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4,14

sur 1640 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Pour ceux qui ne le savent pas, l'auteur n'est pas né avec son handicap. Ce passionné de basket aurait pu se blesser gravement en pratiquant son sport. Mais non. Lors d'une colonie de vacances, où il est animateur, il a plongé de trop haut, dans une piscine pas assez pleine..et c'est aussi toute une vie qui est chamboulée. Les médecins ne sont pas optimistes quant à ses chances de remarcher.

D'abord longuement bloqué dans un lit et surtout dans son propre corps, Fabien passera par une très longue période de rééducation et de lutte acharnée afin de récupérer le maximum de ses capacités.

Déprimant, présenté comme ça, non ? Et pourtant… ce court texte autobiographique est une ode à l'espoir, un appel à la vie. Grand Corps Malade n'est absolument pas prétentieux ni imbu de sa personne. Jamais, il ne crie victoire car il ne sait que trop bien à quel point le chemin de sa vie ne tient qu'à un fil. Honnête, il ne contourne pas les questions tabous.

Fabien ne parle pas que de lui. Sur 168 pages, il prend le temps de nous parler de ceux qui l'entourent durant cette période : ses « colocataires » (appelons-les ainsi puisque les parcours sont aussi variés qu'incertains), l'infirmière « connasse », les médecins et les professionnels du paramédical imbuvables et les bienveillants….

Ceux qui connaissent ses textes de slam reconnaîtront aisément sa plume efficace, pleine de sensibilité et teintée d'humour. de plus, les chapitres sont très courts et, malgré la patience dont il a du faire preuve pendant sa rééducation, le lecture ne s'ennuie pas.

Il ne faut pas hésiter à se plonger dans cette toute petite autobiographie. Poignante mais jamais larmoyante. Honnête, tout simplement.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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A conseiller sans modération! La réalité livrée telle quelle, avec humour souvent et sans détour... Ceux qui le vivent en ont le “droit“...
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Une belle leçon de vie ! Je dirai même une bonne claque dans la gueule...
Je connaissais sa voix grave et quand je suis tombée par hazard sur son livre je n'ai pas hesité ! Et je ne regrette pas !
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Fan de grand corp malade de sa façon de jouer avec les mots dans sa bouche les mots prennent une toute autre dimension! J'ai ouvert ce livre pour apprendre à mieux le connaître, je n'ai pas pu le refermer avant de l'avoir terminé. Un récit poignant, sincère une belle leçon de vie!
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Fabien Marsaud nous offre donc une plongée dans l'univers des centres de rééducations, vus du côté patient.

Car il faut être patient, rien en sert de s'énerver. Et de toute façon, vous ne pouvez pas, physiquement parlant. Cette vie dans un lit est l'apprentissage de ce mot.

L'auteur revient tout de même, après sa "sortie", voir ses anciens amis qui eux, ne remarcheront jamais.

Et pourtant, leur envie de vivre est toujours la plus forte.

L'image que je retiendrai :

Celle du compain, sur le ventre sur son brancard, et qui ne parvient pas à passer la porte de la chambre pour entrer.
Lien : http://motamots.canalblog.co..
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Un jour Fabien a sauté d'un plongeoir dans une piscine, il n'y avait pas assez d'eau, ça sonne comme un gag mais visiblement ce genre d'accident arrive assez souvent, son crâne a heurté le fond et sa colonne vertébrale a été endommagée. C'est dans l'ambulance qui le transfère d'un service de réanimation à un centre de rééducation pour tétraplégiques, paraplégiques, traumatisés crâniens et grands brûlés (ambiance) que commence le livre Patients.

Il devient un patient parmi d'autres et patient il faut aussi l'être pour accepter de progresser lentement, de recommencer certaines choses à zéro quand on a « la chance » de retrouver une partie de sa mobilité alors que les médecins avaient diagnostiqué qu'il ne remarcherait jamais.

