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La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ce livre en est la preuve.
Tout d'abord je remercie Martine de m'avoir envoyé son livre et merci pour sa confiance.
Martine épouse très jeune Paul, séducteur dans le sang, qui la trompe sans réserve et elle demande le divorce.
C'est donc une remise en question, un changement dans sa vie.
Elle s'associe avec deux amies : Eve et Coline ; elles ouvrent l'Atelier, magasin à la fois de décoration, bricolage, couture, salon de thé. Et les affaires sont correctes. Heureusement !
Lors de son retour de vacances avec son père, Paul, Alex fait une crise violente, spasmes, agitation, tremblements. le médecin appelé d'urgence à son chevet le fait immédiatement hospitaliser, le couperet tombe, Alex est atteint d'épilepsie.
Un cauchemar pour une mère de voir son fils de 8 ans hospitalisé et sans espoir de guérison, il devra suivre un traitement à vie. Mais jamais elle ne va baisser les bras, elle va voir des spécialistes afin d'améliorer l'avenir de son fils et lui apporter l'espoir qu'il est en droit d'attendre.
Tout devrait, autant que faire se peut, rentrer dans l'ordre, mais il n'en sera pas ainsi. Pendant de nombreuses années la vie de Martine sera un calvaire ! Alex va refuser de se soigner, il accumulera les bêtises, les erreurs, il jouera avec sa santé, il flirtera avec la mort, une lente descente aux enfers ! Heureusement, ses fidèles amies sont là pour la soutenir et aussi Lola, délicieuse petite fille, puis ado, femme et mère de deux enfants qui ne lui apportera que des satisfactions.
A la lecture de ce récit on se rend vite compte qu'il s'agit d'une autobiographie.
J'ai aimé cette lecture mais une fois encore, j'aurais préféré que ce ne soit que de la fiction ! Martine nous conte tous ces innombrables et bien tristes incidents de sa vie avec une belle plume, toujours aussi précise. Elle utilise un vocabulaire riche qui, à contrario du récit, se montre parfois optimiste. J'ai littéralement « gobé » ses mots, ses lignes, ses pages sans pouvoir m'interrompre. Je n'en ressorts pas indemne, c'est un livre qui fait réfléchir.
Mais pourquoi le mauvais sort s'écharne-t-il aussi fort sur certaines personnes ?
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Alex vient de rentrer d'un séjour en Afrique avec son père. le lendemain, Martine Magnin trouve son fils en pleine convulsion dans son lit. Tout de suite elle appelle SOS Médecins. Un premier diagnostic est vite effectué. le jeune garçon souffrirait d'épilepsie, « le Grand Mal ». Aussitôt il est conduit à l'hôpital.

Les crises s'enchaînent sous la surveillance du personnel hospitalier. le diagnostic, brutal, est confirmé. Alex devra suivre un traitement à vie. On suit tout son séjour à l'hôpital, le dosage empirique des traitements, et la transformation physique et morale d'un petit garçon plein de vie et d'entrain en un enfant rendu apathique par son traitement.

La suite de ma chronique sur le blog : lien ci-dessous
Lien : http://leslecturesduhibou.bl..
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Martine Magnin m'a fait le plaisir de m'adresser son ouvrage "Qu'importe le chemin". Martine écrit, mais Martine est aussi une lectrice et une amie membre de la même association de lecteurs que moi "Les 68 premières fois". Rédiger une chronique de ses lectures n'est déjà pas simple. Dire ses ressentis n'est pas aisé et lorsque l'ouvrage n'a pas été apprécié, il est encore plus difficile de trouver les mots justes et sincères pour surtout ne pas blesser celle ou celui qui les a écrits. Alors, à l'idée de devoir porter un jugement, un avis sur le récit d'une amie lectrice, mon "trac" était immense. Et si jamais je n'aimais pas ? Si cet écrit n'avait pas l'heur de m'émouvoir, de me toucher, de m'emporter ou tout simplement de me plaire ?

