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4,03

sur 2168 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Pour mon premier polar se passant en Mongolie, j'ai été conquis et je remercie Vincent et Élodie pour m'avoir conseillé ce livre !

Ian Manook, pseudo bien choisi par Patrick Manoukian, m'a embarqué sur les pas d'un commissaire de police peu ordinaire, au nom unique, Yeruldelgger, qui donne son titre à ce premier roman suivi par Les Temps sauvages et La mort nomade. de rebondissement en rebondissement, le vécu de cet homme m'a intrigué, passionné, ému, attristé, enthousiasmé et je n'avais qu'une hâte : arriver au bout de l'histoire.
Or, comme je l'ai dit, ce n'est pas fini ! Il y a une suite que l'éditeur se permet d'annoncer en publiant, en bonus, les premières pages… Franchement, je n'avais pas besoin de ça pour alimenter mon impatience !
En attendant cette prochaine lecture, j'ai donc suivi Yeruldelgger à Oulan-Bator, capitale mongole, un homme intègre aux prises avec les pires bassesses dont l'espèce humaine est capable. La corruption, la torture, l'esclavage, le meurtre, le viol, la nostalgie du nazisme, la folie des pilotes de quads, rien n'est laissé au hasard, les liens familiaux ne comptant même pas.
Les intérêts chinois, les appétits coréens, le désir de revanche des Mongols après l'asservissement soviétique, tout cela s'ajoute à l'exploitation des terres rares, ces fameux minerais devenus indispensables pour nos outils de communication, nos batteries que nous croyons respectueuses de l'écologie.
Au fil de ma lecture, j'ai été absolument estomaqué par la connaissance du terrain et des traditions mongoles dont fait preuve l'auteur. Paysages, recettes de cuisine, superstitions, traditions, c'est complet ! Il m'a même embarqué sur les voies du chamanisme, du pouvoir des esprits, du rôle des moines et de leurs techniques de combat, de maîtrise de soi pour venir à bout des plus terribles dangers, des plus coriaces adversaires.
J'ai été conquis non seulement par Yeruldelgger mais aussi par Oyun, jeune policière au courage extraordinaire, par Solongo, médecin-légiste efficace qui aime Yeruldelgger et l'accueille chez elle, dans sa yourte. Je n'oublie pas Gantulga, un gosse aux ressources incroyables plus Billy, jeune flic donnant un coup de main précieux.
Puisqu'il faut bien parler des corrompus, de ceux qui ne reculent devant rien pour assouvir leur volonté de puissance, leur désir jamais assouvi de richesse, leur soif d'alcool et d'émotions fortes sur leurs quads au mépris de la sécurité des populations. Il y a surtout Erdenbat, le beau-père de Yeruldelgger. C'est d'ailleurs son devenir qui hante le lecteur que je suis, lecteur qui brûle du désir de connaître la suite… La police se retrouve au coeur du cyclone puisque celui qui se fait appeler Mickey, capitaine, supérieur de Yeruldelgger, dirige les services de la capitale et se dispute la palme avec un certain Chuluum qui cache bien son jeu.
Toute l'histoire a débuté avec la découverte du cadavre d'une fillette européenne enterrée vivante avec son tricycle et dont le corps a été découvert par des nomades. À cela s'ajoute l'exécution de trois Chinois et de deux jeunes prostituées dans d'atroces circonstances, plus la mort bizarre de Kushi, la plus jeune des filles de Yeruldelgger, cinq ans auparavant. Enfin, l'état psychique alarmant de Saraa, la fille aînée du héros pose de gros problèmes…

Cela fait beaucoup mais l'auteur mène remarquablement toute l'histoire, dépayse complètement son lecteur pour un premier roman policier superbement réussi. Yeruldelgger est, pour moi, une découverte un peu tardive mais voilà un polar qui n'a rien à envier aux maîtres du genre, scandinaves ou autres…


