AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,62

sur 88 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Kerry Salter est une jeune femme d'origine aborigène, au casier judiciaire chargé de cambriolages divers et variés.
Aujourd'hui, son grand-père est mourant, et c'est avec les pieds de plomb qu'elle revient dans son bled natal paumé dans le bush australien pour revoir son Pop une dernière fois. Elle y retrouve aussi les autres membres de sa famille dysfonctionnelle, qu'elle avait fui quelques années plus tôt : un frère violent et alcoolique, une mère ex-alcoolique devenue bigote et diseuse de bonne aventure, un neveu anorexique replié sur lui-même et ses jeux vidéos, le fantôme d'une soeur disparue 20 ans plus tôt. Il n'y a guère que Black Superman, l'autre frère, qui réussit sa vie à la grande ville.
Alors que l'agressivité des uns et des autres fait ressurgir les vieilles querelles familiales, le clan apprend qu'une prison va être construite sur la terre sacrée de ses ancêtres.
Toute la famille fait bloc contre ce projet, qui cristallise un fléau séculaire à peine latent : le racisme. D'un côté les Blancs, riches, corrompus qui se comportent en maîtres sur ce continent que leurs ancêtres ont colonisé et spolié avec brutalité et sauvagerie. de l'autre, les Aborigènes, privés de leurs terres, de leur liberté et de leur dignité, considérés comme des sous-humains. L'écoulement des siècles n'a guère apaisé la haine, et dans ce roman la violence affleure à chaque phrase.
Bon alors, comment dire... J'ai bien compris le but de l'auteure : rappeler les horreurs infligées par les Blancs aux Aborigènes, et les combats (toujours actuels) de ceux-ci pour récupérer leur identité et leur héritage.
Mais pour moi ça n'a pas fonctionné. L'auteure semble vouloir justifier tous les comportements indignes, violents voire criminels des « blackfellas » par les brutalités (certes tout aussi criminelles) qu'ils ont subies de la part des « whitefellas » au cours des siècles. On ne fait donc pas vraiment dans la nuance. Ni dans le langage châtié, d'ailleurs, même si c'est peut-être adapté au contexte. Mais j'ai rarement lu autant de grossièretés par page (et il y en a plus de 400). Les personnages sont caricaturaux à force de contradictions et d'incohérences, à commencer par Kerry, dont on nous assène à tire-larigot qu'elle est lesbienne et qu'elle hait les Blancs, et qui, dès le premier chapitre, tombe amoureuse en un clin d'oeil d'un jeune mâle fringant et...blanc.
Par ailleurs, je me suis perdue dans la généalogie du clan, ennuyée dans les longueurs de ce roman qui tourne en rond, agacée de tous les mots aborigènes non traduits, qui même s'ils se comprennent globalement, m'ont tenue à l'écart de cette histoire.

En partenariat avec les Editions du Seuil via Netgalley. #Cellequiparleauxcorbeaux #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          480
Malgré la thématique hyper alléchante et plus que nécessaire, malgré l'engouement que j'ai démontré pour cette collection qui me semble très prometteuse, je n'ai pas pu arriver au bout de ma lecture... Je n'ai pas pu rentrer dans l'histoire, tant par la langue qui parfois devenait incompréhensible, par les sous entendus que je n'ai pu saisir. J'aurais aimé être emportée dans cette histoire de lutte séculaire entre les blancs colons et les aborigènes australiens ancrés dans la modernité de cette histoire, mais non, je n'ai pas pu...
Commenter  J’apprécie          40
Quand j'ai vu cette masse critique privilégiée, je me suis dit que ce livre avait tout pour me plaire. J'avais hâte de me plonger dans le bush australien. (Je garde un bon souvenir de mes lectures (peu nombreuses malheureusement) se déroulant en Australie).

J'ai eu d'emblée des difficultés à apprécier la plume de l'autrice (à moins que ce soit dû à un problème de traduction). Mon ressenti est malheureusement resté identique du début à la fin de ma lecture. Il en a été de même pour l'histoire en elle-même. Quant aux personnages, ils ne m'ont pas suscité grande émotion. Si je n'avais pas lu ce livre dans le cadre d'une masse critique, j'aurais abandonné sa lecture.

