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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Dans Une histoire des abeilles, Maja Lunde construit un tryptique original autour de trois personnages évoluant dans trois époques différentes : William, apiculteur autodidacte du XIXème siècle ; George, père contrarié et porteur d'une tradition familiale menacée par le contexte ultra concurrentiel des années 2000, et enfin, Tao qui, dans un contexte aussi post-apocalyptique, évolue dans un scénario quasi de thriller suite à la disparition de son fils.

Dans ce premier roman de l'auteure, la lecture est fluide et rythmée grâce à l'alternance des points de vue. Je regrette, bien entendu, de n'avoir eu qu'un aperçu de ces différents univers, mais le style est efficace et retranscrit bien le caractère et le vécu des différents protagonistes. Il faut également saluer l'intérêt des quelques seconds rôles : Charlotte ou Tom, grâce à qui les histoires finissent par s'entremêler, et dont le rôle gagne en importance au cours du récit.

La grande surprise de ces 400 pages environ est d'arriver à distiller un message « écologique » sans en avoir l'air. Nulle morale pesante ou culpabilisante dans ce roman, dont on apprécie, peut-être lâchement, la fin résolument optimiste.

Or les destins des abeilles et des humains sont liés ; et c'est là le message principal de ces histoires « des hommes et des abeilles ». J'ose ici redonner le premier chiffre sur lequel je suis retombée lors de mes recherches : « le déclin des pollinisateurs pourrait augmenter la mortalité mondiale de près de 3 % » (Sciences et avenir, 2015).

Sur ce, merci à Babelio et aux éditions des Presses de la Cité pour l'envoi de cet ouvrage en exclusivité.
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Salut les Babelionautes
D'abord je tiens a dire merci aux presses de la cité et a Babelio pour m'avoir fait découvrir ce petit bijou en 2017.
Je viens de le relire et si j'avais eu un peu de mal la première fois car je n'avais pas fait attention aux titres des chapitres qui indique l'année, cette relecture a était un grand plaisir.
Les trois histoires qui le composent n'ont en commun que les problèmes écologiques.
Cela commence en Chine, en 2098, ou la population est réquisitionné pour polliniser a la main les arbres fruitier après la disparition de pratiquement tous les insectes pollinisateur, surtout les Abeilles, et c'est véridique (voir sur ce lien https://www.bioalaune.com/fr/actualite-bio/11595/chine-des-paysans-pollinisent-main-car-abeilles-ont-disparu )
Ensuite nous faisons un bon dans le passé, en 1851 pour être précis pour nous retrouver en Angleterre au nord de Londres.
La j'ai appris que les premières ruches exploitées par l'homme était construite en paille et qu'ils y a eu plusieurs inventeurs de la ruche moderne.
Dans la troisième histoire nous faisons la connaissance d'un apiculteur Américain qui exploite en 2007 une centaine de ruches et la on en apprend beaucoup sur les comportements des Abeilles, au point que chaque fois que j'avais du mal a visualiser les explications, je faisais une recherche sur le Web.
La suite du récit alterne entre les trois périodes et ce qui m'a fait froid dans le dos c'est le récit actuel de la disparitions de milliard d'abeilles, et comme dans l'histoire, l'obligation pour les paysans américains de faire appel a des apiculteurs itinérants pour polliniser leur récoltes.
le roman se termine en Chine, avec une note d'espoir, qui je l'espère de tous coeur ne se produira pas dans la réalité.
Merci aussi a la traductrice, Loup-Maëlle Besançon, sans qui je n'aurais pas pus découvrir se roman de Maja Lunde
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J'ai apprécié la maitrise du récit avec les allers et retours entre les différentes époques, entre lesquelles on découvre les liens au cours du roman. le sujet nous touche de près, puisque une des époques nous est contemporaine et que la disparition des abeilles est malheureusemnt un sujet d'actualité. La description des liens parents enfants sur les différentes époques m'a beaucoup touchée.
La fin m'a un peu déçue : l'évolution sur le dernier chapitre de la mère me semble un peu artificielle. Je suis restée sur ma faim.
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Merci à Net Galley et à Les presses de la cité de m'avoir permis de découvrir Une histoire des abeilles.
Ce roman écologique est composé de trois histoires différentes, avec un point commun : les abeilles.
Nous suivons en 1852 en Angleterre William, père de famille dépressif qui décide d'inventer une ruche révolutionnaire pour impressionner son fils.
Nous suivons en 2007 en Ohio George, apiculteur, qui va se retrouver face à la disparition inexpliquée de ses chères abeilles.
Nous suivons également Tao, en Chine, en 2098. La jeune femme pollinise les fleurs à la main, car les abeilles n'existent plus.
Trois histoires qui se suivent, que l'on découvre tour à tour.
j'ai adoré le début, beaucoup aimé la fin, mais est parfois été dubitative en lisant certains passages. En fait, le milieu m'a moins plu !
Mais à un moment je me suis mis à dévorer ce livre, le refermant à regret.
Certes il y a des passages moins passionnants mais l'ensemble est réussi, c'est pas mal du tout et ce roman m'a plu.
Après, j'ai eu parfois un peu de mal avec William, le dépressif. C'est un personnage intéressant mais qui m'a parfois un peu saoulé. Trop passif à mon goût par moment, heureusement ça s'arrange parfois :)
Une histoire des abeilles est un roman que je recommande et à qui je mets avec plaisir quatre étoiles.
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Trois époques différentes pour décrire trois périodes de vie partagée (ou non !) entre les hommes et les abeilles.

