AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,9

sur 76 notes
5
6 avis
4
6 avis
3
2 avis
2
1 avis
1
0 avis
Dans la préface de cette édition, Robert Redford parle d'authenticité au sujet de l'écriture de Norman Maclean. Et c'est exactement ce que j'ai ressenti à la lecture de ce récit semi-autobiographique : de l'authenticité.
Mais pas que.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Il y a quelque chose d'envoûtant, de légèrement hypnotique dans Et au milieu coule une rivière.
Alors qu'on peut difficilement trouver quelqu'un de moins intéressé que moi par la pêche et a fortiori par la pêche à la mouche, j'ai lu avec ravissement les descriptions de mouches, de lancers, de placement, de courant... de nature même, c'est vous dire.
Le frère du narrateur, Paul, n'est pas non plus étranger à cet engouement. le personnage ne laisse pas indifférent, attachant malgré son caractère frondeur et indépendant, ses mauvaises décisions, l'inquiétude que l'on sent chez sa famille à son sujet.
⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀⠀
Je dois avouer que je n'ai jamais vu l'adaptation qu'a tirée Robert Redford de ce court texte (shame shame), mais j'en ai maintenant une forte envie, ne serait-ce que pour visualiser toutes ces superbes scènes de pêche.
Commenter  J’apprécie          20
Ce nouvelle autobiographique est un joyau ! Je me souviens très bien avoir lu cette petite merveille à l'adolescence et je me suis replongée avec délectation dans ce récit remarquablement écrit. Les scènes sont décrites avec beaucoup de justesse, la relation entre les deux frères est traitée avec délicatesse et les portraits sont dépeints avec un réalisme éblouissant. Norman MacLean relate avec brio son histoire familiale et sa relation avec son frère, souvent houleuse. L'écriture est légèrement nostalgique, extrêmement poétique et parfaitement maîtrisée. Tout le texte est empreint de philosophie et parsemé de références religieuses. La nature est presque un personnage à part entière dans ce chef d'oeuvre de la littérature américaine. J'ai beaucoup de mal à quitter l'univers de ce talentueux auteur et j'aurais aimé prolonger mon voyage imaginaire dans les montagnes des Rocheuses à m'initier à la pêche... Un classique à lire au moins une fois dans sa vie et à offrir à son entourage sans modération. La traduction de Marie-Claire Pasquier est subtile et la préface de Robert Redfort, qui en a fait une superbe adaptation cinématographique, est réellement touchante de respect. Bref, une petite réédition au format poche à avoir absolument chez soi. 
Lien : https://cafenoiretpolarsgour..
Commenter  J’apprécie          20
C'est l'histoire d'un homme du Montana qui aime pêcher à la mouche avec son frère. Leur père, pasteur presbytérien, en plus des préceptes de la religion chrétienne, leur a transmis cette grande passion. Et l'auteur d'en faire des pages sur la fabrication des mouches, la façon de tenir sa canne ou la température idéale pour pécher. Et d'intrigue il n'y a guère si ce n'est un beau frère qui revient de Californie et qui, ouh le mécréant, pêche à l'asticot ! Certes il y a des adeptes de cette frange particulière de la littérature américaine qu'est le roman sur la pêche à la mouche, certes le style wilderness est là, certes hymne à la nature mais l'ennui pointe plus souvent le bout de son nez que l'enthousiasme à la lecture de ce roman “mythique”.
Lien : https://puchkinalit.tumblr.c..
Commenter  J’apprécie          20
« Et au milieu coule une rivière », un titre séduisant qui m'avait interpellé dans ma jeunesse, sans doute dû au succès du film de Robert Redford. Pourtant, ne l'ayant pas vu, ces quelques mots chargés de promesses gardait tout leur mystère jusqu'à ce que je me mette à lire le roman de Norman Maclean.
Et effectivement les rivières coulent dans l'état du Montana le pays de l'auteur et où se déroule le récit. Elles coulent avec leurs humeurs changeantes : des eaux calmes descendant sereinement la faible inclinaison du terrain, des rapides à l'eau ricochant sur les rochers, des maigres filets d'eau ou de larges et puissants bras. Au milieu de ces paysages, Norman et son frère Paul se retrouvent pour perpétuer la passion familiale : la pêche à la mouche. Paul en est le roi. Il en maitrise tous les tours, en connaît tous les secrets, il a l'audace et la patience, la ténacité et l'intelligence. Il est dans son élément. Mais, revenu en ville, il vivote et se débat entre l'alcool et les jeux d'argent. Norman, le petit frère admiratif, aimerait profiter de leurs sorties pour le faire parler, pour lui venir en aide, pour qu'il change. Mais souhaite-t-il changé ? Peut-il changé ?
Le roman explore en finesse la relation de ses deux frères au fil de leur passion commune pour la pêche. Il détaille leur complicité et leurs incompréhensions. Il dévoile les zones de non-dits. Celles où l'on veut rester le grand frère dont on est fière. Celles où l'on veut continuer à admirer son ainé. Celles où l'on veut se protéger, où l'on ne veut pas faire de mal, où l'on n'ose pas aller. Alors, pour tenter de se retrouver, de passer par-delà ces non-dits, il leur reste la pêche. Il leur reste le partage de ce geste ancestral. Il leur reste ce mélange de fascination pour la nature et de lutte au corps-à-corps avec elle.
Commenter  J’apprécie          20
Norman et son jeune frère Paul sont les fils d'un pasteur, passionné de pêche à la mouche, et ont passé autant de temps sur les bancs de l'église qu'au bord de la rivière. Si Norman mène une vie rangée auprès de son épouse, son cadet est un mauvais garçon couvert de dettes fréquentant des cercles peu recommandables. Mais les frères sont toujours liés par leur affection et leur passion commune.

A l'origine une nouvelle publiée dans un recueil éponyme, ce texte est plus un récit autobiographique dans lequel l'auteur livre ses souvenirs avec beaucoup de pudeur. Il y évoque son enfance, ses proches et ses souvenirs. Tout le texte est donc empreint d'une grande nostalgie, celle des êtres aimés qui ne sont plus, celle de l'enfance et de la jeunesse enfuie, celle d'une époque révolue. La relation entre les frères est le coeur de tout le texte. Et malgré leurs différences, c'est une jolie relation faite d'amour et de complicité, autant que d'incompréhension et de non-dits.

Je ne connais rien à la pêche à la mouche, ni à la pêche en général, et ce n'est pas vraiment un sujet qui m'intéresse. Aussi, j'aurais pu m'ennuyer à la lecture des longues descriptions des différents modèles de mouches ou de techniques de pêche. Je n'y ai pas compris grand-chose, c'est vrai, mais cela m'a laissé une impression de mystère quasi ésotérique. le lien entre le pêcheur et le poisson, entre l'homme et la nature, est un affrontement toujours respectueux, harmonieux.
Je n'ai pas eu l'occasion de voir l'adaptation de Robert Redford avec Craig Scheffer et Brad Pitt dans les rôles principaux. Et je me demande bien comment le réalisateur a adapté ce roman très intimiste et contemplatif.

Un roman (nouvelle, récit autobiographique, je ne sais pas trop quel terme convient le mieux !) lumineux et poétique, qui m'a beaucoup plu.
Lien : https://tantquilyauradeslivr..
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (192) Voir plus



Quiz Voir plus

La rivière du sixième jour

Dans quelle région des états-Unis l'action de ce roman se passe t'elle ?

Arizona
Michigan
Iowa
Montana

6 questions
17 lecteurs ont répondu
Thème : La Rivière du sixième jour de Norman MacleanCréer un quiz sur ce livre

{* *}