Mais quoiii ? Ce n'est pas
Cormac McCarthy que je suis en train de lire ? Parce qu'on dirait bien ...
Un homme seul est en fuite car il a tué malencontreusement (ou le voulait-il vraiment au fond ?) son propriétaire tyrannique. Sauf qu'il fallait bien une bande de méchants à sa poursuite alors voilà Faller et son équipe de bras cassés qui le traquent de près. Coyle, le meurtrier malgré lui, va donc abandonner sa famille et se cacher dans la nature, cette nature si triste qui est décrite bien longuement tout au long du roman. On le voit décliner, douter et on le suit, comme ce Faller, en attendant de voir ce qui va lui arriver. Ce qui me fait penser à
Cormac McCarthy ce sont les envolées lyriques pour décrire les paysages et aussi le rapport de l'homme à l'animal (ici les chiens ou les chevaux "oh comme c'est bizarre").
Sinon je trouve que Lynch met un peu plus de bonhomie dans ses personnages, ils ne sont pas tous froids et ça nous permet de mieux les cerner (je pense à Cutter), ce que j'ai apprécié. La méchanceté de Faller m'a fascinée je l'avoue, il a quelque chose de beaucoup plus sombre et intriguant que Coyle.
Mais je vais parler de ce que je n'ai pas aimé aussi, et surtout. Je n'ai pas de problème avec la nature, je l'adore. Mais parfois il n'y a pas besoin d'une litanie de descriptions pour plonger le lecteur dans l'ambiance.
Les récits du point de vue de la femme de Coyle... Carrément inutiles. J'avais l'impression d'entendre l'idiote du village dans un récit qui est au fond, dramatique.
En bref, la traversée de l'Atlantique par le héros a été pour moi aussi longue que la lecture de ce livre. Je n'en ai pas attrapé des pustules sur le visage mais ça m'a un peu laissé le mal de mer.