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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Sème la mort, c'est d'abord l'histoire d'un lieutenant, Gange, qui se remet à peine d'une affaire douloureusement complexe, et surtout, de la séparation d'avec sa femme. Parce qu'il ne comprend pas, non, pourquoi elle l'a planté là, avec sa fille, pourquoi elle est revenue pour divorcer et tout faire – du moins, c'est mon sentiment – pour l'écarter de la vie de sa fille. Alors il a demandé sa mutation, pour ne pas être éloigné de sa fille. Il s'accroche, pour être présent chaque fois que celle qui est quasiment son ex-femme lui en laisse l'occasion. Sa mutation n'a pas fait que des heureux, bien au contraire. Il se retrouve même plutôt dans un placard, parce qu'il a un chef qui fait régner son ordre, et sa discipline. Tant pis si les enquêtes en pâtissent, je ne suis même pas sûre qu'il s'en rende compte puisque personne n'ose se dresser devant lui.
Sauf Gange. Non, il ne joue pas les cow boys, il veut simplement, à un moment de l'enquête, pouvoir faire son travail, faire passer la recherche et l'arrestation du suspect avant les querelles d'égo – ce que d'autres comprennent très bien. Il fallait simplement un policier déclencheur, si j'ose dire. Un policier qui a une toute jeune co-équipière, devenue policier parce qu'elle a regardé beaucoup de séries télévisées policières. Note : vous connaissez beaucoup de séries télévisées qui ne sont pas des séries policières, mis à part les sketchs humoristiques diffusés sur M6 ? Comment s'étonner alors que des vocations soient nées, tout comme l'Instit avait été créé pour donner envie de s'inscrire à feu l'IUFM ? Sam ne déchante pas parce qu'elle découvre la réalité du terrain, elle déchante parce qu'avec un chef comme le sien, une jeune femme a très peu de chance de se faire sa place, encore moins d'avoir une place digne de ce nom. Mais Sam est vraiment faite pour ce métier, pas du genre à se décourager, comme nous le montre nous le dénouement.
L'intrigue, c'est tout de même une famille entière qui a été assassinée, et un suspect idéal : il est jeune, il était sur les lieux du crime, il était différent parce que surdoué. Ne cherchez plus, c'est le coupable idéal, que ce soit pour le commissaire, ou mieux, les journaux, qui tiennent un sujet en or quasiment massif. Je ne saurai mieux dire que l'auteur :

Depuis le meurtre de la rue des Barricades, seul Ethan intéressait les médias. Sa personnalité avait été disséquée sur toutes les chaînes et dans tous les journaux. C'était la même chose avec les attentats ; tout le monde connaissait le nom et le visage des terroristes ; les victimes, elles, étaient laissées au bon souvenir de leurs familles.

Il est question de terrorisme, aussi. Depuis 2015, nous vivons avec, et si nous n'y pensons pas tous les jours, les menaces, les suspicions existent. le fait qu'on puisse y faire allusion, même pour écarter cette piste, nous le rappelle.
Et un cinquième meurtre survient, et peine à réorienter l'enquête. Par commodité. Si l'on n'a pas de preuves de la culpabilité du jeune garçon, on n'a pas de preuves suffisantes de son innocence non plus. Vous avez dit absurde ? Un peu. N'oublions pas que nous sommes en province, cette province que les médias ignorent sauf en cas de crimes, cette province qui est regardée avec dédain de la capitale. Cette province dans laquelle les agriculteurs vivent comme ils peuvent, meurent aussi, à cause des engrais qu'ils ont dû répandre pour obtenir de meilleurs rendements, engrais fabriqués dans des usines qui font vivre l'économie locale : le cercle vicieux est bouclé.
Il est question aussi des enfants différents. Pas seulement Ethan, mais aussi Rémy. Comment prendre soin de ses enfants ? Comment les protéger aussi d'eux-mêmes ? Comment les aider à grandir harmonieusement ? Certains y arrivent, avec beaucoup de soins, dans tous les sens du terme. D'autres noms, parce qu'il est plus facile de fermer les yeux.
Sème la mort est un roman policier qui nous tend un miroir vers notre société. Un miroir pas forcément agréable, mais juste.
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Nous retrouvons le lieutenant Mathieu Gange, découvert dans L'abbaye blanche, pour un changement de décor radical: du relief jurassien, nous migrons vers les plaines de la Beauce.
Même si ce deuxième volet peut se lire indépendamment du premier, je conseille toujours de commencer une série par le premier pour simplement s'imprégner de la psychologie du ou des personnages principaux et ne pas passer à côté, par la suite, des nuances et des évolutions subtiles des uns et des autres.

