Je suis journaliste d'investigation. L'intimidation est à prévoir quand on fait bien son travail...
- Je fais seulement remarquer que de grandes démonstrations de chagrin ne sont pas une preuve d'innocence. Aimer quelqu'un ne garantit pas que vous ne serez pas poussé à le tuer dans des circonstances particulières.
Quand je regarde dans le miroir à la fin de la journée, je me demande si j'ai essayé d'aider quelqu'un aujourd'hui. Si la reponse est oui, j'arrive à me supporter.
La famille passe avant tout. La famille passe toujours en premier.
Lorsqu’un enfant est assassiné, il ne s’agit pas seulement d’une vie. Il s’agit de tout le monde. Cette mort frappe chacun au plus profond de son être. Plus personne ne se sent en sécurité.
On ne veut pas toujours que la personne interrogée ait le sentiment d'avoir le contrôle de la situation.
La culpabilité engendrée par ses souvenirs prend plusieurs formes mais sa force est toujours telle qu’elle a l’impression d’avoir la bouche emplie de cendres. Elle peut lui donner la nausée. Elle est complexe et épuisante.
. Au cours des vingt dernières années, elle a appris à organiser les différentes phases de sa vie en des parties distinctes : l’enfance solitaire marquée par le défilé des familles d’accueil dont elle se souvient à peine ; ce qu’elle envisage comme les sales années avant et après la naissance de Charlie ; puis le vide écrasant qui a suivi son meurtre, une période remplie de colère et d’autodestruction, jusqu’à ce qu’elle rencontre le doux et patient Nick, qui l’a convaincue de retrouver la voie de la raison et un équilibre mental ; et maintenant. Maintenant est une bonne période, saine.
Il n’y a pas que la vie de deux familles qui a été brisée par ces meurtres ; il n’y a pas que celle de leurs amis ; non, c’est la vie d’une communauté tout entière, y compris celle de Sidney Noyce et des siens, qui a explosé.
Alors, si vous m’entendez et que vous savez quelque chose, je vous en prie, dans notre intérêt à tous, nous qui vivons avec ce souvenir et nous débattons encore contre cette noirceur, parlez. L’heure de la vérité a sonné.
L’assassin de Charlie et de Scott est rentré chez lui ce soir-là couvert de sang et il a dû vivre avec le poids de son acte les jours et les semaines qui ont suivi. De telles choses ne passent certainement pas inaperçues. Peut-être qu’aujourd’hui, vingt ans après, ce secret pèsera si lourd sur la conscience d’une personne qu’elle sera disposée à le révéler. Peut-être qu’elle se sentira en mesure de se manifester sans peur de représailles. La loyauté est une vertu délicate.