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3,94

sur 605 notes
Au dessous du volcan de Malcolm Lowry....

Pourquoi vouloir résumer cette oeuvre majeure qui peut être examinée, accostée ..auscultée peut-être comme un récit dont on pourrait sauter des paragraphes des passages ...au gré du récit ou de nos envies !
Le livre qui se lit jusqu'à l'ivresse, vertigineusement, qui se joue de nous, mais qui peut se jouer comme une partition de musique cadencée irrégulière ..avant de s'arrêter ...une partition dont on peut oublier de tourner les pages ...et les reprendre !

On n' analyse pas, Au dessous du volcan, on s'en laisse imbiber, comme dans un alcool fort, par la plume compacte de Malcolm Lowry, pleine de poésie et d'images (un peu désordonné) mais chargé d'allégories jusques dans les moindres descriptions.
Le héros tragique qui voyage au centre de lui-même, et de ce récit, face à l'alcoolisme, au coeur de l'enfer, accompagné de sa bouteille ...avec un amour sublime qu'il va perdre et les volcans mexicains pour seuls paysages.

Un livre à laisser sur sa table de chevet ...pour le reprendre et en être accompagné au gré de nos envies...de notre besoin ! Ce livre ne se laisse pas vaincre sans combattre.
Ce n'est pas un livre classique ...il faut être patient et accepter de ne le posséder que plus tard...il faut se laisser séduire et le séduire et en avoir envie...en deux ou trois, ou même quatre lectures.
Consentir d'être le témoin, se laisser envahir et pénétrer et finalement se résigner à en mourir pour l'amour de ces paysages à la beauté cruelle...jusqu'à la douleur pendant la fête des morts au Mexique en 1938....en une seule journée !

Le Consul le résume beaucoup mieux que moi "Et c'est ainsi parfois que je pense à moi-même comme à un grand explorateur qui, ayant découvert un extraordinaire pays, n'en peut jamais revenir pour faire don au monde de son savoir : mais le nom de ce pays est enfer."

Un roman puissant, un chef d'oeuvre majeur de la littérature qui n'en a pas encore terminé avec moi...jusqu'à la prochaine relecture.

SA.
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Il m'est tombé des mains...Trop long, dense et âpre. le style est vraiment beau, mais même s'il réussi à nous transporter ( je me sentais comme dans une bulle qui est l'âme et l'univers du consul) , je me suis ennuyée. J'ai toujours pensé qu'il faut tomber sur certains livres au bon moment pour les vivre, les apprécier et surtout en tirer les réflexions qu'ils nous offrent, pour moi ce n'était pas le bon moment pour au dessous du volcan...
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Je n'ai pas aimé. C'est tout. Je retire de ma liste.
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Lu il y a cinq ans, j'avais une impression de lecture extraordinairement difficile, d'avoir galéré tout au long des nombreuses pages d'un roman que je trouvais répétitif.
Relecture donc et constat : je ne suis plus le même lecteur. Beaucoup de livres lus entre-temps et un travail avec des personnes alcooliques me font dire...
Une écriture puissante et inventive, des thèmes universels (amour, couple, alcool-ivresse...), une construction fine et ciselée et imparable. Une atmosphère hallucinamment pesante, pesante, pesante... Quelle force, quelle évocation-émotion, waw. On sent que le gars sait de quoi il parle, quel vécu... Quel roman !
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Je ne sais pas si, comme moi, vous avez l'habitude de sauter les avant-propos, préfaces et autre postfaces avant de vous lancer dans un roman mais, pour le coup, je vous conseille de ne pas faire l'impasse sur celles qui ont accompagnées la publication d'Au-dessous du volcan en France à la fin des années 50 et que l'on retrouve dans cette version chez Folio. Vous y trouverez les clés indispensables pour bien comprendre la substantifique moelle de ce texte que Paul Morelle n'a pas hésité à qualifier dans le Monde de « chef d'oeuvre comme il n'en existe pas dix par siècle ».


C'est un fait, Au-dessous du volcan n'est pas simple d'accès. Il demande de l'attention, il vous pousse dans vos derniers retranchements de lecteur. le premier chapitre, d'une centaine de pages, est déstabilisant, presque inintelligible. Il se dresse comme un mur qu'il vous faudra contourner pour accéder à ce monument de la littérature, rien de moins. L'histoire est pourtant simplissime. Un homme, consul britannique déchu, échoué dans un coin perdu du Mexique, noie son mal-être dans la tequila et le mescal. Douze chapitres retraçant ses douze dernières heures, sa chute vertigineuse et inéluctable. Yvonne, sa femme, qui l'a quitté, qui revient, qui l'aime et qu'il aime, ne pourra que constater les dégâts, impuissante. Dans l'avant-propos, Maurice Nadeau parle de l'histoire d'amour du consul et d'Yvonne comme d'une « des plus belles et des plus poignantes qu'on ait jamais lues. »


Mais Au-dessous du volcan ne se résume pas à une magnifique histoire d'amour impossible. C'est « le roman d'un alcoolique qui, avec une lucidité effrayante et une suprême maîtrise de moyens, décrit tous les symptômes de sa maladie et lui trouve ses véritables causes, qui ne sont pas du ressort de la médecine » (Nadeau, encore). Car le consul est malade de l'âme, incapable d'aimer, incapable de communier avec l'autre. On assiste au spectacle de son dérèglement, à sa volonté délirante de dépasser l'ivresse pour accéder à l'absolu. Et le consul de finir abattu par des policiers fascistes à la sortie d'une gargote. Il bascule dans un ravin, mort. Quelqu'un jette auprès de lui le cadavre d'un chien.

