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4,03

sur 2199 notes
Une découverte pour moi, et plutôt mitigée. J'ai trouvé le style très quelconque, ce qui en soit n'est pas rédhibitoire si c'est le seul défaut à côté de grandes qualités. Malheureusement l'intrigue, prometteuse, est cousue de fil blanc et de grosses ficelles, et surtout, au bout du compte de clichés en tout genre. J'ai détesté les titres des chapitres avec, quels qu'ils soient, les derniers mots du chapitre (quel intérêt ? Aucun, et en plus parfois ça divulgache!)
Par contre j'ai adoré l'ambiance, cette plongée dans la Mongolie actuelle. La découverte de la Mongolie est intéressante, toujours intégrée dans l'intrigue, même si l'auteur appuie un peu trop sur certains détails en les mentionnant plusieurs fois sans grand intérêt pour l'intrigue. Quel contraste entre Oulan-Bator et la steppe ! On apprend un peu de l'histoire de ce pays, et surtout beaucoup sur sa culture, ses traditions, sur les difficultés économiques et sociales. La Mongolie apparaît comme terre de contraste aussi entre la vie quotidienne (belle et dure vie de nomade ou triste vie urbaine plus facile) et la vie spirituelle (bouddhisme mâtiné de chamanisme). Une seule question : le machisme et la violence qui imprègnent l'intrigue font-ils aussi partie prenante de cette culture ? La réponse semble a priori hélas positive, à moins que ce ne soit que le point de vue de l'auteur. Bref, c'est un roman plutôt sombre, avec quelques situations très violentes (dans les «égouts» d'Oulan-Bator en particulier). A cause du cadre et de l'atmosphère, bien rendue, j'ai envie de ne pas être trop sévère avec ce roman, mais je ne lirai probablement pas la suite.
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Au vue des nombreuses critiques et de la note accordée par les lecteurs sur Babelio... j'avais mis la barre très haute pour ce roman. Et je ne fus en aucun cas déçue. Malgré la taille, c'est un bouquin qui se dévore et se lit très vite. L'écriture de Manook y joue pour beaucoup ; une écriture rythmée, sans détour, efficace et très belle. L'histoire également, très captivante ; le lecteur se prend dans les filets et veut toujours en savoir plus, d'autant plus que les chapitres sont, en général, plutôt courts, rendant la lecture addictive. Et le décor, quoi dire de plus que c'est plutôt inhabituel, truffé d'informations sur cette steppe mongole, sur son histoire également. Première fois que je lisais un livre qui porte l'étiquette polar ethnographique, et je dois dire que j'ai vraiment apprécié. Alors, quoi de dire de plus, que vivement le prochain tome de ce policier atypique qu'est Yeruldelgger.
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Attention, installez vous confortablement..Prenez une ou deux couvertures, car on change de climat. Là où je vous emmène il fait froid. On est au coeur des steppes de Mongolie. Respirez cet air pur, regardez ce soleil qui vous cuira la peau....Vous allez faire des rencontres absolument extraordinaire, vous êtes prêts ??? c'est parti ...

Yeruldelgger (ne me demandez pas de prononcer son nom ni de l'épeler de tête hein j'en suis incapable !!) voila notre héro, notre flic. Enfin héro ... il frôle les limites, non que dis-je, il les dépasse largement des fois. ces méthodes sont "radicales". Cet homme a souffert, il souffre encore et n'a pas peur de souffrir toujours .... comment prévoir ses réactions? Alors que votre raison vous donne la voie de sagesse, la sienne n'est que colère ! D'ailleurs, il s'interdit d'avoir toute forme de sentiment qui pourrait l'apaiser. Bref, c'est impossible, il ne fera que de vous surprendre.

Avant de vous dire tout le bien que je pense de ce roman, je dois tout de même mettre le doigt sur un élément qui m'a embêté. Pourquoi avoir mis le nom de la marque de smartphone et tablette numérique ??? et cela à plusieurs reprises ... J'ai un peu eu le sentiment de me retrouver dans la film 'The Truman Show" ..Voila, cela m'a gêné, c'est dit ...c'est un détail par rapport au reste donc passons à autre chose !

