Citations sur Idiss (BD) (42)
Tu vois Idiss, je t’avais dit qu’un jour tu aurais ton mari, tes enfants et ta maison.
- Tu avais raison… Mais quand tout va mal, on pleure… et quand tout va bien, on a peur. Heureusement, il y a les enfants pour le bonheur.
(page 29)
- Tu vois, Idiss, je t’avais dit qu’un jour tu aurais ton mari, tes enfants et ta maison …
- Tu avais raison …
Mais quand tout va mal, on pleure …
… et quand tout va bien, on a peur. Heureusement, il y a les enfants pour le bonheur.
L’Armistice fut signé le 22 juin 1940. Ainsi, comme Schulim en 1914, Simon ne fut pas mobilisé. Il revint à Nantes…
La République s’était effondrée, le pays était occupé, la Nation saignée. Sans tarder, le Maréchal Pétain et son gouvernement promulguèrent les premières lois antisémites dès octobre 1940.
(page 89)
Ce soir-là, Simon dit à Robert qu’un jour tout redeviendrait normal, « même en mieux », et Idiss l’embrassa de toutes ses forces en demandant à l’Éternel de le protéger. Mais avant, son père expliqua au jeune garçon que les choses avaient changé. Sa République tant aimée, la République d’Hugo et de Zola, celle de la déclaration des droits de l’homme, avait cessé de les protéger et les enfants juifs devraient se comporter prudemment pour ne pas être dévorés .
- Tu sais, Robert, il y aura toujours des chiens enragés pour nous mordre.
Pour les Juifs, le temps de fuir était arrivé. Deux millions d’entre eux quittèrent l’empire russe à la suite des pogroms, principalement vers les États-Unis, quelques-uns pour la Palestine, d’autres, comme Avroum et Naftoul, pour la France …
- Pense à tes enfants ! C’est ce qu’Idiss te dirait si elle en avait encore la force ! Choisis la vie ! Et la vie c’est tes enfants ! C’est aux SS de choisir la mort, pas aux Juifs !
Simon Badinter fut arrêté à Lyon, le 9 février 1943, sur ordre de Klaus Barbie, et déporté au camp d’extermination de Sobibor, en Pologne, par le convoi n°53 du 25 mars 1943. Il n’est pas revenu.
(page 108)
Même sous Vichy, le lycée public resta républicain. Le sujet religieux y était banni. Étrangement, on continuait à décerner des prix à des élèves juifs.
(page 97)
Pour Idiss, ces années furent heureuses, même si au fond de son cœur, le souvenir de Schulim ne la quittait jamais. Pas plus que la peur alimentée par une voix d’outre-Rhin …