Notre lieutenant de police a dû quitter son Jura adoré, le coeur en berne. Il est séparé de Gaëlle, sa femme; les relations sont tendues et, pour ne pas s'éloigner de sa fille, Marine, il a suivi la "famille" à Étampes, dans l'Essonne.
Changement de décor qui ne l'enchante guère.
De plus sa mutation dans un nouveau commissariat n'a pas été accueillie avec le sourire. le commissaire Marcoen n'en rate pas une pour lui signifier son antipathie. Gange est hermétique à cette hostilité, effectue son travail sans passion, et ne s'intéresse à rien ni personne.
Seule Marine lui maintient la tête hors de l'eau.

Mais le meurtre sauvage de toute une famille réveille ses instincts de flic... 
Terrorisme, oeuvre d'un fou ou pire encore?
Le ton est donné dès le départ, Gange n'est plus que l'ombre de lui-même et le roman est plus sombre que l'Abbaye blanche qui était habité de convictions et de révoltes. 

On y parle de l'ambiance au travail qui est loin d'être idéale pour Gange et qui mine encore plus une vie privée chaotique. Sujet qui parle à beaucoup d'entre nous et est un thème de plus en plus prégnant dans nos sociétés. Quand un "chef" donne le ton et que tous marchent sur des oeufs et se réfugient dans le silence. Mais quand on a du caractère, difficile de supporter cette mentalité nauséabonde et Gange, au mépris de toute convenance, saura affronter la tempête.

On aborde le sujet du mal-être des agriculteurs devenus impuissants à redresser la barre, avec les scandales phytosanitaires parfaitement orchestrés par les lobbies industriels qui étranglent toute une profession condamnée à une rentabilité toujours plus grande, par une mainmise sur les semences imposées à tous et qui provoque la mort lente de notre mère nature et de ses exploitants.
On prend conscience que les démarches en faveur d'une exploitation plus saine et écologique de nos terres se heurtent à ces mêmes lobbies, à ses monstres mondiaux qui musellent toute concurrence.

Entre polar classique et roman noir, l'auteur décrit avec lucidité et justesse l'ambiance de notre société et cette "sensation de fin du monde" qui suinte au quotidien, mais la famille est au coeur de ce roman.

La relation parentale notamment. 

Là, c'est un homme désabusé qui ne vibre que lorsque sa fille est à ses côtés. Gange renonce à tout pour le bien-être de sa fille, quitte sa région, demande sa mutation, étouffe ses griefs envers sa future ex-femme.
Et c'est bien souvent nos enfants qui nous raccrochent à une existence pourtant chahutée par les crises de couple et les soucis extérieurs à la cellule familiale. 
J'ai aimé ce père qui a à coeur de préserver son enfant, se met en retrait mais se retrouve entravé par des relations conflictuelles d'avec la mère. C'est une affaire à suivre et le climat est loin de s'apaiser quand son métier devient une menace...

Il y a aussi Ethan, un adolescent hors norme, accusé d'un quadruple meurtre et ne lèvera pas le petit doigt pour être disculpé. Ou quand la relation avec le père est d'une toxicité telle qu'elle pousse un jeune esprit à des solutions extrêmes. 

Et nous avons l'hyperprotection patholigue de Luna envers son "petit monstre", Rémy, un amour maternel mortifère et aveugle. Un enfermement dans une folie qui peut s'exprimer en toute liberté quand un nom et un compte en banque achètent l'impunité. Mais heureusement que Gange ne se laisse pas corrompre... ni par un mojito, ni par une belle paire de jambes!
La maladie mentale est un thème juste effleuré mais se pose tout de même la question de la difficulté pour les professionnels et les parents à appréhender la dangerosité des malades et le besoin d'un encadrement en institut spécialisé.
Avec Rémy, il faut dire qu'il n'est guère aidé par sa chère maman... 
Si les sujets abordés ne sont pas joyeux et sont anxiogènes car douloureusement d'actualité, l'humour n'en est pas pour autant absent, même si parfois caustique! 

