C'est comme ça que je disparais

Voici Clara, cette belle et jeune attachée de presse qui disparaît peu à peu dans les affres de la dépression.

Au fil des pages, nous sommes témoins du désespoir et de la souffrance de Clara. Sa difficulté à comprendre ce qui lui arrive et sa culpabilité face à son état. Son incapacité à s'ouvrir à ses amis et leur difficulté à la comprendre, ce qui l'enfonce de plus en plus dans l'isolement. La dure réalité des interminables listes d'attente dans le réseau de la santé. Elle ne se reconnaît plus, ne sait plus, n'en peut plus.

Mirion Malle dépeint avec justesse les tourments de cette maladie qui est encore beaucoup trop sujette aux tabous et aux jugements. Elle a su mettre en images des états d'âme parfois si difficile à nommer. Étant donné le sujet abordé, je craignais que ce soit lourd et que ça me fasse un peu trop penser à mon boulot, Mais non, le tout est rendu sans lourdeur ou leçon de morale. Une bd criante de vérité qu'il faut lire. Bref, j'ai une fois de plus adoré le travail de cette artiste ❤

Une très belle découverte que cette BD. Elle permet de mieux comprendre ce qu'est réellement la dépression, par quoi passe une personne atteinte de cette maladie psychique parfois difficile à déceler et que, à tort, on peut avoir tendance à négliger. le trait de crayon est simple mais efficace. Je ressentais la souffrance de Clara à travers le dessin. Une BD à mettre entre toutes les mains.

Très jolie BD, touchante, qui aborde de manière très fine et délicate le sujet de la dépression au travers de Clara.
On suit Clara dans son quotidien, ses séances chez le psy, ses soirées avec ses amies, ses journées de travail mais surtout dans sa grande solitude, son épuisement incessant et ses crises d'angoisse.
Roman graphique très réaliste.

Portait véritable de ce que c'est que de vivre avec la dépression. Tout a été dit dans le critiques précédentes, la fin ne m'a pas posé problème, dans la mesure où l'héroïne vit un dénouement partiel (celui d'être parvenu à se confier, ce qui semblait être une montagne infranchissable jusqu'alors) mais qui laisse entrevoir une lueur d'espoir. Je ne crois pas que j'aurais été satisfaite d'une fin avec oiseaux et papillons, compte tenu de la complexité de cette situation. Il n'y a pas de recette miracle pour ce sortir d'une dépression, j'apprécie que l'autrice ait laissé le champ libre. Beaucoup plus pertinent et « relatable »!

C'est comme cela que je disparais, auteur et illustrations de Mirion Malle, d'origine française vivant au Canada.
La première de couverture du roman graphique : une silhouette de jeune femme dont le corps a disparu, il ne reste que la chevelure et les vêtements, exprime de façon éloquente le sujet du roman la dépression. Elle nous donne le sentiment qu'elle n'existe plus pour elle-même et dans le regard des autres.
LE SCÉNARIO
Le thème abordé est le quotidien de Clara travaillant dans une maison d'édition et en parallèle écrit son propre livre,un recueil de poésies, sur la rupture. Nous voyons l'évolution de la maladie, l'isolement qui s'installe insidieusement dans son quotidien. La dépression est montrée de manière réaliste. Cette impression de disparaître et la complexité de ses symptômes : les moments de panique, la peur de ne pas y arriver, de son incapacité à mener à bien son projet de livre qui engendre de l'épuisement que provoquent des troubles du sommeil, de l'anxiété ; l'isolant progressivement de toute vie sociale,de sorties entre amis.
Clara cherche des solutions, voit un Spy, lui parle de son envie de mourir, n'obtenant pas de réponses qui lui conviennent. Elle cherche des solutions sur internet et les réseaux sociaux où elle est submergée de témoignages positifs où négatifs sur la prise en charge et la compréhension de la dépression, ainsi que de la difficulté à accéder aux soins, par la confrontation à l'attente de la prise en charge et de leurs coûts.
Clara évoque aussi les réactions de l'entourage positives et négatives. Qui l'écoute et exprime leurs inquiétudes et lui propose de l'aide pour trouver des soins adaptés.
LES ILLUSTRATIONS
Les illustrations de Mirion Malle dont les dessins captent bien le ressentie de Clara et une communication moderne avec les échanges de messages Instagram et WhatsApp. En utilisant le monochrome et les planches donnant de l'importance aux dialogues en Québécois
Des vignettes épurées où les traits du visage de Clara disparaissent progressivement, comme son repli sur soi. Cet ensemble aide à la compréhension du processus de la dépression qui est un sujet plutôt tabou.
C'est comme cela que je disparais est une BD que je recommande. le récit contient beaucoup de dialogues et de textes, la dépression est décrite de manière réaliste, sans toutefois être trop didactique, pour mieux la comprendre. Et restant malgré tout à la fin optimiste, nous faisant entrevoir des perspectives de soins et de fin de la maladie.

Roman graphique extrêmement réaliste : du coup de crayon au scénario.
Cette histoire aborde des sujets importants qui peuvent toucher tout le monde : la dépression, la solitude, le burn-out et d'autres encore…

À mettre entre les mains des personnes souffrant de troubles mentaux, qu'ils se rendent compte qu'ils ne sont pas seuls mais surtout qu'ils sont aimés.

C'est comme ça que je disparais est une très belle surprise. Je ne m'attendais pas à autant de justesse, mais aussi de volonté à montrer la dépression sous un angle qui nous sort des clichés habituels.
On sent que Mirion Malle nous partage aussi une bonne partie de vécu quant à ses expériences avec ses amis ou encore son entourage professionnel.
Lien : https://unpalaisdepapier.ove..

Même si chaque histoire, chaque dépression est différente et surtout vécue différemment, je pense que toute personne qui l'a connue se sera retrouvée dans ce roman graphique.

Un pan de vie qui décrit la difficulté d'être avec les autres (si on en dit trop on fait peur, si pas assez alors on porte un masque) ; la difficulté de composer avec le travail ; de dire non et de prendre soin de soi.
Dans une dépression à la fois on s'oublie, et à la fois on cherche un sens, ce qui peut mener à des comportements difficilement compris ("tu te victimises", "tu te renfermes sur toi-même", ou tout simplement "t'es bizarre en ce moment").

Et puis un jour on rencontre ces personnes, pas là pour nous sauver mais là pour nous soutenir, ne pas juger. Là tout court finalement.
Et même dans la dépression, parfois il y a une lumière. Alors certes souvent on replonge dans le noir, mais un jour la lumière reste et ne s'éteint plus.

C'est tout cela que montre ce roman graphique avec des personnages divers et attachants.

Ce qui m'a manqué c'est parfois un peu d'émotions, j'ai aussi du mal avec l'écriture québécoise je l'admets. Certaines formulations sont poétiques quand d'autres sont un peu laides, et encore d'autres difficilement compréhensibles.