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4,38

sur 1039 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Des personnages qui ont du chien.
Une ville imaginaire avec plan à l'appui (oui, je voue une passion pour les plans).
Un organigramme de baroudeurs qui nous arrache complètement de notre quotidien.

Mais pourquoi ma note n'est-elle pas folle ?
Deux choses m'empêchent de chavirer.
J'ai eu l'impression de lire avant tout un roman visuel. Les descriptions prennent une place énorme.
J'ai eu l'impression que la construction du roman me prévenait souvent du suspens à venir au lieu de me balancer des faits sans sommation.

Cela dit, j'ai noté le premier tome d'Harry Potter trois étoiles pour aller par la suite jusqu'à du cinq étoiles. J'dis ça j'dis rien, mais les fans de fantasy comprendront que je suis lente à l'immersion.
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Fréquemment cité parmi les lectures incontournables de la fantasy, Les mensonges de Locke Lamora, premier volume des Salauds gentilshommes, est devenu un grand classique qu'il n'est plus nécessaire de présenter.

En cinq cent cinquante pages, Scott Lynch parvient à créer tout un univers qui mélange la fantasy classique à la dark fantasy. Comme l'indique le titre, nous allons suivre un truand, menteur et voleur, rapidement rejoint par un deuxième comparse tout aussi attachant, pour d'autres raisons, que le premier. L'histoire se déroule pour l'essentiel dans la Cité de Camorr, une sorte de Venise revisitée à la sauce fantasy.

L'ambiance de la ville a tout pour faire rêver : il y a les beaux quartiers hérités d'une époque perdue et bien sûr les plus nombreux, les lieux dans lesquels sévit la pègre. C'est d'ailleurs le milieu criminel qui retient ici l'attention et qui sera au coeur de l'histoire. Les adeptes de Mario Puzo trouveront ici de quoi se faire plaisir à plus d'un titre.

Les personnages sont sympathiques et attachants. Comment ne pas résister pour tous ces vauriens et tous les autres ? Il y a du monde, sans qu'il y en ait trop. Bref de quoi occuper le lecteur exigeant sans le perdre pour autant.

L'histoire se déroule en deux temps. La première partie place le décor et la seconde révèle tout le potentiel du roman. Nous voici, après un furieux coup de théâtre, dans un scénario aussi vieux que le monde, mais terriblement efficace. Progressivement, l'intensité ira crescendo. La comparaison avec un thriller est ici tout à fait justifiée. Il faudra attendre les toutes dernières pages pour connaître le dénouement de cette histoire.

Pour rajouter un peu de piment, l'histoire ouvre souvent des portes sur le passé des deux personnages principaux. Ces intermèdes sont d'abord frustrants, mais ils permettent d'en savoir davantage sur le passé. le style de l'auteur est fluide et agréable, ne perdant rien à la traduction.

En somme voici du bel ouvrage… les moins motivés pourront arrêter ici leur chemin, puisque l'histoire se termine, même si elle laisse la place à de nouvelles perspectives.
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Nan ! La fantasy n'est pas forcément aussi palpitante qu'une après midi télévisuelle devant Public Sénat.
Nan ! La fantasy ce ne sont pas fatalement des personnages tout d'un bloc, sans nuances : l'elfe est hautain et outrageusement beau, le nain est petit et paillard, le sorcier est vieux et pontifiant...
Nan ! La fantasy ce n'est pas obligatoirement Tolkien.

Dans la ville de Camorr, les « Gens Biens », les criminels de la ville, sont sous la protection du capa Barsavi qui fait figure de parrain.
Les Salauds Gentilshommes, une petite bande dirigée d'abord par Chains, puis par Locke Lamora (surnommé la Ronce de Camorr), s'attaque aux plus grosses proies, les nobles, en les escroquant, malgré la paix secrète normalement en vigueur entre le capa et le duc de Camorr.
On découvre alors comment Locke et ses amis vont être plongés, après l'arrivée en ville du Roi Gris, mystérieux assassin de voleurs, dans une sombre aventure…

