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" Si ma femme n'avait pas commencé à me tromper , je n'aurais probablement jamais versé dans l'extra-conjugalité".
Et voilà, c'est encore de la faute des femmes !
Franck est un homme au foyer pas désespéré du tout , qui élève ses trois filles, s'occupe de l'intendance (courses, ménage...) et cultive son jardin . Bêchage, arrosage ,ramassage de tomates et courgettes ... Franck est un homme bien occupé pendant que madame vaque à ses occupations de vétérinaire de campagne . Le couple est bien intégré dans le village et Franck passe quotidiennement au bistrot refaire le monde avec le patron ( entre autres ) . La vie s'écoule tranquillement , jusqu'au jour où Franck reçoit une lettre l'informant de l'infidélité de sa femme .
Et là , c'est le drame !
Mais non pas du tout ! Franck décide de ne rien dire à sa femme et de plutôt " jouer dans la même cour" ... et tant qu'à faire , commencer par l'épouse de l'amant de sa femme .
C 'est compliqué , et étrange me direz-vous ? Mais cela sied bien au caractère de Franck, pas très communiquant, fuyant les mondanités, mais très tendre avec ses filles . Il est étrange et amusant à la fois, et donne le ton à ce roman très sympa à lire . L'histoire tend , à la toute fin , vers le roman policier mais si peu ... Quelques années auparavant , une jeune fille avait disparu, une jeune femme disparaît, et la police fait son apparition sans que Franck en soit bouleversé plus que ça ...
Un brin cynique, assez contemplatif, un peu coquin, vraiment nature : un point de vue et un ton vraiment original .
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Dans la famille van Penitas, les rôles sont inversés : c'est Madame qui travaille et Monsieur qui s'occupe des tâches domestiques. Gisèle exerce la profession de vétérinaire au sein d'une clinique pendant que Franck élève leurs trois filles. Ses journées sont bien remplies : courses, ménage, cuisine. Il se passionne pour son potager et son objectif est d'avoir un jardin totalement vivrier. Le couple a choisi d'habiter à la campagne. Leur maison est bordée par une forêt et un champ abandonné. Leur plus proche voisin, un agriculteur solitaire, est à cinq cents mètres. Franck, qui a raté sa vocation d'écrivain, se surprend à côtoyer le patron du bistrot et le garagiste du village. Un matin, il reçoit une lettre anonyme qui lui révèle les infidélités de son épouse. Peu après, la femme d'un associé de Gisèle lui fait part d'un message explicite que cette dernière aurait adressé à son mari. Franck accueille cette nouvelle avec sang-froid et décide de se lancer dans l'aventure baroque et pleine de surprises de l'adultère.

J'ai été happé dès les premières pages par le réalisme du livre. le récit est concret et les événements sont rendus tels que vous pourriez les vivre ou les avoir vécus. J'ai apprécié le cynisme et l'amertume du personnage principal. Je le rapproche d'ailleurs de celui qu'on trouve dans les romans de Herman Koch. Franck est un solitaire et son tempérament maussade peut friser la misanthropie. Le ton est bien celui d'un homme qui observe la dissolution de son couple avec détachement et qui se lance dans l'infidélité, poussé par ses pulsions, mais conscient des emmerdements qui vont en découler. Le livre change de braquet dans les derniers chapitres et j'ai lu les trente dernières pages très vite, trop vite, pour connaître le dénouement du récit. Un roman que j'ai entamé sans trop savoir à quoi m'attendre et qui a su me plaire et me surprendre.
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Ce roman campagnard m'a plu et surpris.J'aime le personnage de Franck qui s'occupe de la maisonnée pendant que Madame travaille.
Je me suis laissé porter par l'histoire qui se lit facilement.
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La semaine dernière, Babelio nous conviait à une rencontre avec Nicolas Maleski pour fêter la sortie de son deuxième roman.
L'occasion pour moi de lui dire tout le bien que j'avais pensé de "La science de l'esquive", mais plus encore de son premier titre, "Sous le compost" !
Un roman décapant, gentiment insolent, qui a pour cadre une petite bourgade du sud de la France et qui met en scène le drolatique Franck van Penitas, un personnage loufoque, cynique, drôle et désabusé, un écrivain raté reconverti dans le jardinage : en bref un doux fêlé comme je les aime.

