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4,14

sur 1621 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Grand corps malade, Fabien (c'est son prénom ) se livre ici avec beaucoup de pudeur. Il ne s'étend pas sur son accident de plongeon, l'évoquant en quelques lignes seulement, il est discret également sur sa vie d'avant l'accident et sur la façon dont ses proches l'ont entouré dans cette épreuve.

Il ne s'apitoie pas sur son sort, il ne se morfond pas.
Son propos est de nous retracer le quotidien d'un tétraplégique en centre de rééducation.
Avec des mots justes et vrais, il raconte les gestes du quotidien qu'il ne peut plus faire et pour lesquels il a besoin de l'aide d'un tiers.

Et puis surtout, il nous parle de ses compagnons d'infortune rencontrés dans ce centre de rééducation, des jeunes comme lui dont la vie a basculé du jour au lendemain.

De la générosité, de la sincérité, du recul mais aussi beaucoup d'humour dans ce livre qui constitue une belle leçon de vie et d'optimisme.

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Dans cette autobiographie Grand corps malade nous parle de ses mois en centre de rééducation, ses espoirs, ses efforts mais aussi ceux des autres: les "tétra", les "para", les "TC"( traumatiser crânien) ainsi que l'équipe médicale présente autour d'eux.

Avec des mots simples il nous relate le quotidien d'un monde qu'on veut souvent ignorer. Lui même avoue ne jamais y avoir pensé avant l'accident.

Avec humour et autodérision mais aussi beaucoup de compassion pour les personnes qui l'entourent, il nous raconte sa vie lors de cette période. Il ne juge pas le comportement des uns et des autres malgré certains médecins ou infirmiers peu sympathiques. Certaines anecdotes m'ont choquée même si je me doutais que cela existe. Fabien nous ouvre les portes de ce centre de rééducation sans pathos et avec le recul nécessaire des années passées

Ce fut une lecture très intéressante, pleine de vie et d'avenir malgré le thème qui peut faire peur.
Lien : http://memelessorciereslisen..
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Grand Corps Malade est aujourd'hui connu pour ses superbes chansons de slam. de son vrai nom, Fabien Marsaud, il est devenu "tétraplégique incomplet" suite à un mauvais plongeon dans une piscine pas assez remplie. Dans son livre "Patients", il raconte son arrivée dans un centre de réeducation.

Qu'il parle des autres patients, du personnel, des différents services ou des activités qui l'occupent, Fabien nous livre son vécu. Les difficultés, les joies, les peines mais aussi les progrès ! Bref, un quotidien hors norme raconté avec justesse et humour noir.
En effet, lorsqu'on lit des témoignages portant sur la santé, on a tendance à prendre les choses avec sérieux et avec souvent en prime une bonne dose de pathos. Ici, rien de tout ça, Grand Corps Malade arrive à nous sensibiliser avec des jeux de mots et parfois un peu de cynisme, mais toujours avec brio !

Les deux textes de slam au début du livre donne le ton et donne à découvrir l'univers particulier du slam aux non connaisseurs.

Le livre consacre une année de la vie de Fabien, un an pendant lesquels il luttera et fera d'énormes progrès. En effet, il commencera à bouger et presque à marcher, ce qui l'amènera à partir de ce centre où il a vécu beaucoup de choses.

Ce témoignage est puissant et pourtant assez court ! Il se lit donc très vite.
J'espère que comme moi vous sourirez à certains passages qui vallent vraiment le coup d'oeil !

