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Cette nouvelle est centrée sur la famille Maclean qui vit dans le Montana au début du 20è siècle. Une passion commune pour la pêche à la mouche réunit Norman, le fils aîné et narrateur, son turbulent frère Paul, et leur père John, un rigoriste pasteur presbytérien qui a élevé la pêche à la mouche au rang de religion.
Ce récit très largement autobiographique nous raconte les relations des deux frères et est un hommage à la mémoire de Paul mort de façon tragique qui fit de la pêche un véritable art. Au-delà des éléments personnels, ces descriptions détaillées de parties de pêche sont une ode à la nature, telles qu'on les connaît dans la littérature anglo-saxonne. le sentiment d'appartenir à la nature est habilement associé à des réflexions philosophiques, métaphysiques, et parfois même religieuses. Même si vous n'êtes pas amateur de pêche, vous aimerez ce livre dense et poétique.
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Ce roman aux allures de récit autobiographique et de guide pour pêcheur à la mouche aborde la relation entre deux frères qui se considèrent comme des hommes forts, Norman fort de son expérience dans la nature et Paul fort de sa capacité à ne pas se soumettre à l'autorité. C'est l'éducation religieuse et l'amour fraternel qui poussent Norman à tenter d'aider Paul.

Norman raconte Paul, son frère cadet, son amour pour les paris depuis son plus jeune âge. Ceux-ci s'exerçaient sur les parties de pêche tout d'abord, puis dans les cercles de poker, un milieu beaucoup moins naturel et bien plus délétère.
Deux frères, une enfance baignant dans les sermons du père, pasteur presbytérien, et l'apprentissage de la pêche à la mouche ; une initiation hautement artistique où la technique doit être maîtrisée avant d'aller sur le terrain. Cette passion se déploie poétiquement sur les pages ; tremblements de la canne, mouche qui file à la surface de l'eau, grâce et précision du lancer qui ne doit pas partir trop en arrière. Une pratique en quatre temps d'où la nécessité du métronome qui quitte alors le piano de la mère.

Deux frères, deux êtres si différents, évoluant dans deux univers distincts. Une fois adultes, de loin en loin, une partie de pêche les relie et, du côté de Norman, une envie de tendre la main, d'aider ce frère un peu trop bagarreur, trop porté sur la boisson. Mais, pour préserver leur entente, ne pas dire ouvertement les choses, les évoquer par quelques allusions indirectes. Comment alors comprendre ce frère qui dérive, comment l'aider ?
« Pourtant, même plongé dans la solitude de ce canyon, je savais qu'il existait d'autres types qui, comme moi, avaient un frère auquel ils ne comprenaient rien mais qu'ils auraient voulu aider. »
Pour tout le monde, une partie de pêche permet de se remettre dans le droit chemin, de trouver sa voie, son équilibre. C'est ainsi qu'à l'été 1937, les deux frères se voient confier le beau-frère de Norman, pour lequel ils n'ont aucune sympathie.

L'attachement profond au Montana, à son canyon au fond duquel serpente la Big Blackfoot, imprègne tout le récit. L'auteur nous fait comprendre la rivière au courant puissant, à la voix assourdissante qui gronde dans certains canyons prisés par Paul devenu « maître dans l'art de la pêche au fouet ». Et de pêche, il en sera question ! Il nous fera guetter la truite à l'ombre des saules, craindre le branchage trop fourni, ennemi du pêcheur à la mouche. Paul est littéralement immergé dans le cours de la rivière, il pense en poisson, observe la nourriture potentielle que ceux-ci guettent afin de trouver l'appât et la technique parfaite pour sortir les poissons les plus magnifiques. Les observateurs sont unanimes, subjugués par son talent, sa technique.

Ce beau récit, tout en retenu, évoque la difficulté du contact, de la communication, même au sein de la cellule familiale. Norman se retrouve impuissant face à un frère qui ne demande finalement rien.
C'est peut-être la découverte des limites de l'altruisme, on essaie de se mettre à la place d'un autre mais avec notre propre vision des choses car on ne connait jamais vraiment une autre personne. Il arrive qu'en voulant aider, on dérange.


Dans ce tableau familial autour de la pêche, une chose m'a tout de même étonnée. Malgré une éducation religieuse, l'esprit de compétition transparaît entre Paul et Norman puis entre le père et Paul. Ils ne sont pas juste là pour savourer leur passion, il faut atteindre le quota et si possible que l'autre capture moins de poissons ou des plus petits.

