J'ai un peu de mal à apprécier cette nouvelle lecture d'
Andreï Makine qui me fait penser à un vieil académicien désabusé. Pourtant, on retrouve dans "
La terre et le ciel de Jacques Dorme" tous les ingrédients d'un bon roman car l'auteur joue avec ses origines russes, entre réalité et fiction.
Le narrateur est un écrivain qui retourne en Russie, sur les traces de son passé et celui d'Alexandra qui lui a appris à aimer la langue française et les livres. Cette femme lui a raconté son amour fugace avec Jacques Dorme un aviateur français qu'elle a rencontré durant la deuxième guerre mondiale. Il ne reviendra pas de cette guerre, son avion ayant été abattu en Sibérie.
C'est là que le narrateur se rend puisqu'il veut écrire un livre sur jacques Dorme, comme une mise en abyme. Durant cette quête, les souvenirs de différentes périodes vont se croiser comme ceux de l'orphelinat dans les années 60 à l'époque du dégel. Cette recherche va également le mener en France, en banlieue parisienne où vit encore le frère de l'aviateur.
Moi qui ne suis pas fan d'aviation, j'ai trouvé que les meilleurs moments était justement ceux où l'auteur raconte ce qu'a vécu le pilote.
Pour autant, cette histoire ne m'a pas fait vibrer avec des flashbacks permanents et une écriture trop précieuse, très vieille France et revendiquée comme tel. le plus choquant, c'est le mépris d'
Andreï Makine pour la banlieue et surtout les rappeurs (forcément des voyous) qui ne maîtrisent pas la langue classique. C'est une pensée étroite, qu'on appelle un cliché je crois.