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4,04

sur 719 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  

Dans une réalité post-apocalyptique, une femme et ses deux enfants sont en route pour rejoindre un groupe hypothétique de survivants ... les yeux entièrement bandés. La civilisation n'a pas été ravagée par une catastrophe sanitaire, climatique ou nucléaire, il n'y a pas des hordes de zombies à l'affût. Mais une pandémie de folie a sévi et sévit encore. Des créatures poussent les gens à devenir fou et à se suicider, il suffit de les regarder. Les survivants vivent donc barricadés dans des maisons aux fenêtres occultés et apprennent à se déplacer à l'aveugle dès qu'ils vont à l'extérieur.

Lorsqu'un auteur construit son roman sur une idée de départ aussi géniale et terriblement originale, la gageure est de parvenir à la tenir jusqu'à la fin. Si la fin est un peu fade et attendu, s'il y a bien un passage un poil grand-guignolesque ( mais pourquoi pas après tout ), ce roman est une grande réussite, d'une addiction redoutable qui vous fait lire en apnée, à vous en bouffer les doigts tellement le récit est à la fois haletant et effrayant.

Josh Malerman, en maître du suspense, choisit de rester dans l'extrême suggestion. Ces créatures qu'il ne faut surtout pas regarder, il ne les décrit jamais, le lecteur est dans la même position que les survivants qui font des supputations impossibles à confirmer car les seuls qui ont vu ces créatures en sont morts et ne peuvent donc témoigner. Avec ces crimes sans témoins, le mystère plane et c'est tant mieux.

Si la cécité des personnages est une obligation de survie, les phrases sont très visuelles pour le lecteur qui se retrouve plonger dans une expérience de lecture très sensorielle où chaque son peut faire naitre la terreur. Lorsque les oiseaux du titre qui servent d'alarme se mettent à piailler de plus en plus fort à l'approche d'une créature. Lorsque Malorie est embarquée sur une rivière avec ces deux enfants qu'elle a formé à développer une ouïe quasi animale, et qu'elle leur demande de décrire tout ce qu'ils entendent, tous les yeux bandés, bien évidemment. La tension est terrifiante, à la fois très factuelle avec des incidents judicieusement semés qui accélèrent le cours de l'histoire, et très psychologique, au plus près des personnages et de leur ressenti.

Si le malaise est aussi oppressant, c'est parce qu'on est totalement immergé dans cet univers sans repères, au même niveau que des personnages dont l'auteur nous révèle progressivement la vie antérieure. Tout le roman est construit sur un double arc narratif, classique mais très pertinent car participant pleinement au suspense : en alternance, des chapitres sur la fuite de Malorie et ses enfants ; des chapitres quelques années auparavant, lorsque le monde commence à basculer dans l'horreur.

Une roman de survie fort troublant à la narration impitoyable !
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Des années à errer comme une âme en peine dans cette maison exempte de toute lumière naturelle.
Le prix à payer pour rester en vie.
Se claquemurer puis n'avoir comme horizon que cette grotte artificielle.
N'attendre que le moment propice pour tenter de rallier la terre promise.
Le temps est venu de réveiller Fille et Garçon.
Le temps est venu de partir.
Le temps est venu de recouvrer la liberté.
Mais attention, si la promesse est réelle, l'instant est fragile.
Tous trois vont devoir lutter férocement pour passer des ténèbres à la lumière.
N'avoir qu'une seule obsession, garder les yeux fermés, garder les yeux fermés, garder les...
Car dans le cas contraire, vous êtes mort !

Et dire que c'est un premier roman.
Josh Malerman, rocker patenté, vous balance un riff métallique dans les esgourdes qui vous atomise le cortex et n'en finit pas de vibrer encore et encore.
Un récit post-apocalyptique de plus me direz-vous.
J'objecterai un virulent non négatif.

Cherchez pas le zombie, il avait poney à l'élastique ce jour-là.
La très bonne idée de Malerman, c'est de suggérer.
Place à l'imaguination.
Très peu de gore mais une ambiance pesante à faire passer La Nuit des morts-vivants de George A. Romero pour un gentil Disney.

Deux époques narratives alternatives, un même malaise oppressant et persistant comme compagnon de route.
Hier, Malorie et ses amis de fortune face à l'envahisseur.
Aujourd'hui, elle et ses deux enfants livrés à eux-même en pleine nature hostile.

