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3,94

sur 605 notes
Au pied du Popocatepetl, dans la ville de Quauhnahuac, le "Consul" Geoffrey Firmin va de bar en bar. Même le retour de sa femme, Yvonne, ne paraît pas pouvoir le détourner de la boisson... En une journée, celle de la Fête des morts mexicaine, leur destin sera scellé.

Saturé de références à la Bible, à la Divine Comédie et à Faust, Au-dessous du volcan est un roman touffu, suffocant, nimbé des vapeurs de la tequila et du mescal que le Consul boit jusqu'à sombrer dans d'infernales hallucinations. Sa complexité et sa profondeur symbolique en font un sommet de la littérature du XXe siècle.
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Ce livre c'est de la poésie , de la grande poésie.C'est un mélange complexe de dialogue entrecoupées de pensées abrupte.Le personnage principal cache un lourd secret et se noie dans l'alcool, les autres personnages tourne autour de lui, mention spécial aussi au demi-frére et au personnage féminin surtout au début quand elle pense et regrette les années passées.C 'est triste c' est beau, certain passage m ont marqués.Je pense souvent à ce livre et notamment à ce personnage tout en nuance qui aime puis rejette,pas de spoil lisez-le.Grande oeuvre.
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Deux petits conseils :

- Ne pas lire ce livre si l'on est déprimé ou que l'on aime déjà fortement boire !

- Pour les possesseurs de l'édition Folio : lire la préface de Lowry et la postface avant de commencer sa lecture.



Je lis : « alcoolisme », « déchéance et suicide ».
Avez-vous lu ou vu « Les mains d'Orlac » dont il est tant question tout au long de ce roman ?

Orlac, victime d'un accident se voit greffer des mains d'assassins et dès lors, il est victime d'hallucinations alors que son épouse tente de la sauver.

Ce livre est avant tout une grande histoire de culpabilités. De culpabilités qui collent à des mains que l'on tentent de laver.
 Geoffrey qui porte en lui la mort de prisonniers allemands précipités par d'autres dans la chaudière de son navire. Geoffrey qui sait qu'il a aussi précipité sa femme dans d'autres lits que le leur. Hugh qui erre de conflits en conflits, misérable aventurier et qui désire la femme de son propre demi-frère. Yvonne cette femme qui ne sait jamais relevé de la mort de son père, qui l'a retrouvé en Geoffrey et qui ne sait comment oublier son passé et vivre avec cet homme qu'elle aime et admire.
 Toutes ces culpabilités se confrontent et ces mains tentent de laver leurs souillures.


Tout cela au Mexique où vie et mort perdent tout sens.


Mais ce livre, c'est aussi une grande histoire autour de la thématique essentielle de l'action/inertie. Faire ou laisser faire. Live and let die.
Traumatisé par son inertie Geoffrey boit et n'agit plus, Hugh lui intervient sans cesse.
Voilà (à mon sens, et je comprends pourquoi l'on peut tant discuter de ce livre) ce que la lecture "exotérique" du livre m'a donné.



Reste sa lecture "ésotérique". Et là, nous ne sommes pas sortis de la cantina !


Kabbale, alchimie, astrologie… Geoffrey, le consul a étudié toutes ces sciences interdites et sécrètes.
 Il y fait subtilement référence, laissant de petites allusions qu'il faut « décrypter ».
 Max-Pol Fouchet, aussi rédacteur du « Mexique que j'aime », ne s'y est pas trompé dans sa postface. Cependant lorsqu'il relève la phrase du consul :
« Où me découvres-tu entre miséricorde et compréhension, entre Chesed et Binah ../.. » (page 92-93)
Il dit bien qu'il s'agit là de Kabbale mais il faut encore préciser que sur l'arbre des Sephiroths, entre Chesed et Binah ne figure pas la séphira cachée Daath. Daath est la clef de Geoffrey et de ce roman.


Le talent de Lowry nous emporte, nous transporte, nous bringuebale comme dans ce sublime passage du voyage en autocar. Son écriture est une immersion dans ce malêtre visqueux, dans l'alcool, dans la chaleur, la poussière et la mort.
 Le personnage de Geoffrey Firmin, pathétique, incroyablement érudit, est aussi lucide qu'il est lâche, est pitoyable, est inoubliable, immortel. Le Mexique, amoureusement retranscrit.

Certes ce n'est sûrement pas un livre facile mais un ouvrage d'une immense richesse émotionnelle et intellectuelle.
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On sort d'Au-dessous du volcan comme on sort d'une longue ivresse, sonné, incapable de comprendre pourquoi on a trouvé ce roman si beau et si épuisant.

Les personnages, le consul en particulier, qui est allé jusqu'au bout de la nuit alcoolique, errent de tavernes en cantinas, ils avancent à petits pas titubants vers le vide et tombent du haut de leur terrible solitude dans une mort qui n'est pas bien différente de leur vie.