Sur la foi d'une lettre anonyme, le voilà qui se met à suspecter son épouse d'infidélité et qui se dit que finalement, il n'a aucune de raison de ne pas lui aussi aller voir si l'herbe ne serait pas plus verte ailleurs... Après tout, pense-t-il, "si ma femme n'avait pas commencé à me tromper, je n'aurais probablement jamais versé dans l'extra-conjugalité".

C'est le début d'une fuite en avant truculente, parfois crue et amorale mais toujours pleine d'un humour grinçant et ponctuée de formules bien senties. Au fil du roman, l'affaire se complexifie, les cachotteries s'accumulent, le lecteur sent bien que l'édifice de mensonges menace de s'effondrer, on attend fébrilement qu'il s'écroule.
Malgré tous ses travers, Franck m'a tout de suite séduit, et son incroyable faculté à "faire l'autruche" et à se laisser aller sans se préoccuper des conséquences a quelque chose de tout a fait grisant. Au fond, n'a-t-il pas raison quand il nous dit que "tant que le pire ne s'est pas produit, le meilleur peut encore arriver" ?

Tous les personnages qui gravitent autour de Franck sont eux aussi délicieusement bien croqués par la plume sans concession de Nicolas Maleski, et le petit microcosme provincial qu'il nous décrit est parfaitement criant de réalisme.
Avec cette histoire d'adultère et de jardin potager, l'auteur mélange les genres, frise l'étude de mœurs sur la crise de la quarantaine, aborde sous un angle insolite les thèmes de l'écologie et de la ruralité, et joue même avec les codes du polar dans les derniers chapitres.
En clair, un roman inclassable, et un anti-héros tellement pétri de défauts qu'il en devient attachant.

Le mot de la fin pour M. Maleski himself, qui a parfaitement résumé mon sentiment dans sa gentille dédicace : "Vive Franck van Penitas, le misantrophe pour de faux !"
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Je remercie les éditions fleuve et les équipes de Babelio pour l'envoi de ce roman. Un roman noir sur les couples, avec un personnage cyniquement drôle ... Sur le papier, du moins ! La réalité est tout autre.
Parlons des personnages, pour commencer. Franck, père au foyer et homme bafoué, est le personnage principal. Prétendument cynique (sauf qu'il ne dit pas franchement les choses) ... Il m'est apparu comme un homme un peu « bêbête », sans grand intérêt. Il manque d'authenticité, à mon sens. Les autres personnages, quant à eux, ne m'ont pas laissé de souvenirs. Ni bons, ni mauvais ... juste rien.
Parlons de l'histoire. Que raconte-t'elle ? D'adultère ... et de belles parties de jambes en l'air très vulgaires. Tout ce que je n'aime pas. Non, être vulgaire ne fait pas d'un roman qui ne raconte rien, un roman noir !
Un crime ? Oui, un crime pourrait le rendre plus sombre. Mais pas ici ! Il m'a manqué ce sentiment d'oppression, de stress et de panique. Puis, c'est arrivé bien trop tard. le mal était fait ! Je m'étais déjà transformée en un tas de compost.
Ce roman a été, pour moi, d'un ennui mortel. Pas assez de dynamisme, pas assez de noirceur. du plat, rien que du plat.
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Franck, le narrateur, vit dans une petite bourgade avec Gisèle, sa femme qui est vétérinaire, et leurs trois filles. Homme au foyer, il est féru de jardinage et travaille activement à l'auto-suffisance de sa petite famille.