Celle qui parle aux corbeaux à été pour moi un rdv manqué.
Commenter  J’apprécie          30
Intrigué d'abord par cette nouvelle collection « voix autochtones ». J'en attendais une occasion de lire des textes écrits autrement, j'espérais de l'originalité, un nouveau regard. Mais non. Mis à part des mots autochtones (jamais traduits ou expliqués) à chaque page (dugai, bundjalung, goorie, doob, bunjie, …), je n'ai rien trouvé d'original ou nouveau dans cette lecture.

L'histoire, c'est du vu et revu, la littérature américaine déborde déjà de minorités discriminées, au fond du trou de la pauvreté et de la violence, tentant le tout pour le tout pour s'en sortir face aux blancs oppresseurs (mais bon, ça se passe pas en Australie, donc c'est pas aussi exotique, faut croire, même si là l'Australie en n'en voit rien du tout, et qu'on a même une mention d'un mec qui rêve de « franchir la frontière vers le Mexique »).
Soit, je n'ai pas eu l'originalité à laquelle je m'attendais, c'est ma faute, j'avais qu'à éviter de nourrir d'aussi hautes attentes. Qu'en est-il du reste ? Parce qu'il y a du réchauffé qu'on peut adorer, après tout. Mais là, non. J'ai trouvé le message et les personnages caricaturaux au point d'en devenir gênants. D'un côté, l'héroïne, noire et lesbienne (autant cumuler les motifs de discrimination pour renforcer la violence subie par le personnage au cas où les lecteurs n'aient pas deviné, c'est ça ?) ; de l'autre, les blancs (pardon, les whitefellas, les booliman, etc), tous racistes et sans culture ; au milieu, une famille décomposée (dont j'ai toujours du mal à comprendre quels sont les liens entre les uns et les autres, et dont les rapports me semblaient souvent manquer de cohérence), avec, pour faire un portrait exhaustif, une fille morte (bah oui c'est fréquent chez les pauvres discriminés), un fils alcoolique feignant et violent (idem) et un autre fils qui lui s'en est sorti (parce que quand même, tout n'est pas si noir chez les… pardon, faut pas dire noir mais… ah si, là on peut.). Les blancs veulent écraser, dominer, enfermer la première et les siens, et l'heroïne cherche à venger ses ancêtres et à faire respecter la nature (parce que les blancs, évidemment, ne se préoccupent ni de leurs racines – ils n'en ont pas – ni de l'environnement). Ce message, qui se veut dénonciateur (entre autres) du racisme, finit par devenir lui-même encore plus raciste (même si les rôles sont inversés, les mécanismes sont les mêmes). A mes yeux, c'est contre-productif.
Bref, beaucoup trop peu de nuances dans tout ça. le faux suspense forcé dès le début n'a pas suffi à rendre ça intéressant à mes yeux.

Mais sinon, la couverture est jolie, ça peut faire classe dans une bibliothèque quand on veut épater ses invités (« oh, il est joli ce livre, oh, une autrice avec un nom qui sonne ukrainien, oh, une autochtone aborigène, oh mais quelle ouverture d'esprit tu dois avoir ! »).
Commenter  J’apprécie          20
Kerry est Celle qui parle aux corbeaux. de retour dans le bush australien tant pour fuir la police après un casse qui a mal tourné que pour assister aux derniers instants de son grand-père, elle retrouve sa famille, mais aussi le racisme et la vie difficile qu'elle connaît depuis l'enfance.

Merci à Babelio et aux éditions du Seuil pour l'envoi de ce roman. J'aime beaucoup l'Australie, c'est un pays qui m'attire et que j'ai déjà eu l'occasion de découvrir à maintes reprises à travers la fiction, aussi étais-je ravie à l'idée d'y replonger littérairement. Malheureusement, ma joie s'est arrêtée là.

Dès les premiers chapitres, j'ai compris que je n'accrocherais pas. Si l'auteur et / ou le traducteur étaient payés au « putain », félicitation, les voici millionnaires. Dans le cas contraire, je ne vois pas l'intérêt d'en avoir fait l'un des mots (si ce n'est LE mot) les plus récurrents du livre. Et un tel niveau de vulgarité, ce n'est pas pour moi.

J'imagine que c'est pour montrer que ces pauvres gens ont une vie rude, qu'ils ont dû s'endurcir pour survivre, ce qui passe évidemment (non) par un langage aussi ordurier. le problème ? Je n'ai ressenti aucune empathie pour eux.