Un récit original, tendu et anxiogène certifié 100 % fouteur de pétoche.
Birdbox est livré sans véritable notice explicative, chacun devra y percevoir finalement ce que bon lui semble en faisant face à ses propres démons.

Les Oiseaux d'Hitchcok vous ont fait flipper, Malerman et son Birdbox revisite le mythe d'une intelligence singulière et salutaire.

Merci à Babelio et au Livre de Poche pour la balade...
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Les enfants dorment encore sous le grillage drapé d'un tissu noir. Malorie ne va pas tarder à les réveiller. Il est temps de quitter cette maison claquemurée dont les fenêtres sont recouvertes de bois et de carton et où il n'y a plus d'eau courante. Quatre ans que la jeune femme vit ici, dans le noir complet. La brume de ce jour d'octobre est propice au départ. Il est temps de réveiller Fille et Garçon, de leur bander les yeux et et de leur faire ouvrir grandes leurs oreilles. Il leur faut rejoindre la barque arrimée à cinq maisons de la leur et naviguer vers une autre vie...

Josh Malerman nous offre un premier roman sous haute-tension. Un postulat de départ qui donne le frisson : il faut vivre les yeux fermés ou bandés si l'on ne veut pas mourir. Quel est donc ce danger qui rôde à l'extérieur ? Pourquoi Malorie et les enfants semblent-ils seuls ? Alternant passé et présent, l'auteur distille ici et là les éléments qui permettent de comprendre comment la jeune femme en est arrivée là. Un certain malaise plane et l'ambiance devient de plus en plus oppressante. A l'instar de Malorie, l'on avance à tâtons dans ce récit étouffant. Dans ce roman original post-apocalyptique, l'auteur met nos nerfs à rude épreuve et nous tient en haleine jusqu'à la fin.
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Quand on tient une idée formidable, le plus difficile reste à mener : la mettre en mots et en valeur pour ne pas la dénaturer. C'est d'autant moins évident dans le cadre d'un premier roman.

Autant le dire de suite, ce premier pas dans la littérature (de genre) pour Josh Malerman, membre du groupe de rock The High Strung, est une franche réussite.

Ce livre, au point de départ franchement ingénieux, instille un sentiment de peur viscéral comme peu de romans ont su le faire.

Peur : sentiment d'angoisse éprouvé à la présence ou à la pensée d'un danger, réel ou supposé (définition du Larousse).

Une définition qui résume si parfaitement le sentiment ressenti par les personnages de ce roman, et par extension nous lecteurs. Quelle angoisse durant les 375 pages de ce récit ! Angoisse lancinante devant un danger qui justement ne se montre pas et reste immatériel.

Dans un genre qui se veut à ce point jouer sur la frayeur, on a déjà pu lire tout (et n'importe quoi). Avec Bird box, l'intrigue est toute aussi énigmatique que le titre du roman.

L'idée de départ est particulièrement ingénieuse et redoutable : jouer sur notre peur ancestrale du noir et de l'inconnu. En ne décrivant pas la menace qui pèse sur le monde, Malerman joue, de manière originale, avec cette crainte immémoriale et originelle.

Imaginez : devoir vivre les yeux fermés ou bandés, de manière volontaire, pour échapper à une menace inconnue et à une mort violente. Oui imaginez, ce que cela fait de devoir vivre dans le noir, ou calfeutré à l'intérieur, jour après jour.

Jouant avec intelligence sur l'alternance des chapitres (entre le moment de la « catastrophe » et le monde quatre ans plus tard), cette histoire est celle d'une totale perte de contrôle.

L'univers du récit post-apocalyptique est le terrain idéal pour décrire cette peur qui démarre comme une hystérie collective. Faire tenir la route à un récit qui ne décrit pas la menace était une toute autre gageure. Au fil des pages, l'histoire est (volontairement) frustrante et pourtant, l'auteur arrive à ce que l'improbable et l'incompréhensible tiennent la route, ce qui n'est pas loin d'être un exploit.

Combien de fois me suis-je dit, durant ma lecture, que le roman ne tiendrait pas sur la distance ? Que nenni, Josh Malerman a su mener sa barque jusqu'au bout, malgré les différents écueils qu'il a pu rencontrer en chemin.

