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3,27

sur 231 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Une dystopie moins élaborée que d'autres, mais qui reste intéressante.
Je précise ici que je n'ai pas lu "Delirium" ni "Uglies", puisque d'autres auteurs de critiques y font allusion.

Pour ma part j'ai trouvé des ressemblances avec Huxley, j'ai vu que je n'étais pas la seule et ca me paraît normal, des ressemblances avec l'aspect très codifié du Système et de la Cité, par rapport à l'univers inventé par Huxley, et surtout, ce fameux Système qui étiquette les personnes de A Admirable, B Bienfaisant, C Convenable aux "moins recommandables" d'Déviant et E... Exécutable, car on finit par apprendre le sens de cette étiquette E rouge sang qui fait si peur ... Evie, la jeune héroïne, est d'ailleurs étiqueteuse.
On pense forcément un peu aux Alpha ... Epsilon ... au système social particulier mis en place dans "Le meilleur des mondes". Ca fait aussi penser au système de notation à l'anglo-saxonne, avec des lettres et non des nombres sur 10 ou plus souvent sur 20, comme on a souvent en France.

Et puis, ce système concerne aussi les métiers : en général, malgré un choix apparent de métiers, il convient de suivre les traces de son père (pour les garçons) ou de sa mère (pour les filles), et de ne jamais innover.
Comme Evie le pressent, c'est aussi l'occasion pour le parent d'avoir un oeil sur son enfant jusqu'à son mariage ... Une société de surveillance permanente donc, mais différente de celle de "1984" ... et un remarquable manque d'ascension sociale qui peut rappeler la société actuelle ou des sociétés traditionnelles, où les filles, tout comme Evie, avaient peu d'éducation et ne pouvaient espérer mieux qu'un "bon mariage" ... Les vêtements peu variés rappellent aussi le monde de Cassia dans "Promise" ou la faction des Altruistes dans "Divergente". L'obsession de la productivité, de se fondre dans la masse, de ne pas différer des autres, rappelle encore "Promise" et "1984".

Le triangle amoureux est à peine ébauché puisqu'Evie dès le début aime Raffy, et non Lucas le grand frère de Raffy, un A qu'elle est censée épouser.
Evie me fait toutefois penser à Cassia dans "Promise". Evie est étiqueteuse, et Cassia s'occupe elle aussi de classement. Les deux jeunes femmes sont réservées, plutôt soumises à des sociétés très froides et codifiées, et se sentent attirées par un rebelle, une personne un peu différente des autres.
Lucas, qui sait arborer un masque impassible et ne jamais laisser deviner ses sentiments et émotions, me fait aussi penser au fiancé de Cassia. En revanche, j'avais trouvé plus intéressant le personnage de Ky, moins violent, jaloux et caricatural que Raffy.

Personnellement, je regrette que les personnages soient aussi "cliché", le jeune rebelle violent et colérique, la jeune femme moins attirée par lui dès qu'ils ne sont plus sous l'emprise de la Cité et dès qu'ils ne se sentent plus en train de transgresser l'ordre établi ...

Je regrette aussi que les informaticiens soient toujours les garçons, pourquoi pas une fille ? Pourquoi pas Evie par exemple ? Hormis Logicielle dans les enquêtes de Christian Grenier, je n'ai que rarement croisé des informaticiennes dans les romans, or il me semble que des romans nous permettent aussi de nous identifier, de croire en nos rêves, de casser les idées reçues. Les romans et dystopies sont de plus, remplis de messages à destination des jeunes, ce serait donc l'occasion d'y introduire des personnages moins classiques ... Donc, les informaticiens ici sont Linus (allusion à Linus Torvalds ?), Lucas et Raffy les deux frères. C'était la même chose dans la trilogie précédente de l'auteur, que j'avais bien aimée, pas d'informaticienne.