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Une âme restait autour de la tombe jusqu'à la décomposition du corps. Une autre âme rodait autour de la yourte pendant quarante-neuf jours et une dernière rejoignait le pays des âmes où on vivait comme on avait vécu sur terre. Trois âmes différentes ou une seule âme qui changeait ? Et pourquoi vivre au pays des âmes la même vie qu'ici bas ?
Pourquoi chercher à le savoir ? Ce n'est pas l'espoir d'une autre vie qui doit te faire vivre la tienne ici-bas. C'est l'espoir de cette vie-là que tu dois transformer en promesse de la même vie ailleurs...
P628

Whaooo, bienvenue au pays des symboles chez les chamanes des steppes de Mongolie.... Voyage au pays des âmes en parfaite transition avec " les brumes de l'apparence " de Frédérique DEGHELT :-)...
Roman plein d'insolence entouré de mélèzes
Dans les égouts d'Oulan Bator, plein de gars balèzes
Freud savait 'il chevaucher les chevaux Przewalski ?
Interprétation des rêves après avoir bu l' arkhi !
Cauchemar de l'holocauste, histoire passée de l'occident
Kim Jong-un ou Gengis Khan, tyrannie ici beaucoup plus présent....
IAN MANNOOK nous signe son premier roman
poignant, succulent, éclairant......


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De prime abord, ce roman paie tellement peut de mine qu'on hésiterait à le retourner afin de lire son résumé... Voyez vous-même sa couverture : un auteur inconnu, un personnage "hachuré" de noir, un titre imprononçable dont on ne sait trop à quel genre littéraire il pourrait appartenir...

Bref, à se demander si les gars du marketing avait une dent contre le roman ou s'ils n'étaient pas tout simplement pas partis en vacances ce jour là !

Grave erreur que cela aurait été de passer à côté !! Si à première vue sa couverture ne casse pas 5 pattes à une marmotte, une fois ouvert, ce polar noir est un véritable plaisir à lire.

Une copine de blog, Dominique, l'avait comparé à une yourte mongole : pas terrible de l'extérieur, mais magnifique à l'intérieur. L'image était bien trouvée !

Un polar noir et une action qui se déroule en Mongolie : j'étais bien servie, moi qui suis fascinée depuis toujours par ce pays.

Tout commence par un corps d'enfant enseveli sur son petit vélo, dans la steppe, juste après la découverte des trois cadavres de chinois, dans un entrepôt. Particularité ? On leur a coupé les testicules et leur membre viril aussi. Ensuite, nous aurons deux putes pendues...

Point commun ? Aucun. du moins, en apparence. Ce sera au commissaire Yeruldelgger de faire toute la lumière sur ses sinistres crimes, ce qui risque de ne pas être facile vu tous les bâtons qu'on lui glissera dans les pattes !

S'il ne m'avait pas été chaudement recommandé, je serais donc passée à côté de ce roman... J'aurais commis une grosse erreur parce que je viens de prendre mon pied durant ces quelques 540 pages. Comme quoi, on peut avoir une couverture peu attirante et être bien foutu ! (le contraire marche aussi : belle cover et contenu médiocre).

Lecture jouissive à plus d'un titre car l'auteur ne se contente pas de nous faire suivre l'enquête, non, il nous fait entrer dans les yourtes, nous abreuve de thé au beurre salé, nous plonge dans L Histoire et les coutumes de ce pays qui a le cul entre deux chaises, écartelé que les habitants sont entre le modernisme et le respect des traditions qui se perd.

La Mongolie a une Histoire riche, des voisins pas toujours "fréquentables" (Chine, Japon, Corée, Russie) qui lorgnent sur ses richesses enfouies et l'auteur nous la fait découvrir plus en profondeur. On ne survole pas, on rentre dedans !

Le commissaire Yeruldelgger est un homme torturé depuis la mort de sa petite fille, enlevée et assassinée ensuite. Sa femme s'est murée dans son monde, sa fille aînée a tourné casaque (ou "cosaque", vu le pays) et nous sommes face à un homme qui n'a plus rien perdre, ayant déjà tout perdu.