Dis comme ça, ça fait ne fait pas très envie, je le concède. Mais ce roman est proprement fascinant. Sa construction, son exigence, son style inclassable en font un texte à part, essentiel, et je me répète, un monument de la littérature.

Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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J'ai échoué dans ma tentative d'adhérer au cercle des amateurs de ce livre et pourtant j'en avais envie au vu des critiques des lecteurs que j'apprécie. J'ai un peu honte mais sa lecture a vraiment été une épreuve pour moi et plusieurs fois j'ai piqué du nez dessus en perdant le fil de l'histoire. Il faudra que je le relise un jour, c'était peut-être pas le bon moment...
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livre culte !! même si ce mot se déguste à toutes les sauces aujourd'hui, il reste un de mes livres les plus lus et relus. Il est d'ailleurs nécessaire de le rouvrir et de retrouver Geoffrey Firmin dans sa chute. C'est une histoire d'amour, c'est aussi celle d'une déchéance, de l'alcool (le mescal), du Mexique.Plusieurs niveaux de lecture (d'ou la relecture quasi obligatoire) pour ce roman qui se déroule le jour des morts; Beaucoup de signes, de symboles aussi (les chiffres, les jardins...) Superbement écrit (attention, certaines phrases semblent ne pas finir...), la tension du héros, ses "monologues", ses hallucinations sont parfaitement rendus. On s'extasie sur le travail que M.Lowry a du fournir pour un tel ouvrage (alcoolique de surcroît). Je suis systématiquement pris dans les griffes du consul, et je pense le comprendre et partager avec lui sa fin inéluctable. Bref c'est Magnifique... un livre qui se mérite.
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Il doit me manquer quelque chose dans le cerveau...
On m'avait recommandé le Passeur, du même auteur, mais tombé sur cet autre ouvrage par hasard, j'avais lu en 4ème de couverture une critique du journal le Monde : "Un chef d'oeuvre comme il n'y en a pas dix par siècle."
En effet, il n'y en pas dix par siècle !
Je me suis emm.. comme rarement à la lecture de ce chef d'oeuvre auquel je n'ai rien compris.
Mais sans doute faut-il être parisien, intellectuel ou artiste pour apprécier ce genre de littérature.
NB : après avoir écrit ce qui précède, je viens de lire les critiques quasi unanimes pour confirmer le chef d'oeuvre... Décidément, quelque chose m'échappe. Si un des lecteurs pouvait m'apporter des explications, je suis tout prêt à en discuter.
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(lu il y a 4 mois)

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Voila un livre qui offre des personnages généreux…Que dis-je, des univers entiers bien plutôt !

Il relate la destiné de personnalités qui ne pourraient certainement pas se laisser décrire sur un profil de réseau social. Leurs tempéraments secrets (et pour cause), rentrés, souterrains nous échappent. Les attitudes profondément torturées, mélancoliques et flegmatiques succèdent aux comportements dissimulateurs, imprévisibles, démesurés. Bref c'est la vie !... Fichtre ! Ces trois cas sociaux là, Geoffrey, Yvonne, Hugh, en tiennent une couche ! Peu de roman peuvent se targuer de personnages aussi touchants …!

Il faut se préparer à une lecture quelques peu Joycienne, se frayer un chemin à la serpe encyclopédique entre les champs lexicaux de l'ésotérisme et de la cabale, les mondes chatoyants de l'éthylisme et de la junte, les termes espagnols, les références aux histoires et aux civilisations mexicaines, aztèques et hispaniques, la botanique, la diplomatie, le tout écrit par un britannique.

L'immersion est totale, ce qui fait de ce livre un traumatisme. Les lecteurs de ce roman auront du mal à se souvenir de ne pas avoir été au Mexique.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Lowry a écrit avant tout une histoire d'amour, - pas uniquement le grand amour, mais peut être aussi l'amour de soi (« No se puede vivir sin amor ») - qui devient véritablement bouleversante dans la seconde moitié du livre.

C'est aussi un tour de manège qui donne la gerbe, un rodéo périlleux qui ne laisse pas de répit, un embarquement dans la calle étouffante d'un navire ou seule la guitare donne encore du baume au coeur, une lecture difficile après lequel on acquiert le rang d'initié.

Ajoutons que le livre peut être raisonnablement considéré comme un ouvrage de référence sur l'alcoolisme.

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

On aimerait bien que ce pauvre consul puisse se libérer et roucouler avec Yvonne non loin de Vancouver. Pourtant, il fini par choisir comme tout les grands hommes le remède qui lui fait du mal. Pour notre plus grand plaisir, leur souffrance à deux s'étalera le long d'une interminable journée dans une prose moite, magnifique comme peu d'auteurs l'on osé, rude et passionnée à l'image d'un coït avec le Mexique tout entier !

Il est recommandé de plonger le livre dans une bassine de téquila pour extraire tous son jus. Malcom Lowry, lui, selon la légende, n'a pas eut besoin de cela pour gâter ou égarer son manuscrit plusieurs fois et devoir le réécrire encore et encore….

« Box ! Arena Tomalin ... Las manos de Orlac, con Peter Lorre »

Mystérieux et épuisant !...
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Livre plein de symboles à lire et à relire pour en saisir les multiples sens cachés. Aucune phrase n'est là par hasard. On peut aborder ce livre de plusieurs façons : de la plus superficielle à la plus profonde en cherchant les innombrables références d'un chapitre à un autre. le roman est construit sur le principe de la roue et arrivé au douzième et dernier chapitre je n'ai qu'une envie : relire le premier chapitre.
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