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3,7

sur 110 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Tout à la fois thriller, documentaire, confession, récit historique arrangé ou non, ce livre hors-norme échappe à toutes les règles et à toutes les catégories.
Nous sommes en 1869, dans un village reculé et miséreux d'Écosse. le jeune Roderick Macrae raconte d'une voix monocorde sa courte existence, et les événements qui l'ont amené à commettre un triple meurtre d'une rare violence. C'est un récit venu du fond des âges qui dépeint la vie de nos aïeux, celle de paysans laborieux pétris de religion et de superstitions. Des hommes qui vivent selon des rites immuables et dont l'horizon s'arrête au bout de leur village ou de leurs champs.
Roderick n'est pas comme les autres garçons de son âge. Beaucoup plus intelligent, émotif, réservé que ses pareils, il est un poisson qui nage à contre-courant. Il ressent avec beaucoup plus d'acuité son profond dénuement, l'insignifiance de son existence et l'extrême violence de son monde profondément injuste. Un pasteur ignoble qui ne songe qu'à l'expiation, au rachat des péchés ; un père idiot, bêtement bigot, qui ne se complait que dans la souffrance ; des nobles ou des riches – la différence de classe avait une signification à cette époque − méprisants et arrogants ; des fricoteurs enfin, d'infâmes profitards qui réussiront à anéantir sa famille. C'est tout cela que Roderick a cherché à tuer, en même temps que son impossibilité de s'extraire de cette misérable existence, comme s'il était retenu par la glèbe collante des champs.
Un récit désespéré où Roderick, dans son petit village comme face à ses juges, ne cessera jamais d'être considéré comme un sous-homme. Un récit d'une noirceur sidérale d'où émergent quelques moments de bonheur qui viendront illuminer sa vie : la démarche d'une belle fille qui « donnait l'impression qu'elle chantait une chanson », quelques pintes de bière bues dans un cabaret, cet oisillon qu'il essaiera de sauver, un homme qui l'écoute et lui fait confiance, ses petits secrets avec sa maman partie bien trop tôt, et la frangine tant aimée qui le retient par les épaules…

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Un livre glaçant de bout en bout, où le cynisme rejoint le sordide, où les mots comme la parole sont confisqués au profit des puissants.
Les paroles se dérobent , tous les acteurs, et tous les fermiers obéissent à une terrible omerta, le silence du vieux, trop lisible, ne laisse filtrer aucune lueur, Roderick Macrae lui même se retranchera parfois dans le silence.


Si un livre peut changer votre vie, celui-ci est de ceux, capable de vous désespérer de l'humanité, de la religion, de la justice et de votre père. Alors autant le lire d'une traite (avec un seul r).
Comme un bernicle sur son rocher, ce roman policier, plus proche du thriller, à l'intrigue diabolique et inventive, au suspense omniprésent ne vous lâchera plus.


Ce coup de maître d'entrée, est à saluer, l'auteur vous invite à lire, un récit écrit par un détenu qui raconte les meurtres qu'il a commis. Un récit écrit en 1869 et retrouvé dans les archive d'Inverness !
C'est parti il nous tient en laisse comme un épagneul un peu fou. de dépositions, en comptes-rendus d'audience Graeme Macrae Burnet tisse sa toile.
Pris dans la nasse, au plus prêt des acteurs, frustres mais si crédibles, cette longue lecture éveillera en vous de douloureux questionnements. La honte s'insinue dans la famille Macrae, quand l'arrogance s'affiche dans le clan Mackensie.


La religion représentée par M Galbraith est une injure au bon sens et au simple devoir de compassion. le révérend est un cynique douteux, incapable du moindre signe de sympathie, il affirme au contraire, que si votre femme est morte c'est de votre faute ; ce qui donne en langage sacerdotal, et onctueux, ; "Je lui ai rappelé que les tribulations de cette existence, nous échoyait en juste rétribution de nos péchés et qu'il devait les accepter comme telles", ainsi s'exprimait page 267, le révérend au décès de la maman du prévenu, Roderick et de son père John.


