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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
En 1896, l'unité Italienne est encore une nouveauté, et les sardes, les lombards, les vénitiens ou toscans qui se côtoient en Érythrée ont du mal à se comprendre... A Massoua, ville fournaise du désert en bord de mer, ils essaient de tromper leur ennui et se distraient comme ils peuvent : les combines, la drogue, le sexe, en attendant l'assaut.
Il vaut mieux lire la huitième vibration en hiver car on transpire à la lecture de ces lignes, l'insoutenable chaleur s'infiltre partout, épuise et assomme.
Des paysans envoyés au casse-pipe, un carabinier à la recherche d'un assassin, un anarchiste enrôlé de force, une intrigue amoureuse, un major morphinomane, un employé arabe, son amant indigène, autant de personnages qui peuplent ce roman foisonnant, chronique d'une colonie perdue. Pendant que l'armée du Négus grossit, leurs destins vont se croiser sous le soleil implacable et éblouissant...
Un roman lent et dense qui décrit avec brio l'aventure coloniale italienne mais qu'il faut prendre le temps de décrypter.
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La huitième vibration raconte la vie en Érythrée sous la colonisation italienne, avant la bataille d'Adwa où pour la première fois une armée africaine a battu des troupes européennes. le récit sonne juste ; on y voit des colons assommés par la chaleur infernale de Massawa, des soldats pas forcément motivés car beaucoup sont arrivés par hasard, on découvre leur attitude par rapport aux troupes indigènes, et surtout on mesure l'incommensurable ennui qu'ils ressentent.
Pour rompre cet ennui il y a l'alcool et les filles, mais ça n'occupe pas à plein temps. Donc les Italiens s'ennuient en attendant d'avoir conquis tout le pays pour pouvoir le développer.
Le récit est lent, forcément avec cette chaleur, mais le problème est que le lecteur finit par partager l'ennui des personnages, et j'ai abandonné ce livre après en avoir lu un tiers. J'avais du mal à supporter la chaleur et l'attente.
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Dans la chaleur de la défaite

La huitième vibration est un titre énigmatique qui ne se révèle au lecteur qu'à la toute fin du livre. Il est le fidèle reflet de ce roman aux multiples facettes à la fois roman historique, roman policier, récit d'aventure et même roman d'amour. Tout un mélange à juste dose qui nous fait vivre au coeur d'un corps expéditionnaire de l'armée italienne engluée dans ses rêves de colonisation et dans la chaleur étouffante de l'Erythrée de 1896.
Un récit qui vous happe et qui se termine sur le point d'orgue de la bataille d'Adoua qui fut la première remportée par une armée de colonisés sur une armée de colonisateurs.
Une immersion totale au côté de multiples protagonistes qui nous font vivre chacun leurs histoires, leurs accents, leurs langues et leurs cultures. Tels que Vittorio Cappa dit « le magicien »qui sait mieux que quiconque se débrouiller pour oublier de réceptionner des fournitures de l'armée italienne arrivant en Afrique. Mais qui surtout fera l'erreur de tomber amoureux de la mauvaise femme. Ou encore Pasolini l'anarchiste qui se retrouve dans l'armée pour ne pas finir sur l'échafaud, et qui une fois au front devra faire le choix de tirer ou non pour sauver sa vie, et donc défendre les couleurs de ce drapeau qu'il n'a jamais respecté. On y croise aussi Aïcha, la chienne noire mi-sorcière mi-putain, dégageant un érotisme si puissant que peu de soldats savent lui résister. Et enfin Sciortino, le soldat fantôme, originairement berger dans les Abruzzes, un simple d'esprit ne comprenant pas les tenants et les aboutissants de toute cette agitation dans le désert mais qui sera un des seuls à sortir indemne de ce cauchemar.

Un livre puissant à la construction très intelligente menée de main de maître par une star italienne du roman policier, qui est également scénariste de bandes dessinées ou encore journaliste. Carlo Lucarelli est même dans son pays l'animateur à succès d'une émission de télévision qui parle de crimes non résolus. C'est une véritable star de l'autre côté des Alpes. Il nous livre là un grand roman que vous n'oublierez pas de sitôt, servi par la traduction impeccable du directeur de la collection : Serge Quadruppani.
Lien : http://chezclairebis.blogspo..
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