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3,75

sur 950 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nouvelles aventures pour Yeruldelgger. On retrouve notre héros qui n'a guère changé de caractère. Il ne baigne toujours pas dans la diplomatie et est bien souvent expéditif.
Tandis qu'Oyun sa collègue s'attelle à trouver comment un homme a pu mourir coincé entre un yack et un cheval -les trois étant congelés dans les plaines- notre héros chercher à trouver une explication à la mort d'une prostituée mais il a à peine le temps de réfléchir qu'il se retrouve être le suspect numéro 1, vidéo à l'appui. Cela s'annonce mal pour lui...Quant à Oyun, elle s'agace de le voir s'éloigner de l'enquête qu'elle est censée mener.

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J'ai un avis partagé sur ce roman :

J'ai aimé le dynamisme, la rapidité avec laquelle les événements s'enchaînent et j'ai apprécié la lecture.
J'ai été ravie de retrouver certains des personnages du premier roman qui nous a fait connaître Yeruldelgger. le fait de mettre un bémol sur certains des personnages secondaires par rapport au premier roman était plutôt bienvenu car je n'aurais pas voulu les retrouver tous ; cela a permis d'éviter un copier-coller de l'ambiance première. Cependant je déplore que Yeruldelgger ait été moins présent dans le livre cette fois-ci. Je l'ai trouvé trop en retrait et j'aurais aimé qu'il tienne la barque. J'ai eu l'impression qu'il m'avait laissée sur le carreau avec Oyun.
J'ai trouvé l'explication de l'énigme très alambiquée avec beaucoup de ramifications (françaises, russes .....) et à la toute fin du roman j'avais du mal à m'accrocher et à aller au bout de l'histoire.
Je n'ai pas non plus apprécié les titres de chaque chapitre : au début, je ne comprenais pas pourquoi il y avait des pointillés puis quelques mots suivis d'un point. J'ai réalisé assez rapidement que le titre donné à chaque chapitre correspond aux derniers mots dudit chapitre. Je n'en ai pas vu l'intérêt et j'ai fini par ne plus les lire.
Pour rester dans les détails, j'ai déploré le fait que deux des personnages français (le flic de la ferrovière surtout et dans un moindre degré Soulniz) parlent de la même façon que Yeruldelgger. Alors qu'Oyun a sa façon de parler et d'être, là, les trois hommes avaient le même genre de discours, utilisaient les mêmes mots (tout comme les policiers de la BAC au passage).

Enfin j'ai trouvé qu'il y avait trop d'intervenants "policiers" dans cette histoire : la police, les affaires spéciales, l'agence nationale de sécurité, l'armée, les services secrets, la BAC, les flics de la ferrovière. Cela faisait vraiment trop. J'ai cru que l'auteur voulait les caser tous.

http://uneribambelle.over-blog.org

Un grand merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour ce second volet des aventures de Yeruldelgger
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Mauvaise journée pour le commissaire Yeruldelgger : il est arrêté par la "police des polices" mongolienne pour le meurtre d'une ex-escort girl avec laquelle il avait précédemment travaillé. Rapidement relâché, il n'en est pas moins surveillé et interdit sur cette enquête. Comme a priori, il n'est pas vraiment le genre d'homme à faire ce qu'on lui dit, en trainant les pieds et les oreilles dans le quartier où vivait la défunte, il apprend qu'elle aurait adopté un petit garçon des rues, qui, depuis, a disparu. Il aurait été vu, peu de temps avant sa disparition, avec Gantulga, un jeune garçon des rues envoyé par Yeruldelgger au septième monastère des moines Shaolin.
Oyun, elle, se charge de l'enquête officielle de son équipe : un homme à cheval a été retrouvé au milieu de nulle part, écrasé sous un yack ! le militaire qui l'accueille au milieu de ce nulle part devient très vite son amant…
Un arménien passionné par les charognards qui volent dans le ciel mongol avertit Yeruldelgger de sa découverte du cadavre d'un homme encastré dans la falaise. Alors même qu'il essaie de l'en enlever, il se fait attaquer par un commando qui se déplace en hélicoptère.