Yeruldelgger fait partie des richesses de ce roman, mais il n'est pas le seul, il est entouré d'une multitude de personnages secondaires assez fort, eux aussi. Il a beau être le pivot central du roman, sans les autres, Yeruldelgger n'est rien.

C'est aussi un homme fort, un homme qui est imprégné de la tradition, qui veut la protéger, un policier qui se bat pour son pays, malgré ses propres blessures, ses fêlures, ses démons. Un homme qui ne renonce jamais.

Un roman au scénario travaillé, servi par un écriture très agréable à lire, ni trop complexe, ni trop simpliste. On vit l'enquête et on ressent les coups durs avec les personnages, certaines scènes étant plus violentes que d'autres (âmes sensibles...). le tout parsemé de quelques petites touches d'humour.

J'ai eu un gros coup de coeur pour Gantulga, un petit garçon fort débrouillard (normal pour un gamin des rues). À lui tout seul, il vaut bien les Irregulars de Baker Street !

Mon seul bémol sera pour les "méchants" : j'ai vite compris qui était le traitre et qui tirait les ficelles. Ce qui n'a pas entamé mon ardeur à le lire, toute contente que j'étais d'avoir une longueur d'avance.

Un roman noir qui nous dépayse, qui en profite aussi pour glisser quelques réflexions sur la Mongolie, sur ses rapports avec l'Occident, sur les massacres des mongols et sur le fait que la Seconde Guerre Mondiale ne veut rien dire pour eux. La Shoah et d'Hitler non plus, car ils avaient à souffrir des massacres perpétrés par Staline ou Mao.

Le tout sur fond d'argent sale, de magouilles, de trafics en tout genre, de crimes et de violence.

Un roman qui m'a ému aussi et entrainé dans l'immensité de la steppe.

Pour un "premier" roman, la réussite est au rendez-vous et elle totale. Mon seul regret est de l'avoir terminé...

Yeruldelgger... Un type que j'aime bien et avec lequel je suis prête à enfourcher un cheval pour repartir dans les steppes mongoles.

Yeruldelgger Khaltar Quichyguinnkhen... Quand vous parviendrez à prononcer correctement son nom, vous aurez un chocolat en récompense !

Lien : http://the-cannibal-lecteur...
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Dans la steppe mongole, des nomades mettent au jour le cadavre d'une petite fille, une étrangère, enterrée là avec son tricycle. Arrivé sur les lieux, le commissaire Yeruldelgger prend en charge le corps et l'âme de la défunte et lui fait la promesse de retrouver celui qui l'a tuée et abandonnée. Le policier est particulièrement touché par ce crime qui lui en rappelle un autre, celui de sa propre fille, Kushi, jamais élucidé.
A trois heures de piste de là, à Oulan- Bator, son adjointe, Oyun, doit gérer la découverte de trois chinois tués et émasculés suivie de celle de deux prostituées connues pour fréquenter des chinois. La piste des nationalistes semble la plus probable mais leur leader a un alibi de taille puisqu'à l'heure des crimes il était en compagnie de Saraa, la fille aînée de Yeruldelgger...Saraa, rebelle mais manipulée, Saraa en danger, Saraa ciblée pour l'atteindre lui, le flic qui dérange, qui cherche, fouille, creuse, ne laisse jamais tomber, ne se laisse pas corrompre. Et encore une fois Yeruldelgger va enquêter, faisant fi d'une hiérarchie qui le désavoue, contournant les lois, jusqu'au bout de lui-même, jusqu'à la vérité.