Mais qui est le père, de l'enfant né ce jour où sa maman meurt en couche ?
La maman est qualifiée de frivole et d'hypocrite, par le révérend Galbraith.


Quant à la féodalité, qui règne alors en Écosse, celle-ci est omniprésente. Propriétaire de territoires très étendus, jusqu'aux plages, son pouvoir s'exerce par son représentant, le Constable, Lachlan le Large, le clan Mackensie, qui conjugue cynisme et humiliation., le régisseur, rappelait, au cours de l'entrevue demandée par John Macrae, page 127 que " par bonté le bail est encore prolongé" !

Dans ce village isolé des Highlands, les meurtres perpétrés chez le constable Lachlan le Large, déclenche un procès hors norme, où chacun est là pour défendre une thèse propre à son camp.
L'église avec le révérend Galbraith, les propriétaires terriens représentés par les victimes, les fermiers soumis au labeur et à une loi, où chacun doit rester à sa place, ces clans vont s'affronter au cours des enquêtes menées par les avocats.

Un mot me revient, que l'on trouve prononcé par le révérend, « tribulations », que cache t-il réellement ? Alors que Jetta la soeur adorée de Roderick, est bien enceinte, son père John déclarera plus tard qu'il ne la connaît pas.

Lui Roderick connaît le père, de l'enfant, il l'a surpris ; Au lieu de quoi "celui-ci m'attrapa par la nuque, colla son visage contre le mien" et me dit : "quand tu seras grand tu comprendras qu'un homme doit satisfaire ses besoins quelques part". P 83
"Surtout maintenant que ta chère mère n'est plus parmi nous". Lâcha le constable Lachlan.
Il laissa alors échapper un rire sonore et partit.

Dans son cahier, après la mort de sa mère il écrira page 41 : "Je méditais le sermon de Monsieur Galbraith et résolus à cet instant, avec la terre grise sous mes pas, que lorsque l'occasion se présenterait, je deviendrais le rédempteur de mon père".  et plus loin "je crois que Monsieur Galbraith était très satisfait de la mort de ma mère, car elle corroborait la doctrine professée".


L'étroite relation qui relie le lord Middleton, et le révérend ne doit pas être rompue. Aucune requête n'est acceptable si elle s'oppose au constable, aucun délit de Laclan le Large du clan Mackensie, ne peux lui être imputé, les tribulations des femmes, portent la honte, quand elles tombent enceintes.

Quelle magnifique fresque de l' Écosse du XIXe siècle, si mal connue, on est bousculé interloqué, par les interventions de la défense, par les dépositions des uns et des autres. Quelle signification doit-on donner à ces meurtres, sont-ils une vengeance, l'oeuvre d'un illuminé ?

La clé de l'énigme n'est pas donnée me semble-t-il, il faut la forger,reprendre le récit de chacun, reprendre la chronologie des faits, nul doute que cette lettre envoyée la veille du meurtre, est le déclencheur du désastre, lettre à laquelle le révérend ne répond que par une pirouette insipide et insultante « prions ».

Merci aux éditions Sonatine de cet ouvrage si remarquable, merci Masse Critique de ce choix si judicieux.
On retrouve des points communs, entre cet ouvrage de Graeme Macrae Burnet, et L'île du Serment de Peter May.


