AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,07

sur 373 notes
5
30 avis
4
23 avis
3
10 avis
2
5 avis
1
0 avis
J'ai douté au début de l'histoire que le livre me plaise. Je ne sais pas pourquoi. Et en fait j'ai été happée par l'histoire, par ses personnages légers qui vivent le pire, par ses personnages malmenés qui ne cherchent qu'à vivre. C'est beau, et sans qu'on s'en rende compte on plonge avec eux dans la maladie, dans l'observation du corps dans ses moindres détails cherchant ce que l'on craint, dans l'observation des autres voyant ce que l'on craint, dans l'amour qu'on redoute de donner, de recevoir,... C'est très juste, c'est horrible et beau à la fois. Je recommande.
Commenter  J’apprécie          60

Un roman sur les années SIDA, à Chicago - mais cela pourrait être ailleurs. Pour tout ceux/celles qui ont connu cette période et peut être encore plus pour ceux/celles qui ne l'ont pas connu, ce livre fait revivre une tranche de vie d'une génération fauchée par une épidémie. Un livre qui se fait la voix de cette génération avec toutes ses qualités et ses défauts. Un livre qui ne cache rien mais qui parvient à montrer une certaine vérité, sans édulcorer le côté sordide. Une étude sociale de la maladie - qui frappait des jeunes gens, qui devaient faire face à des difficultés économiques et familiales.

Bref un roman coup de poing. Je ne suis pas sorti de ce roman indemne. J'y ai trouvé des émotions très fortes, on se prend d'affection pour ces personnages nombreux qui passent plus ou moins longtemps dans les pages de ce livre.

Le livre se passe sur deux époques. de nos jours (2015 à Paris) et 1986 à Chicago. La période Chicago m'a semblé plus émouvante, mais les aller retours permettent de mettre l'époque en perspective...

Magnifique, je conseille fortement.
Commenter  J’apprécie          40
Ce roman s'attache à retracer les ravages de la pandémie du sida dans la communauté gay de Chicago, de 1985 à 2015. Des personnages sont privilégiés : celui de Yale, jeune trentenaire évoluant dans le milieu de l'art , en couple avec l'activiste Charlie, et Fiona, jeune soeur d'une victime précoce du sida au début du roman. On pourrait même aller jusqu'à dire, pour reprendre un terme à la mode, que ce roman documente l'épidémie, tant il est précis, sur les conditions de propagation, sur ses conséquences sur les comportements ( aussi bien individuels que collectifs, voire sociétaux et politiques ) et sur les différents stades de la maladie. le regard sur les différents personnages est plein de compassion, de tendresse, et sait nous les rendre attachants. D'autre part, la lecture de ce roman peut faire écho à ce que le monde vit actuellement, certains soignants ayant même fait le parallèle entre l'irruption du sida dans les années 1980, et l'irruption actuelle du Covid 19. L'ensemble est donc d'une lecture assez intéressante. Un bémol cependant : le roman fait alterner les chapitres consacrés aux années 1985 et suivantes, avec ceux centrés sur une intrigue se déroulant à Paris en 2015, aux moments des attentats du Bataclan. Et le Paris qui est décrit dans ces chapitres est tellement cliché, ressemble tellement à la carte postale qu'un lectorat américain aimerait retrouver, que ces chapitres perdent toute crédibilité, au risque de contaminer le reste de la fiction. SP.
Commenter  J’apprécie          10
550 pages sur le Sida dans les années 80 à Chicago? le sujet peut rebuter, tant on sent que l'humour ne sera pas de la partie. Ce n'est pas faux, l'humour ne s'immisce que très rarement! Mais Rebecca Makkai prouve son talent en présentant des personnages attachants, pour lesquels l'amitié l'emporte sur la famille. Pas édulcoré, mais jamais larmoyant, Les optimistes présentent une époque en proie à la peur, au doute, au manque de reconnaissance des autorités. Et les conséquences dans les années suivantes. Là est le point faible du livre. A la fois situé en 1985 et en 2015, cette seconde partie souffre de longueurs, d'un intérêt moins important. Mais quelle partie qu'est 1985! Un contexte historique & sanitaire présenté avec soin, presque documentaire, qui démontre l'avancée que nous avons vécu dans ce domaine en 30 ans. On peut reprocher à l'auteure d'étirer les détails, de prendre son temps à mettre en scène le sida et les retombées sur ce groupe d'amis. Car, ne nous leurrons pas, cette partie regorge d'analyse poussée, et d'une humanité sans faille. Ce livre est un hymne à la vie et à l'écoute.
Commenter  J’apprécie          60
Le roman s'ouvre lors de l'enterrement de Nico : tous ses amis sont là. On découvre chacun, leurs liens.