L'époque où les hommes se sont penchés sur l'habitat des insectes : comment penser la ruche la plus adaptée, comment observer la vie dans celle-ci sans détruire le refuge à chaque fois que l'on veut en savoir plus sur le travail des différentes catégories d'abeilles autour de la reine ...

L'époque au cours de laquelle les apiculteurs découvrent des anomalies dans le fonctionnement bien acquis des ruches et la disparition inexpliquée de populations d'abeilles...

L'époque où les abeilles ont disparu depuis longtemps et les conséquences de leur absence sur le devenir de l'espèce humaine : la pollinisation qui doit être faite manuellement et laborieusement, la faim qui touche les populations ...

Tout cela dans un contexte de prise en compte des attitudes humaines que l'on pourrait changer pour améliorer les ressources écologiques, mieux les partager, et permettre que les cultures faites à bon escient, nourrissent la totalité de la planète.


Le livre m'a beaucoup plu par sa construction : j'aime ces périodes qui se répondent entre elles pour parler d'un sujet commun. Et ,bien sûr,j'ai beaucoup aimé le récit , prétexte à faire prendre conscience à chacun de nos comportements aberrants.

J'aimerais que chaque lecteur, en tournant la dernière page, se demande : "et moi, que vais-je faire pour préserver les abeilles si précieuses et permettre que nous partagions ce que la terre nous confie ?".
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On suit trois histoires différentes à trois époques différentes : William au 19e siècle en Angleterre, George à l'époque présente, et Tao en Chine dans un futur difficile après un effondrement de la civilisation. On comprend vite que les trois histoires sont liées par la question des abeilles (qui ont disparu à l'époque de Tao). L'alternance entre les trois histoires rend le récit assez entraînant. J'ai apprécié le fait que l'autrice arrive à faire une histoire intéressante alors que ses trois personnages ne sont pas particulièrement sympathiques (et il y en a un que j'ai trouvé vraiment désagréable).
Le déroulement est intéressant et amène à une fin réussie.
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Sur la couverture de l'édition Pocket, une myriade de petits points jaunes en relief, comme une nuée d'abeilles qui s'agitent, qui disparaissent, qui ont disparu ?

En Chine, après l'Effondrement, c'est Tao qui nous raconte la pollinisation manuelle des vergers. Toute une vie de labeur harassant, à escalader précautionneusement les branches de milliers d'arbres fruitiers pour apaiser les tiraillements des estomacs affamés de millions de personnes.
En Angleterre, dans les années 1850, en pleine période de recherches scientifiques, c'est William qui se relève péniblement d'une dépression et s'attèle à l'élaboration d'une ruche révolutionnaire.
Et puis il y a George, en 2007, aux États-Unis, qui se bat pour sa ferme apicole, dans la démesure des exploitations américaines, et qui représente les prémices du déclin des colonies d'abeilles.

