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Roman graphique percutant et intéressant qui fait toujours écho 200 ans dans l'actualité.
En Europe, on le sait pourtant que pendant longtemps être noir aux Etat-Unis voulait encore dire être au service des blancs, se taire et ne pas faire de vague, sous peine de finir en prison ou pendu.
,On a lu et relu des livres sur le sujet mais chaque fois c'est le même effarement. Une histoire de bêtise humaine renouvelée .
Alors être femme et noire, c'était la double peine. Il était impensable que des jeunes filles noires puissent avoir de l'instruction, qu'elles puissent vouloir apprendre les subtilités de la poésie, des mathématiques, ou des sciences cela relève du doux rêve. Alors évidemment, ce n'est pas un rêve qui finit très bien.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, que ce soit le scénario ou les illustrations. Une belle découverte qui permettra au plus grand nombre de comprendre le mouvement "Black lives matter. "
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Basée sur l'histoire vraie de la Canterbury Femal School, ce récit édifiant, au-delà de son propos contre le racisme et pour l'émancipation, insiste sur l'aspect humain d'un projet aussi « révolutionnaire » que provocateur. Et derrière les éléments insupportables de cet épisode peu connu de l'histoire américaine se dessine le portrait d'un groupe de jeunes femmes n'ayant pas hésité à mettre leur vie en jeu pour accéder à l'instruction. Les auteurs ont choisi de focaliser leur attention sur elles davantage que sur l'enseignante blanche qui, malgré la noblesse de son combat, risquait bien moins de tourments que ses élèves. Au final ce sont elles les vraies héroïnes de l'album, à la fois touchantes, fragiles et d'une grande force de caractère.

Le trait tout en souplesse et quelque peu « cartoonesque » de Stéphane Fert, loin d'un réalisme visuellement trop perturbant, élargit la portée du message à des lecteurs peu sensibles aux récits historiques hyper documentés (même si pour le coup les événements relatés ne souffrent d'aucune approximation et ont été validés par la conservatrice actuelle du musée Prudence Crandall).

Un album puissant et révoltant qui permet d'aborder avec une remarquable finesse narrative des thématiques malheureusement toujours d'actualité.

Lien : https://litterature-a-blog.b..
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Une lecture nécessaire et édifiante qui force le respect à la découverte de femmes telles que Prudence Crandall et de ses courageuses élèves.

Dans ce roman graphique, on nous dépeint le choix d'une femme : celui d'enseigner dans les années 1830 aux Etats-Unis aux jeunes filles (déjà, ça ce n'est pas aisé!) noires. Cette décision qui "menace" l'ordre établi jusqu'ici n'est pas au goût des voisins. le combat de cette institutrice et de ses élèves, qui restent malgré les dangers et les actes ségrégationnistes des alentours, est retracé avec beaucoup d'émotions dans ses planches.

Si le trait de crayon me laisse un peu dubitative par moment, le choix des planches et leurs couleurs m'a en revanche complètement séduite.

Un ouvrage fort, à mettre entre toutes les mains!
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Exposé en coup de coeur de ma bibliothèque, j'ai découvert ce roman graphique qui m'a attirée et que j'ai lu en très peu de temps. Je ressors un peu déçue de ma lecture parce que cette histoire aurait mérité d'être approfondie, il y a trop de personnages qui ne sont pas assez développés. Il y a aussi un petit truc qui me chiffonne, à savoir que les pensionnaires noires ressemblent à des poupées blanches qu'on aurait plongées dans l'ombre... Elles ont beau avoir des silhouettes différentes, leurs visages ont des traits peu accusés et trop semblables, et surtout leurs cheveux sont lisses, avec des mèches et des mouvements souples qui sont plutôt ceux de cheveux de blanches. Si encore elles avaient arboré les coiffures typiques des années 1830 (très drôles au demeurant), j'aurais compris qu'elles les aient tirés et lissés, mais ce n'est pas le cas, puisqu'elles ont des coiffures modernes !
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Génialissime. Inspiré de faits réels, pendant l'époque de l'esclavage, une femme décide de faire de son école une safe place pour de jeunes fille noire, elles vont ensemble se dresser contre le racisme et au sexisme. Un livre vraiment inspirant, qui nous donne beaucoup d'espoir et d'envie de combativité.
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" - Je ne comprends pas. Elle est si généreuse. Et si intelligente. Si instruite. Si forte ! Elle n'a pas un seul soupirant !
- Je crains que beaucoup des qualités que vous venez de nommer ne soient considérées comme des handicaps par les hommes en âge de se marier..."

Elle ne croit pas si bien dire la petite Maria à M. Crandall, le père de cette charmante jeune femme à marier .
Quand on sait en plus que la dite jeune femme, Prudence Crandall, décide d'ouvrir à Canterbury une école pour jeunes filles de couleur, on imagine bien que plus d'une porte de la "bonne" société" lui sera à jamais fermée.

