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3,94

sur 606 notes
Comment parler de ce roman ? Résumer « l'intrigue » serait couler de force dans un moule inadapté un contenu mouvant, insaisissable, fuyant. Il y a le Consul, il y a son ex-femme Yvonne qui tente de revenir, il y a le demi frère du Consul, il y a l'ex ami Français, le médecin….Et tout ce qui a précédé, tout ce qui ne s'efface pas, l'enfance, les morts, les erreurs…Tout ce qui hante et qui fait que le présent n'est pas possible. Et personne n'y peut rien, parce qu'aider un autre est impossible. Chacun dérive à l'intérieur de son petit enfer personnel. Et il y a un moment où continuer n'est plus possible. Alors tout est bon pour aller jusqu'au bout, le mescal par exemple. Mais il y a d'autres moyens.

Images, impressions, sensations se télescopent, se choquent, s'entrecroisent. L'univers est un kaléidoscope, qui par moment semble avoir un sens, une cohérence, pour se décomposer tout de suite après. le lecteur est comme happé, emporté. Ou pas. On peut rester sur le bord. Mais si on arrive à laisser ses repères et à suivre l'auteur et ses personnages dans leur dérive, on vit un extraordinaire voyage. Qui ne laisse pas indemne.

Un livre univers, troublant et vénéneux, dont il faut sans doute plusieurs lectures pour arriver à saisir les lignes de force.
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Je termine "Au dessous du volcan".
J'ai tenté de lire ce livre pendant des années sans jamais parvenir à dépasser au mieux la page 100. Emporté dans le tourbillon d'une écriture pleine de symboles et de lumière. Celle du Mexique, celle de l'auteur, celle de l'amour dont je sais enfin qu'il trace l'irrémédiable nécessité de se convaincre, de nous convaincre, de son éternelle puissance. Quelque chose à laquelle on aspire et qu'à la fois on rejette tout en la désirant fermement... un premier cercle.
J'ai lu enfin la préface. Je ne lis jamais les préfaces, pensant, idiot, qu'elles gâchaient le plaisir de la lecture. Je voulais découvrir le livre par moi-même. Idiot. Encore une fois. Idiot de m'être ainsi refuser la lecture de ce livre depuis des années. Pour sûr, certains penseront que je fais là acte de pensée magique? Mais la magie réside dans ce long poème en prose qu'est "Au dessous du volcan". On pourrait n'y voir que l'histoire d'un alcoolique en quête de rémission. Rémission de ses péchés, rémission de son addiction, rémission de son amour. Mais on est entrainé dans l'enfer, peu à peu. On se laisse porter par la nonchalance, le destin, sur des chemins qu'on imagine concentriques jusqu'à nous écrouler, vain, remis, complet.
J'ai lu chaque mot. En manquer un eut été échouer dans la musicalité des phrases, dans la description des paysages, des scènes, de ces à-côtés qui règlent le roman comme un véritable univers auquel on cherche, l'auteur, les personnages, le lecteur, à se connecter pour retrouver de notre caractère entier et renaitre enfin dans ce jardin perdu, éden particulier, éphémère si l'on n'y prend garde.
On en revient avec une sorte d'insécurité mâtinée d'un plaisir incompréhensible: entre la mystique de la mort, omniprésente, et une manière de rêve qui parfois s'immisce dans le chapitre qu'on croit volontiers à l'irréalité du monde qui nous entoure tant les descriptions sont d'une telle précision que seul un rêve en puisse donner l'expression.
Il y a peu de livres aujourd'hui qui nous remplissent à ce point de sentiments, d'émotions, de connaissance, de passion. Peut-être parce qu'un tel livre, comme d'autres tout aussi puissants, est impraticable pour bon nombre, et c'est bien dommage de tout réduire de façon si superficielle.
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Un récit qui m'a marquée...
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Il ne m'arrive quasiment jamais de ne pas finir un livre. Ayant vécu au Mexique et fasciné par ce pays j'avais des grandes attentes de cet ouvrage. Malheureusement pour moi ce fut une lutte permanente pendant 100 pages, j'ai du abandonner sans rien comprendre.
Un chef d'oeuvre pour beaucoup, je suis malheureusement passé outre.
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Au bout d'un cinquantaine de pages je n'ai pas été "invitée" dans l'histoire, pas de magie pour cette fois çi. Il faudra essayer à une autre reprise peut-être ...
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Un chef d'oeuvre
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Abandon par ko dit-on en compétition et c'est bien toute ma pensée résumée ainsi.

Insoutenables ces délires alcooliques d'un homme qui se complaît, se vautre dans sa morbidité.

Si, effectivement, ce livre a tout d'un chef-d'oeuvre exigeant, magistral, pour autant j'ai décidé d'arrêter cette lecture mais, peut-être, y reviendrais-je plus tard.

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Roman-phare, roman-fleuve, roman éprouvant. Au-dessous du volcan est un livre incroyablement complexe et qui, pourtant à sa sortie en 1947, séduisit un large public. Au centre de l'oeuvre, qui écrase les autres productions de Malcolm Lowry, Geoffrey Firmin est un ancien consul britannique au Mexique qui a atteint la quarantaine et se laisse dériver vers l'alcoolisme le plus profond en la petite ville de Cuernavaca, abandonné il y a un an de cela par sa femme, Yvonne. Celle-ci revient, en même temps que le frère de Geoffrey - et Yvonne et Hugh ont eu une aventure - auprès du Consul. le roman se déroule en une seule journée de 1938, qui s'annonce comme longue et terrible pour Geoffrey.
Il serait complexe et inutile, surtout, de résumer pareil roman. Voilà les évènements d'une journée comme les autres, à ceci près qu'il s'agit de la fête des morts au Mexique, voilà les évènements qui décideront finalement de la vie d'un homme qui n'est plus que l'ombre de lui-même, et qui tâche de reprendre possession de sa vie tout en sachant, en sentant, que celle-ci lui a définitivement et irrémédiablement échappé.
Grâce à l'alcool, Geoffrey est lucide. A cause de l'alcool, il disparait et rend impossible tout amour avec Yvonne. le roman décrit avec une minutie extraordinaire les mécanismes psychologiques d'un homme qui se tue sciemment et en même temps inconsciemment, usant d'une langue riche, foisonnante, précise, musicale même, où chaque mot prend une importance considérable. On prend conscience, en même temps que Geoffrey, de la réalité tangible de la séparation définitive entre lui et Yvonne mais on espère, sans y croire totalement, que tout est encore possible. Là est la poésie tragique du roman, et qui le fait si grand.
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Récit morbide de la vie et de l'amour d'un Anglais au Mexique. Convient parfaitement pour y voyager.
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Malcom Lowry, sous le volcan, est quasiment une légende. le lire demande un certain effort.
Ce livre est extraordinaire, comment en effet, comprendre, que le parcours d'un alcoolique puisse être "zen" ou au contraire tellement lucide, à ce point, jusqu'à la mort (notre lot à tous), dans un endroit aussi improbable qu'un fossé ? Il y a toute une vie et un amour résumés là, dans une histoire vraie avec ses faiblesses d'homme, de mélancolie comme disait Ferré. Ce truc, on le comprend, ou pas, ce n'est pas très important, mais pour moi c'est le roman total, douloureux
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