Mes craintes se sont envolées dès les premiers mots, les premières phrases, les premières pages. J'ai tout de suite compris qu'il s'agissait d'une histoire vraie, d'un vécu, d'un témoignage de vie. J'ai ouvert ce livre et ne l'ai pas refermé avant le point final, le coeur en miettes, les larmes au bord des yeux, les mains crispées. Il retrace la vie de son fils atteint d'une maladie, grave, qui s'avèrera chronique, découverte alors qu'il avait huit ans. Mais du petit enfant "… fabriqué un jour de joie parfaite… tout doux et tout joli dans ses brassières en liberty." il ne restera bientôt plus grand chose. Nous allons suivre le lourd supplice de sa vie d'hôpital en cellules de dégrisement, de commissariat en compartiments d'isolement. Car, lassé par les médications sans fin, les séjours hospitaliers, un beau jour, n'en pouvant plus de cette vie entre parenthèses, il envoie tout valser par-dessus les moulins. "Alexandre ne se prêtait plus aux injonctions du nouveau médecin et refusait tout examen médical." Commence alors une dérive, entre drogues multiples et conduites à risques. Sans jamais baisser les bras, sa mère, mais aussi son père et sa soeur n'auront de cesse de se battre.

L'auteur décrit un véritable chemin de croix sans jamais basculer dans le pathos. Elle nous dit ses chagrins, sa peur, ses angoisses "Il s'agissait brutalement de faire le deuil de l'insouciance, de basculer de la légèreté vers la gravité, de l'optimisme vers l'angoisse. Aucun autre choix ne s'offrait à nous. Un étau serrait ma poitrine, l'air venait à manquer." Les larmes sont présentes mais le sourire aussi. Pleine d'énergie, cette maman va se poser des questions, se culpabiliser "Dans mon cerveau déstabilisé, la culpabilité se combinait au sentiment d'injustice…", va s'attacher aussi être présente pour Léa, petite soeur d'Alexandre.

J'ai aimé ce récit magnifique et magnifiquement écrit, d'une écriture fine et élégante. J'ai aimé la sincérité des propos, l'authenticité de l'analyse, la franchise des rapports. J'ai aimé l'enthousiasme de cette maman qui affleure toujours derrière l'angoisse et la tristesse, qui ne se pose jamais en mère parfaite mais réfléchit, s'interroge et avance. Chaque mère pourra se retrouver dans cette histoire et au plus profond du trou espérer parce que :

"Une petite graine, puis une autre petite graine… si la terre est bonne et si on l'arrose !
On récolte toujours ce que l'on s'aime."
www.memo-emoi.fr
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Un grand merci à Martine Magnin et aux éditions L'Astre Bleu pour l'envoi de ce livre.

Tout commence au retour d'un voyage avec son père. Alex, 8 ans, convulse. le diagnostique ne tarde pas à tomber: épilepsie. Les crises et les traitements vont s'enchainer pendant des années. Jusqu'à la rupture. Alex est devenu un jeune homme qui ne supporte plus sa vie. Dorénavant, c'est lui qui décidera. C'est le début de sa marginalisation.

Martine Magnin, sa mère, devra gérer comme elle le peut la descente aux enfers et le renoncement d'Alex, l'éducation de sa fille Lola, le travail, le quotidien… Un témoignage poignant, un débordement d'émotions mais toujours avec une pointe d'humour. de la poésie, du courage, des amitiés indéfectibles, de l'amour à foison, des larmes. Beaucoup.

Un style élégant, une plume fine et sensible, la justesse du ton et des mots. J'aime son écriture. J'ai partagé quelques heures durant son désarroi, sa douleur. Avec elle, je me suis noyée et j'ai cherché une goulée d'air salvatrice. le témoignage déchirant, émouvant d'une maman perdue mais battante.

Et comme elle dit:

« Une petite graine, puis une autre petite graine… si la terre est bonne et si on l'arrose!