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Que ce roman intelligent et si bien écrit ,avec une traduction excellente,ait été finaliste du Booker Prize ne me surprend pas.
Il est construit sur un mémoire attribué à Rodrerick Macrae,accusé de plusieurs homicides.Nous sommes en 1869,il a 17 ans et vit à Culduie,petit village des Highlands.L'auteur s'emploie à faire revivre les habitants de cet endroit dans le cadre de l'époque et c'est une réussite.Chacune des personnalités va présenter le jeune homme avec un ressenti très différent(ange ou démon?).Au fur et à mesure de la lecture on ne peut que penser que le drame était inéluctable,sans lui enlever son caractère monstrueux.
De nombreux thèmes sont abordés:l'exercice du pouvoir,la persécution aboutissant à la destruction d'une famille,la justice très injuste,le mépris des nantis vis à vis des pauvres,la "folie"vue du point de vue de la médecine.....
Ce roman puzzle(entre journal,rapports médicaux,compte rendu du procès) m'a enthousiasmée.Simplement je ne comprends pas bien sa classification de thriller,mais est-il si important de lui mettre une étiquette?Je le trouve hors norme et j'ai hâte que cet auteur soit à nouveau traduit en français pour lire ses autres publications.
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Babelio ayant offert l'opportunité de disposer en avant première de « l'accusé du Ross-Shire », j'ai eu la chance de recevoir cet ouvrage édité par Sonatine, une maison dont j'ignorais l'existence, qui pousse le souci de la perfection jusqu'à enrober ces 330 pages dans une couverture cartonnée robuste et agréablement illustrée … ce qui nous change des habituelles jaquettes ou bandeaux qui masquent, chez nombre d'éditeurs, la fragilité de leurs publications.

Le contenant révèle un contenu étonnant et improbable documenté de dépositions, d'un récit du prévenu Roderick Macrae, de rapports d'autopsies, d'extraits d'un ouvrage « VOYAGES AUX MARCHES DE LA FOLIE » commis par l'expert Bruce THOMSON, de coupures de presse, etc. qui constituent un dossier relatif à des homicides survenus en 1869 dans un village des Highlands.

Au premier abord, je dois avouer que ce menu écossais est pour le moins déconcertant et assez peu appétissant mais, croyez moi, Graeme Macrae Burnet, a préparé un réel chef d'oeuvre et passé la page 80 je n'ai plus lâché ce dossier et me suis d'autant plus régalé que la traductrice Julie Sibony, révèle un rare talent et nous plonge dans le XIX siècle écossais avec une plume d'oie en écrivant dans une langue délicieusement illustrée d'archaïsmes.

Je me garderai bien de dévoiler le verdict du tribunal et je suis heureux d'ailleurs de ne pas avoir été l'un des jurés … car en mon âme et conscience quelle décision aurais je pris ?

Ce roman est un implacable réquisitoire contre toutes les formes de harcèlement physique, moral ou sexuel, et contre les discriminations sociales. Et ce réquisitoire est hélas ici et maintenant d'une cruelle actualité.

Quand on entend un chef de l'état évoquer « les gens qui réussissent et les gens qui ne sont rien », faisant ainsi écho aux délires de Bruce Thomson, les fantômes des Mackenzie et des Macrae se dressent devant nous et Roderick Macrae incarne alors la figure de l'éternel et immortel insoumis.

Ce roman n'est donc pas un simple « policier », c'est un superbe livre de réflexion et d'histoire qui trouvera place aux cotés des Misérables de Victor Hugo.

Bravo et merci Monsieur Graeme Macrae, vous n'avez pas à rougir de votre ancêtre !
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Ce roman très attachant se termine par une interrogation: coupable ou non coupable des deux derniers crimes ?
Un crime peut-il en entraîner d'autres ?
La réponse n'est pas aussi simple ...
La traduction du roman par Julie Sibony est une nouvelle fois remarquable.
Un sans-faute.