L'auteur semble reprendre comme dans la trilogie "La déclaration, la résistance, la révélation", le thème du savant fou. Ici, pas d'immortalité promise aux humains qui signent une déclaration et prennent des médicaments, non, mais le Frère, une sorte de prophète délirant, endoctrine un peuple pour mieux le soumettre, après une opération du cerveau ...
Et le Système les étiquette jour après jour, un changement "vers le haut" étant synonyme de grand honneur et de promotion, tandis qu'un changement "vers le bas" annonce une déchéance sociale et parfois l'exclusion ...

Une réflexion intéressante sur les rêves, les dangers touchant un peuple qui a subi de très lourdes pertes lors d'une guerre (laisser les rênes à des fous, des savants fous ? à des gens habités par des rêves curieux et souvent dangereux ? s'en remettre à n'importe qui, pour pouvoir manger et survivre ?), sur les mensonges, les dérives sectaires et l'endoctrinement ...

J'espère qu'Evie mûrira dans une éventuelle suite, et Raffy aussi.
J'aimerais bien en savoir plus sur Lucas et son père, sur Linus, Martha ...
Je pense donc que je lirai la suite.
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Ce livre met, à mon goût un peu trop de temps à démarrer. Pour ce qui est de l'histoire rien de bien originale mais c'est plutôt bien mené. Cité est un endroit où les sentiments extrêmes ont été bannis grâce à l'ablation d'une partie du cerveau. Les habitants sont classés de A admirable à E personne ne sait vraiment ce que cela signifie mais toutes les personnes classées E sont emmenées et ne reviennent jamais. Evie est promise à l'admirable Lucas mais est amoureuse de son frère Raffy. Lorsque ce dernier est classé E, ils décident de fuir avec l'aide de Lucas. Ils découvrent alors la vérité sur la cité et rien n'y est admirable…
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Gemma Malley et sa trilogie La Déclaration semblent être des noms sûrs dans le monde de l'Imaginaire Jeunesse. La sortie du nouveau roman de l'anglaise - Sentiment 26 - le 14 avril prochain aux éditions Michel Lafon est attendue impatiemment par beaucoup.
Surfant sur le veine dystopique de ces derniers mois, ce roman saura gagner le coeur des fans du genre et convaincra peut-être ceux qui n'ont pas encore eu l'occasion de lire une dystopie. de mon côté, si j'ai apprécié la lecture dans son ensemble, quelques éléments m'ont un peu dérangée. C'est sympa et agréable à lire mais pas non plus complètement innovant.

Commençons par ce qui m'a le moins convaincue pour terminer sur une note positive… les personnages. Evie (diminutif d'Evangeline) est l'héroïne. Elle vit chez ses parents, travaille chaque jour à l'étage de l'administration, participe au rassemblement une fois par semaine… C'est une B, une Bienfaisante. Et pourtant, Evie a des pensées impures qu'elle ne parvient pas à réprimer. Elle fait tout pour être une bonne personne, pour se conformer à la société, pour avoir de bonnes pensées et ne pas être un poids pour sa famille mais Evie a un secret… elle vit un amour interdit alors qu'elle est promise en mariage à un A détestable, Lucas. A pour Admirable, le jeune homme agit comme un robot, sans aucune émotions, sans vie. Raphaël (ou Raffy), son jeune frère, c'est tout le contraire… C comme Convenable, il est toujours sur la corde raide, le Système le surveille et redoute qu'il suive l'exemple de son père et devienne un d'(Déviant) ou pire encore… un E.
Toute l'histoire (ou presque) tourne autour de ces trois personnages principaux. J'ai eu énormément de mal avec Raffy, j'ai trouvé toutes ses réactions complètement disproportionnées ; jamais je n'ai réussi à le comprendre. Evie m'a parfois plu, surtout dans la première moitié du texte en fait, lorsqu'elle se pose plein de questions sur le Système, sur sa place dans celui-ci, sur ce qu'elle est… et dans la seconde partie du texte, je n'ai pas compris ses réactions. Enfin si, je les ai comprises, mais je les ai trouvées exagérées, pas naturelles. Je suis sceptique. Lucas est définitivement celui qui sort du lot, à mon goût. C'est le personnage le plus intéressant, le plus creusé ; même si, finalement, il n'y a rien de très étonnant, c'est plutôt bien traité.
Les personnages secondaires sont assez nombreux : le Frère, les parents d'Evie, les nouveaux « amis » de celle-ci dans la dernière partie du texte… mais ils n'ont pas su me convaincre non plus. Trop manichéens peut-être, avec des réactions assez étranges (je pense au passage à tabac au milieu du texte… pourquoi ? Quelles sont les raisons ?). L'un d'eux sort pourtant du lot : le père d'Evie. Je pense qu'il cache des choses et n'est pas seulement celui qu'il semble être… à surveiller de près !