Entre deux balades à vélo avec des autochtones qui ne volent pas très haut mais qui sont bien sympas et l'entretien de sa maisonnée, Franck s'est organisé un quotidien confortable, pas trop compliqué. Jusqu'à ce qu'il reçoive une lettre anonyme portant sur l'infidélité de Gisèle qui serait la maîtresse de son associé... Franck est déboussolé et décide aussitôt de lui rendre la monnaie de sa pièce.

Un style incroyable, de l'humour toutes les trois phrases, beaucoup de légèreté associée à une certaine profondeur : j'ai été rapidement conquise par le narrateur, son authenticité, ses passages à l'acte et ses pensées pas toujours politiquement correctes. Un personnage humain, pas un héros : mi-philosophe, mi-épicurien.

La petite communauté rurale décrite par l'auteur – véritable microcosme - vaut également le détour : le patron de bistrot, l'épouse du notable, la dentiste et même les trois filles de Franck - autant de personnages bien croqués qui suscitent sourires et affection.

Un petit roman vraiment sympathique, à découvrir pour son humour dévastateur.

Challenge ABC 2020-2021
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Je ne sais pas s'il faut d'abord féliciter l'auteur pour le côté écolo-responsable de son narrateur, pour l'étude de moeurs joliment cynique ou pour le polar rural qu'il concocte pour le feu d'artifice final. À vrai dire, j'imagine que la sauce prend en raison de tous ces ingrédients savamment préparés. Mais reprenons depuis le début.
Nous sommes dans une petite ville de France dans une région de montagne. Franck van Penitas y a suivi sa femme Gisèle qui y exerce le noble et éreintant métier de vétérinaire. Tandis que son épouse parcourt la campagne, Franck s'occupe du foyer et de leurs trois filles Valouise, Julie et Andrea. Comme le conseille Voltaire, il n'oublie pas de cultiver son jardin. Ce qu'il appelle «une micro-agriculture-vivrière-intensive» est l'objet de toute son attention. Non sans fierté, il peut expliquer à leurs amis Carlos et Valérie que son potager lui offre un bon rendement : « ce n'était pas bien sorcier, il fallait respecter quelques règles élémentaires et pour le reste il y avait une bonne dose de savoir empirique. »
Cette vie paisible et bien réglée va brusquement être remise en question. Une lettre anonyme laisse entendre que Gisèle a une liaison avec Carlos. Passé le choc de cette révélation, Franck va choisir de gérer la situation avec flegme: « Je ne lui avais rien dit de la lettre. J'avais peur qu'elle mente. Ou bien j'avais peur de la vérité. Je ne voulais pas non plus qu'elle sache que j'avais douté d'elle. Il fallait d'abord que j'aie une explication avec l'auteur anonyme. »
Avec les piliers de bar et copains cyclistes Bruno et Denis, il va tenter de trouver l'auteur de la lettre assassine, mais sans grand succès. En revanche, l'idée de se venger va bien vite prendre corps. Si Carlos couche avec son épouse, pourquoi ne coucherait-il pas avec l'épouse de son ami ? La belle et oisive Valérie Ricard-Schmitt va finir par accepter ce marché.
« – C'est la première fois que je couche avec un autre homme. Il n'y avait que Carlos pour moi. Je n'en reviens pas de l'avoir fait…
– Je n'avais jamais trompé Gisèle non plus. Et tu vois, je n'en ressens aucun remords. »
Mieux même, Franck et surtout Valérie vont prendre goût à la chose, se laisser aller «à un peu de naturalisme grossier» du genre cru et poétique: « À un moment, j'ai cru que ta petite nectarine était une fleur carnivore, avec des muscles violents et des mâchoires tapissées de ventouses gluantes. » Est-ce un effet non prévu de ces parties de jambes-en-l'air à répétition ou un sentiment de culpabilité ? Toujours est-il que Gisèle rallume la flamme qui semblait éteinte : « J'en concluais que rien n'était vraiment prévisible ni irrémédiable, le vent tournait, il n'y avait décidément pas de motif solide pour désespérer. »
Avec un brin de cynisme et une touche d'humour Franck se sent comme un coq en pâte. « Je poursuivais une liaison clandestine sur un mode dégradé, dont je sentais la rupture approcher tel un grondement pas si lointain. Et comme si ce n'était pas suffisant, j'avais une femme de plus dans mon viseur, stimulé par la promesse d'une aventure oxygénante et l'excitation d'un nouveau projet. »
Il jette son dévolu sur sa dentiste, la peu farouche Nadjesda.
«Je mentais comme on met un pied devant l'autre ; comme un chien aboie, sans que ça soit toujours nécessaire et avec autant de naturel.»
En redoutant que ces instants de félicité ne prennent fin soit par une bévue si vite arrivée dans un petit village, soit par l'appétit trop vorace de Valérie, il ne progresse guère dans son enquête pour découvrir le corbeau. Il va même jusqu'à établir une stratégie de défense basée sur le fameux «ce n'est pas moi qui a commencé» lorsque qu'un ami d'enfance devenu écrivain et son amie s'invitent au sein de la famille van Penitas. Marc Barony est un écrivain reconnu et aimerait bien profiter du talent d'écriture qu'il a décelé chez Franck en lui confiant un travail. Mais cette activité ne passe pas vraiment dans l'emploi du temps de notre Don Juan.
C'est à ce moment que Nicolas Maleski décide de basculer dans le polar. L'amie de Marc disparaît, faisant ressurgir un fait divers plus ancien, la disparition d'une autre jeune fille attaquée, violée, étranglée et retrouvée… sous le compost.
Il serait cruel de dévoiler ici l'épilogue de ce roman où le démon de midi s'invite dans la petite maison de la prairie et où le lecteur découvre qu'au jeu de la vérité, on ne gagne pas à tous les coups !