Que dire de ces trois personnages si ce n'est qu'ils me sont apparus bien antipathiques dans leurs volontés de transmission poussées à l'extrême en ne répondant qu'à leurs propres et égocentriques désirs personnels ?
Tao s'acharne sur son fils de trois ans pour lui inculquer des leçons de calcul afin qu'il échappe à sa condition. William est aveuglé par sa recherche obsessionnelle d'une gloire personnelle. Quant à George, peu amène avec sa femme et son fils, il ignore sarcastiquement les envies d'avenir de ce dernier.

Je pense que Maja Lunde a voulu faire naître chez le lecteur un agacement grandissant envers ces comportements égoïstes et dénoncer l'individualisme des êtres humains. Là, j'avoue qu'elle a admirablement réussi !
Regardons de plus près l'approche du modèle social de la ruche ; tous les passages qui traitent de pollen, nectar, pollinisation, essaimage, couvain… sont précis, passionnants, instructifs.

J'ai ressenti, tout au long de cette lecture, une inégalité d'écriture qui me semblait parfois simpliste, parfois plus riche, et ce quelque soit le personnage qui prenait la parole. Toutefois, l'ensemble est très fluide avec un suspense à la fin de chaque petit chapitre qui rend ce roman prenant et addictif.

Au final, c'est une triple histoire qui volette dans la tête bien longtemps après l'avoir terminée puisqu'elle est au coeur des préoccupations agricoles et écologiques actuelles.
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Encore une chronique très en retard. Je devais lire ce livre à l"automne, alors que je me couvrais tendrement d'un plaid pour échapper à la prochaine vague de mélancolie due aux feuilles qui tombent. Seulement je n'ai jamais eu le courage de terminer ce roman. Je n'ai pas abandonné l'idée de le finir malgré tout car je savais au fond de moi, qu'il s'agissait là d'une histoire importante qui nous concerne tous.

Car c'est un récit écologiste. Fondamental. J'ai apprécié ce côté fiction, confrontation du réel et du passé/futur. Ce roman est éminemment original dans son sujet et sa forme. Vous y trouverez trois personnages à trois époques différentes (ma préférence va à Tao en Chine). Mais j'ai aussi découvert que c'était là le problème du roman : les trois parties se veulent trop différentes dans le ton et dans le style. Au XIXème nous voilà plongés dans une sorte de roman d'époque, au XXIème dans un roman contemporain aux problématiques contemporaines, et en 2098, dans un roman d'anticipation proche de la dystopie ou en tout cas loin de l'utopie que l'on désire tous.

On passe donc d'une partie à l'autre avec le vague sentiment de s'égarer et de s'éloigner des personnages. Les plus touchants restent Tao et sa famille. Ils m'ont beaucoup émue. Son récit est plus engageant, plein d'un suspense que l'on voudrait plus prégnant dans ce roman.

Pour autant Maja Lunde a une très belle plume, soucieuse du détails (pour chaque époque, chaque fait scientifique et chaque portrait), et en avance sur son temps. Consciente que quelque chose fonctionne mal dans notre société, que nous marchons sur la tête, et pas seulement avec les abeilles, elle rend l'avenir plus qu'oppressant et chacun de nos actes complètement responsables.

Grâce à elle, on prend un peu plus conscience de l'importance d'une si petite chose qu'est une abeille. Grâce à elle on a le souffle coupé à la fin du roman qui ouvre une porte sur un espoir et construit des ponts entre les vies des personnages et donc nos vies à nous aussi. Ou pas.

Que devons-nous faire ? Rester passifs ? Attendre de mourir ? Ou être des passeurs ? Être actifs ? Ne pas se résoudre et vouloir pour nos enfants ou ceux des autres, un avenir meilleur ? La question se pose. La question aussi, du sacrifice.