L'écriture elle-même est ivre, le lecteur se noie dans le mescal des mots du consul, il l'accompagne dans sa dérive, il la vit avec lui, tout en posant aussi sur cette mystérieuse tragédie le regard d'Yvonne, l'épouse qui revient par amour mais qui ne revient pas vraiment tant la distance entre le consul et le reste du monde semble infinie.

Et puis, il y a le Mexique, ce paradis à l'envers où l'on monte vers l'enfer du Popocatepetl, ce jardin d'Eden dévasté devenu prison, cette arène où le taureau ne comprend rien au sacrifice dont il est la victime. Tout, autour du consul, d'Yvonne et de Hugh semble vaciller, comme si le monde avait soudain décidé de tourner dans l'autre sens.

Au-dessous du volcan est-il un chef-d'oeuvre ? Sans doute, puisqu'il fait partie de ces livres dont on sait à la première lecture qu'on n'en a que frôlé les merveilles.
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Il y a quelques années, j'avais essayé, sans succès, de lire ce roman culte. Et cette fois encore, le premier tiers m'a semblé très alambiqué - et pour cause - Il s'agit du récit du long et lent suicide de Geoffrey Firmin, ex-Consul britannique à Quauhnahuac. Suicide à la téquila et au mezcal, puisque nous sommes au Mexique au pied du volcan Popocatepetl. L'action se déroule en un seul jour de 1939, le « Jour des morts » qui est une fête. Ici tous les détails sont importants, ils sont nombreux et symboliques ; Références bibliques (le jardin d'Eden entre autres), kabbalistiques (j'ai dû passer à côté de certaines), littéraires (Dante, Don Quichotte ...), mais aussi historiques ; Hernán Cortés, la guerre d'Espagne, la montée du fascisme ... La fin du monde, la fin d'un monde, de celui du Consul en tous les cas. C'est une histoire d'amour qui tourne au fiasco, au désastre, à la déchéance totale. le texte est émaillé de flashbacks qui expliquent le parcours des protagonistes de l'histoire, outre le Consul alcoolique ; Yvonne son ex-femme revenue par amour, Hugh son demi-frère idéaliste, et Mr Laruelle son ami cinéaste. le désespoir de cette passion qui sombre dans l'éthylisme autodestructeur suinte à toutes les pages. le style possède un rythme hypnotique, une poésie étrange, parfois chaotique comme les pensées du Consul soûl du matin au soir, puis il peut être très précis et détaillé lorsque Firmin redevient lucide malgré son ivresse. Les dialogues sont entrecoupés par les pensées d'autres personnages, parfois en espagnol, ce qui les rend plus embrouillés et confus mais aussi plus vrais (quelquefois il faut relire certains passages). le Consul sait, et le lecteur avec lui, que sa fin sera tragique dans cette descente aux enfers.
Alors, un grand roman certes, mais d'une désespérance absolue, d'une infinie noirceur, une lecture qui se mérite et qui ne laisse pas indemne. 4.5*, sombres les étoiles. Allez adios.
P.S. : John Huston a fait un film de ce roman, je suis curieux de savoir ce qu'il vaut car le style, l'essence du roman me semble impossible à traduire en 24 images/seconde.
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Ce roman est d' une incroyable densité presque lourd, la richesse et la complexité des personnages, les allusions métaphysiques en font une lecture difficile.
Il faut lui consacrer du temps, être disponible et surement le relire pour assimiler toutes les richesses de cette lecture.
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Lecture ardue de ce roman il y a plusieurs années. le souvenir d'un texte particulièrement... alcoolisé. Sans doute à relire... dans un état similaire, peut-être...
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Commençons par les griefs, pour éviter de finir sur une mauvaise note. J'ai lu « Au-dessous du volcan » dans la traduction de Stephen Spriel avec la collaboration de Clarisse Francillon et de l'auteur, comme il est indiqué en quatrième de couverture (histoire de se donner une légitimité, parce que Lowry n'a pas dû beaucoup y travailler). Elle contient de jolis passages, mais d'une manière générale je ne l'ai pas appréciée, des formules sonnaient mal à mes oreilles, me paraissaient artificielles et même incompréhensibles. J'en note quelques-unes pour donner des exemples : A la page 434, alors que se déroule une feria, on trouve cette phrase : « Au sein de cet ennui, le taureau fit encore un tour de l'arène, puis, excédé, finit par s'asseoir dans un coin. « Tout comme Ferdinand » commença Yvonne, espérant pas que encore. » Pardon ? « Espérant pas que encore » ? Comprends pas. Une autre phrase à la syntaxe un peu fantaisiste : « Yvonne marchait devant Hugh, à dessein trop vite pour parler », là je comprends mais elle est mal construite. Ou alors des trucs absurdes comme : « Un japonais de taille inusitée ». A la base ce n'est pas un roman facile à lire (je vais y revenir) et j'ai parfois trouvé que le traducteur divaguait. Il a fait des choix extrêmement discutables, comme de ne pas traduire certains mots