Finalement, l'impression qui reste et qu'il est plus facile de comprendre la rivière et les poissons que les hommes.
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Norman Maclean va nous offrir ici, dans un court récit de toute intensité, un hommage vibrant à sa famille et à la nature. Tout au long des pages, il va remonter le fil de ses souvenirs. de journées de pêche en réflexions personnelles, l'auteur livre un texte d'une grande authenticité.

Que je suis heureuse d'avoir enfin découvert ce petit bijou de la littérature américaine dont j'ai tant entendu parler. Je ressors très touchée par ce court récit, dans lequel l'auteur, avec beaucoup de simplicité et de générosité, nous narre les moments heureux vécus auprès de sa famille, et en particulier auprès de son frère.

Je dois avouer malgré tout que les nombreuses descriptions de la pêche à la mouche n'ont pas toujours été aisées pour moi. Mais c'est si bien écrit et l'auteur arrive à rendre le tout d'une manière si visuelle, que j'ai fini par me laisser porter par les aventures des deux frères lors de leurs journées de pêche.

J'ai beaucoup aimé la relation privilégiée qui unit les deux frères, et ayant pour trait d'union la passion de la pêche que leur a inculquée leur père. Les sentiments sont décrits avec beaucoup de générosité. J'ai été très émue.

La plume de l'auteur est somptueuse. La nature y est décrite dans toute sa splendeur, et le style est très visuel. Ici, pas de découpage de chapitres. C'est un roman qui peut être lu d'une traite.

Un court récit dans lequel l'auteur égrène ses souvenirs familiaux autour de la pêche, et dans lequel la nature a toute son importance. Un roman à découvrir sans hésiter.
Lien : https://mavoixauchapitre.hom..
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Je ne sais pas si vous avez vu le film, ‘Et au milieu coule une rivière', réalisé par Robert Redford en 1992. Un film qui m'a beaucoup marqué, avec dans le rôle de Paul, un magnifique Brad Pitt avec son sourire ravageur ! C'est d'ailleurs ce sourire que j'ai vu tout au long du livre. Et puis cette région, c'est juste wouaw !

L'histoire bien que romancé est tiré de la vie de l'auteur, Normal Maclean. On voyage ici dans le magnifique paysage des Rocheuses, le Montana, ces rivières sauvages et sa pêche à la mouche. J'avoue ne pas être une passionnée de pêche, mais ce livre a failli miraculeusement me faire aimer ce sport, surtout la pêche à la mouche qui m'a l'air d'être tout un art et que, forcément, l'auteur nous décrit à la perfection.
Ce livre n'est pas une simple histoire, j'ai eu le sentiment que c'était bien plus que cela !
On ressent très fort l'amour pour la famille ainsi que son frère.

J'ai vu le film avant de lire le livre, et je dirai heureusement parce que ça m'a permis de visualiser l'art de manier la pèche à la mouche, que sans ça je n'aurai pas pleinement visualisé et donc moins apprécié. le film est très bien adapté du livre et pour moi les deux sont des chefs d'oeuvres à leurs manières !
Bon maintenant il faut dire ce qu'il en est, je ne suis pas impartiale à la base, du fait d'avoir été bouleversé et marqué une première fois par le film, pour par la suite en être rebouleversée par le livre, je l'ai refermé avec les larmes aux yeux… voilà bien longtemps qu'un livre ne m'avait plus fait un effet pareil.

En conclusion, un livre d'un autre genre de ce que je lis habituellement, qui ne comporte peut-être pas beaucoup de pages (174) et qui n'a aucun chapitre, mais qui ne vous laissera pas indifférent, que ce soit pour sa nature ou pour sa sensibilité ! Pour moi un coup de coeur !
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Dans ce récit largement autobiographique, le narrateur et donc l'auteur nous fait découvrir les Rocheuses, son enfance auprès d'un père pasteur presbytérien, la pêche à la mouche et la relation avec un frère qu'il a parfois du mal à comprendre mais avec lequel il est le plus proche canne à la main et pieds bien ancrés dans la rivière.


C'est cette relation qui est au coeur d'un récit empreint de poésie, privilégiant la narration au dialogue. Les descriptions de la nature sont très belles, marquées d'une certaine mélancolie pour ces jours passés à pêcher. Cependant, le rythme est très lent et les (trop ?) nombreux détails sur la pêche à la mouche ont eu parfois tendance à me faire sortir du récit. Du coup, je me suis laissée porter sans véritablement comprendre quel était le but du voyage que j'avais entamé, où j'allais, où l'auteur voulait m'emmener exactement. J'ai apprécié la beauté du texte sans réellement saisir ce qu'il me disait, et ça m'a souvent dérangé. Ce n'est qu'avec les toutes dernières pages que j'en ai finalement compris le sens, cet hommage touchant à un frère disparu tragiquement.
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À la base quand j'ai choisi de lire Et au milieu coule une rivière, je le voyais plus comme quelque chose qu'il fallait avoir lu, un genre de classique de la littérature américaine qui dégage une genre d'aura sacrée.