On récolte toujours ce que l'on S'AIME. »
Lien : https://lyseelivres.wordpres..
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Avis : SALVATEUR

Comment oser dire que ce récit apporte de la force alors que la trame ne parle que de la maladie d'un enfant… qui deviendra peut-être un adulte presque heureux. Et pourtant, il y a tant de leçons à prendre, d'émotions à vivre, d'admiration à donner que je le classe dorénavant dans mes livres de chevet.
J'ai succombé depuis longtemps à l'écriture magique de Martine Magnin, auteure éclectique mais toujours précise et élégante. Elle dissèque, inventorie, classe, humanise et écrit des livres qui restent en mémoire.
Dans « Qu'importe le chemin », Alexandre enfant lutin, enjoué et heureux, fait une crise. de quoi ? Il sera long et douloureux de le découvrir. Mais à partir de ce jour, les vies des membres de la famille ne seront plus jamais les mêmes. Il va grandir et sa mère ne le lâchera jamais même quand son amour lui pèsera, même quand il croira pouvoir vivre sans elle. Mais elle puisera sa force dans une énergie sauvage et vitale dictée par la conscience qu'elle peut et doit continuer à croire et espérer. Pourtant les bas seront bien plus nombreux que les hauts et la désespérance frappera souvent à la porte, mais à chaque fois elle fera front avec dignité et sincérité.
Je suis comme vous, je lis souvent pour me délasser, pour me faire du bien, alors pourquoi vouloir côtoyer la souffrance ? Parce que dans ce livre, il y a la maladie mais il y a surtout le souffle de la vie, celui de tous les désirs et de toutes les envies. Devenir plus fort ne se fait jamais dans la facilité et ce livre nous en apporte une belle démonstration.
Que vous soyez en période de calme ou en période de stress, ce livre vous aidera à voir plus loin, à vous donner comme « mantras » qu'il faut toujours croire aux lendemains et que le pire n'est jamais sûr. Rejoignez l'auteure dans sa vision d'une humanité qui laisse sa chance à qui se donne le droit de la saisir, en n'étant pas toujours dans le chemin tracé. Il y a de l'amour, de la conscience, de l'espoir dans ce que vous allez lire.
Je remercie vraiment de tout coeur Martine Magnin pour m'avoir fait découvrir ce témoignage, et je suis ravie qu'il bénéficie d'une nouvelle édition pour le faire connaître au plus grand nombre

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Le parcours d'une mère et de son fils à la dérive

Alors que Martine est en période de séparation difficile avec son mari, Alexandre son fils de 8 ans, de retour de vacances avec son père, convulse. Alexandre est hospitalisé et le diagnostic d'épilepsie tombe. Un véritable séisme, la fin de l'insouciance... Crises et comas s'enchainent, Alexandre est rebelle aux traitements.
Martine va devoir intégrer la pathologie d'Alexandre dans leur vie tout en préservant Lola, sa petite soeur qui n'a que 2 ans. Heureusement le travail, le plaisir de coudre et de créer dans l'Atelier qu'elle dirige avec ses deux amies Coline et Eve offrent des soupapes à Martine.

Alexandre vit difficilement sa maladie et la marginalisation qu'elle entraine, son caractère devient plus difficile à l'adolescence, il refuse son traitement, devient incontrôlable. Il adopte des conduites à risque et quitte l'école habité de colère et rancoeur envers ses parents. Il se marginalise peu à peu et vit dans la rue.

C'est la descente aux enfers, l'entrée dans un monde de violence et de drogues. "Drogues pour drogues, il en choisirait d'autres à sa convenance." Cette mère doit "faire le deuil de mon image idéalisée de mère aimante inconditionnelle et le deuil de l'image d'un fils parfait."

Pour cette mère courage, l'essentiel est alors de garder le contact à tout prix avec son fils. J'ai trouvé particulièrement émouvante son initiative d'organiser des "brunch punk" hebdomadaires avec Alexandre et quelques uns de ses congénères marginaux "un rituel répété, un espace-temps d'acceptation partagé et protégé en dehors de tout, la force d'une paix rare et précieuse pour contrer toutes les mauvaises ondes et adoucir les galères qu'ils rencontraient dans leur vie de tous les jours."

Les années vont défiler de centre de désintoxication en internement d'office en hôpital psychiatrique et hospitalisation après un tabassage par des dealers...

