Blanc autour

Si t'es noire et si t'es femme, lecteur, c'est déjà pas gagné, mais si en plus t'es née aux States et que t'as la chance d'y vivre à la fin du XIXe, y'a des chances pour que le pompon te revienne de droit. Et si, pour couronner le tout, une blanche un peu tarée accepte de te donner un minimum d'éducation, t'auras droit à la médaille, ça c'est moi qui te le garantis.

Wilfrid Lupano et Stéphane Fert te proposent ici un roman graphique saisissant, dont l'univers graphique doux et raffiné tranche avec un scénario qui masque à peine la violence qui peut assommer les minorités. Et, tiens-toi bien, lecteur, j'ai eu le bonheur de recevoir Wilfrid Lupano, un artiste engagé, au franc-parler, qui se démonte pas quand il s'agit de plonger son stylo dans le caca. Il nous a parlé du White Saving et du Not in my name, il nous a démonté l'industrie du cinéma avec une mention spéciale pour sa version américaine, et il nous a dévoilé les réalités un peu sales de l'art et du business qui s'y cache. Mais il a su aussi ménager notre coeur d'enfant, en nous racontant une histoire de ronds et de carrés qui s'aimaient.

Un grand bravo à cet album, qui, pour une fois, est raconté à travers le prisme d'un groupe non blanc, et qui fait la part belle à l'éducation, à la sororité, aux sorcières et aux insoumis, de quoi redonner à des figures historiques ignorée, quelques lettres de noblesse.
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On va suivre dans cette bd une page historique importante de l'amérique retraçant l'abolition de l'esclavage et l'intégration des noirs dans la société, notamment l'école. Si le fond de l'histoire était ultra intéressante, je n'ai malheureusement pas accroché sur la forme, je n'ai pas aimé les dessins, j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire, je suis totalement restée en retrait, je n'ai pas eu d'émotion non plus. Dommage.

Me voici dans les années 1830. J'y ai fait un saut pour découvrir une enseignante, Mademoiselle Crandall. Elle accueille dans son école des jeunes filles. Jusqu'au jour, où elle décide de faire l'instruction aux jeunes filles de couleur. Mais cela ne va pas plaire à tout le monde.

Je vous laisse imaginer ce qu'il s'est passé. Entre hostilité, racisme et méfiance, l'école Crandall doit résister.

Il n'y a pas de couleur de peau pour apprendre, pour croire, pour vivre. L'esclavage est en place et son abolition est loin d'être une victoire. La ségrégation est là. Je n'arrive pas à comprendre comme cela est possible.

Un graphique haut en couleur. Des illustrations poétiques et magnifiques. Un discours fort qui remet en évidence la vie et notre place.

Lisez-le et venez m'en parler.

Bonne nuit !

La force de cette bd est le caractère historique et véridique de l'histoire : l'histoire d'une école ouverte par Prudence Crandall, exclusivement aux jeunes filles noires en 1834, dans un état du nord aux Etats-Unis, soit quasiment 30 ans avant l'abolition de l'esclavage.
Qui dit nord aurait pu penser plus ouvert aux idées de fraternité ou d'émancipation mais il n'en est rien . Au contraire, l'ombre de la révolte et du massacre de familles blanches de Nat Turner planent sur les habitants méfiants.
C'est donc une histoire forte à la fois sur l'émancipation féminine et des noirs.
J'ai aimé le propos mais moins le trait sombre du dessinateur. Un peu frustrée aussi du peu de dialogue.
Les deux pages finales qui retracent l'histoire de ces jeunes filles et de Prudence après l'incendie de l'école sont très intéressantes.
Mon avis est donc mitigé non pour le fond mais sur la forme.

Prudence est une institutrice qui fait classe à de jeunes filles blanches mais un jour elle décide d'accueillir une jeune fille noire. L'école se vide d'un coup de ses élèves initiales. Mais Prudence ne baisse pas les bras et essait de faire entrer, difficilement, dans son école d'autres jeunes filles noires. Toutes ensemble, elles vont devoir faire face à l'hostilité de la population et l'école finira malheureusement par fermer.
J'ai aimé le thème abordé mais pour moi, il a trop été survolé, j'ai même trouvé la fin assez expéditive.
Concernant les dessins, malgré la couverture que je trouve très belle, je n'y ai pas toujours adhéré et j'ai parfois eu du mal à reconnaître les personnages tant ils se ressemblaient.
Je n'ai pas aussi compris l'intrusion de Sauvage, ce petit garçon, racontant l'histoire de Nat Turner.
Un roman graphique dont j'attendais beaucoup mais qui me laisse un peu sur ma faim.

