Une suite d'une intensité et d'une noirceur folles....
Marie-Lu est une Elite, une Magicienne des mots qui hypnotise l'âme.....
Impossible de lâcher ce 2e opus une fois les 1ères lignes parcourues....
La Confrérie de la Rose me fait penser aux Fleurs du Mal de
Baudelaire et de nombreuses analogies résonnent entre ces deux oeuvres si pourtant différentes l'une de l'autre : la beauté dans le Mal, la force dans la laideur, la luminosité dans les ténèbres, la fascination dans la cruauté....
C'est cette complexité - sans manichéisme simpliste - qui est fascinante et terrifiante à la fois. Tous les personnages ont une part d'ombre , de mal et de sadisme qui côtoie la soif de loyauté, de justice et de reconnaissance. Même les plus ténébreux d'entre eux, comme Teren, ont un charisme incroyable et séduisent, au-delà de leur folie fanatique.
Adelina acquiert une force "d'existence" rarement égalée dans la création d'un personnage de fiction : elle palpite sous chacune des lignes du roman, comme les voix palpitent en elle....on est absorbé, comme elle, par cette vague de folie et de mal qui la ronge mais contre laquelle elle lutte malgré tout..... je l'avais déjà mentionné dans ma critique du 1er tome, mais il est peu courant d'avoir une héroïne si noire, flirtant avec démence et machiavélisme....et cela fait mouche, évidemment.
Adelina est forte, profonde, quasi réelle, comme ses illusions....
Tous les personnages l'entourant dégagent une prestance incroyable et "charment" le lecteur au sens littéral du terme : difficile de résister à des personnages comme Raffaele ou Enzo....
Comme
Baudelaire l'avait si magnifiquement dépeint dans son recueil poétique, du Mal naît la Beauté....
Un tour de maître pour une littérature Young Adult qui mêle de manière quasi magique poésie et un univers entre X-Men et Assassin's Creed....
A la fin du livre, je me suis sentie seule et vide, comme Adelina sur son trône....
Je vais me jeter avidement sur le tome 3 dès ce soir....
Oui,
Marie-Lu, vous êtes une Elite, la Magicienne des mots....
J