Embarquement immédiat pour la Mongolie, terre de traditions et de violences qui a vu naître Gengis Kahn. Un voyage des steppes sauvages jusqu'aux bas-fonds d'Oulan-Bator dans un pays de contrastes où coutumes ancestrales et modernité cohabitent avec plus ou moins de bonheur. Convoitée, exploitée par ses voisins qui en ont fait leur terrain de jeu, la Mongolie n'échappe pas au nationalisme, parfois extrémiste. Mais la politique n'est rien face, comme partout dans le monde, au profit. La richesse des sous-sols attire les convoitises et chasse troupeaux et nomades qui se sédentarisent. Oulan-Bator, polluée, surpeuplée, voit fleurir, à sa périphérie, des camps de yourtes où vivote une population privée de ses terres. Les égouts de la ville sont habités par des exclus dans l'indifférence des autorités qui, au mieux ferment les yeux, au pire nient les faits. État des lieux peu brillant que Ian MANOOK nous invite à découvrir dans ce polar dur et souvent violent, à l'image de son Yeruldelgger, flic brisé, cabossé par la vie, qui puise dans sa culture les forces pour tenir debout et chercher la justice. Car MANOOK sait aussi se faire lyrique quand il évoque les étendues sauvages de la steppe, le mode de vie des nomades, leurs coutumes, leurs croyances. Bien documenté, il nous dit tout de l'aménagement des yourtes, des us de leurs occupants, de la surprenante gastronomie mongole. Et c'est bien la découverte de la Mongolie qui fait toute la force et l'originalité de ce polar dont l'intrigue est par ailleurs conventionnelle (crimes, fric, corruption, etc.). Cela, et aussi ses personnages, Yeruldelgger bien sûr, mais aussi, Oyun, jeune fliquette intègre et fidèle, Solongo, légiste plus ou moins compagne du commissaire, Gantulga, gamin des rues débrouillard et attachant.
Sombre et féroce, Yeruldelgger n'en est pas moins drôle par moment, instructif souvent et dépaysant à souhait. Un coup de coeur pour ce livre et ce pays. Chaudement recommandé à tous les amateurs de polars et de contrées lointaines.
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du yaourt... à la yourte (1)

Avant de d'entamer la première ligne de ce roman débarquant de Mongolie, il est impératif de posséder quelques notions de base afin de digérer ne serait-ce que le fil conducteur du récit.

Vous vous souvenez des années 60 et du célèbre « L'école est finie » de Sheila, les fameuses années YÉ-YÉ !

Si c'est vraiment trop dur pour vous de retenir le mot en entier, rappelez-vous au moins du début… ça ROULE pour vous !

Bon d'accord pas vraiment, vous avez pour le moins bouchonné dimanche en revenant de vacances plombées par trois jours de pluie alors que vous vous pensiez bronzer comme sur la Costa DEL Sol.

Mais rassurez-vous, j'ai un formidable remède contre la morosité ambiante et toutes les horreurs de GUERRE que vous entendez le matin à la radio avant de repartir au boulot.

En quatre mots et avec un accent prononcé, YÉ ROULE DEL GUERRE. Pour les puristes en mongol ou plus simplement pour trouver le roman chez votre libraire préféré, épelez-le Yeruldelgger !

Alors, vous allez me dire que le titre et le héros d'un roman imprononçable (mais que vous aurez bien prononcé au moins une fois) ne font pas pour autant un grand roman !

Mais si je vous dis que la couverture est particulièrement moche avec un homme dessiné à coups de rayures. Et qui plus est, l'auteur Ian Mannok d'origine surement mongole (2) en est à son premier coup d'essai, je pense que tout est réuni pour que vous passiez votre chemin !

Que nenni !

YÉ ROULE DEL GUERRE va vous plonger au coeur de la Mongolie, ce pays aux contrastes saisissants, vous faisant traverser la capitale Oulan-Bator, une des villes les plus polluées au monde, pour déboucher à quelques centaines de kilomètres plus loin aux steppes les plus belles et reculées du monde.

La principale enquête du roman tourne autour d'une petite fille enterrée vivante sur son tricycle il y a plus de cinq déjà. Où est-elle morte ? Comment et surtout pourquoi cette petite fille est décédée ?

Sans vous dévoiler le dénouement de cette histoire, je trouve la construction du roman plutôt réussie et aboutie, mettant en valeur particulièrement les personnages secondaires sans jamais faire trop d'ombre au héros.

Néanmoins, la seule ombre au tableau se nicherait dans le suspens réel du récit et sur la véritable identité des coupables des crimes perpétrés, ce qui n'est pas forcément le but poursuivi par l'auteur.