Les chapitres alternent entre 1985 avec les amis de Nico, et 2015 la vie de Fiona qui tente de retrouver sa fille à Paris.

J'ai aimé Yale, jeune homme amoureux de Charlie ; leur relation de couple basée sur la confiance jusqu'à ce que Charlie fasse le fameux test et se découvre séropositif.

Yale qui tente de mettre sur pied une exposition d'oeuvres hétéroclites d'une vieille dame qui veut en faire don à son musée. Mais sa famille s'y oppose.

J'ai aimé Nora, la vieille dame qui a passé quelques années de sa jeunesse à Paris et rencontré des artistes pour qui elle était modèle. Son amour pour Renko, un obscure peintre qui n'a jamais pu aller chercher son prix de Rome.

Fiona m'a laissé plus distante. Je n'ai pas compris cette jeune fille qui continue d'évoluer dans le cercle de son frère alors que celui-ci est mort, se dévouant littéralement corps et âme à ces hommes en fin de vie.

J'ai finalement compris sa fille, Claire, qui fait tout pour se tenir loin de sa mère, de la fuir.

L'auteure nous décrit ces années de changement du milieu homosexuel avec l'arrivée du SIDA qui bouleverse la donne, tuant des jeunes hommes par milliers dans des hôpitaux où on les rejette.

A travers le personnage de Yale, nous découvrons cette évolution depuis les fêtes tous les soirs, les back-rooms et les saunas jusqu'au remboursement des médicaments par l'assurance santé.

Une fresque passionnante avec des personnages attachants.

Les images que je retiendrai :

Celle des chaussures bleues que Yale récupère chez Nico après son décès.

Celle de la couronne de trombones que Renko fait pour étonner Nora et qu'elle peint sur sa tête en faisant son portrait.
Lien : https://alexmotamots.fr/les-..
Commenter  J’apprécie          30
Le commentaire de Lynda :

On pourrait presque qualifier ce roman de roman historique, en fait il se situe en pleine crise du SIDA, au moment où cette maladie, frappait de plein fouet la communauté gay, ceci se passe entre 1980-1990 à Chicago. Ils sont une bande copains, Nico est homosexuel et sera le premier de la bande à être frappé par le Sida, laissant son conjoint, ses amis, sa soeur Fiona complètement désemparée et bouleversés. Mais Nico sera le premier, mais tout simplement pas le dernier.
Le roman, en fait, comprend 2 histoires, l'une en 1985 qui débute avec la mort de Nico, et l'autre en 2015 avec Fiona à la recherche de sa fille.
D'un côté, il y a Fiona, et de l'autre Yale, un survivant qui n'a pas été frappé du Sida. À quelque part un certain lien entre les deux, et c'est ce lien que nous allons suivre, c'est leur histoire à tous les deux que nous suivrons en alternance, même si au bout du compte, ça se rejoint, vous comprendrez le lien à mesure que vous avancez dans votre lecture.
On sait que cette maladie a frappé partout dans le monde, la communauté homosexuelle a été la première touchée, mais vous, comme moi, savez que ça ne s'est pas arrêté là, le Sida s'est étendu en dehors de cette communauté.
L'histoire nous accroche assez solidement, par contre je dois dire qu'il faut rester concentrer du fait que nous passons d'une histoire à l'autre, la concentration est primordiale. le sujet est très bien développé, il est réaliste, l'auteure réussie à nous replonger dans cette époque, avec les comportements, la musique, les lieux. Par contre, j'ai trouvé certaines longueurs, mais qui par la suite m'ont fait comprendre, que pour notre compréhension, ces faits se devaient d'être narré et expliqué. Il y a des moments où les émotions sont présentes, il y a des situations qui nous touchent fortement. Il y a des passages que l'auteure nous offrent qui vont nous frapper assez fortement, le genre de passages qu'une fois le livre refermé, vous ne les oublierez pas.
Un roman oui, mais des faits exacts, une vérité morbide, qui a vraiment existé, qui a décimé des communautés, qui a laissé une trace indélébile dans le coeur de beaucoup de gens, des survivants du Sida qui y ont laissé des amis, un amoureux, de la famille. Triste réalité, fléau atroce que ces personnes ont vécu
Lien : http://lesmilleetunlivreslm...
Commenter  J’apprécie          10
Pour toutes les personnes qui ont survécu aux SIDA dans les années 80 (souvent sans le faire exprès) il est impossible de ne pas se souvenir de l'hécatombe que fût cette maladie (et ça n'est pas fini hélas), ni même de la honte qui l'entourait, des fausses informations qui circulaient et des relents homophobes, racistes et moralistes qui allaient avec.
Ce roman n'est pas des plus fins, il y a beaucoup de clichés, de bons sentiments et de nombreux soucis de traductions dirait-on ! (mots manquants, ponctuations aléatoires, phrases au sens étranges).
Mais c'est une lecture fluide qui a le mérite de se placer du côté d'un personnage jeune qui a vu mourir son frère, ses amis et qui n'a jamais lâché leurs mains. Une jeune fille traumatisée comme peuvent l'être les rescapés de guerre, qui va devoir vivre avec l'absence et le souvenir de la dégradation physique qui allait avec le Sida.
C'est à Chicago qu'elle implante ce roman qui rappelle aussi les années Reagan et sa politique de santé scandaleuse, les premiers pas d'Act-up et du militantisme actif et la jeunesse de ces victimes décimées en si peu de temps.
Il y a aussi la solidarité au sein d'une communauté soudée dans la maladie et des histoires individuelles minées par la mort jamais très loin.
La partie qui se passe aujourd'hui est un peu moins réussie, pas déplaisante mais un peu poussive à mon goût.
Commenter  J’apprécie          50
Quelle émotion j'ai ressenti à la lecture de ce magnifique roman !

