Bird box

Découverte de cet auteur par ce roman qui se démarque par son ambiance très doucereuse. L'intrigue semble impénétrable et cela fait la force de ce livre. Je le situerais entre "la route" et "je suis une légende", pour les amateurs du genre à lire sans aucun doute.

Captivant, effrayant, envoûtant, … Je pourrai poursuivre longtemps la liste des superlatifs tellement Bird Box a été pour moi un immense coup de coeur comme je n'en ai pas eu depuis longtemps en lecture. Je suis, par avance, relativement friande des lectures qui font frémir, à l'ambiance très travaillée qui nous fait sursauter au moindre bruit tellement nous sommes plongés dedans. Mais depuis The Shining, jamais je n'avais ressenti une telle frousse. Josh Malerman a réussit avec brio à manier les mots pour nous faire ressentir l'angoisse et l'atrocité décrites. Et l'intelligence de l'auteur va au-delà [...]

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On pourrait se dire qu'il s'agit d'un roman de plus se situant dans un monde post-apocalyptique, comme c'est à la mode aujourd'hui en littérature donc, mais aussi au ciné, ou encore sur le petit écran...
Seulement, Josh Malerman est malin...En effet, d'une part, il ne décrit jamais ces créatures responsables du chaos planétaire. Pourtant, c'est la seule vue de ces êtres qui rend les humains ivres de violence, puis suicidaires, et force les survivants à se cloîtrer chez eux, sans laisser aucune lumière naturelle filtrer de l'extérieur, de peur de les voir... D'autre part, son récit ne se situe que principalement en deux endroits : une maison où vivent en communauté quelques survivants, et une rivière, remontée par Malorie (l'héroïne) et ses deux enfants, pour tenter de trouver le salut... Ne cherchez donc pas de descriptions de massacres à échelle mondiale, de scènes gore gratuites, ou autres poncifs du genre... C'est un environnement presque intimiste qui vous y attend.
Ici, la montée d'adrénaline est ailleurs, et l'auteur nous donne les clés pour faire fonctionner notre propre imaginaire afin de ressentir les choses car, comme les protagonistes, nous avons aussi un bandeau sur les yeux une grande partie du temps, et il nous faut comme eux appréhender le danger sans jamais le voir pour autant.
"Black box" est finalement un roman plaisant, qui se lit très vite et dans lequel on se plonge facilement, immergé que l'on est dans la trame du récit du fait de la méthode narrative utilisée par Malerman. Un 1er essai sans conteste réussi pour cet auteur !

J'ai tout simplement adoré ce livre.
Bien qu'au début je m'imaginais que l'héroïne était folle et qu'elle imaginait toute cette histoire, je me suis peu à peu laissé prendre moi aussi à la paranoïa ambiante au point de voir des choses dans ma propre maison.
Le fait de ne jamais décrie ces créatures ajoutent un petit quelque chose d'épouvantable à l'ouvrage de Josh Malerman on y croit puis on y croit plus pour au final finir par s'inventer ses propres monstres, et ça marche !
Chose que je fais jamais d'ordinaire, j'ai même lu les remerciements à la fin du livre tellement je ne voulais pas que ça s'arrête

"Âmes sensibles s'abstenir!"

Au départ, il y a des petites ressemblances avec le film "Phénomènes" de M. Night Shyamalan: des gens deviennent fous, tuent d'autres gens et se suicident un peu partout dans le monde, du à quelque chose qu'ils auraient vu, mais quoi?? Cette situation est déjà plutôt angoissante en elle même, mais l'auteur à réussi à faire plus! Il a le don de faire monter l'angoisse petit à petit dans certaines scènes qui auraient pu être banales mais qui une fois les yeux de nos héros bandés deviennent effrayantes.

Imaginez-vous simplement traverser la rue, normalement déserte, mais sans rien y voir, en se concentrant sur les bruits alentours, le sol sous vos pieds, l'air que vous respirez,... Puis, un bruissement de feuilles à droite, serait-ce le vent? Un animal sauvage? où autre chose? Pas moyen de savoir, on doit lutter pour ne pas ouvrir les yeux au risque d'en voir "Une" et devenir fou...

