AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
4,03

sur 2162 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Quand la quatrième de couverture (édition poche) annonce quelque chose comme "une maîtrise époustouflante pour le polar le plus primé et le plus dépaysant de tous les temps", j'ai toujours une hésitation : une méfiance crasse pour ces dithyrambes que je soupçonne excessifs et qui me font passer mon chemin, ou un reste d'illusion et d'ouverture d'esprit qui me fait me jeter sur le bouquin. Dans le cas d'espèce, j'ai choisi la deuxième voie, pour en conclure que j'aurais gagné du temps à emprunter la première. Naïve que je suis...
Et donc, polar le plus primé de tous les temps, je n'ai pas vérifié (si quelqu'un a l'info, je prends). Polar le plus dépaysant, ça je veux bien lui laisser, c'est pas tous les jours qu'on croise des fictions qui se déroulent en Mongolie. Quant à la maîtrise époustouflante... J'ai terminé ce roman il y a à peine un mois et je serais bien incapable de vous en détricoter l'intrigue. En dehors du fait que Yerul-quelque chose est un super-flic et qu'il mène deux enquêtes de front (qui s'avéreront liées, tiens, que c'est original): dans l'une, il retrouve les ossements d'une fillette au fond de la steppe ; dans l'autre, à Oulan-Bator, il a sur les bras les cadavres de trois Chinois émasculés et de deux prostituées massacrées, et retrouvées avec les "bazars" (ah, cette finesse d'écriture) des Chinois précités dans la bouche. On retient aussi que Yerul... est un super-flic (je répète pour enfoncer le clou), entouré de collègues véreux qui lui mettent des bâtons dans les roues, et de nombreux personnages féminins qui subissent, pour la plupart, et parfois à cause de lui, des atrocités sans nom. Parce qu'en plus des prostituées et de la fillette susmentionnées, il y a sa co-équipière qui comprendra à ses dépens ce qu'on entend par "risques du métier", sa fille aînée (grand merci pour la description racoleuse de ses brûlures effroyables), sa fille cadette tuée cinq ans plus tôt pour le forcer à lâcher une de ses enquêtes, et son ex-femme, emmurée dans sa douleur depuis lors. Il n'y a que la médecin-légiste qui s'en sort à bon compte, et encore, il s'en est fallu d'un galop de cheval dans la montagne. Tout cela explique que Yerul... soit un super-flic (oui oui) borderline et impitoyable. Il n'y a qu'un seul autre "gentil" côté masculin, un improbable gamin des rues dégourdi qui vient à la rescousse.
A part ça, l'intrigue est fort complexe, transposable partout ailleurs dans le monde sauf peut-être aux Pôles. On apprend qu'il y a beaucoup de corruption en Mongolie, que le pays est écartelé entre tradition et modernité, que des Chinois et des Sud-Coréens tentent d'en faire leur terrain de jeu commercial et/ou de divertissement, à peu près à n'importe quel prix. On apprend aussi des choses sur l'histoire-géo et la culture du pays, mais c'est un peu comme si, entre deux castagnes, on plaquait quelques paragraphes de guide touristique, avec en bonus une dose d'onirisme lourdaud (ok, on a compris que la Mongolie est un pays de chamanisme). Tout cela est très long, va trop vite ou trop lentement et manque de liant. Trop de violence gratuite (et le premier chapitre du 2è roman de Manook, publié en bonus, n'augure rien de mieux), des personnages caricaturaux, une intrigue tirée par les cheveux et du placement de produits (toute la gamme de la marque à la pomme et les sandales roses "Salut Minou").
Cela ne m'empêchera pas un jour d'aller en Mongolie, mais ce ne sera pas grâce à Ian Manook.
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          8011
J'ai voulu faire partie du club de ceux qui avaient lu le dernier phénomène du polar à la française mais, la dernière page tournée, je ne parviens pas à comprendre pourquoi ce truc a autant de succès. Alors, j'ai certainement tort vue la note élevée obtenue par ce bouquin sur Babelio, mais, quand même j'ai quelques arguments:
1. C'est mal écrit. Échantillons: "Oh, par le ciel! Comment n'y ai-je pas pensé plus tôt !" (Ça, c'est la légiste qui cause toute seule en découvrant un indice p. 550). "Une force enracinée en cet homme comme un rocher dans la steppe." (P. 434, la Mongolie, exotisme suprême où même les pierres ont des racines...). "...avant qu'une aube blanche ne nacre à l'est l'horizon ciselé par les cimes des mélèzes..." (P. 586. Finalement, je crois que j'aime encore mieux les rochers qui poussent. )
2. C'est sponsorisé. Les personnages n'ont pas de téléphones, ils n'ont que des iPhones. Et des sandales Hello Kitty.