Je suis un peu mitigée au niveau de l'intrigue. Encore une fois, j'ai beaucoup aimé la première partie, la mise en place des choses, la présentation de l'univers et des personnages… mais la seconde m'a déçue. Tout se passe trop vite, sans vraiment de logique en plus. Pour résumer sans trop spoiler, le livre peut se couper en deux parties : la prise de conscience et la fuite dans la première, des réponses aux questions et « l'attaque » dans la deuxième. C'est le côté « attaque » qui m'a gênée. Il arrive trop vite, c'est trop précipité, on y croit pas. En revanche, je reconnais que le texte ne connaît pas de temps morts ; la lecture est donc rythmée, agréable et sans moment d'ennui. Et j'avoue que j'ai été très surprise de découvrir le secret de l'héroïne dans le troisième ou quatrième chapitre alors que les précédents ne laissaient pas du tout présager celui-ci (ou alors je n'ai rien vu venir)… L'entrée en matière est donc surprenante et c'est vraiment dommage que la dernière partie du texte ne soit pas à la hauteur de la mise en place des choses.

Du côté de la forme, de la plume de Gemma Malley que je découvrais pour la première fois avec Sentiment 26, et bien j'ai apprécié mais n'ai rien découvert de particulièrement génial. Comme tous les livres du genre, c'est fluide, agréable à parcourir et fait passer un bon moment de détente ; mais ça s'arrête là.
Je dirais même que j'ai ressenti un petit manque de descriptions parfois même si l'auteure en dit assez pour que le lecteur puisse s'imaginer l'essentiel. J'ai parfois relevé quelques petits choses bizarres au niveau des dialogues : des répliques vraiment pas naturelles, un peu « gamines » (surtout entre Raffy et Evie)… mais bon, il s'agit d'épreuves non corrigées alors peut-être que certains passages seront retravaillés pour la sortie définitive en avril.
Je suis un peu surprise que Gemma Malley ait choisi la troisième personne du singulier pour son récit. En effet, habituellement, on voit plutôt le « je » pour les livres du genre, ce qui permet une plus grande empathie avec l'héroïne et une immersion plus grande dans le monde présenté. Peut-être aurais-je mieux compris les réactions d'Evie si j'avais pu « entrer dans sa tête » ?
Dans tous les cas, je me répète mais la lecture n'a pas été désagréable. Les chapitres sont plutôt courts donc permettent une lecture rythmée.

Finalement, ce qui m'a le plus emballée dans cette lecture, c'est l'univers proposé par Gemma Malley. Ce système avec ces étiquettes basé sur une opération, celle de l'amygdale, qui, une fois retirée est censée rendre les gens « bons ». La société est organisée autour du Guide suprême qui est à l'origine du Système, du Frère qui prêche la bonne parole lors du rassemblement hebdomadaire et d'ouvrages de propagande (Les Sentiments par exemple) qui offrent un exemple de conduite exemplaire. Dans ce Londres futuriste, la population est formatée, chacun surveille son voisin. L'illusion du bonheur est presque parfaite mais quelques éléments rebelles se posent des questions et font évidemment tout basculer…
Le côté « une société vivant dans l'illusion du bonheur, mais en fait complètement emprisonnée et bridée par les dirigeants qui lui font croire tout et n'importe quoi » est intéressant, bien que déjà vu/lu. Que Gemma Malley appuie son histoire sur une opération de l'amygdale (du cerveau) qui reflète les avancées de la science en ce début de XXIe siècle, donne un côté « anticipation » qui n'est pas désagréable et propose de réfléchir sur un hypothétique futur pour la planète… C'est bien trouvé, intéressant… mais pas non plus très innovant.