Le petit "plus" de ce roman : Les titres de ses chapitres !!! j'adore l'idée de prendre la dernière phrase ou fin de phrase du chapitre à lire...

"- Nous avions des espaces immenses, des coutumes et des légendes séculaires, et regarde ce que nous sommes devenus !
- C'est ce que la vie a fait de nous ! soupira la femme.
- Non, c'est faux, la vie ne fait rien de nous. La vie, c'est nous qui la faisons, à coups de renoncements, peurs, abandons, tricheries, colères !"

Outre le fait d'être complètement dépaysé et d'apprendre pleins de trucs sur les us et coutumes de cette partie du monde, on est très vite embarqué dans cette double enquête! Les personnages sont attachants ( avec une préférence pour le jeune et surprenant Gantulga ). J'ai souffert, sourit, été horrifié avec eux. Même les chamanes donnent un cachet à cette histoire (et pourtant je ne suis pas friande de ce genre d'explication un brin mystique).

Je ne dévoilerai rien (la quatrième de couverture est déjà là pour vous allécher !) mais je peux vous garantir que les 630 pages (version livre de poche) vont défiler dans vos mains. Alors, laissez vous tenter, chevauchez un étalon ou un quad et partez à l'aventure en compagnie de Monsieur Manook. Je vous garantie qu'à aucun moment vous allez vous ennuyer.

Lien : http://lesciblesdunelectrice..
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Magistral et un peu effrayant !!

Livre lu dans le cadre de la 1ère pioche d'Avril, je remercie Catherine pour celle-ci. Ce roman est dans ma pal depuis 2018 à cause des nombreuses critiques positives de Babelio. Je pensais qu'on me le piocherai plus tôt, il n'est jamais trop tard pour le découvrir.

Je l'ai commencé en papier, pour ensuite basculer en audio au bout de 150p car ma vitesse de lecture était trop lente (150p en une semaine). En audio, j'écoute un pavé de 700p en une semaine… L'histoire m'intriguait énormément entre le meurtre violent des 3 Chinois et celui ignoble de la petite fille. Je retrouve dans ce roman un autre enquêteur torturé et violent, en marge de la société et risquant à tout instant sa vie et son insigne. Comme déjà dit dans ma critique de L'ange de Munich, tout est nuance et brio de l'auteur pour qu'un tel personnage prenne vie entre les lignes d'un roman. Par ailleurs, nouveau dépaysement assuré avec cet auteur car il nous fait voyager en Mongolie où les us et coutumes y sont très différents de chez nous. On en apprend également plus sur les moines et leur façon de fonctionner. En revanche, certaines scènes sont très violentes à l'encontre des femmes et surtout si elles sont flics. Certains passages sont assez longs, on a également des changements de narrateur, il faut un moment pour que cela revienne sur les enquêtes embrouillées des 3 Chinois et de la petite fille au tricycle. Rien n'est ce qu'il paraît et certaines huiles se mêlent aux enquêtes pour qu'elles soient oubliées et non résolues. Mais Yeruldelgger et sa coéquipière Oyun sont assez tenaces pour aller au bout de leurs enquêtes malgré les bâtons dans les roues et les ingérences de certains. D'autres vont même très loin dans la violence pour qu'ils renoncent à leurs résolutions, certains passages sont d'ailleurs très durs. Je ne m'attendais pas à un roman pareil, j'ai malgré tout bien apprécié la découverte du pays mongol et de ses us et coutumes. L'enquête aura été longue, laborieuse et semée d'embûches, et malgré quelques explications un peu longues, je ne me suis jamais ennuyée à l'écoute de ce pavé et des aventures de Yeruldelgger. Je suis donc bien contente d'avoir basculée en audio pour le finir.

