Enfin achevé! 600 pages longues, mais longues. Et surtout quelle déception!
Je me revois, furetant dans les rayons du Furet du Nord et tombant sur cette fiction historique si prometteuse qui m'a fait de l'oeil plusieurs mois avant que je daigne l'acheter. La Révolution française contée par une Anglaise? Qu'à cela ne tienne, essayons!
Bien mal m'en a pris vu que seulement le dernier tiers du livre m'a réellement séduite. Avec un tel livre, on s'attend à revivre les moments de la Révolution. Que dire du Serment du Jeu de Paume qui fait 5 lignes? de la prise de la Bastille qui fait une page? Quasiment rien sur l'abolition des privilèges et la DDHC,... des anecdotes comme l'année 1789 en général. Quant à nos personnages, Danton,
Robespierre,
Camille Desmoulins, ils sont bien là. Mais leurs idéaux très peu (si ce n'est là encore dans les 200 dernières pages). Il semblerait que leurs convictions politiques aient été sacrifiées pour la prétendue histoire de coeur de
Camille Desmoulins pour la mère de sa future femme... On s'en serait passé. Et ne parlons pas de la première partie sur leur enfance longuette au possible. J'aime les fictions historiques. J'aime que les auteurs donnent vie à leur personnage en nous montrant leur personnalité. Mais, là, en l'occurrence on ne voit rien de leurs cheminements politiques si ce n'est sur la fin. Cela ne devrait-il pas être le principal? Quant à la narration, je n'ai pas compris le parti-pris de chapitres longs avec des paragraphes très courts qui change de point de vue narratif mais surtout de style narraitf : un coup une narration interne, une autre fois une narration externe. Et les paragraphes m'ont semblé commencé de manière abrupte. Personnellement, je me suis perdue devant cette prose hermétique.
Je vais tout de même rapporter quelques points positifs, car il y en a, mais essentiellement sur le dernier tiers selon moi. Premièrement, sur cette partie, la narration m'a semblé plus fluide et moins ennuyeuse. Ou alors je me suis habituée?
Les événements d'à partir 1790 se sont enchaînés vite. Deuxièmement, j'ai été agréablement surprise de constater que des trois personnages, c'est la personnalité de
Robespierre (conçue par
Hilary Mantel) qui m'a le plus plu. J'aurais pensé
Camille Desmoulins, en voilà pour mon compte. Enfin, la fin appelle clairement une suite. Mais ce sera sûrement sans moi. Vous l'aurez compris, cette lecture ne m'a pas ravie.
Challenge Pavés 2018
Challenge 50 objets