J'ai peut-être semblé dure dans cet avis et pourtant, j'ai apprécié ma lecture. J'ai dévoré le livre en deux ou trois jours, n'ai eu aucun mal à accrocher et ai passé un bon moment de détente. Mais, à mon goût, il manque des éléments (les évènements de la deuxième partie moins précipités, plus détaillés…) et des choses seraient à modifier (les personnages par exemple) pour que Sentiment 26 puisse passer de « lecture sympa » à « lecture innovante et géniale ». Je pense également que si vous n'avez jamais lu de dystopies jusqu'ici, vous n'aurez pas la même approche que les lecteurs déjà habitués à Divergent, Hunger Games et Compagnie… qui eux, attendent quelque chose de très originale car ont déjà eu matière à réfléchir avec les autres ouvrages.
Lien : http://bazar-de-la-litteratu..
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Le système au sein de la Cité classe les gens en cinq catégories de A à E. Evie est B, bienveillante et elle doit bientôt épouser Lucas mais c'est en réalité son frère qui l'attire... Or ce dernier multiplie les transgressions. Comment dans ces conditions continuer à accepter les lois qui lui paraissent toujours plus bancales? Mais bientôt, de façon totalement inattendue, Evie bascule hors de la Cité... Quel monde va t-elle découvrir? Existe-t-il une société juste? Commet lutter?

Un bon livre mais plutôt froid et qui ne tranche pas dans les productions de dystopie actuelles
Lien : http://0z.fr/QuV_E
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Encore une dystopie que j'avais hâte de découvrir tant j'adore ce genre littéraire.
J'ai trouvé celle-ci originale, avec un monde fort bien construit et imaginé, cependant je ne l'ai pas autant appréciée que les autres, principalement à cause des personnages qui ne m'ont pas vraiment marqué, mais aussi du fait de la lenteur de la première partie..

Evie, âgée de 16 ans, vit en sécurité avec ses parents à l'intérieur de la Cité, où ils sont protégés des Maudits, ces gens dangereux qui rodent à l'extérieur des murs.
Construite sur les ruines de Londres, la Cité est une zone sécurisée qui abrite des gens débarrassés, grâce à une opération du cerveau, du mal qui vit dans chaque être humain. Ces mêmes gens se voient attribuer une lettre de A à E en fonction de leur dévotion, leur attitude irréprochable envers la Cité. Les mauvais sentiments sont interdits, et si les règles ne sont pas respectées, il y a sanction : un changement de lettre vers le bas, synonyme d'humiliation.
Evie est une B, et elle doit épouser Lucas, un irréprochable A. En apparence Evie est en tout point ce que l'on attend d'elle, mais intérieurement les choses sont différentes, elle ne se sent pas comme les autres habitants de la Cité, elle ressent et pense à des choses interdites.. de plus, elle cache un secret, celui d'être en réalité amoureuse du frère de Lucas, Raffy, qui est un D. Lorsque celui-ci est sur le point de se faire déclasser en E, à savoir Exécutable, ils n'ont d'autres choix que de s'enfuir de la Cité, et de risquer leur vie face aux Maudits qui sont à l'extérieur..

