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3,75

sur 950 notes
Tout est pourri ou presque au royaume de Mongolie, où dans la confusion la plus totale, Yeruldelgger et Oyun démarrent une enquête périlleuse dans laquelle l'armée et les services secrets semblent nager dans la même eau trouble que les abominables trafiquants internationaux qui nous emmènent loin sur les docks du Havre, dans une intrigue au moins aussi compliquée que dans Usual Suspect.
Toute la géopolitique mondiale semble convoquée dans cette affaire, où le nombre de cartouches tirées est assez impressionnant.
Grandgousier le Yak, et Voltaire le gypaète, éclairent un peu la noirceur des événements, dans lesquels les loups sont plus sympas que les humains.
Un souçon de bonne cuisine normande et mongole, laisse à penser que l'auteur serait pas mal en critique gastronomique.
J'ai moins aimé ce deuxième opus signé Ian Manook, inégal, avec des longueurs, qui part dans tous les sens, même si le personnage de Zarza, le flic français est très réussi. A noter toutefois, certains dialogues assez réussis dans le plus pur style série B. Yeruldelgger perd un peu son âme dans cette affaire avec sa violence gratuite, oublié très longtemps quelque part dans un chapitre au milieu de nulle part, même si son « Kaiser Sose » pervers ne fait pas non plus dans la tendresse.



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Génial! Génial! Génial!
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Qu'est-ce que c'est que ce sac de noeuds de 580 pages ??? J'aimerais dire que cela jump the shark très rapidement, mais en fait ça jump the shark tout le temps… (sans parler des What The Fuck ? et des deus ex machina)


L'IGS (ça existe en Mongolie ?), la Sécurité Nationale (ça existe en Mongolie ?), les services secrets chinois, Vladimir Poutine, le FSB et les mafias russes, Angela Merkel et le Bundesnachrichtendienst, David Cameron et le MI6, des enlèvements, des assassinats, des trafics de clandestins, du vol à la tire à l'échelle internationael pour au final un banal règlement de compte entre homines crevarices... OK, on est dans un mélange entre Rocambole et John le Carré avec un John McLane des plaines, mais passé un cap le joyeux délire de la Série B jamesbondienne devient juste un gros nanard à la Steven Seagal et j'ai arrêté de chercher à comprendre la logique du roman policier où criminels et enquêteurs mettent tous la charrue avant les boeufs. Pire, je ne savais même plus pourquoi on avait commencé par deux scènes de crime à la Les Experts Mongolie / NCIS Oulan Bator, dont tout le monde y compris les enquêteurs et les lecteurs finissent par se contrefoutre (qui était le cavalier gelé ? OSEF ! Pourquoi il a été écrasé par yack jeté d'un hélicoptère ? OSEF !! Pourquoi des bidasses en délire ont-ils été tués à cause de cela ? OSEF !!! Bref faire simple et cohérent quand on peut faire compliqué et incohérent…)
Et pour ne rien gâcher, l'auteur se fait plaisir avec Armen l'Arménien (humour j'imagine), le barbouze au placard qui reprend du service. Allez zou, déjà que cela part des tous les sens parfois sans aucun sens, il faut ajouter Laurent Fabius, la DSGE, la BAC et la ferroviaire, OSS 117 et Jason Bourne avec l'inévitable évocation du génocide de 1917... Soupirs

Le personnage principal qualifié de ninja shaolin (sic), emprunte consécutivement à Kojak, Dirty Harry, Starsky et Hutch, Crockett et Tubbs, Rick Hunter, Martin Riggs, Robert Goren, Horatio Caine et surtout Chuck Norris. OK l'auteur l'envoie où il veut le voir sévir à grands coups de révélations à la Docteur House, sans se soucier de la cohérence de l'ensemble (genre le gros délire à la Tarantino sur le hockey européen en pleine séance de passage à tabac…). Mais malgré le second degré et l'autodérision cela se prend quand même au sérieux avec moult passages dignes d'un polar nordique sur la misère urbaine d'Oulan-Bator, la misère rurale des steppes infinies, les cités minières pourries de Russie et les cités dortoirs pourries de France... Yourtes, isbas, banlieues même combat ? L'auteur s'attarde maintes fois pour basher l'héritage du Régime d'Avant aka celui de l'URSS, mais quand on voit le résultat de 25 ans de capitalisation et de libéralisation des pays anciennement soviétiques il faut parfois bien plisser des yeux pour voir les différences… Avant t'étais pauvre et dans la merde, maintenant t'es pauvre et dans la merde, mais avec un i-machin pour aller râler sur les réseaux sociaux et aller voir les überrichs péter dans la soie... Ironie inside j'espère ? Oui parce que dans la Mongolie de Ian Manook, tous les protagonistes de l'intrigue ont un i-phone TM, un i-tab TM, un mac-book TM… Bonjour la suspension d'incrédulité !!! (sans parler de la facilité pour les jeunes diplômés de trouver un emploi dans la conception et la maintenance de sites web, des distributeurs automatiques des derniers sodas light à la mode, des centres commerciaux type mall et des cybercafés dans un pays où un tiers de la population est encore nomade… ou de la couverture intégrale du pays par Google Maps à laquelle n'importe quel quidam peut accéder... mdr)
Sinon que reste-il des autres personnages ? Solongo ne sert à rein, Gantulga est cantonnée au rôle de MacGuffin, et Oyun est de nouveau le centre d'intérêt de toutes les scènes grimdark du récit (censément traumatisée par ce qu'elle a subi dans le tome 1, elle s'envoie en l'air dès les premiers chapitres du tome 2 avec un couple adepte du triolisme à voile et à vapeur… c'est n'importe quoi !)