Oui ! On est là bien loin de ce brave vieux John Ronald Ruel.
Si l'on devait convoquer les mânes d'un glorieux ancêtre Alexandre Dumas f'rait bien la jointure. Car cette trilogie dégage un furieux fumet de capes et épées, estoc et botte secrète ; alors même que son principal protagoniste est un bien piètre bretteur.
Là ou Papy Tolkien s'attarde (bien trop) sur la description de son monstre monde, Scott Lynch le survole tout en apportant ci et là quelques touches de couleurs pour finir par composer un tableau, d'abord impressionniste pour finir réaliste.
Le premier tome se déroule à Camorr, principale ville de cet univers fantastique qui nous épargne (pour l'instant) le bestiaire obligé de la Fantasy tradi... Ce ne sont là que des bipèdes hominidés qui se débattent dans une violence quotidienne, où la mortalité avoisine celle d'un Afro-Américain égaré en un relais routier du fin fond de l'Alabama.
Nos compères, les Salauds Gentilshommes, s'attaquent à la Noblesse la plus fortunée. On pourrait les définir comme des mi-Robin Hood. Ils prennent aux riches ok mais ignorent soigneusement la seconde partie du slogan de campagne : ils ne refilent rien aux pauvres. Pour le rêve marxiste du grand soir de la redistribution, on repassera.
Cette escouade d'escrocs charmants et bondissants sont menés par Locke Lamora. Personnage génial, contradictoire, tout à la fois profondément agaçant par son égocentrisme forcené, déroutant par son intelligence aiguë et son sens de l'improvisation proprement prodigieux et attachant par sa conscience qui vient le tarauder et finit par lui faire revêtir le costume inconfortable du sauveur malgré lui...
C'est la récurrence de ce livre : les arnaques sophistiquées, inventives, échevelées de Locke se trouvent toujours compromises par des événements extérieures qui vont le mettre en fâcheuse posture...
Locke n'est pas le seul dans ces mésaventures. Il est impeccablement secondé par son frère de larcin Jean Tannen, colosse ventru expert en close combat, une sorte de Frère Tuck en mode ninja. Désarmant de gentillesse mais n'omettant jamais de réduire des os en poudre quand le sens du business bien compris l'exige.
Le soin apporté à ces deux personnages est le gros gros plus de cette cavalcade trépidante imaginée par Scott Lynch. Plus que les rebondissements légions, plus que la structure narrative maligne mêlant présent et flash-back dans un mouvement incessant, ce sont le devenir, les joies et les peines de nos deux compères qui nous cadenassent aux pages des ces trois pavés juteux.
Et la plume ! "Par les couilles desséchées du Gardien Véreux !" alerte, crue, avec une science du dialogue hilarant...
Cette première trilogie (d'autres doivent suivre ) fait irrésistiblement songer au phénoménal GAGNER LA GUERRE de Jean Philippe Jaworski pour ce côté spadassin épée au fourreau, ce sens du tempo, ce même univers merveilleux et glauque tout à la fois, étrangement et immédiatement accessible
Mais là où le Don Buenovito se distinguait par son adresse à la rapière et son aptitude à pourfendre ses adversaires, Locke et Jean s'extirpent de la bouse calamiteuse dans laquelle ils ne manquent jamais de patauger jusqu'aux chausses, par leur seule ingéniosité.
Si vous souhaitez voir l'intelligence triompher de la force brute...
Si si vous pensez qu'une morale, certes élastique et aléatoire, a quand même le mérite d'exister face à la totale absence d'un quelconque scrupule infinitésimal...
Si vous n'aviez aucune idée de ce que pourrait donner Arsène Lupin en cape de velours dans une Venise fantasmée...
Si vous aimez entendre souffler le vent de l'aventure, trembler et rire parfois.
Ces SALAUDS GENTILSHOMMES sont fait pour vous.
Ou je vous rembourse...
Avec votre propre argent que je vous aurai subtilisé préalablement.
'Évidemment...

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Locke, la rose de Camorr n'est jamais celui qu'il prétend, son sens de la mise en scène, son aplomb et son ingéniosité lui permettent d'oser presque tout avec succès.

La verve et le panache sont ses maîtres mots. Epater, exagérer pour mieux détrousser, c'est sa méthode. En fait, Locke Lamora est un voleur. Mais quel voleur! Pourtant, un jour son plan tourne plutôt au vinaigre et il se retrouve, lui et sa bande en face de redoutables magiciens...