Qui qu'il en soit, si vous voulez vous évader du quotidien pendant 545 pages, foncez sur cette histoire mongole dont la suite, « Les Temps Sauvages », est également passionnante !


Note : 4,5


(1) de la prononciation yaourt de Yeruldelgger à la yourte mongole (pour ceux n'auraient pas compris)
(2) L'auteur Ian Manook est le pseudonyme de Patrick Manoukian, natif de Meudon et d'origine arménienne.

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L'avenir du polar français passe t-il par un élargissement des ses frontières ? Après Caryl Férey ou Olivier Truc ("Le Dernier lapon"), voici venir Ian Manook et son étonnant roman se déroulant en Mongolie.

Si l'esprit voyageur de Manook le rapproche de ses condisciples cités plus haut, le moins que l'on puisse dire c'est qu'il impose sa patte et sa griffe dès ce premier polar (il a publié des autres bouquins, dans d'autres styles, sous d'autres pseudonymes).

Car Yeruldelgger est une véritable et magistrale claque, de celles qu'on ne prend que rarement (et encore moins de la part d'une nouvelle voix).

Ce roman, d'une richesse rare, vous plongera au plus profond de la Mongolie d'aujourd'hui, un pays qui se modernise mais où les traditions sont ancrées, consciemment ou non, dans chacun de ses habitants. Un voyage totalement dépaysant, loin de beaucoup de nos certitudes occidentales.

Concernant le contexte, Manook fait très fort : non content de décrire finement le paysage et la société de ce lointain pays, il nous plonge au plus profond de l'âme de ses habitants.

Une richesse immense, mise intelligemment en perspective. L'exemple le plus frappant étant la méconnaissance de la population locale concernant la Shoah, mise en parallèle avec notre propre méconnaissance des massacres perpétrés par millions à travers les âges dans cette région du globe.

Sous ce titre étrange, se cache le nom du personnage principal, impressionnant, atypique et d'une étonnante densité. Un personnage meurtri par son passé et en quête identitaire. Mais se focaliser sur lui serait faire injure aux personnages "secondaires" de cette intrigue, tous plus profonds et étonnants les uns que les autres.

Le tout est mis en mots et en images avec maestria par l'auteur, grâce à son style très riche et expressif. Tantôt cynique ou poétique, tantôt drôle ou cinglant, ce roman est une claque tant dans la forme que dans le fond.

Quant à l'intrique, on en ressort secoué et marqué au fer rouge. On s'attache aux personnages et Manook nous les malmène rudement. On s'accroche à cette histoire digne des meilleurs polars, on se prend des uppercuts au foie lors de passages d'une rare violence, on s'extasie devant la richesse de cette intrigue sans aucun temps mort, passant de surprises en surprises à chaque chapitre sans qu'il ne soit jamais possible d'anticiper ce qui va nous tomber sur la tête.

Bref une expérience de lecture qui nous ouvre l'esprit, nous chahute au plus profond et nous tord les tripes. Tout ce qui, pour moi, fait un grand, un très grand roman noir.

Éblouissant et inattendu, noir et touchant, éprouvant et intelligent, original et dépaysant, avec ce roman Manook s'impose dès son arrivée dans le milieu du polar comme un Khan. Ne passez pas à côté de ce qui est, pour moi, l'un des tous meilleurs romans de l'année.
Lien : http://gruznamur.wordpress.c..
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Je reviens d'un voyage long et incroyable en Mongolie.
Le guide en était un commissaire tonitruant, qui a retrouvé ses forces perdues par le chagrin, grâce à un séjour très zen, au courage et à la force de l'esprit.

La vie n'est-elle pas qu'un exercice d'équilibriste entre les joies et nos peines ? C'est ce que ce roman policier nous montre.

Bref, je ne raconterai pas à nouveau le moteur de cette enquête complexe mais tout à fait bien menée dans un très joli style littéraire.

Dialogues, descriptions, analyses, retours documentaires, tout s'entremêle avec doigté et suspens.

Je ne suis pas triste que yeruldelggerr et moi nous nous soyons quittés ce soir, car je sais que deux nouvelles aventures m'attendent.

