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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Victor est un jeune homme qui tente de survivre entre un père invalide et violent et la misère sociale de sa famille. Nous somme à Vienne, fin 19e. C'est alors qu'un jeune riche, excentrique, qui, lui, tente d'échapper à l'ennuie de la jeunesse dorée, décide de le manipuler en lui offrant l'ouverture de son monde, pour ensuite le priver de ses nouveaux privilèges pour transformer le garçon naïf en assassin qui combattra la bourgeoisie et l'ordre établi.

Ne vous trompez pas sur le sous titre : « Art Nouveau ». Même si nous sommes à l'époque de ce courant artistique, l'oeuvre d'art, le nouvel art est ce que devrait devenir Victor. Dans une ambiance historique, avec de riches décors, les illustrations sont de très haute qualité. le scénario n'est pas en reste. le caractère des personnages sont bien rendus. Les lieux, la période de l'histoire, les inégalités sociales de cette période de fin de siècle sont rendus avec beaucoup de justesse. C'est le prélude d'une série qui s'annonce accrocheuse. Une très belle réalisation qui donne l'envie de poursuivre cette très belle saga.
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"Cette maison est un infernal paradis dont on ne voudrait plus jamais sortir".
Victor, adolescent en révolte contre l'excès d'autorité paternelle, devient la proie naïve de deux riches noceurs pervers (Alec et Klement) amateurs d'art qui le poussent à la débauche dans une maison close de la Vienne des années 1900 où la "divine" Mathilde le dorlote dans ses coulisses privées du septième ciel.
"Tout a une fin tu sais".
Fin des largesses dés que "l'oeuvre d'art vivante" du cynique Alec est à point, fin d'une vie où l'apprentissage de tailleur de pierres n'a plus de raison d'être, fin de l'innocence avec déceptions et désillusions sur une fausse amitié et un amour à sens unique.
Cette excellente BD L'assassin qu'elle mérite, Tome 1: Art nouveau plante son décor dans le milieu artistique viennois en 1900 où le commerce de l'art est l'enjeu de la Secession, où certains crient "Mort à l'académisme" et d'autres suivent le progrès. D'où l'originalité. le scénario de Wilfrid Lupano (connu chez Vents d'ouest et chez Delcourt) rend compte des inégalités sociales. Tziganes, petites gens face aux grosses fortunes. C'est une manipulation bien cruelle que va subir Victor dans ce pari stupide de modifier sa trajectoire de vie.
"Paw Paw" l'auteur sait susciter la colère même chez son lecteur.
Bravo!
Les dessins (les personnages et le trait expressifs ) criants de vérité de Yannick Corboz accentuent l'atmosphère pesante (ou lubrique) fort bien rendue de cette bande dessinée dont on a hâte de connaitre la suite!
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Moi qui ne savait plus quoi lire dans le genre polar/ enquête avec un style début XXème on m'avait conseillé cette série. On est certes loin de l'enquête policière et pourtant j'ai vraiment adoré.
Que faire lorsqu'on a du temps à perdre et de l'argent ? Parier bien sûr. Pourquoi ne pas prendre un pauvre homme dans la rue, lui offrir un train de vie incroyable et puis du jour au lendemain lui enlever tout ce à quoi il a pris goût tout ça pour vérifier si cela le transformera en criminel.
En somme les deux riches sont diaboliques. Mais leurs attentes sont plus que comblées puisque Victor devient complètement fou et finit par tuer!
Que faire pour retrouver ce train de vie luxueux ? Que faire pour retrouver l'amour de cette femme qu'il payait si cher ?
Cette BD est une merveille de la manipulation et de la cruauté au coeur de la société des classes.
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Lupanar.
Vienne, en 1900, va révolutionner l'art et la pensée (Schiele, Klimt, Freud, l'Art nouveau, etc.) mais sous l'opulence, la jouissance et l'insouciance, toute une vie laborieuse, brutale et soumise entretient le système élitiste. Victor, jeune homme destiné à une vie besogneuse est repéré par hasard, dans la rue, par deux nantis, Alec et Klement, bien décidés à transformer un quidam sur sa bonne mine en ennemi juré de la société. Alec, oisif et spécieux, anticipe l'avènement des masses laborieuses et imagine façonner un innocent du peuple, le manipuler afin qu'il devienne un support humain à son geste créatif, un brasier en puissance. Si Victor accepte la générosité d'Alec qu'il croit désintéressée, il n'imagine pas la déflagration qu'elle va engendrer. Avec l'argent facile, Victor goûte à des plaisirs inimaginables pour une personne de sa classe.
Conçu en quatre tomes, « L'assassin qu'elle mérite » démarre plein pot (de fleur) dans la capitale autrichienne. Bien rythmé, le récit est sans temps mort, servi par de bons dialogues. Victor dégage autant d'empathie que d'agacement face à ses envies, ses emportements et les coups qu'il encaisse en retour de quelques frivolités. Au pays de Freud, la folie couve. Bien dans le ton de l'ensemble, la fin pétaradante appelle une suite dans la foulée. le dessin de Yannick Corboz est diablement expressif, évoquant l'expressionnisme et son cinéma à l'exemple du « Cabinet du docteur Caligari » de Robert Wiene. Les contrastes graphiques en ombre et lumière sont encore accentués par les coloristes qui utilisent les bleus et les rouges à bon escient.
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Ce que j'en pense:

Dans cette BD, nous découvrons Victor, un jeune garçon pauvre qui va se retrouver plongé dans un monde de richesses et de luxure par Alec. Seulement, Alec est un sale bourgeois sadique qui du jour au lendemain va couper les vivres du jeune Victor. Nous assistons donc à la vengeance de ce dernier.

