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Nestor Burma - Romans tome 1 sur 13

Francis Lacassin (Préfacier, etc.)
EAN : 9782264012715
215 pages
10-18 (12/09/1999)
3.81/5   200 notes
Résumé :
Ce livre n'est pas une BD
C'est la guerre. Le détective privé Nestor Burma a été fait prisonnier. Loin de son cher Paris, il se morfond derrière les grilles d'un stalag. Un soir, un détenu amnésique meurt dans ses bras en lui laissant un message : "Dites à Hélène... 120, rue de la Gare..." Hélène ? Sa secrétaire chérie ?
Burma est intrigué ! De retour en France, il retrouve son ami Colomer mais celui-ci est abattu à ses pieds juste après avoir mentionn... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (18) Voir plus Ajouter une critique
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Incroyable mais vrai je n'avais jamais lu de roman de Léo Malet! Au temps pour moi ce crime de lèse-Burma est à moitié pardonné.
Bien sûr je connaissais les adaptations pour le petit ou le grand écran. Comment ne pas penser à Guy Marchand dans le rôle emblématique de Burma?

Ceci dit j'ai fait une belle découverte. Il nous est dit dans la préface de Francis Lacassin que ce roman est le premier roman noir publié en France. Nous sommes en 1943, les romans américains sont introuvables dans la France occupée.
Nestor Burma rentre de captivité. Il a passé plusieurs mois dans un stalag et y a fait quelques rencontres. Sur le quai de la gare de Perrache il reconnait son collaborateur et ami Colomer. Celui-ci est abattu sous ses yeux il n'a eu que le temps de crier 120 rue de la gare...

Détective privé un jour, détective privé toujours. Nestor Burma retrouve ses réflexes de privé pour notre plus grand plaisir.
Léo Malet décrit à merveille l'ambiance pesante qui règne aussi bien en zone libre qu'occupée, les conditions de pénurie, la peur au fond des yeux. Chacun se débrouille comme il peut , les combines , les intermédiaires pullulent .
La plume de Léo Malet est souvent corrosive voir cynique, la gouaille de Burma, son coup de poing facile, sa faconde rendent le personnage sympathique.
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Roman policier où l'on découvre Nestor Burma dans sa première enquête, enfin pour le lecteur car notre personnage a déjà plusieurs cas résolus à la tête de son agence de détectives privés.
Du stalag où il était retenu en passant par Lyon puis Paris, nous suivons la démarche de Burma pour résoudre le meurtre d'un de ses collaborateurs.
Si l'histoire est intéressante et bien menée, je n'ai pas trop apprécié le personnage de Burma, futé mais très sûr de lui et un brin condescendant , me rappelant un épisode et un seul que j'avais vu avec , en la personne de Burma : Guy Marchant.
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Premier opus de la série des Nestor Burma, ce livre lance sur les chapeaux de roues les aventures du célèbre détective.
Un détective déjà fort bien campé, armé de sa gouaille si délectable et confit de sa sympathique supériorité déductive.

La trame contextuelle de ce récit se distingue du reste de l'oeuvre avec un Burma prisonnier de Stalag et une aventure partagée entre France libre et occupée.
Quant à l'intrigue, disons simplement que ce n'est pas le point de fort de cette histoire tant les coïncidences sont trop honteusement improbables.

A mon sens ce roman vaut avant tout pour et par le personnage de Burma et le style de Léo Malet dont certaines tournures et l'usage de certains vocables réjouisse l'humble lecteur.
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« 120, rue de la Gare » est un roman de Léo Malet. C'est par ce roman que l'auteur nous présente son personnage fétiche de Nestor Burma.
Nestor Burma est né d'une volonté, presque d'une commande, de créer des romans policiers « américains » à la française avec un soupçon de policier à « l'anglaise » comme le confirme le final de ce roman.

Ayant commencé l'écriture sous pseudonyme anglophone, avec des personnages américains et des histoires se déroulant supposément aux É.-U., Léo Malet décide de faire du roman policier français se déroulant en France avec des personnages français.


Ainsi est né Nestor Burma, le détective qui met le mystère K.O.

L'auteur insuffle à son personnage beaucoup de sa propre personne (l'esprit anarchiste, le passage dans un stalag...)
« 120, rue de la Gare » démarre donc dans un stalag. Nestor Burma est présenté comme le célèbre détective dirigeant l'agence « Fiat Lux ». le lecteur n'a donc pas forcément l'impression de se trouver devant la première aventure de ce héros bien que ce soit le cas.

Personnage jovial, positif, intelligent, un brin frondeur, n'hésitant pas à jouer de son physique, de son charme ou de son ironie, en fonction de son adversaire, Nestor Burma est un détective moderne dans une époque qui l'est moins.

L'histoire se déroule donc à la fin de la Seconde Guerre mondiale même si le contexte historique ne sert en rien l'enquête ou la narration. le sentiment à la lecture est juste que l'auteur veut insuffler à son personnage ses propres expériences et a la volonté d'écrire et de décrire l'époque au jour où il l'écrit.

C'est donc au Stalag que Nestor Burma fait la connaissance d'un étrange personnage à la mémoire défaillante. Arrêté durant la guerre dans la forêt, découvert les pieds brûlés, l'homme n'a, depuis, jamais réussi à se rappeler qui il était. C'est d'autant plus étonné que Burma recueille les dernières paroles que l'homme murmure dans son dernier souffle « Hélène, 120, rue de la Gare ».