Plus que jamais on sent le polar occidental mainstream plaqué sur un décor exotique pour être plus vendeur, mais pourquoi raconter une histoire qui se déroule en Mongolie pour se retrouver avec un personnage principal qui cite Victor Hugo, Voltaire, Lamartine et Baudelaire à tout bout de champ ?
Après cela reste un page-turner qui remplit son office grâce aux capacités de dialoguiste de l'auteur, et pas mal de répliques m'ont bien fait rire quand même (genre les truffes de l'opération « Goldorak » ^^)… Mais je ne serai pas du tome 3, car les nombreuses descriptions culinaires mongoles, russes ou françaises ne compensent pas la pénibilité de devoir se caguer le placement commercial de tous les véhicules automobiles ou de tous les i-machins créés par Steve Jobs.


Challenge Pavés 2015-2016
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Un polar noir, très noir, et plutôt efficace ; étonnant également, on en trouve pas tant que ça qui se déroule en Mongolie.
Les personnages sont à l'aune de leur environnement, de fortes personnalités qui démêlent un trafic sordide sur un fond d'intrigues politiques pour accéder au pouvoir.
Si le fil de l'histoire est assez classique, c'est un roman original, dépaysant, l'occasion d'appréhender différemment la Mongolie.
Oulan-Bator, deuxième ville la plus polluée du monde, s'agrandit avec des quartiers parfois bricolés de yourtes, parfois étincelants de tours pour nouveaux riches, l'exploitation minière laisse des paysages ravagés et des populations déchirées, un monde en plein changement, rien de bien réjouissant me direz-vous, pourtant la plume de Ian Manook est suffisamment talentueuse pour nous donner envie d'y aller.
Un bon moment.
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Quand Yeruldelgger est sorti en poche, je n'arrêtais pas de le voir partout, mais le polar de Ian Manook ne me tentait pas franchement. Alors quand j'ai découvert que je devais lire la suite, Les temps sauvages, je n'étais pas super emballée. Et encore moins, parce que je ne connaissais pas l'intrigue du premier tome des aventures de Yeruldelgger et Oyun – je déteste prendre l'histoire en route, on ne comprend pas tout, et si le roman s'avère excellent, on réalise qu'on vient de se flinguer une série. Bref, tout ça pour dire que j'ai un peu traîné des pieds pour commencer ce roman.

Mon sentiment est assez mitigé concernant Les temps sauvages. J'ai aimé découvrir la culture, je n'avais jamais lu de roman dont l'intrigue se déroule en Mongolie. J'ai aussi beaucoup aimé les passages avec Oyun, l'adjointe de Yeruldelgger.

Il m'a fallu un peu de temps pour me sentir à l'aise dans cette lecture, trouver mes marques et avoir les réponses aux questions que soulève la lecture d'un second tome sans avoir lu le premier. le style est très agréable, dense, fouillé. On a l'impression d'y être.

En revanche, je n'ai pas été séduite par l'intégralité du roman, notamment tous les passages en France. Finalement, je préfère la neige et le froid d'Oulan-Bator.

J'étais contente de cette découverte, Ian Manook a vraiment une belle plume. Ma préférence va donc à ce roman.
Lien : https://mademoisellemaeve.wo..
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Un polar instructif et prenant : "Les Temps Sauvages" de Ian Manook, chez Albin Michel et Livre de Poche.