L'histoire est classique dans un roman de ce type... mais justement quel type ? Il s'agit bien de fantasy. La ville de Camorr est curieuse et captivante, c'est sans doute une des raisons pour lesquelles le héros de peut s'en détacher. L'auteur en fait un personnage secondaire à part entière. Dans ce monde, il y a des pierres et des vestiges mystérieux, très anciens et inconnus. Avec cette certaine clarté, ils illuminent Camorr d'une nuance boréale fascinante, lui donnant parfois une dimension onirique. Et, il y a des magiciens. D'un autre côté, c'est aussi un roman d'aventure, de cape et d'épée.

Scott Lynch nous propose donc un mélane de genre qui fonctionne bien, tout en s'affarnchissant de certains codes de la fantasy. Notre héros, Locke Lamora n'est pas magicien et ne possède aucun pouvoir. C'est avec son seul caractére bien trempé et son extraordinaire foi en sa bonne étoile qu'il affronte les dangers. Lui et son équipe emportée par un charisme à la hauteur du défi. Bref, le héros est un personnage, haut en couleurs, énergique et charmeur. Il n'est pas dénué de profondeur et d'un passé, mais ce n'est pas l'aspect le plus flagrant du livre. Ces voleurs ont tous un passé chargés et malheureux.



Le rythme est... effréné et ne permet au lecteur que de courtes respirations. C'est à la fois un atout et un défaut. Ce roman est plein d'entrain, d'humour, de bagarres, de cavales, de cul-de-sac, de rebondissements... mais aussi de larmes, de peur, de misère, d'astuce, de blessures, et d'amertume. D'ennui jamais ! Il se passe toujours quelque chose, et cela encourage à poursuivre sa lecture. Pour autant, il n'est pas possible de profiter de l'ambiance de cette contrée, et de savourer les personnages. Cela reste un tout petit bémol.



Le style est très visuel et efficace. Je l'ai trouvé bien adapté au rythme et à l'histoire contée qui est assez classique dans un roman d'aventure.



Pour un premier roman, c'est excellent et encourageant! Divertissement garanti.
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Sans parler de coup de coeur, j'ai bien aimé ce premier roman, de cape et d'épées, avec une bande de voleurs comme personnages principaux où la facétie, la ruse et le risque sont des atouts majeurs et hautement recommandés dans le milieu !
La société est divisée majoritairement en deux : les riches d'un côté, les pauvres de l'autre où règnent la vermine, la misère, les meurtres et les vols. On suit nos voleurs d'aventures en aventures.

Un bon roman d'aventures qui est suivi par un roman plus "pirate". Comme j'ai beaucoup les romans de piraterie, peut-être le second tome va-t-il encore plus me plaire !
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Très bon livre même si à mon goût le coté fantasy et limité à la simple magie. On pourrait presque le mettre dans une catégorie thriller-cape et d'épées.
Les coups fourrés menés par Locke Lamora et Jean tout au long du livre sont menés avec une précision d'horloger, ou presque, car parfois cela lui coûte la vie de ses amies, jusqu'au final magnifique.
Je ne mettrai que quatre étoile car j'ai eu un peu de mal, avec le passage du passé au présent à chaque chapitre pendant les trois quarts du livre, et également certain passage un peu long dans la description de ville ou de certain lieu.
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Salut les Babelionautes
Sur les conseils d'une amie j'ai fais remonté de ma PAL de Scott Lynch.
Alors c'est bien écris et traduit par Karim Chergui, que je remercie comme je le fais à chaque car sans les traducteurs beaucoup d'oeuvres me seraient inaccessibles.
La seule chose qui m'a géné c'est l'utilisation du flash-back, mais on si fait vite et au fil des pages on n'y fait même plus attention.
Comme beaucoup de romans de Fantasy tout commence avec un orphelin dans une cité imaginaire qui essaye de survivre au milieu de 200 bandes de Voleurs qui observent des règles strictes et payent tribut au Capa Barsavi.
J'ai vraiment aimé cette petite bande d'arnaqueur qui, bien sur, s'en prenne aux riches.
Mais tout va s'écrouler quand apparaitra "le Roi Gris", personne ne connait son identité et des rumeurs lui donnent des pouvoirs surnaturels.
Voila, je ne vais pas en écrire plus car je vais ouvrir le tome deux.
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La lecture des "Mensonges de Locke Lamora" me laisse une impression mitigée. J'avoue avoir eu un peu de mal à rentrer dans ce pavé de plus de 600 pages. Il m'a manqué un petit quelque chose, mais je n'arrive pas à mettre le doigt dessus.
Pourtant, après une période d'adaptation, je me suis laissée prendre au style de l'auteur, au langage plutôt cru et sans fioriture des personnages. Je me suis également attachée aux personnages et notamment au héro, à la fois sans scrupule mais doté d'une loyauté sans pareille.
En lisant le livre, j'ai imaginé sans soucis une adaptation cinématographique car l''univers du roman est plutôt intéressant.
Décidemment, je n'arrive pas à voir ce qui a pu me manquer dans ce livre !
Cela ne m'empêchera pas de lire le deuxième tome des "Salauds Gentilshommes".
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Je ne sais pas si cela est dû à l'écriture, mais il est certain que la plume de Scott Lynch en anglais m'a semblé un peu lourde et surtout très descriptive. J'ai mis vraiment beaucoup de temps à rentre dans l'histoire, je dirai même la moitié du roman! C'est un livre dense qui nous parle d'un monde médiéval qui au premier abord ne diffère pas de notre monde. Puis petit à petit, des éléments sont distillés à droite à gauche, comme des créatures extraordinaires, de la magie…