Globalement j'ai bien aimé ce livre, le début est fort prometteur. On se retrouve plongé dans une sorte de secte, où chaque personne se doit de penser de telle ou telle façon, de travailler avec acharnement et de se comporter comme il se doit. Rapidement on se rend compte de l'horreur de la situation ! Comment autant de gens peuvent-ils agir et penser ainsi ? Adhérer à un discours complètement fantaisiste sans songer à se rebeller ? Il est évident qu'ils ont subi un lavage de cerveau.. Seule Evie et Raffy sortent du lot, se comportant différemment, agissant de façon 'normale' et spontanée..
Malgré ce bon démarrage, j'ai trouvé qu'au bout d'un moment, on tournait en rond, que c'était plat. Evie ne cesse de ressasser les mêmes choses, sans agir comme on le voudrait. Il faut attendre qu'ils s'enfuient tous les deux pour que les choses prennent une tournure intéressante et qu'il y ait un peu d'actions et de surprises. La rencontre avec Linus, ce qu'il va leur révéler sur la Cité, sur le Guide, etc, m'ont bien plu. Si au début j'ai pensé que la situation était horrible, ça l'est davantage une fois que l'on découvre ce qu'il en est réellement !
J'ai clairement préféré la seconde partie du livre, bien plus mouvementée que la première. Les évènements de la fin sont assez prévisibles, mais j'ai tout de même bien aimé. Je pense lire la suite, qui je l'espère sera faite de surprises et de rebondissements..

Au niveau des personnages, je suis un peu déçue. Je ne me suis pas attachée plus que ça à Evie. Elle m'a énervée au début, je ne l'imaginais pas si passive et ce n'est pas le genre d'héroïne que j'apprécie. Par contre j'aime bien le conflit à l'intérieur d'elle au sujet des deux frères, on sent que rien n'est définitif à ce niveau et j'ai envie de dire tant mieux !
Tant mieux parce que je déteste Raffy ! Si Evie m'a énervée au début, lui, il m'a énervée quasiment tout le temps. J'avais une furieuse envie de le baffer et à la place d'Evie je l'aurai envoyé bouler ! Il est exécrable, bête et limite méchant. Je n'ai pas du tout compris ce garçon..
J'ai largement préféré son frère, bien qu'on ne le voit pas souvent. Il y a encore beaucoup à découvrir à son sujet donc j'espère qu'on le retrouvera dans le second tome, parce que le peu que l'on voit de lui dans ce premier tome est plaisant.

En résumé, une dystopie sympa, originale mais qui n'a pas réussit à me séduire totalement, notamment à cause des personnages que je n'ai pas apprécié plus que ça. Je vais tout de même lire le second tome, pour voir ce qu'il advient de ce triangle amoureux, et pour découvrir la suite tout simplement..
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Le problème, quand on lit beaucoup de dystopies, c'est qu'au bout d'un moment, certaines finissent par se ressembler. Or, celle-ci m'a rappelé « Delirium » de Lauren Oliver, qui évoquait elle aussi le contrôle des émotions, et « Uglies » dans laquelle les citoyens subissent une opération du cerveau. Néanmoins, elle a aussi ses originalités. Par exemple, j'ai aimé l'organisation de la cité, avec ses castes et son guide spirituel. On ressent bien l'autorité du pouvoir. En somme, les ingrédients essentiels d'une dystopie sont là, même si ce n'est pas l'une des meilleures que j'ai lu.

Globalement, c'est un roman agréable, qui se lit bien, mais un peu inégal. Au début du roman, il m'a semblé tourner en rond, les notions de Bien et de Mal sont sans cesse évoquées sans que l'on en tire quelque chose de constructif, et j'avoue que cela m'a un peu lassée. En revanche, la seconde partie est bien meilleure, l'action démarre, les évènements s'enchaînent et les personnages commencent à évoluer. On se laisse même surprendre. J'ai néanmoins trouvé la fin un peu « facile ».

Finalement, le principal défaut de ce livre réside pour moi dans les personnages. J'ai trouvé Evie assez nunuche et centré pour elle-même. C'est une gentille fille, mais après avoir connu des héroïnes telles que Tris ou Katniss, elle apparaît forcément un peu fade. Et, c'est courant chez moi en ce moment, son yoyo sentimental a eu tendance à m'agacer. du côté de Raphaël, ce n'est pas beaucoup mieux : ce garçon n'en fait qu'à sa tête, persuadé d'avoir raison contre la Terre entière… Ainsi, seul le personnage de Lucas m'a beaucoup plu. C'est un garçon courageux, prêt à se sacrifier pour autrui.