A Chicago, dans les années 1980 à 1990, le sida surgit, se répand et décime la communauté gay. La terrifiante maladie tue à très brève échéance ceux qui sont atteints par le virus. La peur suscitée par l'épidémie conduit à un rejet des homosexuels, déjà victimes d'ostracisme au préalable.

A une époque où les traitements étaient peu efficaces et où beaucoup considéraient encore la maladie, sinon comme une punition de Dieu, au moins comme le résultat d'un mode de vie blâmable, les personnes gay ont du lutter, non seulement contre les préjugés, mais aussi pour bénéficier de soins dignes d'êtres humains.

Sans sensiblerie ni caricature, mais avec beaucoup d'empathie, Rebecca Makkai relate les souffrances physiques et morales endurées par les hommes atteints, l'angoisse et l'incertitude qui tourmentent ceux qui ne le sont pas (ou pas encore), l'affliction et le traumatisme qui marqueront les survivants ou les proches de manière indélébile.

Avec habileté, l'auteure trace le destin de personnages foncièrement humains, et battit un roman déchirant sur la puissance et la beauté de l'amitié.
Commenter  J’apprécie          410
A Chicago dans les années quatre-vingt, un groupe d'amis faisant partie de la communauté gay sont peu à peu décimés par le sida sous le regard compatissant de leur grande amie Fiona ; trente ans plus tard, celle-ci retrouve à Paris sa fille qui s'était éloignée d'elle. ● Le roman n'est pas franchement désagréable à lire mais il est lent, poussif et beaucoup trop long. Si Yale et Fiona semblent s'affirmer comme personnages principaux, le récit est éclaté en de multiples personnages secondaires insuffisamment caractérisés, auxquels le lecteur peine à s'attacher car il a tendance à les mélanger. C'est en fait plus le roman d'un groupe que le roman de quelques personnages, ce qui est peut-être dû à son caractère militant, anti-Reagan anti-Bush et pro-Act-Up (« Quelques astronautes morts et Reagan pleure avec la nation. Treize mille hommes gays étaient morts et Reagan était trop occupé pour en parler. »). ● Je me suis quand même pas mal ennuyé. Sur la même thématique, préférez le beau et original roman de Tristan Garcia, La Meilleure Part des hommes.
Commenter  J’apprécie          215




Lecteurs (977) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1828 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}