Comme vous pouvez vous en doutez ce n'est pas la lecture la plus drôle de l'année ni forcément la plus « ambiance de Noël ». Pourtant le ton n'est jamais dans l'apitoiement et l'humour pointe ici et là. N'empêche qu'en lisant le quotidien de tous ces patients, on n'a plus trop envie de prendre sa voiture (déjà que j'étais pas fan), on est hyper attentif en traversant la route et on interdit dix ans à l'avance à son fils de conduire ou de monter sur un scooter )

Quand on a 20 ans et qu'on se retrouve cloué sur un lit puis sur un fauteuil alors qu'on était un grand sportif, qu'est ce qui trotte dans la tête ? à cette question, Grand Corps Malade ne répond pas vraiment, il est dans l'acte, dans le geste suivant, dans le planning de sa journée sans projection parce que tout ce qui nous parait normal, ordinaire (se laver, s'habiller, changer de chaîne avec la télécommande, manger) devient effort, douleur parfois, fatigue. Est-ce le fait qu'il recouvre une partie de sa sensibilité qui lui procure cette force mentale ? est-ce le fait d'être entouré ? (même s'il l'évoque seulement) A sa place, on se voit sombrer, lui il lutte avec les mots, avec un optimiste qu'on sent chevillé au corps, avec une poésie qui contrebalance des détails parfois crus du quotidien.

Finalement Grand Corps Malade parle moins de lui que des autres patients, ceux qu'il croise, ceux dont il livre un bout d'histoire (toujours assez dramatique), ceux avec qui ils tissent des liens plus forts et qui l'aident à supporter cet enfermement lié à l'absence de liberté de mouvement. Grand Corps Malade parle moins de lui que du corps médical, aide-soignants, infirmières, ergothérapeute, kiné, psy ou médecin.

Le livre s'arrête à sa sortie du centre de rééducation ou presque sans qu'on sache quel cheminement intérieur l'a conduit à l'écriture, au slam.

Au delà de sa trajectoire personnelle, au delà du récit qui explique pourquoi il a choisi le nom de scène Grand Corps Malade, c'est notre regard sur le handicap que Fabien nous invite à interroger. Voir l'être humain dans sa complexité avant le fauteuil …pas si évident que cela ne parait.
Lien : http://www.chocoladdict.fr/2..
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On ne présente plus @grandcorpsmaladeoff .

Par contre je vais vous parler de Fabien. Fabien, ce grand gaillard qui nous raconte les suites de son accident, l'hôpital, les centres de rééducation, le handicap…

Je sens la peur monter en vous «Et bien, ça a l'air gai ton bouquin 😒 ».

En fait oui, c'est un roman qui malgré son thème dramatique et quelques passages difficiles m'a fait sourire plus d'une fois. Je l'ai lu d'une traite!

Fabien a réussi à faire de ce qui a sans doute été la pire épreuve de sa vie, un moment de partage, de bienveillance et de résilience, tout ça avec une formidable dérision.

Je connaissais #grandcorpsmalade, le mec ultra sérieux et engagé qui écrit des textes profonds qui nous foutent la chair de poule. Maintenant j'ai découvert Fabien, le battant bourré d'humour.

Encore plus hâte de le voir en concert à #troyes en novembre (même si je suis dégoûtée car j'aurais dû y être le mois dernier avec ma princesse 😭) #fuckcovid19
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Je connaissais Grand Corps Malade le slammeur, je ne connaissais pas encore l'écrivain. Aussi, j'étais curieuse de découvrir ce que ce poète des temps modernes que j'écoute depuis des années valait en prose.

Je ressors au final de ma lecture avec un sentiment assez positif, heureuse de découvrir une plume fluide et naturelle, mais surtout très agréable à lire. En somme, on est face à un livre qui se lit tout seul, terminé aussitôt commencé.

Contrairement à ce que le sujet pourrait laisser supposer, le sujet du handicap est de plus abordé avec beaucoup d'humour. le ton est toujours léger, jamais larmoyant, sans pour autant minimiser la souffrance et les difficultés liées à cette situation.

C'est donc un livre très instructif, qui permet de prendre conscience du quotidien d'une personne à mobilité réduite, et en même temps une formidable leçon de résilience et d'espoir !
Lien : https://www.instagram.com/el..
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J'avais à la base acheté ce livre pour mon beau-père, il y a quelques mois. En repassant à la librairie, je l'ai revu et j'ai craqué, il avait l'air sympa quand même.