Le pitch : Tandis que l'inspectrice Oyun est dépêchée sous le blizzard de la steppe mongole suite à la sinistre découverte d'un empilement de cadavres tombés du ciel, Yeruldelgger doit quant à lui se rendre dans le massif de l'Otgontenger où un conservateur de musée et grand adepte de la philosophie des Lumières voit les gypaètes se repaître des os d'un corps coincé dans une falaise, pendant que sa compagne, la légiste Solongo, reçoit le corps d'une femme égorgée, qui n'est autre que Colette, une prostituée que Yeruldelgger connaissait et qui conduit à son arrestation par la Police des Polices... le décor est planté, et les enquêtes qui, en apparence, n'ont aucun lien entre elles, peuvent commencer...

Reçu dans le cadre de la sélection de Juillet du Prix des Lecteurs du Livre de Poche (polar), c'est avec plaisir et curiosité que je me suis plongée dans ce deuxième volet des aventures de désormais réputé Yeruldelgger.

L'auteur nous plonge ici au coeur d'une enquête dense et complexe, menée tambour battant à travers la Mongolie, en passant par la France, la Chine et la Russie. Richement documenté et servi par des descriptions aussi foisonnantes que sidérantes de réalisme, le dépaysement est total dans cette Mongolie où la pollution n'a d'égale que la corruption, tiraillée entre les traditions millénaires de ses nomades des grandes terres extrêmes et la modernité latente dans certains coins de la capitale Oulan Bator, d'où la jeunesse peine à trouver sa place et cherche bien davantage à fuir. Voyageant ainsi au fil de l'intrigue bien construite et pleine d'humour en dépit d'une violence omniprésente, le lecteur vogue ainsi de rebondissements en rebondissements avant d'aboutir à un dénouement plutôt inattendu.
Remarquablement bien décrits, l'auteur a su doter chacun de ses personnages d'une réelle épaisseur, que ce soit Yeruldelgger, flic blasé et cabossé par la vie, à la fois bourru, teigneux et intègre, respectueux des traditions mais prêt à tout pour mener son enquête à son terme, ou encore sa coéquipière Oyun, jeune femme pleine de courage et de volonté, symbole de modernité autant que de fragilité, ou encore Zarza, ce flic français intuitif mais fâché avec les méandres procéduraux. Les autres personnages, et notamment les enfants tels que Ganshu, Batulga ou encore Saraa, ne sont pas en reste et se révèlent aussi intéressants qu'attachants.
L'écriture est agréable et scénaristique, les chapitres courts soutiennent un rythme nerveux et haletant, ce qui rend la lecture d'autant plus plaisante et captivante.

En bref, un polar exotique et exaltant, à découvrir !
Lien : http://deslivresetmoi7.blogs..
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Tout ça pour ça... Déçue par l'intrigue. Pas de suspense, trop de longueur, la fin est connue depuis le début ou presque. Bref pas à la hauteur du premier opus. Sinon bien écrit mais pas un thriller pour un poil !
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"YeruldelggerLes Temps Sauvages" de Ian Manook - La chronique de bruits et de fureur !

Yeruldelgger revient et il n'est pas content ! Mais l'est-il jamais ? Il faut dire que Ian Manook ne le ménage pas et c'est un océan verglacé d'ennuis qu'il va se prendre dans la gueule ! Et ça, ça fait mal ! Et ça met en colère. La boucle est bouclée.

Colère rime avec Yeruldelgger et n'y voyez pas de hasard tant ce trait d'esprit lui colle divinement à la peau. Et c'est évidemment ce qui fait le charme de ce personnage loin d'être un lisse enquêteur.

Avant toute chose, je ne vous conseillerai pas la lecture des "Temps Sauvages" si vous n'avez pas lu le premier Yeruldelgger. Ce serait "péché" comme dirait ma grand-mère. Vous perdriez le sel des personnages et manqueriez leur évolution.

D'autant que le bras droit (dit-on la brasse droite quand il s'agit d'une femme ?) de Yeruldelgger, Oyun, monte en puissance et se taille une grosse part du gâteau. Ooooh c'te couverture Ian, elle ferait fondre les glaciers de Mongolie... Si t'as le 06 de la dame, fais passer ! (Mais non j'l'ai pas dit...).
C'est d'ailleurs le personnage le plus attachant, celui qui évolue le plus, moins manichéen que Yeruldelgger, celui auquel on va vite s'identifier, trembler, veiller tard la nuit jusqu'à ce qu'elle rentre à la maison.
D'ailleurs Yeruldelgger et Oyun représentent bien le véritable choc des civilisations (et de générations) sur l'évolution de la Mongolie. Ce sont deux Mongolies qui s'affrontent, celle du passé et des traditions de Yeruldelgger et celle d'Oyun qui veut se tourner vers le futur, profiter d'une nouvelle aube et voir le pays émerger et vivre sa modernité.

