Celle qui parle aux corbeaux

Kerry revient dans sa famille, alors que son pop est mourant, sur sa Harley. A peine arrivée, elle regrette déjà son retour, mais sa famille va s'imposer à elle.
J'ai abandonné ce livre. J'ai lu un tiers avant de jeter l'éponge. Les personnages sont caricaturaux et pas du tout attachants, l'intrigue n'avance pas et pourrait se passer à peu près n'importe où dans le monde (du moins au point où j'ai arrêté).
Parce que les personnes de couleurs, qui s'opposent aux blancs pour des terres qui appartenaient à leurs ancêtres, il y en a partout dans le monde.
Kerry est une héroïne qui m'a tapé sur les nerfs : délinquante, lesbienne (çà, on ne peut pas le rater, on nous le dit sans arrêt), elle enchaine les clichés jusqu'à être en colère contre tous. Parce que ce n'est pas elle le problème, c'est les autres : les blancs sont l'ennemi, son frère est une brute décérébrée qu'elle n'aime pas, son grand-père la détestait, sa mère ne lui fait que des reproches, bref, c'est une pauvre victime… Insupportable…
J'espérais vraiment autre chose, un roman dépaysant qui m'aurait entrainé dans une culture aux antipodes, qui m'aurait plongé dans un univers intéressant. Dommage.

Une couverture qui attire l'oeil, une plongée dans l'Australie aborigène, Celle qui parle aux corbeaux a de sacrés arguments pour nous faire voyager.
La chute est rude. Est-ce dû à la traduction qui rend pas hommage au texte ou à l'auteure de rater son récit? le sujet, maintes fois lus & vus, change de cadre en situant son action dans un petit village en Australie. Une jeune femme, revêche & voleuse, rejoint sa famille instable alors que son grand-père meurt. Evidemment, elle n'est pas bien accueillie par ses proches, évidemment, le gouvernement tente par tous les moyens de dilapider les terres de ses ancêtres. Habituellement, ce type de roman, un brin provocateur, toujours dépaysant, politiquement satirique fonctionne. Il permet de découvrir de nouvelles contrées et de frapper sur le blanc riche moralisateur & colonisateur. Las, le charme n'opère pas du tout dans ce récit. Les tournures de phrase manquent de clarté, les personnages frisent la caricature, et l'option "sauvons notre environnement" souffre d'un dejà-vu redondant. Il est toujours bon de rabaisser & de démontrer que les riches veulent & peuvent acheter la terre qu'ils veulent. Il faut le dire et le répéter. Malheureusement, dans ce récit, la sensibilité n'émeut pas. Elle rebute.
Rien de bien neuf avec cette lecture ratée.