Un très bon scénario, bien rythmé avec pleins de rebondissements mais également avec quelques lacunes. Je m'explique. Dans cette BD, vous retrouverez le personnage de Mathilde, qui disparaît. Et bien, ne vous attendez pas à ce qu'on la retrouve. La BD a donc un petit goût d'inachevé. Pour preuve, mon père (qui se met à la Bande Dessinée) m'a demandé quand sortait le prochain tome. Sauf qu'après quelques recherches, il s'avère qu'il n'y en aura pas... Passé la déception de papounet et la mienne, on s'est dit que c'était quand même une bonne BD (oui on est super sympa dans la famille).

Les personnages sont intéressants. Victor est attachant mais aussi agaçant! Ce désir de vengeance est une véritable obsession. On découvre différents types de personnages de l'époque. J'ai trouvé cette BD très sociologique. La société est véritablement au centre de tout.

Le dessin est sublime. Il y a beaucoup de détails. Les expressions faciales sont particulièrement réalistes et travaillées. Il y a également une véritable impression de mouvement. le travail de colorisation est impeccable et confère une atmosphère particulière à toute la BD.

Bref:

Une belle BD.
Lien : https://aufildesplumesblog.w..
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L'Assassin qu'elle mérite, titre on ne peut plus accrocheur, agrémenté d'une superbe couverture. Les auteurs sont également une valeur sûre ; personnellement, lorsque je vois que Lupano a participé, je ne réfléchis pas, je prend !
Ici, je déplore que le résumé nous raconte quasiment tout l'ouvrage. Certes, difficile d'en dire moins, mais du coup le propos perd de sa force. Et quelle force ! C'est machiavélique et grandiose.
On suit tout d'abord deux bourgeois qui s'ennuient, que l'on prend finalement pour deux petits cons qui ont assez d'argent pour être agaçants pour leurs pairs - mais que l'on va trouver plutôt marrants, en tant que lecteur.... Avant de comprendre que leurs farces auront des conséquences bien plus dramatiques, non seulement pour le jeune Victor, victime idéale de part sa naïveté, mais également pour sa famille.
Un tome choc, aux dessins agréables, et à l'intrigue implacablement géniale.
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BD adulte. Réflexion sur le fonctionnement de la société, tensions, personnages aux devenirs complexes, voilà un très très bon début de série, qui perturbe, qui chavire, qui ensorcelle complètement le lecteur par ses dessins très travaillés et son histoire bouleversante. J'ai adoré !
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En apercevant par hasard le quatrième et dernier tome de la série "L'assassin qu'elle mérite" à la librairie, je me suis rendu compte que je ne l'avais jamais ni acheté ni lu, bien qu'ayant beaucoup aimé les trois premiers. Je me suis donc à nouveau plongée dans la lecture de l'intégralité de cette bande dessinée ce matin, jusqu'au final cette fois. le premier tome, "Art nouveau", nous présente le personnage principal, Victor, un jeune homme pauvre et naïf battu par son père. À peine sorti de l'adolescence, Victor cède aux sirènes de l'argent et des plaisirs faciles. La tentation se présente sous les traits d'un riche noceur désoeuvré qui a parié avec un ami qu'il parviendra à faire de Victor l'assassin que la société mérite en peu de temps : un pur acte gratuit. La citation d'Oscar Wilde placée en exergue nous rappelle que l'histoire se passe en 1900, à Vienne, à une époque fascinée par la possibilité de "l'acte gratuit" si l'on se souvient des "Caves du Vatican" de Gide, et le scénariste Wilfrid Lupano a bien respecté cet ancrage historique. Les illustrations ne sont pas en reste. On pourrait seulement regretter la place des femmes réduites à des rôles de prostituées dans ce premier volet, hormis la mère et la jeune soeur de Victor, sans qu'aucune ne semble s'en plaindre alors que le texte fait la part belle à la critique sociale et à la dénonciation de ce qui peut pousser un honnête homme au crime.
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Non seulement l'histoire, la complexité de l'intrigue et la noirceur des protagonistes nous prennent en haleine mais les dessins travaillés avec beaucoup de finesse rendent parfaitement l'atmosphère de l'époque... Pas étonnant que Loisel ait eu un coup de coeur pour cette série.
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J'ai vu la couverture, Wilfrid Lupano au scénario, une série terminée, je me laisse tenter par L'assassin qu'elle mérite et ce premier tome, Art nouveau.

On est plongé dans une Autriche de début de siècle dernier avec son lot de misère et d'insouciance, de gamins des rues et de l'opulence. Les dessins de Yannick Corboz s'accordent bien à ses contrastes. le trait puissant, épais, les ombres franches , noires, intensifient une histoire plus forte que ce à quoi je m'attendais.

Wilfrid Lupano a posé les bases d'une aventure psychologiquement prenante et profonde. À la lecture, cela me fait penser au Portrait de Dorian Gray et après coup, je rajoute une teinte faustienne à mon ressenti. Ce premier tome, Art nouveau, m'a beaucoup plu si ce n'est une tonalité de planches plutôt tristoune mais cela ne pouvait en être autrement. Vivement la suite.
Lien : http://livrepoche.fr/l-assas..
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