3. C'est bourré d'incohérences. Attention spoliers. le gentil va se faire descendre par le méchant n°1 qui se fait lui-même buter par le méchant n°2. Pourquoi ? Je n'ai pas tout compris. Mais bon. le méchant vivant annonce qu'il s'est servi de l'arme du gentil pour le compromettre. OK. Mais en fait le méchant garde l'arme pour faire chanter le gentil (moi qui croyais bêtement qu'on pouvait remonter à l'arme de service d'un policier à partir de la balle qu'il avait tirée...). Ah ben en fait non le méchant fait arrêter le gentil. On aurait pu commencer par là mais ça faisait des pages (et des rebondissements) en moins. Autre exemple : un type en panique complète avoue un crime odieux. OK. Mais on apprendra ensuite que quoique totalement paniqué il a spontanément élaboré un scénario pour sauver son commanditaire (à moins que ce ne soit pour sauver l'intrigue). Ou bien: un type qui veut violer une touriste éloigne son mari (normal) mais insiste pour que l'enfant reste avec sa mère au mépris de toute vraisemblance, parce qu'il faut que la gamine meure précisément là où l'histoire l'exige. Ou bien (ma préférée): le héros tire sur sa fille parce qu'il est sûr que le revolver est vide vu que le revolver a été donné par le méchant n° 3 qui est tellement méchant qu'il n'use que d'armes psychologiques, c'est vous dire si c'était évident qu'il ne pouvait pas y avoir de balles.
4. C'est odieusement complaisant. Ça commence par une émasculation. Puis on cherche leurs "bazars" (comme il est dit dans le texte) "Les enfants de salauds qui ont fait ça se sont amusés à jeter le bazar des Chinois contre les murs. Peut-être même qu'ils se sont amusés à se les balancer à la figure !" (P.41) mais non, en fait "Au-dessus de lui, la femme pendue avait les joues si pleines que sa bouche en restait entrouverte. Aucun doute sur ce qui dépassait d'entre ses lèvres, dégoulinant de sang..." (P. 54). Bien entendu, ce détail croustillant n'a aucune importance pour la suite de l'enquête. C'est juste pour mettre le lecteur en appétit. Pire: le héros trucide à tout va mais il aime ses enfants (et ceux des autres aussi dans la mesure où on les étripaille sauvagement ) donc c'est un juste. Ça me rappelle cette loi des pires ordures qui se dédouanent en expliquant que eux au moins ne sont pas pédophiles. le summum c'est quand même lorsque une femme sanglote auprès du héros qu'elle aussi est très malheureuse parce qu'elle a avorté une fois et il opine estimant également qu'une fille assassinée et une autre qui le déteste ne lui donne pas le droit de la ramener sur l'échelle du malheur et de rappeler la nullipare à la décence (faut dire que la dame ne pourra plus jamais avoir d'enfant. Ah ben oui. C'est comme ça. Quand une femme avorte, elle est punie par le Ciel.) Enfin, summum, j'exagère sans doute car la scène du viol est une putasserie très bien aussi. Et vas-y que je raconte tout dans le détail, par devant et par derrière, tout en s'indignant contre les salauds qui font des trucs pareils. Mais oui, Manoukian, on l'a bien sentie, ta grosse indignation.
Commenter  J’apprécie          3510
La couverture ne m'a pas attirée lors de sa sortie. Puis, voyant défiler de bonnes critiques sur Babelio... Ma première intuition était la bonne. Bienvenue au pays des yourtes et du thé salé. Choisir une contrée non encore explorée en polar. Premières pages : trois chinois assassinés, parties génitales découpées, un manche à balai dans un anus. Plus loin, 2 prostituées pendues. Et devinez ce que l'une d'entre elle a dans la bouche et qui appartient à un des chinois ? le genre de scènes qui me rebute. Viols collectifs, violence entre une fille et son père flic, corruption, ne pas oublier d'y mettre des rats et des serpents, ça fait toujours sensation. La découverte d'une fillette enterrée avec son tricycle. On suppose, comme dans tout polar, que tout ça est lié. Les traditions et modes de vie passées et présentes en Mongolie pourraient apporter un dépaysement. Des femmes formidables qui feraient n'importe quoi pour ce flic perturbé mais indestructible, un petit bonhomme des rues attachant. Des incrédibilités. Des grosses ficelles dans des scènes violentes qui prêtent presque à rire. Un inspecteur qui fait des rêves prémonitoires qui va aider, ô miracle, l'enquête. Des flics qui se descendent entre eux, sans oublier les membres d'une même famille. du caricatural, de la violence gratuite. Des fautes comme début page 412. Pioche à droite, à gauche de tout ce qui marche dans le polar. On mixe. On mélange le tout. On met une fin en pirouette qui laisse supposer une suite que je ne lirai certainement pas. Ce qui se conclue par un trop de tout qui alourdit et rend indigeste cette daube.
Commenter  J’apprécie          3010
Le commissaire Yeruldelgger enquête sur la mort de trois cadres d'une entreprise chinoise installée dans la capitale mongole, Oulan-Bator.