Comme vous l'aurez compris, ce 1er tome a été une excellente découverte des enquêtes mouvementées de Yeruldelgger, ça a été quasi un coup de coeur mais je mets un niveau en-dessous à cause des scènes trop violentes. Je me suis déjà mise la suite en pense-bête car je veux connaître la fin de cette histoire, ce tome n'étant qu'une introduction (malgré le pavé et les enquêtes) des ennuis de Yeruldelgger face à son beau-père. En prime, l'auteur a vraiment une manière d'écrire assez particulière, mais elle lui réussit plutôt bien. Je vous conseille donc très fortement de découvrir ce 1er opus et son auteur français, surtout si vous êtes amateurs de thrillers bien ficelés et avec un dépaysement assuré en Mongolie.

Sur ce, bonnes lectures à vous :-)
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Est-ce bien nécessaire de rajouter un énième avis sur ce livre déjà très commenté ?
En tout cas je rejoins bon nombre de lecteurs sur ce roman : il est très addictif.
Yeruldelgger, le commissaire mongol m'a convaincue : il a été aidé en cela par Oyun, l'inspectrice, Solongo la médecin-légiste et aussi par le formidable Gantulga, enfant des rues de Oulan-Bator.

Côté intrigue policière, l'enquête double entre la mort de 3 industriels chinois et la découverte du corps d'une petite fille se révèle sans temps mort. On sait rapidement qui est responsable des crimes mais cela n'enlève rien au suspense.

C'est surtout la découverte de ce pays qui est passionnante : nomadisme, coutumes, recettes de cuisine, départ des soviétiques qui laisse la place à la Chine dans la « conquête économique «  de ce pays.

Je referme ce roman enchantée de cette découverte et me promets de relire cet auteur.
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La couverture ne m'a pas attirée lors de sa sortie. Puis, voyant défiler de bonnes critiques sur Babelio... Ma première intuition était la bonne. Bienvenue au pays des yourtes et du thé salé. Choisir une contrée non encore explorée en polar. Premières pages : trois chinois assassinés, parties génitales découpées, un manche à balai dans un anus. Plus loin, 2 prostituées pendues. Et devinez ce que l'une d'entre elle a dans la bouche et qui appartient à un des chinois ? le genre de scènes qui me rebute. Viols collectifs, violence entre une fille et son père flic, corruption, ne pas oublier d'y mettre des rats et des serpents, ça fait toujours sensation. La découverte d'une fillette enterrée avec son tricycle. On suppose, comme dans tout polar, que tout ça est lié. Les traditions et modes de vie passées et présentes en Mongolie pourraient apporter un dépaysement. Des femmes formidables qui feraient n'importe quoi pour ce flic perturbé mais indestructible, un petit bonhomme des rues attachant. Des incrédibilités. Des grosses ficelles dans des scènes violentes qui prêtent presque à rire. Un inspecteur qui fait des rêves prémonitoires qui va aider, ô miracle, l'enquête. Des flics qui se descendent entre eux, sans oublier les membres d'une même famille. du caricatural, de la violence gratuite. Des fautes comme début page 412. Pioche à droite, à gauche de tout ce qui marche dans le polar. On mixe. On mélange le tout. On met une fin en pirouette qui laisse supposer une suite que je ne lirai certainement pas. Ce qui se conclue par un trop de tout qui alourdit et rend indigeste cette daube.
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Yeruldelgger, c'est un flic pas comme les autres au pays de Gengis Khan, dans la Mongolie post communiste. C'est un homme en colère et qui ne fait jamais dans la demi mesure. Il enquête sur des meurtres horribles à l'aide de deux fidèles collègues aussi belles qu'efficaces. Il faut avouer que la mondialisation qui fait défiler toute l'Asie et Horacio Caine dans ce récit, produit beaucoup de corruption dans la police, génère des nationalistes fous furieux et chamboule la façon de vivre de la population.
Ian Manook nous concocte là un polar ethnographique à base de steppe, grands espaces, chevaux, yourtes, myrtilles, chamanes et des litres de thé au beurre salé. La carte postale est grandiose, la nostalgie pour un mode vie simple permanent. Un soupçon de spiritualité à la limite du fantastique évoque le pouvoir des esprits.
L'enfer, c'est Oulan Bator la capitale tentaculaire et délabrée dont une partie des habitants vit dans les égouts, comme ce jeune Gavroche qui aide les policiers.
L'enquête est cohérente, on sait qui est le grand méchant très vite. Tout le problème est de le coincer et de réussir à démêler l'écheveau des circonstances des crimes pour que les victimes aient justice et paix des âmes. Les péripéties et les rebondissements ne manquent pas pour maintenir le lecteur en haleine.
Une bonne raison pour lâcher nos polars scandinaves, partons en Mongolie sur les pas de Ian Manook, un connaisseur.
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Vous prenez une fillette enterrée avec son tricycle, trois Chinois émasculés et deux cadavres de prostituées avec les parties chinoises manquantes dans la bouche. Vous confiez l'affaire à un flic cabossé, intègre, un tantinet bagarreur et affublé d'un gamin des rues brillamment débrouillard. Vous saupoudrez d'une rasade de corruption à la sauce mongole, et vous obtenez un polar captivant d'une étonnante densité.