C'est un roman qui se lit vite et bien, l'écriture n'est pas compliquée, elle est efficace. Il n'y a aucune entrave à la lecture, mais rien d'exceptionnel non plus. le tout est plutôt bien rythmé. Bref, c'est une lecture-détente.

Ainsi, c'est un roman agréable à lire avec une histoire plutôt intéressante, mais ce n'est pas l'une des meilleures dystopies que j'ai lues, notamment à cause des personnages auxquels j'ai eu du mal à m'attacher. Il s'agit du premier tome d'une saga, dont la suite n'est pas encore sortie, que je lirai peut-être. Je suis une incorrigible curieuse !
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La Cité est un havre de paix après les Horreurs. Tous les citoyens ont subit une lobotomie pour éradiquer leurs sentiments et donc le mal qui peut les corrompre.
Mais Evie, malgré tous ses efforts, n'arrive pas à endiguer ses sentiments, et surtout son amour pour Raffy, bien qu'elle sache que cela est interdit. le jour où le Système le classe E (Exécutable), elle décide de fuir avec lui.
Ce roman m'a beaucoup rappelé Divergent et de manière générale tous les romans fondée sur un système de castes. Un moment de lecture agréable, mais sans grande originalité.
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La première fois que j'ai entendu parlé de cette auteure c'était pour la trilogie de la déclaration, une dystopie que j'ai très envie de lire depuis et qui a rejoint ma PAL il y a peu. Quand l'occasion m'a été donnée de lire Sentiment 26 je n'ai donc pas hésité.

Nous sommes plongé dans le cadre classique d'une dystopie (enfin classique pour ceux qui ont l'habitude de suivre mon blog ou d'en lire) c'est-à-dire un monde post-apocalyptique dans lequel la société essaye de se reconstruire. Au milieu de cette nouvelle humanité, une société est née, au milieu de murs destinés à la protéger, grandit une Cité dirigée par un Guide suprême et surveillée par un Système sensée la protéger du mal. C'est dans cette ville que vie Evie, elle a 16 ans et d'étranges rêves lui font penser qu'elle a le mal en elle et qu'elle ne mérite pas d'y vivre. Endoctrinée depuis son plus jeune âge, elle pense que ses rencontres nocturnes avec Raffy la pervertisse et que tôt ou tard, tout sera découvert et elle perdra son étiquette…