Cette affaire est liée au nouveau contexte politique de la Mongolie qui, après l'éclatement de l'Union soviétique, est désormais sous l'influence de son autre grand voisin, la Chine. Les investigations du commissaire vont le conduire sur la piste des Chinois qui achètent des territoires pour extraire des métaux stratégiques, « les terres rares ».

Yeruldelgger est un policier qui a toujours refusé les compromissions avec la pègre locale. Son incorruptibilité lui a coûté très cher : sa plus jeune fille a été enlevée et retrouvée morte, sa femme a sombré dans la folie, sa fille ainée se détruit et le déteste.

Dans ce roman, Ian Manook apporte des éclairages sur les conditions géopolitiques, sociales et culturelles de la Mongolie après le communisme. L'adoption d'une constitution démocratique dans les années 90 n'a pas réglé le problème de l'indépendance du pays. La Mongolie est passée d'une domination politique soviétique à une domination économique chinoise.

L'auteur décrit un pays magnifique, un territoire immense constitué de montagnes et de steppes. Mais les héritiers de Gengis Khan, peuple nomade aux traditions encore très présentes, deviennent citadins. Ils vivent pour un tiers d'entre eux à Oulan-Bator, ville où ils sont confrontés à un développement économique dont la plupart d'entre eux ne profitent pas.

La description que fait Ian Manook de la Mongolie est assez convaincante mais souvent caricaturale. Les personnages principaux sont stéréotypés et la violence, très présente, est racoleuse. L'impression qui domine est que Patrick Manoukian a accumulé tous les poncifs du roman policier. C'est dommage, car l'idée initiale est intéressante et originale.
Commenter  J’apprécie          282
Ce roman me faisait de l'oeil depuis un bon moment : un voyage en Mongolie, ça ne se refuse pas et puis tous les prix qu'il a pu recevoir m'intriguait. Je me suis donc plongée dedans mais je n'ai absolument pas aimé....

Je n'aime pas écrire de critiques négatives, et la encore, je ne remets absolument pas en cause la plume de Ian Manook qui a un vrai talent d'écriture mais c'est juste beaucoup trop noir pour moi. Certaines scènes sont extrêmement dures : racisme, viols, bagarres, insultes, meurtres, tortures... bref il faut avoir le coeur bien accroché !

Je n'ai pas réussi non plus a m'attacher aux personnages : Yeruldelgger est certes un policier charismatique mais je ne l'ai pas trouvé touchant. J'ai donc du m'accrocher pour venir a bout des 630 pages et je ne suis pas mécontente de moi. Malgré le suspense, j'ai trouvé cette lecture très longues et certains passages, aurait pu, selon moi être raccourcis. Je vais arrêter l'aventure ici et renoncer a lire les tomes suivants.
Lien : http://missmolko1.blogspot.i..
Commenter  J’apprécie          250
J'ai un avis très mitigé sur ce roman lu sur les conseils d'un ami babélio-aute.