Et comme je me souvenais quasiment pas du film (hormis la petite gueule bien jeune et bien craquante de Brad Pitt), disons que j'étais à poil face à ce qui allait se déverser.

Si vous aimez Douglas Peacock et Rick Boss, Norman Maclean pourrait aisément graviter dans leur sillon ; grand défenseur de la nature, qui en parle comme d'une religion, trouvant toujours un prétexte pour balancer des vannes sur les citadins qui ne savant ni pister un animal ni faire un parfait lancé de canne à pêche.

Et au milieu coule une rivière, c'est un peu le pré Délivrance (sans le côté glauque ni le duel de banjos), c'est une nostalgie colorée par une poésie de la béatitude, contemplative, où la la Nature est le personnage principal et dont ceux qui écrivent dessus te rappellent que t'es qu'un pion dans tout ce cycle, peu importe ton envie/besoin de dominer. C'est également un roman sur la famille et sur le fait de mélanger deux verbes assez proches : aimer/aider.

Plutôt choisi comme une lecture à barrer sur la prochaine liste, j'me suis retrouvé coiffé au poteau sans que ce soit fulgurant pour autant.

Je crois que c'est une très bonne lecture pour calmer les nerfs et te faire marrer (tant que tu fais preuve d'auto dérision) de pas être foutu de savoir comprendre comment fonctionne cette nature.

En gros c'était chic, et ça demande pas qu'on se force beaucoup pour l'apprécier à sa juste valeur !

See ya !

- traduit de l'🇺🇸 par Marie-Claire Pasquier -

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Très franchement je n'aime pas dire du mal d'un livre. En général, je fais confiance à mon flair pour "séparer le bon grain de l'ivraie", mais là j'avoue que je me suis bien trompé. J'ai pensé que tout était là pour me plaire, et en fait je suis allé de désillusion en désillusion. Pourquoi ?

Contrairement à mes habitudes, je lis d'abord le livre puis le film auquel il s'inspire, et en général il m'est plus facile d'aborder l'oeuvre qu'elle soit le film ou le livre, car lorsqu'un livre me plaît, même si l'oeuvre n'est pas à la hauteur ou s'en détache, j'y trouve toujours un intérêt. Je ne suis pas un puriste à ce point. Par contre si le livre me déplaît, il est rare que j'aille vers le film et c'est très bien comme ça. Mais ici, exception à la règle, j'ai admiré le film de Redford et le jeu de son acteur époustouflant Brad Pitt, quand la beauté côtoie la mort, à travers cette histoire de frères qui s'entremêle et d'où émerge la passion amoureuse pour l'un presque rédemptrice et la déchéance pour l'autre etc ..

D'autre part, ce fils de révérend austère, amateur de nature qui écrit après le tournant du siècle passé sur les Rocheuses, sur la rivière qui serpente depuis les hauteurs et qui situe son action dans la noirceur de ces contrées lugubres où l'on sent le diable derrière la porte et le point de non retour immanquable avait de quoi me séduire.

Et puis patatrac, le premier tiers c'est un cours de pêche à la mouche avec toute la technique détaillée, et quand les protagonistes sont bien en place les effets tombent à plat, c'est mal écrit, aucun sens romanesque. Je m'étonne encore que ce livre ait eu du succès aux States. Seule demeure la trame, je préfère vite oublier et m'attarder sur le film et penser que Robert Redford qui m'avait conquis grâce à ses prouesses vertigineuses allant de "Jérémiah Johnson" à " Il murmure à l'oreille des chevaux", a su exploiter ce filon en puissance et en faire un chef d'oeuvre. Bien sûr sans l'oeuvre écrite, il n'y aurait pas eu ce film brillant et on peut remercier en cela l'auteur, mais le grand art se situe pour moi dans le film. Peut-être qu'un jour je me repencherai sur le livre pour vérifier si je n'avais pas eu la berlue en le lisant et pour bien comprendre les mécanismes qui ont fait que les américains auraient apprécié. Mais comme je suis loin de penser que bon nombre d'auteurs américains contemporains ont le succès qu'ils méritent et qu'ils ne font plus m'étonner de rien !..