A lire et à mediter.
Lien : http://www.unefrancaisedansl..
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Du passé, avec William, en Angleterre en 1851, au présent, avec George dans l'Ohio en 2007, puis dans un futur pas si proche avec Tao, en Chine, en 2098, nous suivons trois familles dans leur rapport quotidien aux abeilles.

William va d'échec en échec, à la tête d'une famille de sept filles, père malgré lui par lâcheté ou par ennui, cet ancien étudiant brillant et prometteur s'est laissé submerger par le quotidien, abandonnant trop vite ses rêves d'idéal. Jusqu'au jour où, après une longue dépression, il s'éveille à la vie lorsqu'il s'intéresse au sort des abeilles. Soucieux de comprendre la façon dont elles pourraient être domestiquées, ou du moins utilisées de façon optimale pour elles comme pour l'homme, il invente un modèle de ruche quasi parfait, mais il n'est pas le seul à y avoir pensé….

George est un apiculteur heureux. S'il ne s'est jamais décidé à exploiter les abeilles de façon quasi industrielle, il a pourtant bien réussi à faire croitre et multiplier les ruches. Et compte sur son fils, encore étudiant, pour reprendre la ferme, même si tout chez ce dernier démontre qu'il n'en a pas vraiment envie. Mais c'est sans compter sur le Colony Collapse Disorder – Syndrome d'effondrement des colonies d'abeilles, le CCD – qui vient décimer ses ruches et anéantir des années de travail.

Enfin, Tao, son mari et leur fils unique vivent en Chine. Là, comme c'est déjà le cas aujourd'hui dans le Sichuan, des « Hommes-abeilles » pollinisent les vergers à la main. Car les abeilles ont déserté la planète depuis longtemps et sans cette pollinisation manuelle méticuleuse et fastidieuse réalisée par des hommes et des femmes quasiment maintenus en esclavage, la planète est vouée à l'extinction. Pas d'abeille pas de fleurs, pas de pollen pas de fruits, etc… Jusqu'au jour où leur fils a un accident incompréhensible. Tao veut alors comprendre…

Voilà un étonnant roman écologiste qui interroge brillamment sur ce que l'homme fait, détruit, ou au contraire protège, sauvegarde. Avec des passages très didactiques qui nous enseignement en quelques mots les principes de l'apiculture, les spécificités des colonies d'abeilles… Qui nous apprend aussi qu'une abeille sauvage ne pourra jamais être domestiquée et qu'il est temps d'arrêter de polluer la planète avec toutes sortes de pesticides violents et dévastateurs. Il est temps de sauver ce qui peut l'être.
Lien : https://domiclire.wordpress...
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J'ai beaucoup aimé ce livre atypique.
Je l'ai reçu grâce à un mail me proposant ce livre en échange d'une critique et comme je ne sais pas dire non à un livre, j'ai bien sûr accepté, même si le titre ne me parlait pas trop.
"Une histoire des abeilles"...Je ne savais même pas trop s'il s'agissait d'un roman, d'un reportage, d'une étude scientifique...
Au final c'est un roman extraordinaire, à 3 voix:
Il y a William, qui vit en Angleterre en 1851. Scientifique raté, la découverte de l'apiculture va réveiller en lui son orgueil déchu.
Il y a George, dans l'Ohio en 2007. Apiculteur bourru, les ruches sont toute sa vie et quand son fils lui annonce qu'il ne reprendra pas l'exploitation car il veut devenir écrivain, c'est tout son univers qui est chamboulé.
Enfin, il y a Tao, qui vit en Chine en 2098. Les abeilles ont disparu, le monde s'est écroulé et les hommes pollinisent la nature à la main...Quand son fils disparaît suite à un accident, Tao part à sa recherche et va découvrir certaines choses sur le monde dans lequel ils vivent.
Ce roman est très original et permet de vulgariser un thème majeur de notre monde actuel.
Très bien écrit, le plaisir que j'ai pris lors de ma lecture est allé crescendo. On retrouve à chaque fois les personnages avec plaisir, même si William m'a profondément agacée, à cause de son caractère...
Très belle découverte! Merci à Babelio et aux Editions Presses de la Cité, je suis ravie!
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