Ian Manook entraîne son lecteur à Oulan Bator et dans la steppe mongole à la poursuite d'une vérité violente et douloureuse. Entre tradition et modernité, ce récit est aussi l'occasion de partir à la découverte d'une société mongole pleine de contrastes.

Ce roman est une très agréable découverte qui a su m'embarquer dans un périple ébouriffant. A découvrir sans hésiter !
Lien : http://lafleurdesmots.fr/yer..
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Yeruldelgger est un polar magistral, passionnant, addictif.
Il m'a tenu en haleine pendant quelques heures. J'ai eu du mal à le lâcher, mais il faut bien manger, boire et dormir ! Et franchement lire en dormant, je le regrette mais je n'y suis pas encore arrivé.
Après 194 critiques, il n'y a pas grand-chose à rajouter sur l'histoire. Simplement, je crois que Ian Manook vient d'inventer un héros à part dans ce monde des flics un peu désabusés, cachant des blessures secrètes.
Policier intègre, déterminé et particulièrement courageux, il a le don de se mettre dans les situations les plus inconfortables, jusqu'à sacrifier sa vie privée.
De plus, l'intrigue se passant en Mongolie, le dépaysement est total.
Un conseil pour finir : Si vous ne lisez qu'un polar dans l'année, c'est celui-ci qu'il faut choisir !


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Gloups. Un polar bien sombre, ce Yeruldelgger. Bien sombre, mais bien dépaysant.
Et ça commence sur les chapeaux de roues : 3 chinois mis à mort, avec leurs copines d'un soir plutôt amochées, une découverte sordide d'une petite fille retrouvée enterrée avec son tricycle... Yeruldelgger, commissaire sur le fil du rasoir, hérite de ces enquêtes... Elles vont l'amener dans les tristes recoins de l'âme humaine et aussi dans ses propres cauchemars...

Une galerie de personnages très réussie, des paysages à couper le souffle (du moins, on l'imagine), un héros bien cabossé mais qui retrouve la sérénité, une visite touristique de la Mongolie, le tout teinté d'une dose de spiritualité. Sans oublier le contexte politico-financier corrompu jusqu'à la moelle qui va bien. C'est un polar intéressant, mais assez classique à bien y réfléchir : les fondamentaux qui font les bons polars répondent présents. Une petite baisse de rythme vers le milieu du roman m'a cependant fait légèrement lambiner.
L'écriture est efficace et simple, j'ai cependant été étonnée parfois de quelques redondances, qui m'ont fait penser que ce livre était écrit d'un jet.
Mais la seconde partie du roman a de nouveau aiguisé ma curiosité et mon envie de poursuivre. Somme toute, j'ai bien aimé, et je tenterai sans aucun doute la suite, ne serait-ce que pour saliver devant un thé au beurre salé.
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