Martine a conscience de la souffrance de son fils mais va éprouver de la culpabilité, de la honte de son amour pour sa fille Lola qui est est contrairement à son frère complètement dans la norme, mais aussi de la culpabilité de ne pas lui consacrer assez de temps tellement elle est accaparé par Alex.

Ce témoignage est bien entendu émouvant mais je l'ai trouvé surtout sincère et honnête. Martine Magnin trouve les mots pour parler de son combat mais aussi de sa crainte de tomber dans le désamour maternel. Elle évoque son impuissance, sa lâcheté à certains moments, la colère et de la rage qui l'envahissent. Elle se montre lucide par rapport à ses erreurs et ne cache pas ses moments de découragement. Il émane de cette femme une énergie hors du commun.

Ce récit témoignage, écrit d'une fort jolie plume, est tonique et empreint d'une bonne dose d'humour avec ses têtes de chapitre en forme de bilans. C'est aussi une très belle ode à l'amour et à l'amitié.



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Avec l'humour et l'extrême sensibilité qui la caractérise, Martine Magnin nous propose un nouveau livre très fort sur la maternité, la maladie et le malaise familial que cette dernière peut créer.

La plume (que j'apprécie décidément beaucoup, beaucoup
Lien : https://arthemiss.com/quimpo..
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Un récit biographique c'est toujours pour moi une source d'attachement, peu importe la vie qui y est racontée. L'auteur prend le temps de se poser pour écrire sur quelqu'un que ce soit lui ou un autre. J'accorde beaucoup de respect au moment de ma lecture et dans mon ressenti. C'est un travail qui demande un dépassement de soi d'être capable de poser le bon comme le mauvais.

Martine l'a fait !
J'ai commencé l'ouvrage en découvrant un peu plus Martine. Elle fait partie avec moi de l'aventure des 68 premières fois et nous échangeons sur les ouvrages lus mais finalement assez peu sur nos vies. La découvrir dans un autre contexte et de plus dans l'intimité de sa vie de maman c'est touchant !

Elle pose donc les joies de la maternité, une fois, deux fois et puis aussi elle nous raconte qu'elle a des amies formidables et fidèles !
Le récit va s'orienter ensuite vers son fils. Et là, c'est un moment d'émotion intense que de découvrir ce que Martine et sa famille vont traverser. A partir de ce moment, j'ai "dévoré" le livre car il me fallait savoir comment ils ont trouvé la force de traverser les épreuves, les unes après les autres, sans perdre l'espoir qu'un jour meilleur arrivera. Et sans oublier sa fille qui va construire une vie en apparence plus banale que celle de son fils mais qui sera présente malgré tout à chaque instant.

C'est une lecture que j'ai encore en tête car l'amour, l'amitié, la solidarité, le courage y sont remarquablement présents et porteurs d'un message positif pour beaucoup d'autres personnes à mon sens.
Martine dit "Qu'importe le chemin, on récolte toujours ce que l'on s'aime!". Je suis tout à fait d'accord avec elle et j'ai beaucoup apprécié qu'elle arrive à exprimer ses sentiments tout en conservant un ton plutôt léger, presque drôle. Je dis presque car le fond est délicat et poignant...

