AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,66

sur 28 notes
5
1 avis
4
3 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Wilf est un jeune brigand d'une bourgade, dans un monde où la magie a existé, mais devenue taboue et crainte, suite à la folie engendrée.
Son rêve est d'être recruté en tant qu'apprenti par un maître tueur. Cruel-Voit, le plus redouté de tous, est en ville justement, et lorsqu'il décide de poser son dévolu sur Wilf, une nouvelle vie commence pour lui… s'il réussit à survivre à la nuit, car les autres jeunes maraudeurs ne sont pas prêts à laisser passer une aussi belle place aussi facilement.

Voilà le tout premier pas dans l'histoire gigantesque et digne d'une saga qui sera conté dans ces 800 pages riches en événements, rebondissements, aventures, etc.
Il s'agit là d'une grande épopée d'Héroïc-fantasy assez classique, avec un orphelin qui se découvre une hérédité royale, avec des magiciens, déesses et même des dragons (mais j'en dévoile un peu trop, pardon). Cela fonctionne assez bien, on a envie d'avancer dans l'histoire et de savoir ce qu'il arrive aux uns et aux autres, sachant que le suspens est préservé car l'auteur n'hésite pas à trucider celui-ci ou celui-là, même si le personnage était prometteur, même s'il s'agissait d'un personnage attachant. Et c'est en partie ce qui en fait une histoire de qualité finalement, car il conserve une certaine logique à son action : une situation où un héros ne peut pas survivre, clairement, et bien il ne survit pas. C'est tout simple et peut paraître bateau, mais combien d'histoires nous montrent des héros qui s'en sortent à chaque bataille et se font sauver les miches juste parce que l'auteur n'arrive pas à les tuer, même si pour le coup ils deviennent plus forts que des dieux ! Bref, tout ça pour dire qu'on ne connaît pas le sort des uns et des autres à l'avance, ni même où l'histoire nous mène.
Cela étant dit, il y a quand même quelques bémols, le plus important étant cette langueur un peu énervante qui fait traîner le roman et nous oblige parfois à nous accrocher pour continuer.
Certes, on ne le regrette pas, car il y a de très bonnes idées dans ce récit. Mais il est dommage que l'écriture mette parfois trop de temps à nous amener à l'action, au concret, au coeur de l'histoire.
Enfin, quelques personnages manquent un peu d'épaisseur : ils gagneraient à être plus complexes, plus approfondis. Peut-être est-ce une volonté de l'auteur de laisser les personnages secondaires un peu en surface, et de se focaliser sur le personnage principal, même si, finalement, on pourrait en distinguer deux voire trois principaux.
Une dernière petite remarque pour finir, celle d'une accélération de l'histoire parfois trop rapide par rapport à la lenteur avec laquelle elle a été mise en place… mais je pinaille, je sais. Cela dit, au bout de 2 tomes, de 800 pages, de 2 bons mois, je trouve que j'ai bien le droit de pinailler sur ce genre d'histoires, non ?
Mon sentiment est donc partagé, à la fois contente d'avoir découvert cette épopée, et déçue d'y avoir mis autant de temps, de ne pas connaître mieux tel ou tel personnage, d'avoir eu une fin logique, mais plan-plan.
Et c'est bien ces derniers mots qui restent malheureusement en tête lorsqu'on repense à sa lecture : une lecture plan-plan, sans vraiment une déception marquée, une sorte de satisfaction imparfaite, un contentement avec un arrière-goût de "bof, ça aurait pu être super, mais c'est pas mal".
Ceux qui ont des listes de livres à lire à rallonge, ce n'est peut-être pas la peine de s'y attarder, et ceux qui veulent une lecture sur le long-terme, sympathique et sans chichi, pourquoi pas ?
Commenter  J’apprécie          40
Wilf, orphelin croupissant dans les bas-fonds d'une petite ville de l'Empire, est recruté par un maître-tueur afin de devenir son apprenti, et d'être formé en conséquence. Démarre alors pour lui une quête qui, sous couvert de machinations politiques et de guerres au sein de l'Empire, est aussi une découverte de son passé et de sa destinée…
Autant le dire d'emblée : La Pierre de Tu-Hadj n'est certainement pas remarquable pour son originalité. Il s'agit d'un Nème cycle de Fantasy initiatique mettant en scène un adolescent qui ne sait pas trop d'où il vient, ni vers quoi il se dirige. A cela s'ajoute le fait que les personnages mis en scènes sont plutôt caricaturaux et que certains ont une fâcheuse tendance à disparaître avant même que le lecteur ait compris pourquoi ils étaient là.
Cela étant il faut reconnaître quelques bonnes idées à l'auteur. C'est par exemple cet univers inspiré de la Russie tsariste, rarement exploitée en Fantasy. C'est aussi la Skah, le pouvoir de l'Âme extérieure, autrement dit cette magie tant honnie dont le secret est gardé par un peuple de ménestrels. C'est encore le So Kin, le pouvoir de l'Âme intérieure, qui se révèle aussi puissant que dangereux lorsqu'il est associé à la Skah. Et puis il faut également reconnaître que la disparition prématurée de certains personnages relance habilement une intrigue qui sans cela aurait pu devenir rapidement ennuyeuse.
Au total, La Pierre de Tu-Hadj demeure d'une lecture agréable pour qui n'est pas allergique aux artifices traditionnels de la Fantasy, et pour qui ne recherche pas particulièrement de nouveautés dans le genre.
Signalons enfin que La Pierre de Tu-Hadj est une tétralogie dont les deux premiers tomes sont réunis dans le volume présenté ici (Le Sang d'Arion, 1999 et Les Voix de la mer, 2000). Il s'agissait alors des deux premières oeuvres d'Alexandre MALAGOLI, ce qui peut expliquer les maladresses pointées ci-dessus.
Commenter  J’apprécie          10


Lecteurs (90) Voir plus



Quiz Voir plus

La fantasy pour les nuls

Tolkien, le seigneur des ....

anneaux
agneaux
mouches

9 questions
2536 lecteurs ont répondu
Thèmes : fantasy , sfff , heroic fantasyCréer un quiz sur ce livre

{* *}