Parce qu'il a pris le parti de décrire les événements uniquement à travers le prisme d'un petit groupe de personnes, et de nous faire vivre cette angoisse à travers leurs réactions et leur quotidien. Il intègre ainsi le lecteur au plus près de cette peur, et son style d'écriture hyper expressif y est pour beaucoup.

Oui parce qu'en plus, c'est plutôt bien écrit, grâce à un style très direct, énergique et démonstratif. Une manière de raconter très cinématographique, ce qui est un véritable paradoxe alors que toute l'histoire se déroule les yeux fermés ! (d'ailleurs je me demande bien ce que donnera l'adaptation du roman au cinéma, bon courage au réalisateur…).

Mon seul bémol tient au formatage du roman. On sent qu'il a été effectivement formaté pour bien tenir dans les codes de la littérature américaine du genre (ne surtout pas dépasser un certain nombre de pages, en garder sous la semelle…). Même si on se doute qu'une suite est prévue, ce récit aurait pu permettre encore davantage de développements.

Un dernier mot sur les passages se déroulant quatre ans après. Ils sont tout bonnement éblouissants de petites trouvailles sans que jamais l'auteur ne perde de vue l'aspect crédible de l'histoire.

Un roman aussi flippant, qui parle directement à nos plus vieux instincts tout en restant dans la suggestion, s'en est fascinant, addictif et franchement jouissif. Josh Malerman : on attend la suite avec impatience.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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C'est en regardant la bande-annonce du film et en constatant l'ampleur du Bird Box Challenge sur les réseaux sociaux que l'envie de découvrir le roman m'est venue.
Personnellement, je préfère lire une histoire avant de visionner son adaptation cinématographique. Ainsi, je reste libre de tout imaginer par moi-même, sans avoir les images du film en tête.
C'est une histoire que j'ai beaucoup appréciée pour plusieurs raisons, même si au fond, je m'attendais à plus surprenant.

L'auteur nous immerge directement dans son univers post-apocalyptique.
Afin que l'on puisse bien comprendre, l'histoire est racontée en deux temps, avec une alternance entre les faits présents et ceux d'avant, quand tout à commencé il y a quatre ans.

Lors des deux narrations, on suit principalement une jeune femme vingtenaire nommée Malorie.
J'ai préféré lire les chapitres concernant le passé. Je les ai trouvé plus prenants et davantage mouvementés.
Dans ces chapitres, on est en partie dans un huis-clos, où Malorie tente de survivre avec ses compagnons de fortune.
La cohabitation avec des étrangers n'est pas toujours évidente.
Les rations alimentaires diminuent au fil des jours.
Les sorties à l'extérieur sont toujours synonymes de stress intense, car on sait que quelque chose de mortel rôde, mais on ne sait pas quoi.
Il faut bannir toutes les sources de lumière naturelle et se bander les yeux pour ne surtout pas voir l'extérieur. Ne pas voir cette chose, sous peine de mourir violemment.
Cette vie dans le noir est effrayante.
Avec nos personnages, on se sent désorientés et nulle part totalement en sécurité.
En lisant ces chapitres qui retracent le passé, on se demande en permanence pourquoi Malorie n'est plus avec ses camarades de survie dans le présent.

Dans les faits racontés aujourd'hui, l'histoire est beaucoup plus linéaire.
Néanmoins, la tension est toujours palpable, puisque Malorie et ses deux enfants font une traversée à l'extérieur.
Le cheminement est parfois houleux.
Et il en faut du courage pour partir à l'aveugle vers une destination que l'on espère être un lieu sûr.
C'est un risque à prendre pour échapper à la solitude et à la folie.
Le danger est toujours présent et on le sent en permanence.
Malgré cette ambiance si particulière de fin du monde, j'étais toujours dépitée face à la dépersonnalisation imposée aux deux enfants.
Malorie me paraissait très froide avec eux, contrairement à toute la bienveillance qu'elle pouvait porter à l'égard de Tom auparavant.
Toujours cette fâcheuse impression qu'elle élevait ses enfants comme deux chiens de garde dressés pour écouter.
Du coup, mon empathie m'a fait défaut face à l'ensemble des personnages.
La fin n'est pas extraordinaire.
Quelques facilités selon moi, avec certaines questions qui restent en suspens.