Les points positifs :
- Je trouve la trame de l'histoire intéressante pour mener le lecteur tout au long de ce roman vers une explication
- le côté exotique du roman se passant en Mongolie.
- le sujet de fond du roman (corruption national et international) rarement abordé dans les romans

Les points négatifs :
- une bonne trame, mais avec une construction du récit qui ne me convient pas. Tout est cousu de fil blanc, aussi j'ai fini par trouvé le roman un peu long. Il y a aussi beaucoup de répétitions, et parfois des incohérences.
- Un côté exotique très mal intégré à l'histoire : ce sont surtout des grosses coupures (voire un chapitre complet) pour faire un cours sur l'Histoire du pays ou les us et coutumes. Ça casse le rythme, et même si c'est intéressant ce n'est pas l'objet. Et là encore, ceci mène à de nombreuses répétitions.
- le sujet de fond, qui justement est au fond, très au fond et pour moi pas assez développé.
- La psychologie du personnage principal n'est pas du tout crédible. C'en est même assez comique.
- La dernière phrase : je déteste ces romans qui se laissent la possibilité d'une suite. Soit c'est une série, et dans ce cas, il n'y a pas de conclusion et on sait qu'on doit attendre le prochain volume. Soit c'est un roman, et il y a une fin.... et pas cette espèce de pirouette en une ligne et demie.
- Et je n'imaginais pas qu'une scène de viol collectif écrite dans un roman noir, pourrait être aussi "gentille".

Bref j'ai passé un bon moment de lecture (sans plus) mais il me tardait d'arriver à la fin.
Et malgré la mauvaise note, je lirai certainement la suite... parce que je suis très curieuse, que j'ai envie de voir comment produire quelques centaines de pages supplémentaires sur le sujet. Et aussi parce que je veut vérifier si l'auteur réussi à progresser dans ce genre qui est "nouveau" dans sa bibliographie.