Le pseudonyme Grand Corps Malade n'est pas dû au hasard. Fabien a subi un grave accident alors qu'il allait avoir 20 ans, en plongeant dans une piscine "pas assez remplie", il est devenu tétraplégique "incomplet". Il retrouve peu à peu l'usage de ses membres pendant de longs mois dans différents centres de rééducation, mais il va surtout nous parler du premier dans ce livre.

J'aime beaucoup Grand Corps Malade, et le moins qu'on puisse dire c'est qu'il sait écrire, simplement, efficacement. Grand Corps Malade écrivain, pour moi c'était déjà une évidence, ses paroles reflétaient cette possibilité. Ce livre fait rire mais ne se moque jamais, il est juste profondément honnête et humain.

Sur ce, je m'en vais réécouter ses albums avec des oreilles "neuves".
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Le choc n'a duré qu'une seconde mais ses ondes ne laissent personne indifférent,
« Votre fils ne marchera plus », voilà ce qu'ils ont dit à mes parents.

Alors j'ai découvert de l'intérieur un monde parallèle,
Un monde où les gens te regardent avec gêne ou avec compassion,
Un monde où être autonome devient un objectif irréel,
Un monde qui existait sans que j'y fasse vraiment attention.

Ce monde-là vit à son propre rythme et n'a pas les mêmes préoccupations,
Les soucis ont une autre échelle et un moment banal peut être une très bonne occupation,
Ce monde là respire le même air mais pas tout le temps avec la même facilité,
Il porte un nom qui fait peur ou qui dérange : les handicapés.

On met du temps à accepter ce mot, c'est lui qui finit par s'impose,
La langue française a choisi ce terme, moi j'ai rien d'autre à proposer,
Rappelle-toi juste que c'est pas une insulte, on avance tous sur le même chemin,
Et tout le monde crie bien fort qu'un handicapé est d'abord un être humain.
(..)
Certains savent comme moi qu'y a des regards qu'on oublie pas.

C'est peut-être un monde fait de décence, de silence, de résistance,
Un équilibre fragile, un oiseau dans l'orage,
Une frontière étroite entre souffrance et espérance,
Ouvre un peu les yeux, c'est surtout un monde de courage.

Quand la faiblesse physique devient une force mentale,
Quand c'est le plus vulnérable qui sait où, quand, pourquoi et comment,
Quand l'envie de sourire redevient un instinct vital,
Quand on comprend que l'énergie ne se lit pas seulement dans le mouvement.

Parfois la vie nous teste et met à l'épreuve notre capacité d'adaptation,
Les cinq sens des handicapés sont touchés mais c'est un sixième qui les délivre,
Bien au-delà de la volonté, plus fort que tout, sans restriction,
Ce sixième sens qui apparaît, c'est simplement l'envie de vivre.

Ces parole sont extraites de la chanson Sixième sens qui figure en avant-propos de ce livre. En les lisant, j'ai été touchée par la justesse et la réalité qui en ressortent. Et ce titre car "Quand tu n'es pas autonome, tu passes plus de temps à attendre qu'à faire les choses. Un bon patient sait patienter."
Un plongeon dans une piscine qui manquait d'eau et Fabien Marsault âgé de vingt ans est hospitalisé en réanimation. Puis vient le temps du centre de rééducation. "Tétraplégique incomplet", il va réussir à reconquérir une mobilité. Un parcours avec fauteuil roulant électrique, des séances de kiné, les aides-soignants et les autres personnes (personnel médical et patients) du centre.

Sans misérabilisme mais avec humour, lucidité et des touches de sensibilité, Grand Corps Malade raconte ces journées, ces mois. L'intimité envolée, la dépendance mais aussi les rires, des situations décrites avec dérision alors qu'elles sont graves, dures. Car l'humour reste la meilleure arme face au handicap. Pour soi et pour sa propre estime...
Un témoignage uppercut qui vous vous en doutez n'a pu que me toucher.

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
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