Mon avis sur Les temps sauvages va aller un peu à contre-courant des critiques précédentes. Si ma première impression était bonne, j'ai au final peu gouté ce second opus des aventures du commissaire mongol, que j'ai trouvé un peu "surfait".
Si je prends deux des personnages principaux, Yeruldelgger et Zarza, par exemple, ce sont des surhommes (pour le coup, ça marche également pour Oyun, une sur-femme ?). D'abord, ils ont eu des expériences malheureuses, ce sont des hommes extrêmes habitués à la violence, ils ont perdu des êtres chers, ont connu une meilleure position auparavant. Ils résistent à la souffrance, à la fatigue. Ils ont dans leur famille le chef des services secrets de leur pays respectif (le père de la femme de Yeruldelgger, et "L'oncle", c'est-à-dire le mari de la mère, côté Zarza ; chez moi, ça fait beau-père, match nul balle au centre), hommes qui ont tourné plus ou moins ouvertement à la crapule et dont le principal passe-temps semble être de manipuler nos deux héros. J'arrête là les points communs, je vais encore les confondre (non, je rigole, je trouve Zarza très sympathique !).
Si je prends le troisième personnage principal, Oyun, ben, à part que c'est une femme avec a priori ce qu'il faut là où il faut, c'est à peu près la même, les relations avec des gens haut-placés en moins : super forte dans l'action, avec un lourd passif, et avec la peau aussi coriaces que ces messieurs !
Dans les temps sauvages, côté action, on trouve, pêle-mêle : des hélicos, des balles qui fusent, des situations extrêmes (en même temps, le düüdz, ça n'aide pas!), de la manipulation en veux-tu en voilà, des ripoux de partout qui font du trafic d'enfants en profitant des frontières de la Mongolie avec la Russie et la Chine, des moines Shaolin (ouais !!), des fusillades au plein coeur du Havre, et j'en passe… Comme dans les grands films hollywoodiens, ça fait un peu trop pour moi.
Il y a aussi de l'humour, souvent noir, ou du comique de répétition. le fait que le tout Oulan-Bator connaisse la couleur des sous-vêtements que vient de s'acheter Oyun, j'ai trouvé ça drôle les trois premières fois. Après, quand c'est le sujet de discussion des nomades au plein milieu de nulle part, ça me lasse.
Ceci dit, les chapitres ultra-courts (personnellement, je pense qu'on aurait pu en réunir quelques-uns sans que le récit n'en souffre) donnent du rythme à l'histoire. Je n'ai pas compris l'intérêt des titres des chapitres, qui reprennent, avec plus ou moins de bonheur, une des dernières phrases du chapitre, mais j'ai fini par m'y habituer. L'enquête, les enquêtes devrais-je dire, sont menées tambour-battant par trois personnages dans des endroits très différents, aussi bien en Mongolie qu'en Russie ou en France (où les repas pris étaient fort alléchants !). J'ai apprécié également le côté dépaysant et "exotique" de la Mongolie comme lieu de déroulement du livre, avec ses nomades, sa capitale polluée, sa gastronomie (entre la tête de chèvre ou le thé noir accommodé de sel, de farine, et de beurre de yack rance !!), ses zones dépeuplées, sa corruption, ses noms à coucher dehors.

En bref, je ne suis pas vraiment conquise par ces Temps sauvages, et si j'avais pu caresser l'idée de vacances en Mongolie, et bien, ce livre ne m'en donne pas vraiment l'envie. C'est dommage pourtant, il commençait bien !
Quoiqu'il en soit, je remercie Babelio et son opération privilégiée organisée en partenariat avec les éditions Albin Michel pour cette découverte et leur confiance.
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Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel de m'avoir proposée la lecture du roman policier de Ian Manook pour « Les temps sauvages ».
Je ne connaissais pas le précédent opus « Yeruldelgerr » mais c'est, pour moi, toujours un plaisir de découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux horizons.
Et il s'agit bien d'un nouvel horizon que de lire un roman policier se déroulant principalement en Mongolie.
Dépaysement total. J'avais devant les yeux un paysage blanc et grandiose. Et comme l'a bien énuméré BlackFrancis, ce pays-là c'est tout un vocabulaire, bien loin de mes origines celtiques. Ce sont les yourtes, les steppes enneigées, la faune (yacks, …), les grands espaces à moins 20 ou moins 30… Je m'emmitouflais en tournant les pages.
Car c'est aride, dur, noir, violent. Cela commence par des morts étranges pour l'inspectrice Oyun, par la découverte ensuite du corps d'une prostituée Colette que connaissait le commissaire Yureldelgerr, la disparition de l'enfant adoptif de Colette… et les morts s'enchaînent, les mystères qui se mêlent, les hypothèses qui s'entremêlent… la mafia, la politique, flics, militaires… A peine plus réchauffée avec le sang qui coule, quelques bastons et l'humour noir parfois pour endiguer la tension (une petite préférence d'ailleurs pour le baroudeur d'origine arménienne Zarzavadjian, dit Zarza, c'est tout de même plus simple).
J'ai regretté néanmoins l'insertion des titres de chapitres, bout d'extraits d'un passage, d'une action qui allait suivre. Ces titres cassaient un peu le rythme de lecture car j'essayais d'en comprendre l'intérêt (Chap. 43 … pensa-t-il en levant prudemment les bras / chap. 58 : … une pomme de terre entière cuite à la vapeur) ? J'ai cherché une suite logique, comme un puzzle subliminal, mais je n'ai toujours pas trouvé…
Peut-être aussi que je suis trop « policier classique ». Cependant, -même si j'apprécie Daniel Craig dans le rôle de James Bond-, (et cela avait parfois un air d'un James Bond mongol contre les russes) et même si j'ai conscience que grandir dans un pays qui a subit moult brimades des pays voisins (la Chine, la Russie), dans un pays aussi pauvre et glacial, ça doit pas mal t'endurcir et te fabriquer des couches épidermiques pour endurer tout ça ; n'empêche, les hommes qui se prennent des balles, se font tabasser à mort et se relèvent en grimaçant à peine, je me demande toujours combien de vie ils ont.
Grâce à ce roman policier bien loin de mes contrées habituelles (et trop standard sûrement : Lehane, Joncquet, Connelly, Ellroy, Harvey, Mankell et les autres), l'auteur Manook m'a permis de découvrir cet univers tellement riche en croyances et traditions, bouddhisme et chamanisme, les plats typiques, les nomades et autres minorités (bouriates, kazakhs, etc.), et m'a donné l'envie de connaître la Mongolie plus encore.


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