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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Un certain Auguste Colin, dit « Nicolss », artiste lyrique sur le retour, se présente dans les bureaux de l'agence Fiat Lux de Nestor Burma. Il vient solliciter ses services mais d'une manière évasive. Il lui donne rendez-vous chez lui avec un luxe de précautions des plus bizarres. Et voilà que Colin disparaît sans laisser de traces. Peu après, l'imprésario de Gil d'Andréa, le chanteur à la mode, demande à Burma de surveiller son poulain qui lui semble filer un mauvais coton. C'est le début d'une enquête difficile avec son lot de cadavres. Une jeune fan du chanteur s'est suicidée, l'imprésario sera étranglée, des gangsters sud-américains se retrouveront pris dans une fusillade et un cadavre sera caché sous un tas de charbon. Avec sa chance habituelle, Nestor Burma aura son lot habituel : passage à tabac en règle et cuite carabinée pour la bonne cause, cela va de soi.
Publié en 1956, ce roman se déroule principalement dans le dixième arrondissement, Malet respectant le plan de création de ses « Nouveaux Mystères de Paris » avec un livre par quartier. Faisant écho à « Corrida aux Champs Elysées » qui traitait des milieux du cinéma, ce roman policier d'ambiance explore l'univers du music-hall (de nos jours on parlerait de show-biz) pour en dénoncer les apparences trompeuses. La description du club de fans servant de vivier ou de harem au chanteur de charme de ces dames et celle de l'agence de tournées en province et à l'étranger avec ses ramifications style « traite des blanches » ne sont pas piquées des vers. Léo Malet y déploie tout son esprit critique, son ironie et son cynisme désabusé. Combien de naïfs et naïves ne se sont-ils pas brûlés les ailes, combien se sont laissés prendre à ce miroir aux alouettes, combien admirent des bellâtres, jouisseurs, chanteurs de pacotille et finissent par tomber dans l'alcool comme la chanteuse qui lui a fait la courte échelle ou dans la prostitution comme ces sottes qui croient qu'il suffit de coucher pour arriver en haut de l'affiche ? On apprend au passage que les faveurs de Burma et donc de l'auteur vont plutôt vers Brassens, Patachou et Piaf. Un roman pas complètement noir mais qui dégage quand même une impression de malaise et de tristesse. L'énigme est résolue. La justice va passer mais dans les dernières pages, on sent que le détective ne se fait plus aucune illusion sur l'intérêt de son action. Livre intéressant ne serait-ce que pour le style et l'humour féroce.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Un autre volume des Nouveaux Mystères de Paris consacré au 10ème arrondissement .Voilà Nestor Burma plongé dans le show-bizz , enfin celui des années 50 ! Mais il présente de bien grandes ressemblances avec le nôtre : fan-club hystérique, exploitation sexuelle des aspirantes vedettes ( cf Weinstein) ,rivalités en tous genres .Le cher Burma comme à l'habitude ,reçoit des gnons et récolte des cadavres. Un bon cru .

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Helène est bien gentille, Nestor Burma, son patron, aussi. Ils ont l'un et l'autre accepté de donner un peu d'argent à Auguste Colin, dit Nicolss un vieil acteur sur le retour pour qu'il puisse partir en tournée, recommencer sa carrière...enfin on peut toujours rêver. Mais quand ils arrivent au café où Colin leur a donné rendez vous il n'y a personne. Burma s'inquiète : lui, le presque toujours fauché, il sait bien que, quand on a trouvé une poire, on ne la lâche pas comme ça ! Ils vont même jusqu'à s'introduire dans l'appartement du vieil acteur pour vérifier qu'il ne s'est pas transformé en cadavre...Mais non, il semble juste avoir disparu...
Dans la semaine, Burma est contacté par une certaine Madeleine Souldre, agent du merveilleux chanteur de charme Gil Andréa. La coïncidence, deux personnes liées au monde du spectacle qui ont recours à lui presque en même temps, l'intéresse et il accepte le travail.
Il va donc avoir à enquêter dans un arrondissement voué au spectacle et à ceux qui y travaillent où Léo Malet a beaucoup circulé lui même quand il vivait de figuration et de (tout) petits rôles.
Gil Andéa semble soucieux. Son travail s'en ressent. Et son travail c'est un peu le gagne pain de Mado, son agent, alors elle est soucieuse aussi. Nestor Burma va donc surveiller l'individu et essayer de comprendre ce qui se passe. Pour cela il aura l'aide d'Hélène qui s'infiltrera dans le "fan club" du chanteur, parmi toutes ces jeunes filles ou jeunes femmes enthousiastes.
Au milieu de tous les cadavres et coups sur la tête habituels, Nestor devra trouver parmi les soucis qui encombrent la vie compliquée de la vedette quel est celui qui doit vraiment être (bien ) résolu. En admettant que cela soit possible !
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En 1943, Léo Malet a donné naissance au personnage de Nestor Burma puis en a fait un piéton de Paris. Il était donc logique qu'il créé « Les nouveaux mystères de Paris », série de 15 romans policiers publiés entre 1954 et 1959. Chaque énigme a pour décor un des arrondissements de la ville de Paris.