Lien : http://lespetitslivresdelizo..
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Il est intéressant de découvrir l'origine du surnom de cet artiste talentueux. Dans ce court texte autobiographique, on découvre le parcours de Grand Corps Malade dans une unité de soin dédiée aux paraplégiques et tétraplégiques. Après son accident et son séjour en réanimation, il va faire l'expérience douloureuse de "soigner" son corps et de rencontrer surtout les limites du corps humain qui ne veut plus fonctionner. Car lui, dans ce malheur, a la chance de pouvoir remarcher peu à peu, contrairement à d'autres. Ce livre va à la rencontre "des autres" avec beaucoup d'humour et de réalisme cependant. On y reconnaît souvent son slam, c'est-à-dire sa diction oralisée et scandée. Et c'est cette écriture si particulière qui permet de ne pas tomber dans le pathos, mais juste de dépeindre ceux dont on ne veut pas / peut pas voir le malheur.
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Petit livre de même pas pas 200 pages et pourtant quelle leçon de vie...
Ce gamin, eh oui à 20 ans que voulez-vous dire d'autres, qui voit sa vie brisée en même temps que ses rêves de devenir sportif professionnel.
Il nous raconte son intégration au centre de rééducation et ces quelques mois de sa vie qui vont être primordiaux pour la suite, comme il le dit "c'est la 1ère année celles des plus gros efforts mais c'est aussi celle qui verra où ton futur te menera"...
Il nous raconte le monde médical mais aussi l'empathie... ou pas... de certains.
Aussi la souffrance au quotidien de tous ces PATIENTS, mais avec beaucoup d'humour souvent entre eux et aussi beaucoup de pudeur.
J'ai beaucoup aimé cette lecture, à vous de voir 👍
Depuis j'ai aussi vu le film qui est vraiment une très belle adaptation ;-)
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Le Slam,pour tout vous dire, c'n'est pas vraiment ma tasse de thé,
Les litanies monocordes ont plutôt tendance à m'énerver,
Alors comment expliquer qu'un type qui tient à peine sur ses guiboles
Réussisse à me faire chavirer ,moi qui tiens plutôt bien l'alcool.
Déjà ce mec qui se fait appeler Grand Corps Malade
Prouve qu'il est assez bien disposé pour la déconnade,
Et quand tu tournes les pages de son tout petit bouquin,
Tu remarques que l'humour a contaminé ses copains.
Avec tact,humour et surtout beaucoup de tendresse,
Fabien narre la reconstruction de toute une jeunesse.
Gueules,os, corps,âmes, tout ce qui casse
Se retrouve intimement mêlé dans cette place
Où l'envie la plus forte est d'avoir de l'intimité,
Mais l'indépendance semble parfois hors de portée.
Dans ce monde où le but ultime est la renaissance,
A coups de Blues,de rage,de rires aussi ,de bienveillance,
Hier, ivres de liberté et de chevaux-vapeur,
Les voilà aujourd'hui aliénés aux kinés,aux soigneurs.
A tous ceux qui rêvent de moteurs en surrégime,
Pour qui le bonheur se résume à quelques heures de frime,
A ceux qui se garent près de leur supermarché,
Sur les grandes places bleues, pour ne pas avoir à marcher
Tournez donc les pages de ce petit pamphlet,
Mettez-vous à la place de tous ces destins brisés,
Et faites une fois au moins l'effort de reconnaître
Qu'à la place de ces gens vous ne voudriez pas être.
Pensez à vos frères,vos fils,votre famille,
Ayez plus de respect pour ceux qui ont besoin de béquilles
En un instant,toute vie peut exploser en mille morceaux
Et n'importe lequel d'entre nous finir sur un chariot.
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Un beau témoignage qui offre une vision de la rééducation, des soins après un accident. Fabien, grand corps malade nous invite à découvrir l'envers du décor, le quotidien de ces accidentés qui sont devenus paraplégique, tétraplégique... On vit le quotidien à travers les yeux de Fabien. Avec des mots simples, sans fioritures, on découvre les soins, les douches... Fabien a eu plus de chance que ses camarades, il recouvre sa mobilité.
Un roman simple qui nous laisse embarquer dans ce Monde et nous fait prendre conscience de la vie de ces hommes et femmes qui doivent accepter leur nouvel état.
J'ai vraiment aimé, je l'ai lu d'une seule traite. On ne se pose jamais certaines questions, elles ne nous effleurent même pas. Mais quand on lit son témoignage, on réalise alors certaines choses sur leur quotidien. Comme Fabien le mot « handicapé » sonne à une mauvaise fréquence pour moi, il est péjoratif. Toutes ces personnes sont comme nous, il ne faut pas s'arrêter à leur problème de santé mais voir au-delà.
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Avec Patients, nous entrons au sein d'un centre de rééducation pour handicapés et grands brûlés, dans lequel Fabien, tétraplégique « incomplet », va nous faire vivre, avec lui, durant de longs mois.
Nous allons y croiser de nombreux personnages, parfois de loin, parfois de plus près. Soignants, malades, familles, se côtoient et vivent côte à côte, à la fois très proches et très éloignés les uns des autres. Très proches dans les gestes du quotidien, avec un promiscuité qui dérange et qui choque, car bien pire qu'en prison par moment. Très éloignés car les malades n'ont quasiment aucune relation physique : se serrer la main, s'épauler, s'entraider physiquement est impossible pour presque tous.
Les amitiés réelles semblent rares, ou éphémères, dans ses lieux ou les relations physiques et les rapprochements se limitent la plupart du temps à des actes techniques. Les patients se croisent beaucoup, se connaissant finalement assez peu. Et puis comment créer du lien et du liant quand du contact réel il n'y en a pas, ou si peu ? Mais finalement, petit à petit, Fabien va réussir à en tisser, des liens, car de totalement invalide, il va lentement mais surement progresser : bouger une infime partie de son corps, puis un peu plus, et un peu plus encore … et au même rythme il va nous faire découvrir ses compagnons, non pas de cellule (quoique parfois on pourrait se demander), mais de chambre, de couloir, de soin, de galère aussi. Il va nous raconter la hiérarchie inavouable (tétraplégiques, paraplégiques, traumatisés cérébraux, grands brûlés, …), les comportements intolérables (« il est à qui ce tétra » ?), les quasi abandons par certaines familles inexistantes.
Mais tout cela il va le faire sans aucun pathos, aucune pitié. Ses armes : humour, détachement, réalisme (qui pourrait passer pour du cynisme par moment). Un humour décapant, qui heurte autant qu'il fait rire (la blague du chauffeur de bus est terrible). Un détachement qui permet de raconter avec naturel les moments les plus difficiles et deshumanisant (le passage aux toilettes). Un réalisme qui nous fait découvrir certains aspects de la vie des handicapés dont personne ne parle jamais ou presque (les escarres et leurs conséquences…).
Grand Corps malade possède une vraie plume, ça on le savait déjà. Mais il est aussi un vrai écrivain et pas juste un auteur compositeur ; un écrivain capable d'aller au-delà de 3 à 4 strophes pour nous proposer un vrai roman au style maitrisé de la première à la dernière ligne, dépouillé, simple, net et précis. Un roman touchant et nécessaire.
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Une amie m'avait fait découvrir son album Midi 20 et j'avais apprécié ses textes. Puis nous sommes allées le voir en concert et ça rendait vraiment bien car nul besoin de bouger dans tous les sens quand les textes sont aussi forts et que la voix dégage une telle passion et un tel plaisir. Alors, naturellement, j'ai été tentée par la lecture de son récit autobiographique.