Je ressors avec un avis mitigé sur le livre, il m'a un peu déçu, je l'ai trouvé pas assez approfondi peut-être…
Evie est un personnage très attachant, pure, malgré le fait qu'elle est persuadée d'être mauvaise, de porter le mal en elle. C'est un fait une jeune fille très humaine, tout en nuances et qui n'est ni plus ni moins qu'une adolescente de 16 ans, qui commence à forger son caractère d'adulte. Caractère qui promet d'être très marqué derrière une douceur somme toute superficielle. Elle fait face aux événements qui chamboulent sa vie avec un courage qu'elle ne soupçonnait pas et se découvre plus forte, plus « grande »… Malgré l'écroulement du seul monde qu'elle aie jamais connu, elle réagi avec force et sagesse.
J'ai trouvé les personnages qui l'entourent assez fades et limite stéréotypés. Entre la mère autoritaire, le père laxiste, le petit ami sanguin, le fiancé officiel distant et le sauveur inquiétant, nous avons là une pléiade de protagonistes caricaturaux. Aucun d'eux n'a réussi à s'attirer mon intérêt ou ma sympathie, seule Evie a réussi un tirer un peu son épingle du jeu et de justesse.
L'intrigue m'a toutefois intéressée. Elle ne révolutionne pas le genre, mais je me suis laissée porter par les aventures d'Evie et jusqu'au bout j'ai voulu connaître comment elle allait s'en sortir (ou pas). Mais j'ai trouvé le tout assez plat, pas assez approfondi, je pense que l'histoire aurait gagné à être développée un peu plus et le rythme peut-être un peu ralenti. Je n'ai d'ailleurs pas saisi tout le fonctionnement du Système mis en place dans la Cité, même si j'en ai bien perçu le but et ses dérapages.
J'ai été un peu déçu de ce livre dont j'attendais tant, mais ce n'est pas pour autant que je n'ai pas envie de lire la Déclaration, bien au contraire, voire de découvrir d'autres ouvrages de l'auteure pour me faire une meilleure idée de son univers.
Lien : http://mutietseslivres.com/2..
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Le roman démarre assez lentement et l'héroïne, Evie, m'a dès les premières pages énormément fait penser à Anna de la Déclaration, du même auteur. Elles ont sensiblement le même caractère et le même manque d'estime d'elle. Il y a donc un petit air de déjà-vu de ce côté-là.
Evie ne m'a en plus pas tout a fait convaincu dans ce premier tome. Elle est beaucoup trop molle et ne fait souvent que suivre docilement les ordres de Raffy, de peur de le contredire. Elle n'est clairement pas assez rebelle, et ça m'a manqué.

Raffy, lui, n'est pas plus attachant qu'Evie finalement. Il ne réfléchit pas plus loin que le bout de son nez. Il est trop immature, jaloux, impulsif, possessif et irréfléchi. Des défauts qui peuvent parfois séduire, mais ils sont ici si exacerbés que cela ne fait de Raffy qu'un sale gamin. Je n'ai vraiment pas apprécié ce personnage. Pourtant je le trouvais très charmant au début avec son petit côté ténébreux et possessif, mais plus j'ai avancé, plus j'ai déchanté. Surtout qu'à côté, Lucas, son frère, se révèle.
Car le personnage le plus intéressant et le plus touchant est, contre toute attente, Lucas. C'est celui qui a finalement eu le parcours le plus difficile. On pense au début que Raffy est le plus mal loti, qu'il n'a plus rien, mais en réalité, c'est Lucas qui n'a plus rien. Raffy ne se rend pas compte de la chance qu'il a eu d'avoir pu être aussi "libre". Il est trop égoïste et égocentrique pour le comprendre. J'aimerais donc beaucoup que Lucas soit mis sur le devant de la scène dans la suite.

Evie et Raffy forment en plus un couple très peu séduisant. Je trouve qu'il y a même un côté assez macho dans leur couple, puisqu'Evie paraît soumise à Raffy (alors qu'elle s'affirme bien plus face à Lucas). Pour moi, Raffy et Evie sont un duo bancal. Je n'y crois pas. Ou du moins, je n'ai pas envie d'y croire. de toute façon, il n'y a pas d'évolution entre eux puisqu'ils sont ensemble dès le début. Ils sont donc peu intéressants. Et une fois qu'ils sont libres, on se rend en plus compte que ça fonctionne beaucoup moins bien sans cette pression, cet interdit. D'autant plus qu'Evie n'a fréquenté que lui comme garçon, ce n'est pas comme si elle avait eu le choix. Et ça me donne l'impression que Raffy a été le choix obligatoire finalement. Mais ça me laisse un peu d'espoir concernant Lucas au moins.
Et il y a une chose qui m'a particulièrement agacée : est-ce que les héroïnes sont obligées de pleurer comme des madeleines à leur première fois ?? Disons qu'étant donné que l'auteur avait fait exactement la même chose dans sa saga précédente, ça m'a plus marquée cette fois-ci et j'ai trouvé ça hyper cliché. D'ailleurs, au niveau de la romance, l'auteur est très frileuse et les descriptions sont pauvres.

