 1970, l'Italie connaît une certaine agitation sociale et Nullo Strongoli a fort à faire pour tenter de contenir les revendications de ses employés, menés par Rossano. Il n'hésite d'ailleurs pas à user des poings pour asseoir son emprise sur son personnel, quitte à franchir toutes les limites. Mal lui en prend puisque son entreprise est incendiée, qu'à cela ne tienne, il aura sa vengeance quoiqu'il en coûte et lance une malédiction sur les coupables qui sont alors dans l'obligation de fuir.
Wimereux, 2022, alors que la journaliste Zoé Rousseau peaufine un sujet délicat, Marcus Kubiak est embarqué dans une enquête délicate puisqu'il s'agit non seulement d'un rapt d'enfant mais qu'il concerne des voisins.
Quel rapprochement peut-il y avoir entre ces deux histoires surtout séparées de cinquante ans ?

Pour cette troisième enquête du couple Rousseau/Kubiak, Rosalie Lowie a choisi de démarrer son opus en Calabre, vous savez la péninsule qui botte les fesses de la Sardaigne, afin de nous dresser un portrait peu flatteur de transalpins, où le conflit social se règle par la violence et la destruction, où les hommes ne vivent que pour la vengeance, invectivés par leurs mères. Une loi du Talion qui mène au pire. Une vendetta si puissante qu'elle oblige à fuir, jusqu'à renoncer à ses racines. Se reconstruire ailleurs, faire comme si mais au fond de son âme garder cette peur indicible. Vivre mal à en déteindre sur les proches et leurs avenirs.

De nos jours, Zoé et Marcus, plus amoureux que jamais se retrouvent confrontés, chacun de son côté, à des drames liés à l'enfance. La journaliste veut tenter de lever le voile sur un aspect méconnu de la perte d'un enfant. Tandis que son homme comprend rapidement que le kidnapping est en lien direct avec un personnage nauséabond, rencontré lors d'un épisode précédent, et qui tente d'installer une emprise.

Rosalie instaure une série de drames où la psyché humaine entre en jeu. Elle décortique ainsi les mécanismes de la pensée de ses nombreux acteurs. Une plongée dans les doutes, les fêlures, la résilience, un esprit de liberté, la soumission et la volonté de soumettre sans barrières morales jusqu'au-delà des liens affectifs. Un panel XXL troublant peut-être même trop parfois vu la quantité de caractères mis en place aux travers des diverses intrigues ici présentes. Cette profusion m'a fait passé à côté de certains d'entre eux et m'a rendu même indifférent à d'autres, phénomène accentué par la diversité des époques. Néanmoins Rosalie excelle dans le fait de malmener ses personnages et son lectorat en ajoutant au moment opportun un suspense et crée ainsi une tension palpable au travers de ses pages.

Pour cet opus, la louve Rosalie a su s'entourer d'une meute de mères aussi sensible que prête à tout pour que la progéniture s'en sorte. Mais attention toutefois aux faux-semblants.

On est passé si près…

C'est vraiment le genre de livre que j'ai du mal à chroniquer, car le récit en lui-même est très bien, mais il y a malheureusement un point négatif pour moi qui fait que je ne suis jamais vraiment rentré dans cette lecture, mais on y reviendra.

L'histoire en elle-même est donc très bien comme je le disais plus haut. On démarre sur deux time-line bien distinctes, dont une plutôt sympa dans l'Italie des années 70 sur trame de révolution ouvrière, de mafia calabraise ou la superstition des malocchi est également abordée. L'ambiance de cette partie est très bien faite, on se croirait presque dans le style “peaky blinders” (avec quelques années de plus).
En revanche, attention, car qui dit plusieurs time-line, dit livre assez complexe et ici, c'est le cas. J'ai trouvé quelques petites longueurs, certains chapitres où on aborde la vie des personnages secondaires par exemple sont inutiles à mon sens et n'apportent rien au livre, mais sinon, c'est une très bonne intrigue et les sujets abordés sont bien prenants.

Par contre, on y arrive, ce qui est pour moi le gros point noir du livre, ce sont les personnages.
J'ai trouvé qu'il y en avait beaucoup trop, dès les premiers chapitres, on se retrouve vite avec une dizaine puis une quinzaine puis une bonne vingtaine de personnages à gérer. Déjà que l'histoire du livre est complexe, le nombre de personnages devient assez vite très contraignant.
D'autant plus que très souvent les personnages sont appelés par le nom ET prénom et jusqu'à la fin du livre. Je trouve que cette méthode fait qu'on se détache complètement des personnages, il n'y aucune proximité avec eux.
Pour moi, ça a été problématique tout au long du livre, ces deux points ont fait que, plusieurs fois, j'ai dû m'arrêter pour me remémorer de qui il s'agissait.

Je dirais pour finir que ce livre est un très bon livre pour qui aime les enquêtes complexes et avoir une multitude de personnages.
Malheureusement, pour moi, ce sont ces mêmes personnages qui ont fait que je n'ai jamais vraiment réussi à accrocher.
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A trop vouloir garder le suspens jusqu'au bout en déroulant une intrigue un peu trop tarabiscoté, le livra a fini par m'agacer et me lasser, dans le genre auteur qui ne lâche rien avant la fin, on ne fait guère mieux....Bah. je vais quand même tenter les autres opus primés car les personnages sont sympathiques, ben oui, moi aussi je viens du plat pays !