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Une superbe découverte que cet auteur écossais inclassable, pétri d'humour et de générosité, que j'ai eu le privilège de rencontrer lors d'une présentation de son livre "L'accusé du Ross Shire" organisé par BABELIO en partenariat avec les Editions SONATINE.
Si le thème choisi, un triple assassinat commis par un jeune homme sans histoires, évoque incontestablement le célèbre Pierre Rivière dont les mémoires, présentées par le philosophe Michel Foucault, ont fait grand bruit lors de leur parution, interrogeant le lecteur sur la responsabilité pénale et les liens entre crime et folie, le livre de Graeme Macrae Burnet se dégage grandement de cette source d'inspiration. En premier lieu par son style d'une élégance rare, restitué impeccablement par sa traductrice, la talentueuse Julie Sibony, mais aussi par son humour latent qui transparait dans certains passages de ce beau texte et surtout par la richesse de son contexte géographique et historique, fruit de l'expérience personnelle de l'auteur qui a passé une partie de son enfance dans les Highlands et de ses recherches approfondies sur la vie en Ecosse au 19ème siècle.
L'histoire de Roderick MacRae ce triple meurtrier vivant au 19ème siècles dans un paisible village campagnard, est racontée à travers une série de documents, présentés par l'auteur comme textes d'archives (Ah, le malicieux Graeme qui a failli nous faire croire que tout était vrai !), les articles de presse, les témoignages recueillis par la police, les minutes du procès avec le très savoureux mémoire du médecin psychiatre Thomson qui éclaire sur les précédents du célèbre rapport médico-psychiatrique sur lequel les Cours d'Assises actuelles se penchent attentivement avant la prise de décision, mais aussi et surtout le compte rendu exhaustif que livre l'accusé lui-même dans un long mémoire éclairant le lecteur sur les faits qui l'ont conduit à l'acte meurtrier.
Cette "confession" a le mérite de présenter avec talent la vie quotidienne de cette petite communauté villageoise qui tente de vivre au mieux malgré les exactions des puissants dans une socièté foncièrement inégalitaire où les droits des individus peuvent être bafoués impunément. Si certains passages évoquent Dickens et Wilkie Collins, on est quand même bien loin des bas fonds de la capitale et l'Ecosse reste un personnage à part entière de ce roman hors normes qui emporte son lecteur dans un sillage étourdissant.
Graeme Macrae Burnet a réussi le tour de force de laisser planer le doute sur les motivations profonds de Roderick et à la fin du livre, on éprouve une envie irrésistible de revenir en arrière pour tenter de décrypter la vérité : est-ce qu'il ne nous aurait pas été caché l'essentiel ? Les éléments du dossier sont-ils tronqués ? Pourquoi cet acharnement sur les victimes ?
Chacun pourra se faire sa propre idée et c'est la richesse inépuisable de la littérature que de conduire le lecteur à continuer à s'interroger une fois le livre refermé.
C'est peu dire que je recommande cette lecture , je peux affirmer qu'il s'agit d'un grand livre à surtout ne pas rater dans cette rentrée littéraire où quelquefois la fadeur des textes est loin de justifier les projecteurs braqués sur eux.
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Lachlan le Large, un régisseur nouvellement nommé sur le domaine où travaille notamment le paysan, le Noir MacRae décide d'humilier ce dernier et sa famille pour une histoire de mouton.
Roderick, le fils MacRae, souffrant tellement de toutes ces humiliations, se met en tête de tuer Lachlan le Large mais trouve sur son chemin le jeune fils et la jeune fille de ce dernier qu'il achève sans états d'âme.
Nous assistons à l'enquête préliminaire, au procès nourri par la Science des médecins formés dans leur coin à l'époque des balbutiements de la psychiatrie…
Tout est joué d'avance, le paysan triple meurtrier, le pauvre régisseur n'ayant fait que son boulot…
Ce roman « historique » dans ce que les éléments du meurtre ont été inspirés par un authentique triple meurtre français, est très bien construit. L'auteur a fait un travail de recherches considérable sur la vie des paysans en 1800. C'est une reconstitution tout à fait plausible de la vie misérable et sans horizon d'une famille de paysans à cette époque. Quel que soit le pays, c'est le thème universel des opprimés.