La remise en question est totale après un livre comme celui-ci. Non pas que les choses doivent être forcément changées dans notre manière d'être et d'agir, mais plutôt dans la réflexion que l'on doit mener en tant que parents.
C'est une lecture qui m'a touchée et laissée admirative !
Lien : http://leslecturesdelailai.b..
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" Qu'importe le chemin" de Martine Magnin(162p)
Ed. L'Astre bleu.
Bonjour les fous de lectures...
ATTENTION... COUP DE COEUR;
Voici le parcours d'une maman lors de la descente aus enfers de son fils.
Voici une belle d'amour.
Un jour de fin de vacances scolaire, Alexandre, 8 ans, fait une crise d'épilepsie.
Panique générale.
La vie bien ordonnée de l'autrice s'effondre, c'est le début du parcours du combattant.
Les crises vont se suivre, les consultations aussi, la médication est lourde et va, petit à petit, au fil des années, transformer ce petit garçon joyeux et insouciant en un ado puis un adulte rebelle.
Alexandre refuse de continuer ses traitements, se tourne vers d'autres drogues, vers d'autres paradis illusoires, vers un autre monde.
Les parents (chacun à sa façon) vont tenter de suivre, tenter de lui maintenir la tête hors de l'eau alors qu'eux-même sont souvent sur le point de sombrer.
Surtout éviter le pas de trop, le non retour.
Un dur combat s'engage de part et d'autre.
On avance à petits pas et souvent on recule mais .. qu'importe, on s'accroche.
Heureusement il y a les " à-côtés" ... une fille, Lola la douce, des amies présentes, un travail passionnant.
Tous cela fait qu'on essaye de tenir, et on y arrive.
De cette épreuve qui ne finira jamais, Martine Magnin en sort à la fois cassée et grandie et parvient à nous transmettre des touches de ciel bleu.
Tranche de vie racontée sans aucune mièvrerie, sans jugement, sans pathos.
Juste le parcours d'une maman qui avance contre vents et marées.
Prenons-en de la graine, nous qui avons parfois tendance à baisser les bras à la moindre contrariété.
Nous avons en nous des forces insoupçonnées, sachons les utiliser.
Bravo Madame ... belle performance.
Même si la tempête ne cessera jamais, elle semble appaisée et je vous souhaite un ciel avec moins de nuages.
A DECOUVRIR
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RECOMMANDE PAR LE RESEAU CULTURE-CHRONIQUE
Vous aimez les histoires qui pincent ? Celles qui pincent l'estomac puis le coeur ? Celles qui donnent l'impression de frôler l'auteur, comme si les pages renfermaient un peu de sa chair, « Qu'importe le chemin » est de ce type-là.
Martine est divorcée. Elle a deux enfants ; Alex, huit ans et Lola, deux ans et demi. Un matin, Alex fait une crise d'épilepsie, la première d'une longue série. Une crise violente et déroutante. La terre s'effondre selon les mots de Martine Magnin. L'enfance et son insouciance s'envole du petit garçon et plus rien ne sera pareil, jamais, car Alex est incurable.
Commence alors la ronde infernale et incessante des soins. Alex est résistant aux traitements. Il ne peut plus vivre comme un enfant normal et il le vit très mal.
Martine Magnin choisit soigneusement ses mots pour décrire le début de cette descente infernale, comme si elle cherchait à préserver le lecteur de ce qui va suivre, mais cela ne fonctionne pas. On pressent le drame. Les scénarios se bousculent dans notre tête et notre estomac se crispe instinctivement.
A l'adolescence, Alex bascule. Il refuse toute médication et convole vers d'autres produits. La porte de l'enfer s'ouvre, et ces parents aimants y entrent contre leur gré. Martine et Paul son ex-mari vont relever Alex sans faillir, durant des années. le défit ? Empêcher leur fils d'atteindre le point de non retour, ce point d'où les toxicomanes ne reviennent pas vivants.
« Qu'importe le chemin » n'est pas un texte sombre et c'est là son intérêt majeur. L'auteur pose des touches d'optimisme dans chaque ligne et les phrases semblent patinées tellement elles sont belles.
Toutes les mères auraient eu le droit d'être submergée. Toutes ! Mais pas Martine.
Elle se découvre psychologue dans l'âme et fine analyste, puis l'amour qu'elle porte à ses enfants est indestructible, alors elle fait face.
L'agressivité, les demandes d'argent répétées, les promesses non tenues ; elle fait face. Les cures avortées, les mensonges, les disparitions d'Alex, des jours, des mois ; elle fait face.
Et la vie doit suivre son cours. Lola à élever, la boutique atelier à développer, cette boutique que Martine a créée avec Coline et Eve, ses deux amies précieuses. le travail comme moteur de survie, le travail indispensable à l'épanouissement.
« Qu'importe le chemin » est un récit mais on devine la romancière en sommeil. Ce texte est généreux, juste et profond. Aucune mièvrerie. Pas de griefs, pas de jugement, pas regrets, pas de lamentation.
Chapeau madame ! J'ai admiré votre force et votre amour inépuisable.

Annick FERRANT

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