Ce roman est très… dans l'air du temps. Autrement dit, il coche toutes les cases. L'héroïne noire et lesbienne (si, si, je vous assure, elle est lesbienne, elle le rabâche assez tout du long pour qu'on n'en doute pas un seul instant, et ce même si elle finit avec un homme blanc. Pardon, elle fait l'insigne honneur à un homme blanc d'être avec lui. Ça aussi, elle ne manque jamais de le rabâcher), le frère noir et gay, le sexisme, le racisme, l'homophobie…

De quoi inspirer la compassion, en somme (non plus). Car les protagonistes sont exactement ce qu'ils critiquent. Kerry, par exemple, passe tout le récit à injurier (entre autres) le maire et à le traiter de voleur parce qu'il a dérobé le sac à dos accroché au guidon de sa Harley. Sa Harley volée. Et que contenait le sac à dos ? le butin de son dernier casse. Mais bon, c'pas pareil, si les noirs sont obligés de voler, c'est à cause des blancs.

Alors, j'aurais pu concéder à cette oeuvre le fait de ne pas être manichéenne, malgré l'opinion très tranchée de la protagoniste, puisque tout le monde ou presque (j'ai quand même réussi à apprécier Donny et Steve, et je n'ai pas de reproches à faire à Black Superman) est détestable, indépendamment de la couleur et du genre.

Sauf qu'il y a la fin. La happy end. Où tout se conclut de la meilleure façon possible pour la famille Salter, tandis que le vil oppresseur spolieur blanc paye le prix de sa cupidité. Dommage, je n'aurais pas été contre l'idée de voir Kelly refaire un petit tour en prison, elle qui passe son temps à répéter qu'elle est sous mandat d'arrêt, mais qui va et qui vient à califourchon sur sa Harley rutilante en méprisant le reste du monde.

Au-delà de ça, j'ai vraiment eu du mal avec la plume, et pas seulement pour les monceaux de grossièretés dont elle nous abreuve à chaque page. Il y a TROP de personnages, avec des noms étranges (Black Superman, Dr. No) ou similaires (Tall Mary, Pretty Mary). La famille compte je ne sais combien de branches, et il a fallu que j'atteigne presque la moitié du livre pour réaliser que Donna n'était pas officiellement morte, seulement portée disparue tellement je me perdais dans leurs histoires.

Pire, il y a TROP de dialogues. Ils parlent, jurent, parlent, s'insultent, parlent… C'est tellement bavard ! Si seulement l'auteur avait mis autant d'énergie à décrire le bush et à nous faire aimer cette île pour laquelle les Salter se battent (enfin, ils essayent, les rares fois où ils ne sont pas en train de se crêper mutuellement le chignon). Je m'attendais vraiment à être transportée sur cette terre, or j'ai eu le sentiment que l'intrigue aurait presque pu se dérouler n'importe où, avec n'importe quelle minorité.

Enfin, si on fait abstraction des termes aborigènes et anglais qui pullulent presque autant que les obscénités, et qu'il convient de très vite assimiler pour parvenir à suivre (oui, vous découvrirez même le mot spécifique pour aller faire ses besoins). Et au niveau de la culture, de la communion avec la nature, eh bien on a des gens qui tapent la causette avec les animaux. Ils ne communiquent pas d'une façon un peu mystique, non, ils discutent. Réellement. À la façon de Cendrillon avec ses souris ou d'Ariel avec ses poissons. Oh, et de temps en temps, des fantômes leur filent un coup de main. Loin de moi l'idée de manquer de respect aux croyances et coutumes aborigènes, mais tel que c'est présenté dans ce livre, j'ai eu du mal à trouver cela crédible.

Vous l'aurez compris, ce roman est, pour moi, une déception. Je n'ai pas réussi à m'attacher à ses protagonistes qui me sont restés antipathiques jusqu'au bout, et je n'ai pas non plus été transportée au coeur du territoire australien comme je l'espérais avant d'entamer ma lecture. Je remercie tout de même encore Babelio et les éditions du Seuil pour cette découverte.
Lien : https://leslecturesdecyrligh..
Commenter  J’apprécie          10

Lecteurs (272) Voir plus



Quiz Voir plus

L'écologiste mystère

Quel mot concerne à la fois le métro, le papier, les arbres et les galères ?

voile
branche
rame
bois

11 questions
255 lecteurs ont répondu
Thèmes : écologie , developpement durable , Consommation durable , protection de la nature , protection animale , protection de l'environnement , pédagogie , mers et océansCréer un quiz sur ce livre

{* *}