« M'as-tu vu en cadavre » a été publié en 1956 et se déroule dans le 10ème arrondissement, entre le canal Saint-Martin, la rue de la Grange-aux-Belles, le quai de Jemmapes, la rue d'Hauteville, le faubourg Saint-Denis, le passage Brady, le faubourg Saint-Martin, la rue de la Fidélité, la rue de Strasbourg et la gare de l'Est. On est dans le réalisme de la vie du 10ème arrondissement, quartier qui se caractérise par ses nombreux passages couverts (à conseiller aux promeneurs urbains !).

Cette fois-ci c'est dans le milieu de la chanson ou plutôt du show business que se déroule l'enquête de celui qui met le mystère knock-out. Mon détective privé préféré va devoir enquêter à la demande de la belle Mado, directrice de l'agence Interstar, qui s'inquiète pour son poulain, la vedette Gil Andrea.
Hélène, la secrétaire de l'agence Fiat Lux (Enquêtes privées, recherches, filatures) va être mise à contribution pour infiltrer le fan club mais Burma va quand même avoir du mal à démêler la situation où se croisent un vieil acteur disparu, une jeune fille suicidée, un trafic de prostituées, un passage à tabac sans sommation, une cuite avec une star de music-hall déchue et quelques cadavres. le tout dans un Paris des années 50 où il y a encore des charbonniers livrant des sacs d'anthracite avant l'hiver.

Ce n'est pas le meilleur Léo Malet mais on n'est jamais déçu car l'intrigue est rondement menée. Je signale aussi qu'il y a beaucoup de coquilles dans ma version numérique.


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Paris, ambiance noir et gris, la ville, un détective, une belle aux bas nylon, un style fifties dans les coins et recoins des quartiers avec voyous beaux gosses et méchants en cols blancs. Malet excelle pour décrire un film noir, un polar avec des mots.
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Pour moi, Nestor Burma c'était Guy Marchand ! le découvrir dans cette bande-dessinée noir et blanc dans une enquête un peu vieillotte dans le 10e arrondissement de Paris se révèle pourtant plutôt une bonne surprise.
L'histoire, adaptée du roman du même nom, nous plonge dans le milieu du music-hall.
L'enquête est soignée, ainsi que les personnages et les dialogues. C'est dense et captivant.
Mais ce que j'ai préféré c'est la réalité d'une vie de quartier qui émane de cette histoire. On voit que l'auteur s'est bien documenté pour nous plonger dans le Paris de cette époque, entre la gare du Nord et la rue de Paradis.
Bien agréable !
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Un certain Auguste Colin, dit « Nicolss », artiste lyrique sur le retour, se présente dans les bureaux de l'agence Fiat Lux de Nestor Burma. Il vient solliciter ses services mais d'une manière évasive. Il lui donne rendez-vous chez lui avec un luxe de précautions des plus bizarres. Et voilà que Colin disparaît sans laisser de traces. Peu après, l'imprésario de Gil d'Andréa, le chanteur à la mode, demande à Burma de surveiller son poulain qui lui semble filer un mauvais coton. C'est le début d'une enquête difficile avec son lot de cadavres. Une jeune fan du chanteur s'est suicidée, l'imprésario sera étranglée, des gangsters sud-américains se retrouveront pris dans une fusillade et un cadavre sera caché sous un tas de charbon. Avec sa chance habituelle, Nestor Burma aura son lot habituel : passage à tabac en règle et cuite carabinée pour la bonne cause, cela va de soi.
Publié en 1956, ce roman se déroule principalement dans le dixième arrondissement, Malet respectant le plan de création de ses « Nouveaux Mystères de Paris » avec un livre par quartier. Faisant écho à « Corrida aux Champs Elysées » qui traitait des milieux du cinéma, ce roman policier d'ambiance explore l'univers du music-hall (de nos jours on parlerait de show-biz) pour en dénoncer les apparences trompeuses. La description du club de fans servant de vivier ou de harem au chanteur de charme de ces dames et celle de l'agence de tournées en province et à l'étranger avec ses ramifications style « traite des blanches » ne sont pas piquées des vers. Léo Malet y déploie tout son esprit critique, son ironie et son cynisme désabusé. Combien de naïfs et naïves ne se sont-ils pas brûlés les ailes, combien se sont laissés prendre à ce miroir aux alouettes, combien admirent des bellâtres, jouisseurs, chanteurs de pacotille et finissent par tomber dans l'alcool comme la chanteuse qui lui a fait la courte échelle ou dans la prostitution comme ces sottes qui croient qu'il suffit de coucher pour arriver en haut de l'affiche ? On apprend au passage que les faveurs de Burma et donc de l'auteur vont plutôt vers Brassens, Patachou et Piaf. Un roman pas complètement noir mais qui dégage quand même une impression de malaise et de tristesse. L'énigme est résolue. La justice va passer mais dans les dernières pages, on sent que le détective ne se fait plus aucune illusion sur l'intérêt de son action. Livre intéressant ne serait-ce que pour le style et l'humour féroce.
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Ce nouveau mystère de Paris se passe dans le 10 arrondissement, autour du Fbg St Martin. Lire un Nestor Burma est toujours la garantie d'un bon moment, et celui ci n'échappe pas à la règle. Ce n'est surement pas le meilleur de la série, mais l'intrigue est bonne, les cadavres s'accumulent, les personnages sont bien vus, et pour une fois, Hélène la fidèle assistante a un très beau rôle !
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