06 10 2023
Le film de Redford avec Brad Pitt s'est représenté à moi la veille, à la télé bien sûr, et n'a éveillé en fait que des souvenirs personnels, aussi, bizarrement, alors que c'est un film qui m'a laissé un souvenir indélébile et que normalement j'aurais plaisir à le revoir, j'ai abandonné la partie. Peut-être trop violent sentimentalement pour moi à revoir ce soir là. Il se peut qu'on se laisse aller à voir des films à la télé, qu'on n'a pas spécialement choisi de voir. Je le reverrai mais préparé.

Ce que j'en disais il y a 3 ans passés, je ne l'aurais probablement pas écrit comme ça aujourd'hui, mais bon c'est à peu près ça. Je voulais dire mon malaise à la lecture du livre. J'en reviens toujours à Redford. Je me demande comment il a pu optimiser cette médiocrité d'écriture et en faire un chef d'oeuvre. Quand il a déclaré que l'histoire du livre l'a emballé, je pense que c'est l'idée qu'il s'en est faite : une vraie réécriture personnelle qui m'a séduit. Ce que je pensais trouver dans le livre, au plan littéraire, je ne l'ai trouvé que chez Redford. Et la performance de Brad Pitt est remarquable ..
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Récit autobiographique," Et au milieu coule une rivière" met en scène Norman et son frère Paul, et la nature du Montana, érigée ici au rang de personnage à part entière.

Nourris des préceptes presbytériens de leur pasteur de père, Paul et Norman sont avant tout des amoureux de la nature, des rivières, et en particulier de la pêche.

Il y a dans ce récit une poésie indéniable, qui , écrit à la première personne, montre parfaitement l'implication du grand frère dans cette évocation bucolique de leur enfance.

Tout ou presque oppose ces deux frères ; mais la rivière et le maniement de la canne à pêche les soudent à la vie et à la mort.

Il y a quelques mois, j'avais visionné le film éponyme que Robert Redford avait tiré ce livre. Un film qui l'avait émerveillé.

Malheureusement le livre n'a, pour moi en tout cas, pas du tout le même rendu ; trop statique, trop lent, trop centré sur la pêche (oui, je sais, il fallait s'y attendre ; mais dans ce cas les images sont nettement plus évocatrices que les mots). J'ose avouer que je m'y suis souvent ennuyée ; fort heureusement il est court, sinon, il m'aurait sans doute très vite lassé.

Lien : https://leblogdemimipinson.b..
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Une nouvelle lecture émouvante que je dois de nouveau au groupe Picabo River Book Club spécialement dédié à la littérature Nord-Américaine.


Je suis sortie de mes sentier battus pour mon plus grand plaisir. En effet le genre autobiographique est de très loin un de mes favoris. Délaissé depuis le lycée, je n'en ai plus lu depuis.


C'est donc avec une certaine appréhension que j'ai débuté cette lecture. Petit temps d'adaptation, assez rapide toutefois. Me voici plongée dans un décor surréaliste où la nature à tous les pouvoirs. Une nature dure, verdoyante, apaisante. Début du XXe siècle, non loin des rocheuses, une famille presbytérienne voit leur vie s'écoulée aux fils des rituels : la pêche et les prières et prêches. Norman Maclean relate son enfance à l'âge adulte. Ses virées avec son frère, leurs caractères, leurs espoirs, leurs avenirs, leurs désaccords. le récit est tellement prenant que j'ai vite oublié ce côté présomptueux de l'autobiographie. Il y est relaté les problèmes de la société, l'alcool, les moeurs. « Et au milieu coule une rivière », tel le symbole d'unification, de renouveau et de sérénité. Source de recueil, de retrouvaille, de lâcher prise. Rivière : berceau d'abondance, de pureté, de vie. Elle est à l'image de cette famille tumultueuse : colérique, calme, accueillante.

Un ballet de mots à l'unisson, au son de cette rivière domptée par ces frères et ce père. Un ballet émouvant à l'image de cette ligne d'eau et de ces furtives mouches. Une harmonie parfaite frappée par une tragédie.
Captivée et éblouie sont les seuls mots qui me viennent à l'esprit pour décrire « et au milieu coule une rivière ».
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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Norman Maclean raconte son enfance, au début du XXè siècle dans les Rocheuses, et surtout ses liens avec son frère.

Le personnage principal c'est la Big BlackFoot, la rivière dans laquelle Norman, son père et son frère pratiquent la pêche à la mouche. Celle-ci est une discipline, pratiquement un art de vivre, qui jalonne la vie de ces hommes.

C'est un livre bouleversant, un texte magnifique, rempli de la nostalgie d'un temps et d'une nature qui n'existent plus, je l'ai quitté à regret.
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