J'ai quand même pris énormément de plaisir à lire cette histoire.
La plume de l'auteur est agréable et fluide. Ce roman se lit très vite.
Maintenant, j'espère que le film sera à la hauteur, même si l'aperçu montre déjà quelques petites discordances.
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Une tension insoutenable!
*
Je n'aime plus trop lire des romans étiquetés "terreur" ou "horreur". J'avais vu une très bonne critique sur celui-ci. Je l'ai donc mis dans ma PAL. Un challenger me l'a choisi pour ce mois de juillet. Allez zou, début de lecture.
Et là......impossible de me déscotcher. Vraiment!
*
Un huis clos difficile à supporter, une tension palpable , une ambiance glaçante, anxiogène et surtout terrifiante.
Je me suis immédiatement mis dans la peau de l'héroine. C'est vraiment terrible ce qui lui arrive.
Comment survivre sans "yeux"? Comment élever deux bébés? Quel avenir?
Des questions que l'on se pose tout au long du récit.
Plusieurs trames temporelles (le passé et le présent). Et le futur? Y en a-t-il vraiment un qu'on puisse espérer?
*
Un monde en déperdition, une Terre vide. Du post-apocalyptique décrit de manière originale. Des créatures impalpables qui concentrent toute l'angoisse et la terreur des protagonistes.
Je l'ai comparé au roman @La route de Cormac McCarthy. Pour cette ambiance hostile et la relation d'un parent & enfants. D'une quête d'un ailleurs plus lumineux (c'est le cas de le dire :).
*
Un texte simple et direct, des dialogues en voix off (en italique) qui "foutent les jetons", une fin assez triste. L'auteur a fait fort du premier coup (c'est son premier roman).
Essayez pour voir, de vous poser un bandeau sur les yeux et de faire vos corvées dans la maison. Rien qu'une heure.... C'est terrifiant!
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♫ Ouvrez, ouvrez, la cage aux oiseaux… Regardez-les s'entretuer, c'est beau ♪

Oui, j'ai transformé un peu les paroles mais j'ai ouvert la cage aux oiseaux. Pas au sens propre, mais au figuré, ayant ouvert le roman Bird Box.

Par contre, si Pierre Perret avait chanté sa chanson dans le livre, il n'aurai pas eu beaucoup de succès parce que JAMAIS Malorie et les autres n'auraient relâché les oiseaux de la cage puisqu'ils étaient là pour leur sécurité.

Voilà un livre qui m'a collé des frissons de trouille, des sueurs froides en jouant sur une peur ancestrale de l'homme : le noir ! Et pas le noir un petit peu éclairé, mais le vrai noir, celui que l'on obtient lorsqu'on doit se balader dehors les yeux bandés pour ne pas mourir et vivre reclus chez soi, sans lumière du jour.

Ajoutons à cela la peur de l'inconnu car l'ennemi est invisible. Il est là, on sait que si on le regarde dans le blanc de l'oeil on va devenir fou et massacrer notre entourage, ou nous suicider nous même.

Vous vous voyez vivre calfeutré chez vous, les fenêtres obstruées par des matelas et des couvertures ? Vous vous imaginez en train d'arpenter votre quartier à la recherche de potentiels survivants ou de vivres, les yeux bandés, mettant 48h pour faire votre tour de pâté de maison, vous ? Moi, ça me file les chocottes.

Non content de nous plonger dans un suspense à couper au couteau avec ces gens qui doivent vivre reclus, l'auteur en ajoute une couche en alternant les chapitres, le sadique qu'il est !

Un chapitre du présent avec l'héroïne principale, Malorie et ses deux enfants baptisés « Garçon » et « Fille », qui cherche à s'enfuir de chez elle (nous sommes 4 ans après) et un chapitre du passé avec cette même Malorie, enceinte, et vivant dans cette maison avec d'autres occupants : 4 hommes, 3 femmes et 1 chien (beaucoup de possibilités, mais personne ne baise) avant d'accueillir deux chiens, une cage avec des oiseaux et un autre homme.

La question que je me suis posée durant toute ma lecture c'est « Mais qu'est-ce qui a bien pu se passer dans cette maison transformée en boite de conserve pour que Malorie se retrouve seule avec ses enfants ? ». Et je vous jure que l'auteur a fait durer le plaisir, le bougre.