Samantha Delvaux, Sam, jeune brigadière et collègue de Gange apporte un vent de fraîcheur dans l'intrigue, de part sa jeunesse et ses débuts dans le métier, encore auréolés d'idéalisme nourri aux séries TV et films. C'est une petite pile électrique qui n'a pas sa langue dans sa poche et qui déstabilise à plaisir son collègue trop sauvage, trop sombre et un brin paternaliste!
Le retour d'Helena, la journaliste pétillante, amène également des bourrasques piquantes à Étampes. Même si elle vit également une crise existentielle et envisage une reconversion sans encore être encore totalement décidée à abandonner son envie de dénoncer les travers de ce monde, Helena est énergique, pleine d'espoir et bouscule Gange dans ses plus intimes retranchements.

Et que dire de notre lieutenant, titillé par sa libido, tenté par la plastique de certaines, ou le caractère explosif de l'autre, mais toujours enchaîné à un mariage moribond? J'avoue que son côté paumé, style "je peux toucher ce que je veux mais je ne sais pas si je le souhaite réellement", m'a fait sourire à plusieurs reprises et ajoute un aspect touchant et encore plus humain à ce portrait de flic soumis à tant de doutes, mais qui n'a pas dit son dernier mot.
La plume de Laurent Malot est addictive, avec un dosage parfait entre vie privée et enquête, action et réflexion. le seul bémol est que j'aurais aimé un roman plus long pour pouvoir approfondir certains aspects de l'intrigue, comme l'écologie, et passer plus de temps sur la psyché d'Ethan, un personnage passionnant mais dont le "traitement" m'aura laissée sur ma faim. 
Aaah ouii, et j'ai failli piquer une crise de nerfs quand Datsun, le chiot de Marine, est resté sur le carreau... mais heureusement que les nouvelles apportées en fin de roman étaient rassurantes, sinon... j'aurais sorti les griffes! Surtout après le sort réservé précédemment à quelques chats...
Avec ce polar mâtiné d'un brin de roman noir, j'ai eu grand plaisir à retrouver un Gange paumé comme un poisson hors de son bocal et j'ai hâte de connaître la suite de ses enquêtes. Enfin... surtout pour savoir également à quelle sauce Gaëlle va croquer notre cher Gange et de quelle manière il remettra son existence sur la bonne route... 
Car Mathieu Gange est loin d'être résigné...
Lien : http://livrenvieblackkatsblo..
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Ce roman fait suite à "l'Abbaye blanche" (que je recommande de lire en premier) et fait partie d'une trilogie annoncée, j'attends donc le troisième volet avec impatience. En effet, j'ai retrouvé dans ce bouquin le style de Laurent Malot, une histoire qui démarre vite et suscite l'intérêt, de l'humour, des personnages attachants. le suspense a été pour moi moins présent que dans le premier volume, mais je ne me suis pas ennuyée et j'aime décidément beaucoup cet auteur.
L'histoire se passe dans le monde de l'agriculture notamment des engrais et plusieurs sujets très actuels sont abordés, ajoutant du piquant au récit. Quant à l'intrigue il vaut mieux n'en rien dévoiler mais la découvrir au fil des pages.
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Nul besoin d'avoir lu L'abbaye blanche pour se plonger dans ce polar au rythme très soutenu (ceci dit, je vous le conseille parce que c'est plutôt bon !), les quelques passages qui réfèrent au précédent opus n'empêchant en rien la compréhension de celui-ci !
On retrouve donc le lieutenant Gange, fraîchement arrivé à Etampes, et tout aussi fraîchement accueilli dans son commissariat d'affectation. Il a vite compris qu'il devait se faire tout petit, et ça l'arrange bien !
Sauf que, (sacré caractère jurassien), quand les premiers meurtres s'annoncent, il a envie d'en découdre !
Soyons clairs. Ne cherchez pas de révélation dans les dernières pages sur l'identité du meurtrier, on comprend assez vite qui opère. Mais tout l'intérêt de ce polar réside dans tout ce qui fait ou entoure l'enquête : des manigances de lobbies, des protections obtenues, la situation personnelle et compliquée du lieutenant, ses rapports avec sa hiérarchie ou ses proches. Pas de "Whodunit" au programme mais une plongée au coeur d'une enquête à charge !
C'est toujours très bien écrit, c'est toujours addictif (dévoré littéralement en une soirée), et le lieutenant commence à faire partie de mes "flics-chouchous", un peu torturé, bancal mais attachant.
Y a plus qu'à attendre le prochain tome !
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Mon avis est assez mitigé pour ce roman... Je l'ai pourtant lu en une petite journée... 


