Citations sur Le Labyrinthe des égarés : L'Occident et ses adversaires (36)
La bonne fortune d’une nation est dans ses propres mains !
Le passé ne meurt jamais . Il ne faut même pas le croire passé ((Faulkner)
p. 437 : Il n’est pas trop tard. Nous avons parfaitement les moyens de sortir de ce « labyrinthe ». Encore faut-il commencer par admettre que nous nous sommes égarés.
p. 421 : Mon observation de l’Histoire m’a appris que ceux qui fondent leurs comportements sur une détestation systématique de l‘Occident dérivent généralement vers la barbarie, vers la régression, et finissent pas se rabougrir et se punir eux-mêmes.
Le mouvement islamiste, qui avait été, initialement, vaincu et déconsidéré, a peu à peu regagné du terrain, ce qui a mené au cataclysme de 2021. Dont les États-Unis se sont remis très vite, mais dont l’Afghanistan ne se remettra pas. Il se retrouve aujourd’hui sous la botte du gouvernement le plus rétrograde de la planète, après avoir eu pour mentor le pays le plus avancé. Un lamentable échec ! Une tragédie ! Une honte !
Mon observation de l’Histoire m’a appris que ceux qui fondent leurs comportements sur une détestation systématique de l’Occident dérivent généralement vers la barbarie, vers la régression, et finissent par se rabougrir et se punir eux-mêmes.
Ils (les états sudistes des USA) se sont notamment ingéniés à trouver diverses astuces pour empêcher les Noirs de voter. Un exemple parmi cent autres : plusieurs États exigèrent de ceux qui voulaient s’inscrire sur les listes électorales qu’ils paient une certaine somme, ou qu’ils réussissent un test de lecture et de compréhension ; et pour être sûr que ces exigences empêcheraient uniquement le vote des Noirs, et non de ceux, parmi les Blancs, qui étaient pauvres et illettrés, on introduisit une « clause du grand-père », stipulant que les nouvelles règles ne s’appliqueraient pas à ceux dont les aïeuls votaient déjà.
Si les Occidentaux se méfient de la Chine, c’est surtout parce qu’elle est désormais en mesure de remettre en cause leur primauté séculaire. Ses comportements – sur des questions aussi diverses que les droits de l’homme, Taïwan, les Ouïghours, la pandémie ou l’espionnage industriel – sont mis en exergue parce qu’ils offrent une cible commode. Mais la vraie raison de la méfiance et de l’hostilité de ses adversaires, c’est que le géant de l’Asie est devenu, par sa croissance même, par sa modernisation accélérée, une menace objective pour leur suprématie.
On pourrait dire que la Chine a connu, à l’ère moderne, trois grands commencements : en 1912, avec Sun Yat-sen, mais ce fut surtout symbolique ; en 1949, avec Mao Zedong, mais ce fut constamment tumultueux ; puis, à partir de 1978, avec Deng Xiaoping.
Il est toujours hasardeux d’attribuer à une seule personne la transformation profonde d’un pays, surtout quand celui-ci a de telles dimensions. Mais lorsqu’un dirigeant dispose de la vision, de la volonté, de l’autorité et de l’habileté nécessaires, son rôle dans l’Histoire devient déterminant, et même irremplaçable.
En août 1989, alors que des groupes favorables à la démocratie commençaient à bouger à Prague, à Berlin-Est, à Varsovie, à Budapest et ailleurs, un appel fut lancé dans les pays baltes pour former « une chaîne humaine ». De Tallinn à Vilnius, en passant par Riga, deux millions de personnes, femmes et hommes de tous âges, de toutes conditions sociales, et de diverses convictions politiques, se donnèrent la main, sur plus de 600 kilomètres. Une action spectaculaire, émouvante, pacifique, civilisée, qui suscita la sympathie du monde entier, et mit en évidence la volonté de tous les Baltes de tourner la page soviétique de leur histoire.