A contrario, le duo d'Evie et Lucas a, lui, un très gros potentiel. Il serait beaucoup plus intéressant à suivre. Après, il faut voir ce que la suite nous réserve les concernant... (espoir, quand tu nous tiens...). Au passage, étant arrivée à la conclusion que Lucas a 28 ans (après calculs), j'avoue avoir trouvé cela très surprenant. On ne s'y attend pas. du coup, par rapport à Evie qui n'a que 16 ans, j'avoue que ça fait tout drôle. Mais pourquoi pas ? Je ne suis pas contre. Voilà qui changerait.

L'univers est intéressant, mais il y a encore trop de ressemblances au niveau de l'intrigue et des personnages avec la saga La Déclaration. J'ai l'impression que l'auteur n'a pas su se détacher de sa trilogie précédente. Car c'est plus ou moins les mêmes concepts qui reviennent : médecine, expériences malsaines, ... L'univers est certes différent, mais on sent encore trop la patte de l'auteur. L'intrigue est également en partie plutôt prévisible. Peut-être l'auteur a-t-elle pâtit du fait d'avoir écrit deux dystopies d'affilée...
En revanche, le thème choisi fait réfléchir. La génétique décide-t-elle de notre propension au bien ou au mal ou cela reste-t-il notre choix ? Jusqu'à quelles dérives pourrait-on en arriver pour obtenir la paix ? Ce sujet amène énormément de questions très intéressantes.

J'ai également beaucoup apprécié avoir d'autres points de vue que celui d'Evie. Ces passages sont peu nombreux, de sorte qu'on ne s'embrouille pas et qu'on puisse sans aucune difficulté suivre le déroulement des évènements, et il y en a en même temps juste assez pour qu'on puisse les apprécier et les trouver utiles. Surtout ceux du point de vue de Lucas, qui sont très intéressants et permettent de comprendre un peu plus le personnage.
Par contre, l'auteur est toujours aussi avare en descriptions physiques et la chronologie m'a paru plutôt mal expliquée et embrouillée.

La suite sera donc décisive pour moi. J'espère que la saga prendra le tournant que je souhaite (surtout concernant Lucas !) et qu'Evie gagnera en combativité.
Lien : http://lesvictimesdekelith.b..
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Evie, 16 ans, vit dans une Cité Autoritaire ou chacun porte une étiquette (de A à E) suivant son comportement envers la société et ou les forts sentiments sont bannis à moins d'être puni. Elle est dirigée par le Guide Suprème qui, ancien medecin, a rendu obligatoire une opération dès la naissance qui enlève un élèment du cerveau afin de ne plus rien ressentir et ainsi permettre aux habitants de la Cité de vivre dans une harmonie artificielle. Evie ressent pourtant de très forts sentiments à l'encontre de Raffy, un fils de paria, sentiments partagés mais interdits. Emplie de culpabiblité, Evie, qui est persuadée d'être une personne mauvaise parce qu'elle ressent quelque fois de l'amour, du désir ou de la colère, décide de renier ses sentiments et se complaire à faire ce que ses parents ou la société l'obligent à faire et surtout à épouser Lucas, le propre frère de Raffy qu'elle deteste cordialement. Un jour pourtant Raffy devient un E et c'est le début d'une épopée pour lui et Evie.
C'est long a demarrer. Evie n'est pas très motivante à ne jamais savoir ce qu'elle veut et jouer à sa mijorée. L'histoire accèlère quand Lucas avoue qu'il n'est pas ce qu'il veut bien montrer (et devient ainsi le garçon de l'histoire) et qu'Evie et l'insupportable Raffy viennent à s'enfuir. C'est de bonne qualité d'écriture, il y a de bons moments mais on s'ennuie parfois. Et quand le triangle amoureux apparait, on est déçu de son choix qui reste le même tout du long parce que Raffy est une horreur sur patte (toujours à crier sur elle, ne souris jamais, est désagréable, un véritable abruti) alors que Lucas devient petit à petit l'homme parfait (un véritable héros). J'aurais voulu un retournement de situation. Dommage
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