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sur 950 notes
Choc des cultures. Choc des époques.
Pour ces fiers nomades, héritiers de Gengis Khan, attachés à leurs traditions ancestrales et résistant à un monde moderne qui les englouti malgré eux. Pour ces yourtes se dressant orgueilleusement face à des buildings crevant le ciel. Pour ces yacks et ces loups libres dans une steppe immense que la ville rejoint peu à peu.
Le monde empli de paradoxes des romans de Ian Manook va au delà du voyage géographique. C'est également un voyage temporel qui plonge dans une Mongolie accrochée à ses coutumes et s'extrayant tant bien que mal d'un communisme révolu. Un voyage magique qui, dans ce tome, dépasse les frontières de la Mongolie pour aller jusqu'en France en passant par la Russie et la Chine. Comme dans un rêve, on navigue de Oulan Bator à Honfleur, de villes fantômes russes au port du Havre. On s'endort dans un monastère Shaolin pour se réveiller dans un bistrot normand.
Choc de lecture. Choc des sens.
Pour cette poésie que Mr Manook arrive à extraire du plus aride des paysages et de la plus lugubre des mines d'uranium. Pour ces personnages hors du commun que l'on espérerait réels tant ils ont de présence. Pour toutes ces émotions mêlées pendant cette lecture : tristesse, amour, cruauté, beauté et même magie et humour.
La plume de Ian Manook est d'une finesse et d'une intelligence rare. Tout y est décrit avec une telle justesse que, même la dernière page tournée, le vent dans la steppe me décoiffe encore et que les effluves des buuz et des khushuur flottent encore autour de moi. Inoubliable.
Je remercie Babelio et les Éditions Albin Michel pour cette découverte.

Lien : http://sous-les-paves-la-pag..
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Merci à Babelio et aux Editions Albin Michel de m'avoir proposée la lecture du roman policier de Ian Manook pour « Les temps sauvages ».
Je ne connaissais pas le précédent opus « Yeruldelgerr » mais c'est, pour moi, toujours un plaisir de découvrir de nouveaux auteurs et de nouveaux horizons.
Et il s'agit bien d'un nouvel horizon que de lire un roman policier se déroulant principalement en Mongolie.
Dépaysement total. J'avais devant les yeux un paysage blanc et grandiose. Et comme l'a bien énuméré BlackFrancis, ce pays-là c'est tout un vocabulaire, bien loin de mes origines celtiques. Ce sont les yourtes, les steppes enneigées, la faune (yacks, …), les grands espaces à moins 20 ou moins 30… Je m'emmitouflais en tournant les pages.
Car c'est aride, dur, noir, violent. Cela commence par des morts étranges pour l'inspectrice Oyun, par la découverte ensuite du corps d'une prostituée Colette que connaissait le commissaire Yureldelgerr, la disparition de l'enfant adoptif de Colette… et les morts s'enchaînent, les mystères qui se mêlent, les hypothèses qui s'entremêlent… la mafia, la politique, flics, militaires… A peine plus réchauffée avec le sang qui coule, quelques bastons et l'humour noir parfois pour endiguer la tension (une petite préférence d'ailleurs pour le baroudeur d'origine arménienne Zarzavadjian, dit Zarza, c'est tout de même plus simple).
J'ai regretté néanmoins l'insertion des titres de chapitres, bout d'extraits d'un passage, d'une action qui allait suivre. Ces titres cassaient un peu le rythme de lecture car j'essayais d'en comprendre l'intérêt (Chap. 43 … pensa-t-il en levant prudemment les bras / chap. 58 : … une pomme de terre entière cuite à la vapeur) ? J'ai cherché une suite logique, comme un puzzle subliminal, mais je n'ai toujours pas trouvé…
Peut-être aussi que je suis trop « policier classique ». Cependant, -même si j'apprécie Daniel Craig dans le rôle de James Bond-, (et cela avait parfois un air d'un James Bond mongol contre les russes) et même si j'ai conscience que grandir dans un pays qui a subit moult brimades des pays voisins (la Chine, la Russie), dans un pays aussi pauvre et glacial, ça doit pas mal t'endurcir et te fabriquer des couches épidermiques pour endurer tout ça ; n'empêche, les hommes qui se prennent des balles, se font tabasser à mort et se relèvent en grimaçant à peine, je me demande toujours combien de vie ils ont.
Grâce à ce roman policier bien loin de mes contrées habituelles (et trop standard sûrement : Lehane, Joncquet, Connelly, Ellroy, Harvey, Mankell et les autres), l'auteur Manook m'a permis de découvrir cet univers tellement riche en croyances et traditions, bouddhisme et chamanisme, les plats typiques, les nomades et autres minorités (bouriates, kazakhs, etc.), et m'a donné l'envie de connaître la Mongolie plus encore.


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Un grand merci à Babelio et aux Editions Albin Michel pour ce polar hors du commun.
Avez-vous déjà lu un roman se déroulant en Mongolie ? Si ce n'est pas le cas et que cela vous intrigue, je vous conseille vivement ce polar. Ian Manook y maîtrise parfaitement bien son sujet et parvient à nous dépayser totalement.
L'intrigue policière peut paraître compliquée au début. Une multitude de personnages est immédiatement mise en scène par l'auteur et plusieurs enquêtes semblent être menées de front par Yeruldelgger et ses collègues. Et pourtant, pas possible de se perdre dans l'histoire, car l'auteur parvient bien vite à nous faire comprendre les liens entre tous ces personnages et entre les événements qui se déroulent, non seulement en Mongolie (pour la majeure partie), mais aussi en France.
Mine de rien, Ian Manook nous apprend beaucoup de choses sur le mode de vie des Mongols et, en particulier, sur les anciennes coutumes et les nomades. Les moines shaolin sont également plusieurs fois mentionnés et, puisque Yeruldegger a fait partie du Septième Monastère, c'est l'occasion d'en apprendre un peu plus à ce sujet également. Ajoutez à cela quelques considérations sur les effets de la modernité à Oulan-Bator (pollution, modernisation des différents quartiers de la ville) et sur la configuration des yourtes et vous comprendrez pourquoi ce polar m'a passionnée.
Les Temps Sauvages, ce n'est pas seulement un bon polar : c'est bien plus que cela. Et je compte bien dévorer les autres enquêtes de Yeruldelgger !
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