Niveau des personnages, ils étaient tous bien travaillés, sans en faire trop, avec leurs défauts, leurs forces, leurs faiblesses… le huis-clos est oppressant, prenant, sans temps mort.

Non seulement l'auteur a l'art de maintenir son suspense sans le faire faiblir (viagra ?), de nous coller des angoisses durant la lecture, de nous faire poser un tas de questions, mais en plus, toute sa construction tient la route, tout en nous laissant dans un flou que nous devrons combler.

Bref, une lecture bourrée d'adrénaline, de suspense et de sueurs froides.

Faites gaffe quand vous sortez… mais ouvrez quand même les yeux pour lire le roman.

Lien : http://thecanniballecteur.wo..
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Ce livre pourrait être classé dans le roman post apocalyptique, mais le véritable sujet, le fil conducteur du livre c'est l'angoisse, c'est un thriller (anglicisme, de l'anglais to thrill : « frémir »). On aura pas de vraies explications sur le pourquoi et le comment de cette crise, mais ce qu'on découvre c'est cette façon de vivre dans l'horreur, et le fait qu'on ne le comprenne pas plus que les antagoniste rend l'atmosphère terrible, la moindre erreur n'est pas permise. C'est bien raconté, avec du suspense, des grands moments de tension bien rythmés. Les personnages sont attachants, notre empathie est totale. Et même si le style est assez convenu, un peu artificiel parfois, comme dans ses moments qui font monter la tension vers la fin, on se prend au jeu tant l'angoisse est efficacement maintenue.

Angoissant, c'est le mot.
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- Qu'est-ce que tu redoutes de voir ?
- Personne ne connait la réponse à cette question.

Personne ne les a vu. Enfin, sans en mourir. Quand on les voit, on tue ce qu'il y a autour de soi, et puis on se suicide, pour faire bonne mesure. Personne ne sait ce que c'est, ce qu'ils sont, voire qui ils sont. On les appelle les créatures quand on en parle, mais surtout on s'en cache.
Malgré tout, il faut survivre, aller chercher de l'espoir, la compagnie d'autres humains. C'est pour cela que Malorie est dans un bateau, avec ses enfants, tous affublés d'un bandeau noir, pour ne rien voir, les oreilles affutées et à l'aguet. Elle a 30 km à faire à la rame. Pourquoi ? Pour où ? Vers qui ?

Bird Box est le premier roman de Josh Malerman, par ailleurs chanteur, parolier et guitariste du groupe de rock The High Strung (que je découvre pour l'occasion, et ma foi, je trouve ça plutôt sympa !).
Bird box est un page turner sacrément efficace. Cette lecture est à la fois angoissante et prenante, difficile à lâcher. L'alternance des passages "d'aujourd'hui" sur le bateau, et de l'arrivée des créatures aux USA, rythme naturellement le récit. le tour de force de J. Malerman est bien entendu de nous agiter juste à la limite de notre champ de vision une nouvelle version du croque-mitaine, sans jamais en faire une description ni physique ni émotionnelle. C'est très efficace, puisque chacun pourra y mettre ses propres peurs et angoisses, rendant le récit encore plus addictif, et qu'un certain nombre d'évènements devront être interprétés, imaginés visuellement par le lecteur, en fonction des bruits décrits, ou des conséquences ! Une belle découverte !
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L'histoire est assez oppressante. Même si il ne manque pas de se répéter, on se laisse happé par ce livre. On peut être choqué par la façon dont Malorie a élevé ses enfants, mais son seul et unique but est de leur apprendre à survivre, et à écouter. Parce que la vue peut les tuer.
La simple vue des créatures rend les gens fous, au point qu'ils se suicident immédiatement après leur rencontre. Les personnages vont donc se barricader pour y échapper. La vie s'organise dans le petit groupe, ils ont des réserves pour tenir quelques mois. Les sorties se font en aveugles, les yeux bandés. Pour ne pas voir ce qui se passe dehors.
Si vous n'aimez pas qu'un livre laisse en suspens des interrogations, passer votre chemin. Bird box ne répond pas à toutes les questions qu'il soulève. Parce que le but de cette histoire n'est pas tant de nous expliquer le pourquoi du comment de la présence des créatures, mais de nous raconter comment vont réagir les personnages face à cette menace.
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