Malheureusement, moi qui avait souvent rêver de faire un voyage en Mongolie (un jour), ai vu mes rêves sérieusement mis à mal.
Commenter  J’apprécie          170
J'avais un a priori favorable ; je l'ai lu mais j'ai failli craquer à plusieurs reprises et j'ai sauté des séries de pages. L'a priori favorable c'est à cause de l'indéniable aspect ethnologique de l'ouvrage. L'une de mes raisons pour aller jusqu'au bout : une certaine sympathie pour les personnages féminins, en particulier Solongo. J'ai trouvé sympa aussi le rôle joué par le gamin, même si le personnage parait assez peu crédible. La raison principale de mon rejet : les trop nombreux passages de violence, physique ou psychologique, que je peine de plus en plus à supporter. Je trouve cette complaisance dans la description plutôt sordide et j'estime qu'elle n'ajoute rien à l'intérêt de l'histoire. Il y a des façons plus habiles de créer du suspens que d'étaler l'hémoglobine à longueur de paragraphes. Sans doute ne suis-je plus fait pour les thrillers : je n'en sais rien et je m'en fous. Je me faisais un plaisir de trouver un nouveau personnage enquêteur. Je suis bien déçu : ce Yeruldelgger, malgré son côté pittoresque, reste une version un peu caricaturale du flic à l'âme torturée mais néanmoins super balaise dans ses analyses et ses déductions. J'accrocherai sans doute plus, le jour où le personnage central sera de l'acabit de Solongo. Ce personnage ainsi que le style d'écriture, assez enlevé, justifie ma seconde étoile mais sûrement pas trois ! Tant pis pour la suite. Les fans sont nombreux et la liront pour moi.
Commenter  J’apprécie          140
Livre offert pour "2 achetés". Je découvre donc.
Mais je me demande si ce genre d'offres ne permet pas à l'éditeur, non pas de faire découvrir des nouveautés, mais plutôt de faire du rebut à meilleur compte.
Il parait que l'auteur est connu et use de plusieurs pseudonymes.
Je commencerai par ce qui a motivé les deux étoiles. le cadre géographique, politique et un peu social de l'oeuvre. Pourquoi pas ? Découvrir cette terre de Mongolie d'aujourd'hui, en proie entre traditions, croyances et développement effréné, exode rural (steppique), et toutes les abominations sociales et politiques (corruptions, habitats précaires, mendicités, prostitutions, etc...). Pourquoi pas ? sauf que cela s'applique à bon nombre de pays.
Les pages sur les traditions aussi bien religieuses, que culinaires ou comportementales sont assez sympathiques, sauf que au milieu des plus de 600 pages de roman, elles finissent par paraître plaquées de manière artificielles, et surtout elles sont répétitives.
J'ai ressenti cette même répétition quant à la description des paysages. Steppes, rivières, désert de Gobi, à finir par me demander si l'auteur lui-même n'était pas en panne d'imagination et surtout d'émotions.
Là nous étions sur les deux étoiles accordées. Facilement.
J'avais prévu découvrir un "polar" qui a obtenu un prix du polar.
Certes, j'ai lu une histoire avec un commissaire Yeruldelgger, associé à Oyun, une jeune inspectrice plutôt sympathique, et un médecin légiste, bien sous tout rapport aussi.
Et un chef antipathique.
Bref, à l'est mongol, rien de nouveau dans la police.
Non seulement rien de nouveau, mais du éculé, carrément. Ce commissaire à la force herculéenne, a des problèmes personnels, qui se retrouvent liés aux affaires qu''il doit résoudre.. Mais, quelle surprise, j'en suis tombée de mon futon.
Tous les personnages, ou mieux, chaque personnage est le résultat d'un mixte de ce qui existe déjà , construits sur des clichés et des stéréotypes, soit à mourir de rire soit à rire d'ennui.
Bien sûr les intrigues sont multiples, croisées, soi-disant et leur résolution sont d'une banalité affligeante (les bras m'en sont tombés, alors que j'étais déjà tombée de mon futon).
Et enfin, le style, la tonalité de ce livre. Ecrit comme on parle, aucune poésie, aucune magie, aucune émotion, tant tout est convenu. Et la violence. Viols, sadismes, tout y passe. Sans voile. Ou, plus malsain, parfois l'auteur use d'une espèce de pudeur, pour asséner davantage de crudité et de cruauté. Très malsain. Un exemple, page 18 (en guise d'amuse-gueule, nous n'en sommes qu'au début) :
"Yeruldegger se tourna alors face à lui, front contre front, les yeux dans les yeux, et lui effaça son sourire idiot d'un seul regard furieux.
- Tu lui manques de respect encore une fois et je t'attache par la queue à son cheval au galop, tu as bien compris ?
- Oui, commissaire, s'excusa le policier, penaud.
- Et la tienne, pas celle du cheval !
- de quoi, commissaire ?
- de queue !
- Compris, commissaire."
Ce petit extrait dès la page 18 est un condensé représentatif de l'ensemble du livre.
Sexe, violence, vulgarité de la forme et du fond, gratuité du tout, dialogue insipide, répétitif (au cas où le lecteur aurait un QI de bulot inférieur à celui du policier qui lui a un QI d'huître).
Ce livre est un abus. Abus de confiance de l'auteur qui se persuade qu'il peut leurrer les lecteurs, en plaquant de l'exotisme, du sexe et du sang (incluant la corruption entre politiques et affairistes). Monsieur l'auteur, cette recette est éculée depuis un bon trois-quarts de siècle.




Commenter  J’apprécie          111


Des yourtes, des steppes, des Chinois, un flic sur le retour : le cocktail avait de quoi plaire. Phénomène de l'automne 2013, Ian Manook, nouveau-venu du roman policier, avait misé sur le polar "ethnique", dépaysant par son cadre marqué par l'altérité sinon par l'exotisme (voir par exemple l'enquêteur aborigène d'Arthur Upfield).