Mais dans ce deuxième volet, Ian Manook outrepasse les frontières de la Mongolie et étoffe son univers. En effet, l'adjonction d'un nouveau personnage venu de l'hexagone va enrichir considérablement le récit. Voilà pour le renouvellement et éviter l'écueil de la redite.
La force d'un Manook, et on le retrouve aussi dans sa saga jeunesse "Tarko", est de jouer avec les symboliques du Pulp, de s'en approprier les ingrédients pour en épicer ses histoires. La Communauté du Septième Monastère de Shaolin qui s'est occupée de l'éducation de notre mongol préféré et qui le surveille toujours d'un oeil bienveillant en est le bon exemple. Un brin de mysticisme bienvenu qui ajoute de la densité au récit.

Ah mais vous le sentez ce souffle sauvage et frigorifiant venu des steppes mongoles ? Ce souffle qui s'infiltre insidieusement le long de votre échine, provoquant picotements et engourdissement de vos membres ? Ian Manook arrive à faire plus grand, plus fort, plus puissant avec ce deuxième volet de l'irascible commissaire mongol.

Ce roman est dangereux car il va vous mener au bout de l'apoplexie ! Action, rebondissements, trahisons, amour, en voilà un cocktail sauvage et détonnant.
La plume de Manook est puissante, un véritable yack du mot. Fonceuse et frondeuse mais à la fourrure épaisse et réconfortante.

D'autant que le final en apothéose ne peut que t'enjoindre de pleurer à genoux pour quémander une suite ! Ça tombe bien c'est pour dans deux mois ! Un Yeruldelgger ou je fais un malheur ! 4/5
Lien : https://cestcontagieux.com/2..
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La première enquête de Yeruldelgger m'avait envoûtée et j'ai retrouvé avec délices l'univers foisonnant de Ian Manook. Foisonnant car il entrelace traditions et modernité, grands espaces et intimisme, réalisme et merveilleux dans des intrigues d'une complexité stupéfiante mais toujours si bien maîtrisées que jamais je ne m'en lasse.
En cela "Les temps sauvages" semble jeter de multiples passerelles entre le passé proche ou lointain et l'actualité. Autour du commissaire, d'Oyun, de Gantulga et de Solongo gravite toute une galerie de personnages porteurs d'une part du monde et tissant un réseau complexe de références historiques, littéraires et autobiographiques. C'est hallucinant d'habileté et de subtilité !
Ian Manook balade son lecteur en le tenant au creux de la main et, en instaurant une connivence espiègle, il l'emmène de la jungle d'Oulan-Bator à la steppe glacée des confins de la Mongolie et de la chaude intimité d'une yourte à un container-tombeau abandonné en France. La complicité avec le lecteur s'instaure autour des personnages et des situations qu'il convoque, incorporant ainsi d'autres univers romanesques au sien.
Sans jamais négliger la construction de l'intrigue, ni la cohérence narrative, l'auteur nous engage sur les chemins d'un conte aux dimensions philosophiques qu'il nous appartient de vouloir suivre ou non. En ce qui me concerne, j'ai aimé en parcourir les méandres, m'y perdre parfois, jusqu'à atteindre cet épilogue qui me fait attendre avec impatience la suite des aventures de Yeruldelgger.
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Comme beaucoup d'entre vous, j'avais été positivement emballé par la première enquête de Yeruldelgger. J'ai donc retrouvé avec beaucoup de plaisir la Mongolie et les différents protagonistes créés par Ian Manook dans ce second volet, intitulé "Les temps sauvages". Celui-ci commence d'ailleurs sur les chapeaux de roues, entre morts violentes, assez originales pour certaines, et climat extrême des steppes. Un début véritablement captivant ! Malheureusement, la suite n'est pas forcément du même calibre : l'intrigue, se déroulant entre plusieurs pays (dont la France !), devient un peu tortueuse, abusant de développements pour certains peu réalistes (particulièrement celles impliquant une horde de loups). Dommage...
Bref, si la mise en place de l'intrigue est vraiment réussie, ses développements et sa conclusion m'ont un peu laissé sur ma faim. Quelques petits bémols qui ne m'empêche pas d'attendre avec impatience la sortie du troisième tome de Yeruldelgger.
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