Avant tout, ce roman est une suite sur l'inspecteur Gange, le premier opus était L'Abbaye Blanche. Personnellement, je n'ai pas encore pu le lire et ça ne m'a pas du tout posé de problèmes pour ma lecture. L'auteur fait souvent des références assez détaillées pour comprendre la nouvelle vie de l'inspecteur Gange sans toutefois révéler l'ancienne enquête. Donc ça me donne bien envie de lire L'Abbaye Blanche quand il sortira en format poche.

Alors pourquoi je suis mitigée dans mon avis ? 

Ce roman, pour ma part manque de profondeur. J'ai beaucoup aimé l'esprit global du roman, mais à mon goût. J'aurai aimé que l'auteur aille plus loin dans le côté psychologique des personnages, il y avait matière à pousser vraiment loin les sujets abordés.

Second point négatif et là malheureusement ce n'est pour moi qu'un avis totalement personnel, et je ne peux pas dire que c'est mauvais car il faut en parler de ce sujet mais, actuellement dans les romans je le vois trop souvent et j'aimerai dans mes lectures un peu occulter cette part d'actualité que nous vivons depuis quelques années... le terrorisme... J'en ai un peu marre, je fais un peu overdose de voir ça de partout. Mais comme je le précise ce n'est qu'un avis personnel, la petite note je fais ma chiante....



Passons au positif...

J'ai adoré encore une fois la plume de Laurent Malot, j'avais pu la découvrir avec son roman Young Adult "Lucky Losers". Il a une plume très fluide et addictive. Il ne tourne pas autour du pot et nous fait rentrer directement dans l'histoire. J'aurai peut être aimé voir un peu plus de détails sur les meurtres et victimes ( oui mon côté gore), mais ça reste un très bon thriller pour les personnes qui aiment le thriller classique, le roman policier old school. Je mettrais Laurent Malot dans la lignée des auteurs comme Alexis Aubenque avec son "7 jours à River Falls". Des auteurs qui arrivent encore à nous sortir des polars classiques sans qu'on arrive à se lasser.

J'aime les polars où les choses te semblent réelles. Dans ce roman, tu imagines de suite ta place et ton ressentis au travers des personnages. Tu les vis, tu vois au travers de leurs yeux. Pas besoin de côté scientifique, une simple enquête, la simple intuition policière, l'enquête de terrain.


Ce roman est aussi une belle leçon sur l'amour des parents pour leur enfant. Chacun sa façon plus ou moins bonne, plus ou moins maladroite de le montrer. Tout ce qu'un parent peut faire par amour pour sa propre chair. 

Une lecture qui donne envie de retrouver dans un troisième opus l'inspecteur Gange, j'ai envie de savoir comment il va évoluer. Je suis certaine que ce personnage peut prendre de l'ampleur sur un nouveau thriller. Si l'auteur ose aller un peu plus dans les limites des frontières de la psychologie et les descriptions des scènes de crimes, je pourrais bien avoir un énorme coup de coeur.

Lien : http://les-mots-de-gaiange.o..
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Si chacune de ces deux enquêtes peut se lire de manière indépendante, je vous conseillerai tout de même de commencer votre lecture par “L'Abbaye Blanche” afin de bien comprendre la psychologie, le comportement et l'évolution de notre héros.
En effet c'est avec plaisir que nous retrouvons ici le Lieutenant Mathieu Gange, même s'il est moralement mal en point, malmené qu'il est tant sur le plan personnel que professionnel. Plus sombre et aigri, désabusé et désinvesti, il n'en est pourtant que plus humain et réaliste, touchant et attachant. Et parce qu'on aimerait le voir remonter la pente, on apprécie qu'il soit quelque peu bousculé par deux femmes de son entourage : Héléna, la pétulante et brillante journaliste qu'on connaît déjà, mais aussi Sam, une jeune et pétillante collègue, débordant d'énergie comme d'idéaux.
Si l'on prend donc plaisir à le retrouver pour une nouvelle aventure, c'est une enquête plus classique que l'auteur nous livre ici. Pour autant ce dernier y aborde des thèmes tout à fait d'actualité et très intéressants, qui auraient peut-être mérités d'être davantage approfondis justement… Mais peut-être suis-je ici trop exigeante et cela n'empêche pas qu'on ne voit pas le temps passer ni les pages défiler que l'aventure est déjà terminée…
Sans doute parce que la plume de l'auteur est toujours aussi soignée et si efficace que c'en est presque addictif, son style fluide, élégant… Avec toujours un soupçon d'humour pour éclaircir toute cette noirceur…
Lien : https://deslivresetmoi7.fr/2..
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Auteur à suivre car après "L'abbaye blanche" celui-ci est encore plus abouti.
On retrouve avec plaisir le lieutenant Mathieu GANGE , ainsi qu'Héléna la journaliste, pour une histoire très captivante à nouveau et différente du précédent roman (les deux peuvent être lus indépendamment).
Loin de sa région du Jura, débarquant à Etampes, rien ne sera un long fleuve tranquille, au contraire.
Beaucoup de rebondissement, pas de temps mort, une parfaite connaissance du milieu rural et des agriculteurs confrontés aux pesticides, et bien entendu les enjeux financiers de très grands groupes qui ne veulent rien entendre et qui sont prêts sans scrupules, à "semer la mort" dans tous les sens du terme.
Le personnage du jeune Remy handicapé mental, est parfaitement bien décrit et balisant à souhait.
La fin est ahurissante et même si j'ai quelque peu deviné le ou les coupables, je ne m'attendais pas à un tel aboutissement de cruauté.
Totalement conquise par ce roman, je le conseille sans hésitation.