Lien : https://collectiondelivres.w..
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J'ai apprécié les trente premières pages, le ton brut.e, et une atmosphère qui me semblait bien marquée, m'ont embarqués. Puis, en fait, le sujet se délite, se transforme en banale histoire de tromperie, puis de tromperies. Une suite de tranchettes de vie, plus ou moins rurales, pour moi plombée par la morgue, du mépris, par un personnage qui au fil des pages m'a déplu de plus en plus (lisez de pluzenplu, pour le sourire sonore) et dont malheureusement de la tête duquel le lecteur est quelque peu prisonnier.
Y a une histoire d'enlèvement aussi, puis d'enlèvements.
En passant du singulier au pluriel, ce livre a perdu ce singulier emballant. Dommage. Et déçu car survendu.
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Ah, les joies d'être père au foyer : s'occuper de trois filles qui vont à l'école maternelle ; faire pousser ses légumes et s'occuper du jardin ; préparer le repas pour sa femme qui ne rentre pas avant 21h ; allez boire des coups au bistro avec les copains et faire, de temps en temps, du vélo avec eux….

Jusqu'au jour où arrive une lettre anonyme annonçant au narrateur que sa femme le trompe. Sa vie sexuelle devient alors débridée.

J'ai aimé lire les passages qui parlent du jardin, du potager et des récoltes ; moins ceux sur les parties de jambes en l'air.

Une petite intrigue en fin de roman, mais pas assez pour me faire oublier certaines longueurs.

L'image que je retiendrai :

Celle de la piscine d'eau froide de sa maîtresse dans laquelle plonge délicieusement le narrateur (et la maîtresse, et la piscine).
Lien : http://alexmotamots.fr/sous-..
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Tout est là. L'ironie, la justesse des situations, le style, les personnages évolutifs. J'ai lu le roman en deux fois et l'ai relu comme on allume une cigarette au mégot de la précédente.
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