1932, Canterbury, petite ville paisible dans le Connecticut.

Une histoire de sexisme et de racisme - inspirée d'une histoire vraie.
Prudence a existé et a ouvert une école pour les jeunes femmes Afro-américaines

Cette BD est leur histoire

À offrir tant pour la beauté des mots que pour la beauté de images - deux talents !

Blanc Autour aborde un sujet poignant : le racisme généralisé qui sévissait au XIXème siècle dans les Etats du Nord des Etats-Unis, pourtant si fiers d'avoir aboli l'esclavage, mais refusant tout ce qui permettrait aux personnes de couleur de s'intégrer dans la société.

Cependant les dessins, très particuliers (trop pour moi en tout cas), m'ont rebutée : personnages parfois caricaturaux ou difficiles à identifier, couleurs très marquées, etc. Il y a deux ans, je n'avais déjà pas réussi à terminer Morgane, également illustré par Stéphane Fert. Il semblerait que son univers graphique, à la forte identité visuelle, ne soit définitivement pas pour moi.

Au moins, j'aurai essayé...

C'est la première fois que j'accroche autant sur une bande dessinée. Et pour cause : je l'ai lu en une après-midi, dans le cadre de mon cours de SES, pour un prix. La bande-dessinée traite d'un sujet extrêmement sensible et violent, qui m'a particulièrement alertée et touchée, plus que tout. Comment est-il possible que de telles choses se soient produites, dans notre Histoire, avec un grand H, dans l'histoire de l'esclavagisme et de la traite des Noirs ? Comment est-il possible que des humains se soient comportés d'une façon aussi monstrueuse avec des personnes tout à fait comme nous ?
Je ne cesserai de me poser la question, et très souvent, je cherche des réponses à mes questions ! Parlons du fait que les dessins et le graphisme sont absolument charmants ! J'ai beaucoup aimé.
Aussi, impossible de lâcher cette bande-dessinée très captivante et marquante, c'est un vrai bonheur ! Elle est très facile à lire et on comprend également en regardant les images. Poignant !
"Blanc autour" parle aussi d'un sujet qui m'était totalement inconnu jusqu'à présent, c'était vraiment très intéressant, car vous connaissez bien sûr mon envie de me cultiver à travers les livres, mais aussi les BD ! C'est donc une BD que je recommande ! Je pensais ne pas en trouver à mon goût, eh bien on peut dire que je suis épatée !
Grande réussite :)
5/5 (coup de coeur) !

Les événements historiques qui accompagnent ce récit …
1832, à Canterbury, ce pays où les noirs sont libres mais n'ont aucun droit citoyen, une petite école s'apprête à accueillir une élève noire …
1831, Nat Turner, un esclave révolté, prédicateur, gourou mais surtout une personne sachant lire et écrire, mène une révolte dans le sud du pays …
Et le constat qui peut toutefois être fait … en 1832, l'Amérique trouve un peu ridicule et inutile d'éduquer les filles !

Un album aux dessins délicats et esthétiques mais j'ai souvent eu du mal à identifier les différents personnages,
Le choix des couleurs sert la beauté et l'atmosphère des lieux mais cela reste de jolis tableaux dont on admire l'harmonie sans en partager forcément le sens,
Le scénario rend compte d'épisodes de l'histoire parfois méconnus et les révéler fait partie d'un devoir de mémoire collectif dont on ferait bien de tenir compte encore aujourd'hui !
Le combat des noirs pour la reconnaissance de leurs droits est malheureusement toujours d'actualité, tout comme la reconnaissance du droit des femmes à la simple égalité !

Un évènement de l'Histoire parfaitement restitué dans ce roman graphique aux traits et couleurs très expressifs. Un hommage à ces femmes qui ont oeuvré pour la cause de l'égalité, de la liberté et de l'instruction des femmes de couleur dans les années 1830 aux Etats-Unis, 30 ans avant l'abolition de l'esclavage. Un ouvrage d'intérêt général donc, et un gros travail de recherche pour sensibiliser.