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pantagruélique et gargantuesque, en un mot, rabelaisien !
Voilà un ouvrage qui ne cache pas qu'il est une forme d'hommage au célèbre écrivain humaniste de la Renaissance.

Un titre énigmatique, une quatrième de couverture alléchante, il n'en fallait pas plus pour me plonger dans ce festin de livres et de mots.
L'histoire d'Adar et Faustino, gamins de Lisbonne, qui, par hasard, se découvrent une passion pour l'absorption, davantage au propre qu'au figuré, de livres qui soient les plus précieux et les plus rares possibles.

Un livre qui se dévore, au figuré cette fois-ci, rapide et agréable à lire. On suit les aventures de nos deux garnements, impatients de savoir comment tout cela va terminer. Avec une orgie de mots - parfois trop ? - et un hommage appuyé à Rabelais, là aussi quelque peu excessif à mon goût. J'aurais sans doute préféré une personnalité un peu plus affirmé dans l'écriture, quelque chose de plus personnel. Davantage de variété aussi dans le style. J'ai parfois soupiré devant la multiplication des paragraphes où l'auteur développe sur de nombreuses lignes une même idée, en usant de toutes les métaphores possibles et imaginables, en reformulant, en exagérant, etc. Mais sans doute était-ce là son intention.

Je ne dévoilerai pas plus avant les éléments de l'intrigue. Et je conclus en parlant, malgré mes quelques réserves, d'un premier ouvrage prometteur de Stéphane Malandrin. Un auteur qui gagne à être goûté et dont j'espère que la recette littéraire gagnera en maturité et en finesse avec l'expérience.

Et je précise que, tout petit critique que je suis, je serai sans doute bien incapable d'en faire autant ...
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Je suis littéralement subjugué par "Le mangeur de livres", d'une rare érudition, où se mêlent conte magique et récit initiatique. Il faut que, amoureux des mots, j'apprécie d'en apprendre de nouveaux, et de ce point de vue j'ai été servi. Je ne sais pas si les autres romans de l'auteur sont du même vélin, mais je vais m'empresser d'aller explorer son monde.
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Un titre accrocheur et un résumé alléchant de l'éditeur, pour une grosse déception une fois la lecture achevée, voila ce que j'ai vécu avec ce petit opuscule. C'est une collection de citations puisées dans des dictionnaires et de descriptions des techniques de fabrication des incunables et de la copie médiévale. L'histoire, abérrante et grotesque, se termine en queue de poisson. L'auteur nous gratifie, pour une ultime punition, de son verbiage et de ses commentaires dans la biographie (fort utile, elle, c'est toujours ça de pris), ainsi que d'une ridicule autosatisfaction.
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« le mangeur de livres » nous emmène au Portugal au 15ème siècle. Adar Cardoso et Faustino da Silva sont deux enfants des quartiers pauvres de Lisbonne qui tentent tant bien que mal de survivre entre rapines et mauvais coups. Un jour, ils sont attaqués par un curé qui les enferme avec l'idée de leur apprendre à lire. A moitié mort de faim, Adar va se retrouver à devoir manger le livre qu'il aurait dû apprendre à lire, un vieux codex écrit sur le plus beau vélin (de la peau de veau donc). le début d'une longue série car une étrange malédiction va alors venir complètement bouleverser sa vie.

« le mangeur de livres » est un livre assez déroutant. Je n'imaginais pas qu'on puisse prendre ce titre autrement qu'au sens figuré. Mais c'était sans compter sur cette période antérieure au développement de l'imprimerie où les textes étaient encore copiés à la main sur des peaux d'animaux. le résultat en est un texte aux tonalités rabelaisiennes qui constitue un éloge de l'objet livre et de ses modalités de création avant la découverte de l'imprimerie et tout le travail que nécessitait alors la copie des ouvrages. Ces livres qui, outre ses pouvoirs physiques sur la personne d'Adar, « contiennent tous les mondes possibles », pour paraphraser l'auteur. L'intrigue en elle-même est assez improbable et suppose clairement de suspendre son incrédulité pour se laisser emporter par cette fable livresque.


Un livre très original à dévorer (désolé !) de bon coeur !
Lien : https://mangeurdelivres.word..
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Si j'ai apprécié les quelques références à la passion dévorante pour les livres, je n'ai par contre pas apprécié la trivialité avec laquelle Stéphane Malandrin écrit.
Sans doute est-ce une sensibilité, après tout Rabelais, à son époque, eut son succès. Mais je ne comprends pas vraiment comment comparer la faim du livre avec une transformation aussi bestiale, des réactions aussi bestiales. J'ai lu une critique qui parlait de surréalisme, à ce moment-là pourquoi pas. Mais je reconnais être bien loin de l'esprit et du fin mot de l'histoire que voulut peut-être donner l'auteur à son roman.
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Stéphane Malandrin convoque les mânes de Rabelais, Eco et Süskind pour nous présenter un héros-monstre tout droit sorti d'un tableau de Jérôme Bosch. le lecteur ne reculera pas devant un assaut de mots étranges et chatoyants qui alimentent (c'est le mot) un texte vitaminé, coloré, érudit. Un premier roman original plutôt réussi. À table !
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On entre dans ce petit roman comme dans un gros gâteau sucré.
On lape amoureusement le glaçage qui enrobe le tout. On y enfonce sans ménagement une cuiller de belle facture. On observe, une à une, les miettes se répandre dans l'assiette et l'on enfourne le morceau dans notre bouche en un geste expert digne des plus fins gourmets.
Lorsque l'objet commence à fondre sur notre langue, nous nous trouvons désorientés. Légèrement inquiets. Un rien dubitatifs.
Alors seulement, les saveurs entament leur inexpugnable diffusion au coeur de notre palais ; les voilà embaumant l'admirable cavité, électrisant notre cerveau d'infimes décharges de dopamine.
Ca y est, nous sommes pris au piège. Nous n'avons d'autres choix que de passer à la bouchée suivante et continuer, page après page, à dévorer le succulent dessert qui nous a été servi. Pour notre plus grand bonheur.