Une fois démobilisé, Nestor Burma s'apprête à retourner à Paris, mais, lors de l'arrêt de son train en gare de Lyon, son ancien collaborateur se trouve sur le quai. Nestor l'appelle, Colomer, le détective partenaire, se précipite vers Burma et a tout juste le temps de crier « 120, rue de la Gare » avant de se faire assassiner sans que l'on sache par qui.

Nestor Burma est loin d'être un crétin. Deux personnes aussi distantes l'une de l'autre dans le comportement et le lieu de vie que l'étrange prisonnier et son ancien partenaire, qui meurent après avoir prononcé l'adresse « 120, rue de la Gare », tout cela ne peut pas être une coïncidence. L'adresse doit déceler un sacré mystère, oui, mais voilà, ladite adresse n'existe pas, c'est donc réellement un mystère.

Léo Malet nous livre un roman assez court dont l'intrigue n'est pas la principale qualité. Effectivement, le point fort du livre est incontestablement son personnage principal. le charisme de Nestor Burma est indéniable et l'on comprend que l'auteur ait eu envie de lui faire vivre de nombreuses aventures.

Au final, « 120, rue de la Gare » nous fait découvrir un personnage intéressant et attachant, mais souffre d'une intrigue un peu faible et d'un final grand-guignolesque (pour l'heure, car ce procédé était souvent utilisé par le passé) avec une résolution de l'enquête un peu tirée par les cheveux.
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La première enquête de Nestor Burma va débuter à Lyon pays de guignol, de la quenelle, du petit jésus et du brouillard en zone nono et se poursuivre à Paris 120 rue de la Gare une rue bien difficile à trouver surtout aujourd'hui !
Démobilisé Burma rentre du STO effectué en Allemagne et passe par Lyon Là un ex associé se fait tuer dans ses bras en lui livrant quelques mots « Hélène, 120 rue de la Gare » ...
Phrase déjà entendue au stalag quelques semaines plutôt, prononcée cette fois par un prisonnier qui meure (déjà) dans ses bras
Hélène pour Burma c'est son ex secrétaire Hélène Châtelain (incarnée à l'écran en 46 par Sophie Desmarets actrice de caractère pour un personnage n'en n'ayant pas moins ) licenciée au début de la guerre mais « la rue de la gare » par contre le laisse perplexe C'est à Paris donc retour en zone occupée
Burma dont on ne connaît pas les antécédents bien qu'ayant déjà eu un cabinet, rue des Petits-Champs et donc on suppose des affaires à traiter a néanmoins déjà des relations un journaliste aux yeux aqueux avec lequel il vie en symbiose…du moins pour l'information un commissaire à Paris assez intime et collaborateur sans faille bien qu'envieux et parfois irrité
Pour cette enquête il officiera sous les hospices de deux commissaires l'un à Lyon et l'autre l'un à paris Une aubaine pour Burma qui adore la volaille

Il fera l'objet d'une tentative d'homicide dans le brouillard à Lyon au pont de la boucle (et non au pont de Tolbiac à Paris qui, sera un autre épisode Burma) qui tournera mal surtout pour l'agresseur
Il sera odieux , pour ne pas changer, avec Hélène mais entre eux il y a de l'électricité ça crépite mais ça passe
Et question biftons ça ne sera pas le Pérou
Ce premier épisode est un peu conventionnel très entouré par la maison poulaga sur laquelle il s'appuie beaucoup il n'a pas encore l'autonomie qui fera son charme par contre la niaque est déjà là, la baraka ainsi que son coté malappris et goujat
Les claques, horions et ramponeaux sont au rendez-vous
L'intrigue est un peu tirée par les cheveux beaucoup de coïncidences dans des lieux assez improbables et de personnages et le final à la « Agatha Christie » bien que rondement mené un peu théâtreux mais bon Burma aura l'occasion de s'épanouir et se perfectionner dans les épisodes ultérieurs pour notre plus grand plaisir
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
Charmante soirée, dit Marc en se déshabillant. Une agression...dont j'ai manqué faire les frais, un type dans le jus, l'interrogatoire au troisième degré d'une appétissante blondinette, la mise knock out et le garrottage d'un de vos alliés, l'entrée par effraction dans le logement d'un assassin décédé et fouille dudit. Avec vous, on ne s'embête pas.
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Alors, je vis déboucher sur le quai un personnage que j’aurais reconnu entre
mille. Il avait une casquette claire de sportif, un pardessus en poils de chameau et
il marchait vite, comme s’il eût foncé sur un obstacle, une épaule en avant.
Indéniablement, c’était là Robert Colomer, mon Bob de l’Agence Fiat Lux, selon
le diminutif qu’il avait récolté dans les bars des Champs-Élysées.
J’abaissai vivement la vitre et me mis à hurler, en gesticulant :
— Colo… Hé ! Colo…
Il tourna vers moi son visage légèrement patibulaire1
.
Il ne parut pas me voir ou me reconnaître. Avais-je donc tant changé ?
— Bob, repris-je. Colomer… Tu ne remets plus les copains ?… Burma… Nestor
Burma… qui revient de villégiature2

Il était auprès d’une dame de la Croix-Rouge. Il lâcha un retentissant juron et la
bouscula.
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Le train s'était ébranlé. Aux portières, les libérés agitaient leurs coiffures. La gare retentissait de mille bruits qui furent tous couverts par une tonitruante Marseillaise. Colomer avait sauté sur le marchepied, cramponné des deux mains à la fenêtre. Soudain, son visage se crispa, comme sous l'effet d'une intolérable douleur.
- Patron, hurla-t-il. Patron... 120, rue de la Gare...
Il lâcha prise et roula sur le quai.
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J'ouvrais le télégramme de Faroux.
Il n'existe pas de 120 rue de la gare, disait-il.
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