L'assassin qu'elle mérite, tome 1 : Art nouveau

Vienne en 1900. Entre richesse décadente et pauvreté misérable, entre violence et sécession viennoise, entre crasse et Art Nouveau, nous suivons le destin d'un jeune tailleur de pierre qui se retrouve la marionnette et le cobaye de deux nantis qui veulent tester leur capacité à pervertir l'âme humaine.

Bon, les personnages me sont tous apparus antipathiques et le scénario ne propose rien de vraiment innovant. le thème a déjà été vu et revu et le seul intérêt est de le placer à Vienne à une période charnière. Ce tome m'apparaît donc avant tout comme une mise ne place du contexte et des personnages, je me réserve donc un peu dans mon jugement et je vais attendre de lire le seconde tome avant de donner un réel avis sur cette BD qui ne m'a pas vraiment emballée.
Le dessin est plutôt bon, mais n'est pas vraiment original. Il m'a semblé assez inspiré par l'oeuvre de Loisel.
Mention très bien par contre pour la couverture que j'ai trouvé splendide.
En attente de lire la suite...

Je poursuis ma découverte des oeuvres de Lupano. J'aime la qualité et la richesse de ses scénarios, ainsi que la diversité des thèmes et les environnements présentés.

Avant de faire un retour sur son contenu, je tiens à souligner le travail et la qualité des couvertures. Graphiquement elles sont attirantes et donnent envie de découvrir cette BD.

J'ai lu le premier et second tome à la suite. le premier tome présente les personnages et pose l'histoire. le second tome est plus dynamique. le scénario est intéressant. A l'inverse, chacun des personnages sont antipathiques à souhait ! Je fonde mes espoirs dans l'évolution du personnage de Victor pour relever la vilité de l'espèce humaine. Victor est un jeune adolescent, originaire d'un milieu social précaire et sous l'autorité d'un père colérique. Ce jeune homme, à l'insu de son plaint grès, devient un sujet d'expérimentation vivant d'un jeune bourgeois et excentrique ( à qui on mettrait volontiers des claques et plus si affinité). Si seulement ! Il se révèle être un fou, un pervers, un manipulateur. Un homme à fuir ! Mais malheureusement, Victor a croisé sa route. Et depuis, sa vie n'est que misère (plus qu'elle ne l'était déjà) et emmerdes.

Je regrette que l'environnement et l'histoire soient autant sordides. Je ne parviens pas à comprendre où nous conduit l'histoire. Jusqu'où Victor va-t-il encore s'enfoncer? A un âge où l'adolescent construit sa personnalité et mature, Victor s'enfonce dans les abimes d'une âme tourmentée et manipulée. Je ne sais pas si j'aurai le courage de découvrir la suite. C'est dommage car le scénario est construit et rythmé.

J'ai enchainé les deux volumes et préfère donc écrire une petite chronique commune. Nous sommes à Vienne, en 1900. Victor est un jeune homme malheureux, fils d'un vendeur de marché manchot à la main leste. Victor aspire à une autre vie lorsqu'il croise le chemin de deux jeunes bourgeois richissimes désabusés. Ces deux noceurs lui donnent de l'argent et lui ouvrent les portes de leur monde de plaisirs. Un temps seulement. le but étant de faire du jeune homme un ennemi de la société.

L'histoire en elle-même permet en réalité de dépeindre la société viennoise du début du XXe siècle, la décadence de certaines catégories de la société, le fossé trop large entre pauvres et riches. Un monde au bord du gouffre sur le point d'exploser. Au final, je n'ai ressenti que peu d'empathie pour le héros ou les autres personnages. La véritable héroïne de cette bande dessinée est la ville elle-même, à cette époque précise avec tous ceux qui la peuplent. Intéressant en soi, mais pas particulièrement et le manque d'intérêt pour les personnages en est pour beaucoup. Peut-être aussi est-ce le thème, mais je n'ai pas vraiment apprécié ma lecture. le deuxième volume est un peu mieux, il y a plus d'action, peut-être est-ce pour cela.

Quant au graphisme, et bien, les représentations du Vienne de 1900 sont très belles, mais les physionomies des personnages, leurs expressions et leurs mouvements amples et vifs m'ont beaucoup fait penser à Loisel. le trait est fort semblable, même si moins marqué dans le deuxième volume. J'aime bien Loisel, donc ça ne me pose pas de problème. Même si, je me demande si Corboz a voulu rendre un hommage ou, si élève de l'auteur français, il a capturé son style.

Note : les couvertures sont superbes. Ce sont d'ailleurs elles qui m'ont attirée et donnée envie de lire les bandes dessinées. Un tome 3 est sorti. Mais je ne sais pas trop si j'ai envie de le lire.
Lien : http://leslecturesdecat.cana..

Ce que j'ai bien aimé dans cette bande dessinée c'est comment sont dépeints les personnages qui vivent dans la pauvreté des grandes villes.

Les planches et dessins sont sombres et contrastes fortement avec les lieux et personnages riches. J'ai bien aimé le développement des personnages, la vulnérabilité de Victor.

Je ne suis pas fan des illustrations mais les expressions des visages sont très expressifs, cela rend l'histoire plus réaliste.

Immoral, vous avez dit "immoral" ?
On savoure à l'avance le retour de bâton. Vivement le Tome 2

Une idée de départ intéressante. Mais le personnage de Victor se conforme trop à ce qu'on attend de lui.

Un graphisme tout en art-déco pour cette BD