Comme Napoléon Bonaparte - le policier précité, le commissaire Yeruldelgger, sait lire toutes les traces, en bon connaisseur de la steppe mongole dont il est originaire. Des bas-fonds d'Oulan-Bator avec ses milieux extrémistes, aux villes minières contrôlées par les entreprises chinoises, en passant par les étendues planes où vivent les semi-nomades sous leur yourte, Yerludegger navigue en eaux troubles pour tenter de résoudre deux affaires plus ou moins liées : un triple meurtre qui semble lié à des mobiles racistes, et la mort d'une fillette européenne victime d'un accident, retrouvée enterrée dans la province périphérique du Khentii. le tout sur fond de conflit familial, entre un beau-père infect, une épouse disparue, et une fille en rébellion ouverte, prête à tout pour provoquer son père. Heureusement qu'il est secondé par l'attachante inspectrice Oyun, et soutenu par la superbe médecin légiste, qui lui reste indéfectiblement fidèle en dépit de son caractère ombrageux, colérique et vengeur.



"C'est toi qui m'inquiète, Yeruldelgger. Il semblerait que tu sois en train de perdre pied."



Intérêt du cadre évidemment, de par son décalage. Même s'il y un côté "la Mongolie entre tradition et modernité", Manook met en scène les mutations rapides de ce pays méconnu, qui est tout sauf figé ; investi par les sociétés étrangères avides de ressources, ou par les oligarques russes en mal de sensation, la Mongolie change à toute allure, comme en témoigne l'explosion urbaine d'Oulan-Bator où les bidonvilles sont constitués de yourtes entassées autour de la ville. Pourtant, pour moi, la mayonnaise ne prend pas tout à fait : personnages manquant d'épaisseur, aux réactions brutes et téléphonées ou manquant de logique, grandes formules grandiloquentes sur la vie, malgré quelques très beaux passages sur la steppe exposée à tous les vents. Pour un autre roman policier en Mongolie, lui aussi habité d'une ambiance très spéciale, je recommande l'étonnant Sarah Dars, Des myrtilles dans la yourte.
Lien : http://le-mange-livres.blogs..
Commenter  J’apprécie          101
J'ai acheté ce livre il y a déjà plusieurs mois et j'avais été séduite par son quatrième de page et sa couverture et oui j'ai une édition France Loisirs avec une belle couverture avec différentes teintes orange et une yourte, des oiseaux et un petit vélo dessus, donc rien à voir avec l'édition noire et blanche qui n'est pas très attirante.

Chaque fois qu'une critique passait sur ma page d'accueil, je la lisais en me disant il va falloir que je me décide à lire ce livre et bingo il est choisit pour le club de lecture du mois de juin donc c"est parti je me décide, à savoir que la plupart des critiques étaient très bonnes et que ce livre a une note de plus de 4 sur 5.

Et bien ne me jetez pas la pierre au travers de vos écrans mais je n'ai pas aimé ce livre, je me suis ennuyé.

Plusieurs affaires qui n'en font qu'une, une chose incroyable pour notre héros, que des hasards qui font bien les choses, bref je me suis très vite lassée de cette lecture alors que les premières pages étaient plutôt prometteuses.

Dans ce genre de livre, j'aime être surprise, j'aime me faire avoir par l'auteur, j'aime que le héros rencontre quelques difficultés et que les choses ne se passent pas comme il l'aurait prévu.

Et bien là, je devinais les choses avant qu'elles n'arrivent, la chance était beaucoup trop présente dans des affaires aussi difficiles que celles-ci, le rôle de la fille de notre héros n'était pas du tout crédible.

Les seuls points positifs de ce livre sont une écriture facile à lire avec des chapitres courtes, une petite ballade en Mongolie, pays très mal connu, avec ses traditions, ses paysages, sa façon d'aborder le reste du monde et sa cuisine qui si vous êtes au régime pourrait tout à fait vous convenir car le lait caillé ou fermenté, les viandes cuites dans différentes graisses, du thé au beurre salé peuvent à mon avis en dégoûter plus d'un, et des personnages pour la plupart attachant et très bien décrit (même les salauds sont intéressants).

Petite note pour Dixie39, j'ai eu peur de m'être trompé quand je t'ai affirmé être certaine d'un fait dans le livre car la vérité n'est arrivée qu'à l'avant dernière page, mais elle est arrivée.
Commenter  J’apprécie          102




Lecteurs (4449) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2873 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}