C'est bien de connaître quelqu'un comme ça !
Lien : http://justelire.fr/yeruldel..
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Pour les amateurs du genre, et pour les amateurs de bons romans aussi, voici LE polar qu'il faut avoir lu, celui qui sort des sentiers battus, avec dépaysement garanti.
Bien sûr, j'entends déjà les ricanements, le dépaysement ? mais on l'a déjà avec les auteurs nordiques, les Indridason , Mankell et autre Adler Olsen par exemple. Mais eux, ils vous parlent de leur pays, de celui où ils vivent. Manook (je prononce Manouk), lui vous emmène en terre inconnue… En Mongolie.
Son commissaire Yeruldelgger (oui, je sais c'est imprononçable…), mène deux enquêtes, une fillette retrouvée enterrée avec son tricycle et un trio de chinois assassinés et émasculés.
Perturbé et hanté par les souvenir de sa petite fille, enlevée et assassinée elle aussi, et en conflit avec son autre ado de fille qui erre en terre obscure entre alcool, drogue et sexe. Il devra se retrouver pour se sortir du terrible piège qui lui est tendu.
Ce roman n'est pas qu'un polar avec du suspense, de la violence, et tous les ingrédients qui nous font aimer ce genre de livre , on y apprend plein de choses, Manook nous donne des cours…
De Géographie d'abord, avec ce pays asiatique situé entre la Russie et la Chine.
D'histoire, avec Genghis Khan dont le fantôme se promène entre les lignes.
De culture et tradition parce que, là, vous allez en apprendre sur les us et coutumes du peuple mongol, vous pourrez même vous y rendre si le coeur vous en dit, d'ailleurs, ce livre pourrait bien vous en donner l'envie.
Ah ! et aussi, j'allais oublier, il vous donne même des cours de cuisine, vous allez apprendre à accommoder…. La marmotte…. Ne prenez pas cet air effaré, vous en avez vu bien d'autres….
Bref, tout simplement un vrai plaisir de lecture.
Par contre, Pffff !!! Yeruldelgger, Là, Ian, il exagère, 600 p pour s'habituer à prononcer ce nom, alors, un conseil, avant de commencer, entrainez-vous…
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Au vue des nombreuses critiques et de la note accordée par les lecteurs sur Babelio... j'avais mis la barre très haute pour ce roman. Et je ne fus en aucun cas déçue. Malgré la taille, c'est un bouquin qui se dévore et se lit très vite. L'écriture de Manook y joue pour beaucoup ; une écriture rythmée, sans détour, efficace et très belle. L'histoire également, très captivante ; le lecteur se prend dans les filets et veut toujours en savoir plus, d'autant plus que les chapitres sont, en général, plutôt courts, rendant la lecture addictive. Et le décor, quoi dire de plus que c'est plutôt inhabituel, truffé d'informations sur cette steppe mongole, sur son histoire également. Première fois que je lisais un livre qui porte l'étiquette polar ethnographique, et je dois dire que j'ai vraiment apprécié. Alors, quoi de dire de plus, que vivement le prochain tome de ce policier atypique qu'est Yeruldelgger.
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Yeruldelgger est un polar magistral, passionnant, addictif.
Il m'a tenu en haleine pendant quelques heures. J'ai eu du mal à le lâcher, mais il faut bien manger, boire et dormir ! Et franchement lire en dormant, je le regrette mais je n'y suis pas encore arrivé.
Après 194 critiques, il n'y a pas grand-chose à rajouter sur l'histoire. Simplement, je crois que Ian Manook vient d'inventer un héros à part dans ce monde des flics un peu désabusés, cachant des blessures secrètes.
Policier intègre, déterminé et particulièrement courageux, il a le don de se mettre dans les situations les plus inconfortables, jusqu'à sacrifier sa vie privée.
De plus, l'intrigue se passant en Mongolie, le dépaysement est total.
Un conseil pour finir : Si vous ne lisez qu'un polar dans l'année, c'est celui-ci qu'il faut choisir !


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