A notre service: Stéphane Malandrin qui pour son premier roman, nous propose l'histoire abominable et drôlatique du Mangeur de livres, un monstre à tête de veau né dans les rues de Lisbonne en 1488. Epaulé de son frère et meilleur ami, il force la porte des églises la nuit, et déchire les plus belles bibles pour les manger, les digérer et s'en sustenter jusqu'à la jouissance.
Il nous offre, aux dires des Editions du Seuil, « un hommage jubilatoire à notre amour frénétique des livres, des mots, et des contes de jadis ».


Une vraie petite pâtisserie, toute en sucre et en finesse, toute en joie et en dérision. Adar Cardoso nous entraine dans sa gloutonnerie avec un sourire débonnaire teinté d'une goutte de mélancolie. Une toute petite perle qui finira par mourir, heureuse, à la commissure des lèvres dudit monstre, une fois la dernière page entamée.
Mais en ce qui concerne tout ce qui précède la fin comme qui dirait, on patauge avec bonheur dans une générosité de la langue capable de faire pâlir le plus gargantuesque des François Rabelais et le plus enflammé des Jorge Luis Borges. Sous le soleil de Lisbonne, nous voilà aux côté d'Adar, tout de poils et de chair, déchirant les livres en deux par la reliure, arrachant les pages des cahiers, engloutissant les mots par portions de dix, mâchouillant les phrases, mastiquant les consonnes avec un plaisir non-dissimulé, bavant, reniflant, suintant de toute part dans « la grande prairie des livres ». Au bord de l'extase.
Pourquoi ? Vous le saurez bien assez vite, mais il me semble que les Parques, s'ennuyant, y sont pour quelque chose.


Déjà sans doute, vous pourléchez-vous les babines, et c'est tant mieux !
Le mangeur de livres est un petit roman qui ne demande qu'à être dévoré, par les plus belles dents du comté, les langues les plus avides et les papilles les plus souriantes.
Alors à votre cuiller, mes amis, et avec panache je vous prie !
Lien : https://www.mespetiteschroni..
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Pour les boulimiques de livres, voilà de quoi être rassasié par ce premier roman de Stéphane Malandrin. Un vrai festin pantagruélique! Ce court roman philosophique suit les aventures de 2 jeunes enfants des rues dans Lisbonne du XVe siècle, à l'époque de l'invention de l'imprimerie.
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Ce n'est pas un citoyen ordinaire, cet ogre narrateur , qui se présente comme détenteur d'une sorte de connaissance universelle. Et de justifier cette situation par son péché mortel, son addiction :

« Je sais tout cela parce que je suis mangeur de livres : je les consomme comme du bon pain, j'en fais des tartines et des mouillettes, j'en fais des rondelles de saucisse, des tripailles, des pâtés, je suis passé maître de l'art d'accommoder les livres, je suis le ventre couronné, le ventre fait roi, le digestif sacré, j'en ai des recettes à gogo, dans mes poches dans mes valises, dans mes tiroirs , je les mets dansa bouche, je les mastique, je les avale, je les digère, je les déguste, je les rote, je les défèque…… »

Le ton est donné, et l'on se reconnaitrait presque dans la dimension allégorique de la citation.

Pour justifier tout cela, ce mangeur fou nous conte son histoire. Une histoire d'orphelin adopté par une femme qui donna naissance à un garçon le même jour que l'infortunée mère de notre héros. il s'en suit une jeunesse de gamins des rues, troublant de leurs exactions la vie rangée de leur quartier. Jusqu'au jour où un meurtre originel lui fera découvrir le goût du velin…

Et c'est parti pour un conte fantastique qui décline la métaphore à l'envi. Avec une richesse sémantique remarquable et malgré tout un scénario qui se tient. C'est Voltaire qui se prendrait pour Rabelais en plagiant Perrault (Désolée pour les anachronismes).

C'est court mais assez dense pour mériter une relecture pour apprécier les différents niveaux de lecture.

Original, déjanté et intelligent.

Lien : https://kittylamouette.blogs..
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Un conte autant original que gargantuesque. On va au bout, on veut savoir, et en même temps il a un quelque chose de nauséeux, d'indigeste, la force et la qualité du détail peut-être. Beau moment de lecture.
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