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Nous retrouvons dans ce deuxième thriller de Laurent Malot, le lieutenant Gange découvert dans « l'abbaye blanche », cette fois c'est à Etampes qu'il a dû poser ses valises, sa femme dont il est séparé s'y est installé et pour se rapprocher de sa fille il a donc demandé sa mutation. Mais le commissaire Marcoen contre l'arrivé de ce second lieutenant, le cantonne aux affaires courantes, avec sa jeune coéquipière Sam. Mais le meurtre d'une famille va tout faire basculer, tout désigne un adolescent mutique trouvé sur place le couteau à la main. Gange, sa coéquipière et la psy appelé pour l'évaluation de celui-ci ni croient pas, d'autant qu'un cinquième meurtre va faire basculer la ville dans l'horreur.
Mon avis

C'est avec joie que j'ai retrouvé la plume de Laurent Malot, qui arrive a nous accrocher peut importe le style. Dans ce second thriller, nous retrouvons les héros de « L'abbaye blanche », Mathieu Gange le flic et Héléna la journaliste entourés d'une nouvelle équipe.

Le lieutenant regrette ses montagnes mais ne pouvant s'éloigner de sa fille fait le choix de cette mutation, ne faisant rien pour s'intégrer, sa réputation d'ours des montages le précède. Mais cette enquête va le rapprocher de son équipe et lui permettre de s'intégrer et surtout lui apporter le respect. La ville d'Etampes va se retrouver sous tension et nous aussi, l'intuition de Gange sera-t-elle la bonne? Ce roman nous tient en haleine du début à fin.

Sous fond d'actualité, ce thriller en traite différents aspects : le traitement des maladies mentales et le regard de la société sur celles-ci, l'agriculture en France avec les problèmes phytosanitaires, le suicide et les maladies de nos agriculteurs. Sans oublier tout le domaine de la famille avec les parents séparés et la relation de garde alternée, l'amour maternelle plus fort que tout.

Si vous ne connaissez pas Laurent Malot, je vous le recommande les yeux fermés.
Lien : https://leslecturesdemamanna..
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Apparemment 2ème affaire (pas mal d'allusions au 1er roman, dommage si on ne l'a pas lu...) de l'inspecteur Grange, parachuté à Étampes pour y suivre sa fille et son ex-femme. Il est la dernière roue du carrosse, on ne lui donne aucune enquête sérieuse et son supérieur ne semble guère l'apprécier. Pourtant lorsqu'un quadruple assassinat secoue la ville, et qu'un surdoué mutique est arrêté il va tenter de démêler le vrai du faux. Entre jalousie, argent, instinct maternel et monopole, le rythme est assez bon.
Le fond du roman est bien ficelé mais les jeux sont trop vite dévoilés et certaines "scènes"(que vient faire ici la petite Ilya?) sont de trop.
Une belle mise en avant des souterrains de la ville et au final une lecture distrayante et plaisante.
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Je ne quitte pas mon domaine de prédilection, le thriller ! c'est avec délectation que j'ai retrouvé, le lieutenant Grange dans « Sème la mort » ! c'est bien écrit, l'auteur ne noie pas le lecteur dans des descriptions interminables, le style est simple, précis et direct… même s'il est fait allusion à l'enquête précédente « l'abbaye blanche » on peut très bien lire ce livre sans avoir lu le précédent (qui est excellent également) ; aucun flash-back superflu… un très bon thriller, mais pas que… (cf 4e de couverture) !
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