Et bien l'histoire se déroule la plupart du temps comme cela. Pas de descriptions visuelles, c'est notre imagination qui prend le dessus.

Les chapitres de l'histoire alternent entre le présent, avec Malorie et les 2 enfants de 4 ans qui doivent s'enfuir sur une rivière et le passé lors de l'apparition des phénomènes. Les informations, les détails et les révélation nous arrivent toujours au bon moment... pour ne pas nous rassurer du tout! J'avoue que j'ai eu très peur de l'évolution de l'histoire mais au final ça ne s'est pas fini comme je le pensais. D'ailleurs je ne saurais dire si je suis rassurée ou déçue de cette fin... Je suis aussi un peu frustrée, parce qu'on ne sait pas du tout ce que sont ces créatures et on en saura jamais rien!

En conclusion, c'est un très bon livre principalement basé sur l'angoisse, les personnages ne sont pas des plus développés mais ce n'est pas nécessaire au final pour avoir peur. Il se lit très vite, l'écriture est très fluide. J'ai aussi aimé y retrouver quelques réflexions, volontairement faites par l'auteur ou non, sur la folie et ses degrés d'intensité, sur la peur et la volonté de l'affronter car au final tout est relié.

Un livre que je conseille à tous ceux qui aiment se faire des frayeurs! Il faut se laisser entrer dedans sans aucune idée de départ ou d'apriori, simplement se laisser aller à la peur....
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Aujourd'hui Malorie a décidé qu'il était temps de fuir cette maison en quête d'un abri plus sûr. Elle prépare ce moment depuis maintenant quatre ans, quatre longues années durant lesquelles elle a entrainé ses deux enfants de manière intensive, leur apprenant à toujours garder les yeux clos et développant leur ouïe au maximum. Au dehors le danger rôde partout : un simple regard dans sa direction serait fatal. Depuis tout ce temps Malorie et les enfants vivent cloitrés, fenêtres et portes condamnées, pour ne surtout pas oser un regard à l'extérieur. En ce jour spécial où ils se risquent au dehors, la règle numéro un est donc de n'ouvrir les yeux sous aucun prétexte. Au petit matin, Malorie entraine ses enfants dans une fuite désespérée sur la rivière, avec pour seul guide l'ouïe de trois paires d'oreilles terrifiées.

Dans Bird box le monde tel que nous le connaissons a disparu, laissant place au chaos le plus total. Les rues ne sont plus sûres, le danger est partout et ceux qui se risquent à jeter un oeil au dehors sont victimes d'étranges crises de démence meurtrières. Quelle menace s'est donc brusquement abattue sur le monde ? Pendant quelque temps le danger n'est pas clairement identifié et pourtant on ne doute pas une seule seconde de sa présence, là, tout près.

Josh Malerman semble posséder un véritable don lorsqu'il s'agit d'installer cette atmosphère particulièrement oppressante. le roman repose sur deux récits distincts : l'un au passé retraçant le parcours de Malorie jusqu'à sa situation actuelle et l'autre au présent, alors que la jeune femme et ses deux enfants tentent de fuir par la rivière.

Dans les deux cas l'angoisse est là, aussi bien pour les personnages que pour le lecteur lui-même. Entièrement dépendants de l'ouïe des protagonistes dont les yeux sont presque constamment bandés, vous serez vous aussi en un sens aveugles. Privés de la vue, à découvert et cerné par un terrible danger, vous aurez douloureusement conscience de votre vulnérabilité, laquelle ne vous permettra aucun doute quant à votre situation : ici vous êtes la proie.

Avec ce premier roman, véritable coup de coeur en ce qui me concerne, Josh Malerman nous démontre sans peine qu'il maitrise l'art du suspens à merveille. Pas de violence outrancière, pas d'hémoglobine à profusion, seulement cette angoisse insidieuse, bien plus efficace, celle qui, au détour d'une page, vous pousse à jeter un oeil par-dessus votre épaule... Juste au cas où.
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