Cette histoire, s'inspirant de faits réels se déroule en 1832 dans une ville paisible du Connecticut, 30 ans avant l'abolition de l'esclavage. Dans cette partie nord du pays, il a déjà été aboli mais les noirs libres ne sont pas considérés comme des citoyens et je dirai même qu'ils ne sont pas considérés du tout. Et les femmes noires, alors ? N'en parlons même pas !
Alors quel pavé dans la mare quand Prudence Crandall offre à des jeunes filles de couleur la possibilité de s'instruire.

Ce roman graphique met à l'honneur ces jeunes demoiselles avides d'instruction et courageuses. du courage, il leur en fallu beaucoup pour braver cette atmosphère hostile de l'Amérique blanche.

Blanc autour est un très bel album qui permet de réaliser combien l'abolitionnisme fut long à se mettre en place et combien les préjugés basés sur le sexe et la différence de couleur ont la vie dure.
Un album percutant, émouvant et instructif !
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Ce livre de Wilfrid LUPANO et de Stéphane FERT s'appelle BLANC AUTOUR.
Il sensibilise à la ségrégation des populations noires au XVIII ème siècle, aux Etats-Unis notamment en reconditionnant une école de filles blanches en une écoles de filles noires. Cependant, les habitants du village ne sont pas d'accord avec cela ce qui entraîne des péripéties.

Cet ouvrage n'est ni trop long, ni trop court et résume bien la problématique de l'époque, les illustrations peuvent gêner parce qu'elles ont un certain style mais l'écriture de l'histoire est...






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A Canterbury dans le Connecticut, l'école pour jeunes filles que dirige Miss Crandall a bonne réputation. Propre et bien tenue, on y enseigne l'écriture, l'arithmétique, la grammaire, l'histoire et la géographie ainsi que les sciences, les arts et même le français. Tout cela grâce aux généreux mécènes de la ville. 
Les jeunes filles ne manquent de rien et l'on dit partout le plus grand bien de cette institutrice dévouée.
Jusqu'au jour ou elle décide d'accueillir une nouvelle élève… noire.
Trente ans avant l'abolition de l'esclavage, dans cet état où les noirs sont déjà libres mais bien loin d'être égaux en droits, la volonté farouche de Miss Crandall à accueillir toutes les jeunes filles, sans distinction, passe très mal.
Et la population compte bien montrer son opposition, par tous les moyens…

Cette version romancée d'un fait historique plutôt méconnu m'a beaucoup plu, en premier lieu pour la qualité des illustrations de Stéphane Fert, dont l'univers très marqué, bien reconnaissable est assez immersif.
L'histoire quand à elle est tristement révélatrice d'une époque où l'éducation des filles passait pour une sorte d'occupation amusante avant le mariage, et seulement réservée aux demoiselles blanches et riches.
J'ai été interpellé par la violence des représailles à l'encontre d'une communauté noire encore considérée comme subalterne et méprisée, malgré l'abolition de l'esclavage dans cet état du nord. Ni citoyens américains, ni esclaves, leur statut est un entre-deux bancal, à la sécurité précaire.
Et dans le contexte de peur qui imprègne le pays suite à la révolte sanglante initiée par Nat Turner, les mentalités ne sont visiblement pas prêtes pour ce changement.
Un beau roman graphique, qui raconte surtout le courage et l'indépendance d'esprit d'une femme qui croyait au progrès par l'éducation des filles, de toutes les filles.
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Dans cette bd, il est, vous l'aurez compris, question de racisme, du rejet de l'autre, d'accès à l'instruction, de haine. le trait, les couleurs, magnifiques, servent à merveille le texte, adoucissent les scènes ou propos parfois très durs. Comment ne pas être révoltée face à tant de bêtise, d'ignorance, de violence ? J'ai apprécié la mise en contexte de l'avant-propos et le dossier historique à la fin, ces compléments d'informations sont un plus. Je trouve que cette bd historique est réussie, instructive, je l'ai beaucoup aimée. À lire et à faire découvrir !
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Basé sur des faits réels, cet album nous raconte la création d'une école réservée aux femmes noires, en 1832, 30 ans avant l'abolition de l'esclavage.

J'ai beaucoup aimé cet ouvrage, qui traite de combats importants autour du statut des personnes de couleur et de celui des femmes. La narration est impeccable, l'histoire proche du récit, les illustrations sont originales, et attrayantes. Certaines planches se confrontent au réel, d'autres sont empreintes de poésie et d'autres encore sont d'une beauté moderne déroutante ! Enfin, la post-face textuelle nous en apprend plus sur les vies de certains personnages et les suites de leurs histoires. C'est un album d'une intelligence rare !
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