Merci aux éditions Sonatine et à Babelio de m'avoir fait découvrir cet auteur sympathique bourré d'humour que j'ai eu le privilège de rencontrer et dont je lirai volontiers la prochaine sortie chez Sonatine de la traduction du roman The Disappearance of Adele Bedeau : La disparition d'Adèle Bedeau.
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Parfaite construction de ce roman qui regroupe plusieurs (faux) documents qui nous plongent dans l'Ecosse du XIXe siècle. Un coup de maître qui nous fait croire à un fait divers authentique en mêlant rapport d'avocat, étude et examen d'un éminent psychologue de l'époque sur l'accusé, extraits de témoignages etc. Un récit très bien ficelé où l'on se laisse surprendre, où l'on se prend d'affection pour l'accusé que l'on imagine si parfaitement dans son lieu-dit des Highlands admirablement décrit par l'auteur.
Hâte de lire son deuxième roman La disparition d'Adèle Bedeau !
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Tout d'abord, je souhaite remercier chaleureusement toute l'équipe de Babelio, ainsi que les Editions Sonatine, pour m'avoir fait découvrir ce terrible roman.
Je dis "terrible roman" car il relate une véritable tragédie familiale dont je suis sortie très émue.
J'imagine le choc qu'a dû ressentir l'auteur, Graeme Macrae Burnet, en découvrant dans les archives écossaises ce qui est arrivé à ces ancêtres. Il est d'ailleurs extrêment rare d'avoir à sa disposition des sources si riches et complètes. Cela dit, il faut bien reconnaître que rien ce que nous découvrons dans ce dossier n'est banal!

J'ai beaucoup apprécié avoir affaire à différentes sources documentaires : dépositions des principaux témoins, rapports médicaux des légistes et rapport psychiatrique ainsi que les minutes du procès.

Le récit est très bien rapporté au travers des écrits de Roderick Macrae. Il semble nous parler d'outre tombe pour nous décrire le quotidien et les moeurs des pauvres paysans écossais. Ce qui tranche et glace le sang, c'est son ton frais de jeune homme intelligent, curieux et sensible au monde qui l'entoure avec les actes qu'il reconnaît avoir commis.
Il nous parle aussi d'injustice et de comment une succession d'actions humiliantes et dégradantes instiguées par la "victime" Lazchlan Mckenzie à l'égard de la famille Macrae l'ont conduit à n'avoir pour seule issue que ce qu'il a fait. Car ce sont bien les persécutions et l'acharnement de cet homme détenant le pouvoir qui vont entrainer l'irréparrable.

Les autres sources évoquent un monde révolu depuis plus de 120 ans dépeignant l'état d'avancement de la psychiatrie à cette époque avec bien sûr, la naissance de théories plus ou moins "fumeuses" relatives à l'anthropologie de la criminalité (études du physique, hérédité...), et la procédure judiciaire de l'époque.

Bien que l'on connaisse -dès le début- l'issue de cette tragique histoire, on ne peut s'empêcher d'espérer qu'un évènement intervienne en faveur de Roddy, ne serait ce que pour commuer sa peine. C'est donc la gorge sérrée que j'ai lu les lignes relatant les faits qui eurent lieu au petit matin du 24 septembre 1864. Et puis,...reste cette idée dérangeante qui trotte : "un crime peut-il être légitime"?



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La généalogie mène inévitablement à des recherches historiques : Graeme Macrae Burnet se laisse prendre au jeu et nous emmène avec lui....en 1869. Nous sommes télétransportés dans une contrée reculée de l'Ecosse du XIXème siècle à travers le récit de Roderick Macrae, jeune adolescent à la vie rude. Un père rustre, une mère morte en couches, une fratrie nombreuse, une région retirée et un constable intransigeant : le décor est planté.
L'auteur connaît bien la région et les descriptions faites des lieux sont très détaillées. le récit est très fluide et le vocabulaire fouillé....les tournures et le style nous font réellement revenir à l'époque du héros. Nous trouvons dans ce texte, les expertises, rapports médicaux et compte rendu du procès, le gros travail de recherche historique effectué par l'auteur...qui donne de la crédibilité au roman.
Inutile de dire, après ça, combien j'ai aimé revenir sur ce «fait divers» sordide. Folie...ou pas ; analyses d'experts convaincantes et argumentées....qu'en est il de la culpabilité de l'assassin ? Comment aurions nous jugé l'accusé si nous avions été dans le jury ?
Une véritable invitation à la réflexion.....
La traduction justement réalisée est de grande qualité et favorise l'immersion dans un univers ancestral où l'être humain dans un comportement «primaire» fait montre d'un aspect à la fois régi et pour le moins bestial très bien décrit.
Merci vraiment pour la rencontre avec l'auteur ET la traductrice.
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