On fait la connaissance de Locke Lamora alors qu'il n'est encore qu'un enfant. C'est un enfant déjà assez extraordinaire et on ne va pas tarder à le découvrir plus au fil des pages. Mais voilà, alors qu'on le découvre enfant, on le découvre également adulte car les deux périodes se côtoient. La construction du récit est en dent de scie, on oscille entre passé et présent tout en passant par des récits sur l'histoire de Camorr. J'ai donc mis du temps à connaitre les personnages et pleinement les apprécier et je pense que c'est ce qui m'a manqué au début du roman.

Autour de Locke, se trouve un gang attachant et qui a une loyauté sans faille pour le jeune homme. Ils me font un peu penser à une bande d'adolescents qui n'auraient jamais grandi et qui pensent faire des blagues aux gens – sauf qu'ils volent des gens. Il y a plutôt une bonne ambiance même si l'auteur n'hésite pas à être violent et semer la mort.

Du côté de l'histoire, elle met vraiment beaucoup de temps à se mettre en place. On ne sait pas avant un bon bout de temps quelle va être l'intrigue principale mais une fois qu'elle est posée, j'ai été happée car je voulais savoir comment Locke et ses amis allaient s'en sortir.

C'est donc un livre que j'ai mis du temps à apprivoiser et à apprécier. Je retiendrai une intrigue plutôt complexe et bien ficelée mais qui met un peu trop de temps à se mettre en place. A mon grand soulagement, ce tome se finit avec la clôture de l'intrigue en cours et on ne finit donc pas sur un suspense insoutenable même si je prendrais beaucoup de plaisir à lire la suite.
Lien : https://latetedansleslivres...
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Que d'éloges et que de commentaires positifs sur ce premier tome des aventures de Locke Lamora! Difficile de passer à côté de ce nouveau héros de la fantasy. Je m'attendais à être moi aussi emportée par l'intrigue et à ne pas voir défiler les pages. Malheureusement c'est plutôt le contraire qui s'est déroulé. J'ai trouvé le début long et poussif. Je n'arrivais pas à voir où voulait nous emmener l'auteur et l'on était bien loin de l'intrigue annoncée dans la quatrième de couverture. Je l'ai bien compris, Scott Lynch prend son temps, jusqu'à ce rebondissement de milieu de roman qui m'a fait dire que le bonhomme maitrisait son sujet et m'avait bien baladé pour arriver à ça. A partir de là, j'ai dévoré le livre et je n'ai pas vu passer le reste de l'intrigue. Rebondissement sur rebondissement, on va à cent à l'heure sans avoir le temps de reprendre son souffle. Cette deuxième moitié est bien meilleure que la première et j'ai été déçue d'arriver si vite à la fin. Je lirais sans doute la suite car la résumé a l'air plutôt accrocheur.
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