anglais, sans raison, ou alors de faire vouvoyer deux personnages (Yvonne et Hugh) alors qu'ils se tutoient quand ils se parlent en espagnol, c'est idiot ; il mélange les genres, met des mots au féminin là où il aurait fallu du neutre. Enfin, l'édition de poche contient trop de coquilles, rien qu'à la page 260, en quelques lignes j'ai relevé : « l'oage » à la place de l'orage, « la simples [sic]démence », et surtout la phrase d'après (qui condense tout ce qui est déplaisant et douteux dans cette traduction) : « Pourtant, qui aurait jamais cru que certain homme obscur, assis au centre du monde dans une salle de bains, par exemple, à penser de solitaires et tristes pensers » Mon Dieu… Tout cela donne une trop mauvaise image du texte, mais tant pis. Il existe aussi une autre traduction, apparemment moins snob, et plus sobrement titrée « Sous le volcan ».
Toutes ces fautes (et j'en passe) je ne les ai pas cherchées, elles m'ont sauté aux yeux parce que ce roman m'a beaucoup intrigué et que je l'ai lu attentivement. Résumons grossièrement : l'histoire se passe le jour des morts de 1938, dans une ville du Mexique. Lors de cette journée, Yvonne rejoint son mari, le Consul Geoffrey Firmin, après une séparation d'un an ; deux autres protagonistes interviennent : Hugh, le demi-frère du Consul et Jacques Laruelle, un ami, tous deux amoureux d'Yvonne. Donc une histoire de jalousies plus ou moins déclarées, de reproches sourds et de vagues remords. Sans oublier, bien sûr, que le Consul est alcoolique et lorsque le lecteur adopte son point de vue, il plonge dans le pur enfer de cette maladie, les tremblements incontrôlés, le manque, les hallucinations, les bouteilles cachées, les mensonges, les drogues de substitution, les produits cosmétiques avalés pour leur taux d'alcool. Un cas pathologique extrême, raconté sans abus ni complaisance mais avec parfois une pointe d'autodérision, puisque Malcom Lowry était lui-même alcoolique. Cependant le consul encaisse bien, ce n'est pas une histoire d'ivrogne stupide ; plutôt gentil il n'a l'alcool mauvais que lorsqu'il boit du mezcal, ce qui n'arrive qu'un peu avant la fin.
Max-Paul Fouchet, dans la postface, en fait beaucoup à mon avis sur le côté kabbalistique du roman. Pour moi - qui ne connais rien à la kabbale -, ce n'est qu'une passion du Consul, dont il est peu question, une ou deux fois, je crois. Il est vrai que la symbolique des nombres et des noms propres est importante et on peut faire des lectures à plusieurs niveaux, puisque le politique, le sacré et l'individuel s'entremêlent. Il est quand même largement question de la déréliction. La séparation ne concerne pas que le Consul et Yvonne mais le Consul et presque le monde entier.
Quant au style de la narration, jamais tout à fait le même, il est très particulier. Souvent on passe par de longues plages descriptives, avec des ambiances et des environnements minutieusement restitués. Ce sont des descriptions tout à fait simples et belles. Je ne sais pas s'il faut aimer la vie pour en faire de telles mais il faut y être au moins attentif, avoir un reste de sérénité nécessaire à cette attention. A côté de cela, la narration devient parfois frénétique et chaotique, alors c'est une succession de ruptures déroutantes, des interruptions de pensées et de souvenirs ou de perceptions extérieures, des paroles entendues par hasard ou même de faux dialogues, des rêves. Et là c'est au lecteur de rester attentif s'il ne veut pas se perdre. Beaucoup de choses m'ont échappé.
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Un des livres les plus magistraux qu'il m'ait été donné de lire.
par sa forme, tout y est à sa place, en douze chapitres comme les douze heures qui restent au consul, avant la fin tragique de ce livre. C'est une tragédie que l'on sent venir; Irrémédiablement. Elle n'est pas due à un destin qui échappe aux hommes, elle est due à la névrose d'un homme. A l'auto-destruction par l'alcool d'abord et par le passage à l'acte ensuite. Il s'agit du suicide de cet homme et son incapacité à se tourner vers l'amour. L'amour pour sa femme chérie, qui a failli à ses yeux. C'est un homme incapable de pardonner cette trahison. Il est en quête d'absolu, absolu que seul l'alcool ou la drogue peut donner à croire qu'on le touche. Que seule la mort peut nous laisser penser que nous l'atteindrons.
La citation de William Blake en début de livre résume ce livre, en une journée, la chute volontaire, dans les abîmes de ses pulsions destructrices de l'homme, hardi amant de la démence comme dirait Beaudelaire, funambule, marchant dans la boue et rêvant de nez en l'air de brillant paradis: "You never know what is enough unless you know what is more than enough"
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Juste une remarque :il y a deux entrées pour ce livre sous le volcan et au dessous du volcan, à fusionner !

pour un volcan c'est logique ...
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