Le livre commence avec deux textes issus des slams de l'auteur, qui touchent de prêt au sujet de son passage en milieu hospitalier et plus précisément en rééducation. Puis commence l'immersion totale et brutale dans le monde du handicap.

Ce récit est un récit sur l'humain avant tout. du patient bien sûr, des patients car chacun est différent dans son vécu, mais aussi du personnel soignant. Ces derniers sont souvent compétents mais, comme dans n'importe quel métier, il y a aussi parfois de sacrés connards incapables de considérer les patients comme des êtres doués de sentiments. Grand Corps Malade décortique donc les relations au sein du centre de rééducation où il va réapprendre le quotidien : après la grille d'aération de la salle de réanimation, c'est la chambre individuelle puis collective ; les moments gênants des lavements et des sondes urinaires ou des érections intempestives sans aucun rapport avec un stimulus quelconque, la douche qui prend tout de suite une heure, l'habillage, la cantine, les adaptations d'outils comme la télécommande pour pouvoir changer les chaînes de la télévision, la salle de kiné, les copains de galère qu'on se fait par la force des choses. Et surtout, surtout, on « nique le temps ». Car un patient porte bien son nom : il patiente énormément. Quand l'autonomie a disparu, et qu'une totale dépendance au personnel soignant s'installe, le patient passe beaucoup de son temps à attendre qu'on vienne satisfaire un besoin ou une demande.

À la lecture, on se prend à se demander si nous aussi nous pourrions faire preuve d'autant d'espoir et de persévérance. Car les textes de Grand Corps Malade dégagent une telle vitalité, un tel courage ! Certes, la situation est difficile à accepter. Mais il fait preuve d'une niaque phénoménale. Il le dit lui-même, ce n'est pas un courage de héros, c'est un courage imposé par la situation et par l'envie de vivre.

J'ai bien compris que les moments de doute et de découragement sont largement passés sous silence. Mais le propos n'est de toute façon pas de donner au lecteur une vision globale de la vie d'un para/tétraplégique dans un centre de rééducation. Il est bien davantage de nous rappeler, à nous qui sommes droits sur nos deux jambes et totalement autonomes dans nos mouvements et notre quotidien, en à peu près bonne santé, la chance que nous avons. A nous de goûter totalement ce plaisir de vivre et d'apprécier chaque instant qui nous est donné.

Un titre qui remet beaucoup de choses en perspective chez le lecteur.

Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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Pour ceux qui ne le savent pas, l'auteur n'est pas né avec son handicap. Ce passionné de basket aurait pu se blesser gravement en pratiquant son sport. Mais non. Lors d'une colonie de vacances, où il est animateur, il a plongé de trop haut, dans une piscine pas assez pleine..et c'est aussi toute une vie qui est chamboulée. Les médecins ne sont pas optimistes quant à ses chances de remarcher.

D'abord longuement bloqué dans un lit et surtout dans son propre corps, Fabien passera par une très longue période de rééducation et de lutte acharnée afin de récupérer le maximum de ses capacités.

Déprimant, présenté comme ça, non ? Et pourtant… ce court texte autobiographique est une ode à l'espoir, un appel à la vie. Grand Corps Malade n'est absolument pas prétentieux ni imbu de sa personne. Jamais, il ne crie victoire car il ne sait que trop bien à quel point le chemin de sa vie ne tient qu'à un fil. Honnête, il ne contourne pas les questions tabous.

Fabien ne parle pas que de lui. Sur 168 pages, il prend le temps de nous parler de ceux qui l'entourent durant cette période : ses « colocataires » (appelons-les ainsi puisque les parcours sont aussi variés qu'incertains), l'infirmière « connasse », les médecins et les professionnels du paramédical imbuvables et les bienveillants….

Ceux qui connaissent ses textes de slam reconnaîtront aisément sa plume efficace, pleine de sensibilité et teintée d'humour. de plus, les chapitres sont très courts et, malgré la patience dont il a du faire preuve pendant sa rééducation, le lecture ne s'ennuie pas.

Il ne faut pas hésiter à se plonger dans cette toute petite autobiographie. Poignante mais jamais larmoyante. Honnête, tout simplement.
Lien : https://lireparelora.wordpre..
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