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3,75

sur 217 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Romain jusqu'au bout des Clarks qu'il arbore par tous les temps, le sous-préfet Rocco Schiavone vit mal son exil forcé dans la vallée d'Aoste, lui qui ne cesse de vanter les mérites de la capitale italienne. Mais victime d'une mutation administrative et punitive il n'a d'autre choix que de promener ses chaussures en daim et sa mauvaise humeur dans une région où la neige est au rendez-vous tout l'hiver. Pire que tout, il est dépêché dans une petite station de ski où le conducteur d'une dameuse vient de rouler sur un cadavre. Dans ces montagnes propices aux joies des sports d'hiver, le sous-préfet, aussi déplacé qu'un skieur sur la Piazza Navona, découvre une communauté où chacun se connaît, partageant souvent des liens familiaux, une grande famille donc où pourtant quelqu'un a tué. le mort, sicilien d'origine, a-t-il été éliminé par la mafia comme on se plaît à le dire à Champoluc ou parce qu'il avait mécontenté un villageois ? A charge pour le sous-préfet de démêler cette intrigue.


''Qui me les brise ?''. C'est ainsi que le sous-préfet Schiavone répond à ses interlocuteurs au téléphone. Cela donne une petite idée du personnage, pas forcément sympathique, arrogant, louvoyant avec la loi, corrompu même, qui ne réussit pourtant pas à être totalement détestable. Déjà parce qu'il est drôle, et ensuite parce que sous ses airs blasés revenus de tout, se cache un être qui a gardé une certaine humanité. On l'aime donc, avec ses Clarks détrempées par la neige, son mépris, ses sautes d'humeur, sa détestation de tout ce qui n'est pas Rome ou romain. Comme tout héros sûr de lui, Rocco Schiavone cache des fêlures, que l'on devine mais qu'Antonio Manzini se garde bien de nous révéler d'emblée. Il faudra continuer à suivre le chemin de croix dans le Val d'Aoste du sarcastique sous-préfet pour en savoir plus sur son passé. Et on le retrouvera avec plaisir tant ce premier opus est une belle réussite, un polar d'ambiance où l'intrigue est moins importante que les personnages et les lieux. Champoluc, village de carte postale aux toitures enneigées et aux auberges accueillantes, donne envie de chausser les skis pour une descente avant un vin chaud au coin du feu. Vivement la suite !
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séducteur,corrompu,sarcastique, le commissaire rocco
sciavone est aussi antipathique qu,attachant.
le genre de héros qu'on
adore détester.après brunetty et montalbano,
le commissaire Rocco Schiavone est né.Antonio
manzini a écrit un excellent polar.piste noire
et le premier tome de la série,avec le commissaire
Schiavone.muté dans le val
d,Aoste, a cause d'un caractère de cochon,il est odieux,irascible,et grossier.
mais malgré tout cela c'est
un bon flic,aussi lorsque peu après son arrivée,on
retrouve le cadavre d'un homme sur une piste de ski,écrasé par une dameuse.il va se plonger
dans une enquête rocambolesque,freiner par
son ignorance,voire de son
mépris pour la région et ses habitants.
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L'ours qui aimait la polenta.
Hmmm ...
Joli petit coup de cœur pour ce petit polar à déguster cet hiver au coin du feu devant une polenta et un verre de vin chaud parce que cela se passe dans une station de ski du Val d'Aoste.
Décidément l'Italie n'a pas fini de nous surprendre au rayon polars : après les péripéties juridiques de l'avocat des Pouilles de Gianrico Carofiglio, après les saisons napolitaines de Maurizio de Giovanni, après le florentin Marco Vichi, voici donc une nouvelle série d'Antonio Manzini qui démarre la saison d'hiver avec son commissaire Rocco Schiavone : Piste noire.
Le commissaire Rocco (pardon : le sous-préfet Rocco, on ne dit plus commissaire parait-il) est un sacré personnage comme on en rencontre rarement sur nos étagères : imbu de lui-même, méprisant avec ses subordonnés, insolent avec ses chefs, séducteur macho avec les dames, arrogant avec les montagnards de province, odieux, corrompu, violent, et j'en passe.
Pour faire bonne mesure, Rocco ne décolère pas après cette mutation au fin fond du Val d'Aoste, en province donc, lui qui ne jure que par sa capitale romaine (un parisien de la botte quoi !). Une mutation plus ou moins disciplinaire, on ne sait pas trop encore (il faudra attendre les prochains épisodes pour en savoir plus) mais on se doute que Rocco a fait une grosse bêtise à la grande ville.
Bref, le sous-préfet Rocco Schiavone qui a une conception très particulière des contrôles douaniers et utilise des méthodes très personnelles de prélèvement sanguin pour son enquête, est de ceux que l'on préfère ne pas croiser sur son chemin. Mais nul doute que l'on va se précipiter sur le prochain épisode dans notre hâte de retrouver cet affreux et exécrable bonhomme ... tant nous nous y sommes attachés !
Rocco débarque donc au Val d'Aoste en plein hiver avec son loden sur le dos et ses clarks aux pieds : des chaussures de ville bien vite trempées comme des serpillères mais qu'il se refuse à changer pour de disgracieux croquenots de plouc de montagne.
Pour l'accueillir, un beau soir de lune, les dameuses vont découvrir écrabouiller un cadavre sur une piste noire. Bonjour la scène de crime.
Dans ce petit village où tout le monde se connait et se retrouve plus ou moins apparenté, l'enquête plutôt pépère (on s'y intéresse moyennement, attachés que nous sommes aux clarks de Rocco) l'enquête nous change agréablement des trépidations politico-sociales habituelles dont est devenu coutumier le genre polar.
Loin de nos Harry's habituels (Harry Bosch ou Harry Hole), Rocco serait plutôt un fils spirituel de Sherlock Holmes ou d'Hercule Poirot, ce qui nous vaut d'ailleurs un dénouement pas piqué des hannetons dans l'église du village où Rocco déboule le jour même de l'enterrement de la victime, armé de son mandat d'arrêt !
Rocco ne respecte personne, pas plus les curés que les autres !
L'écriture de Manzini est fluide et agréable, le bouquin se lit rapidement et l'on se marre franchement car c'est fortement assaisonné d'un humour féroce et sarcastique.
C'est le premier épisode traduit en français et l'on attend les suivants avec impatience, pressés de retrouver ce 'drôle de personnage'.
Mais cette fois le coup de cœur, lui, n'attendra pas.
Pour celles et ceux qui aiment les odieux personnages.
Lien : http://bmr-mam.blogspot.fr/s..
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Comme le truculent Montalbano , ou le mélancolique Ricciardi ,Rocco Schiavone est un commissaire italien (oups, il faut dire sous-préfet) bien particulier : outre son abord aussi avenant que celui d'une tarentule , il a un goût certain pour les petits à-côtés rémunérateurs (mais voler les voleurs ce n'est pas voler , capito !) et une conception très directe de la justice (façon « dirty Harry ») .Cela lui vaut , lui le pur romain du Trastevere de se retrouver dans les neiges du Val d'Aoste à élucider le meurtre d'un homme transformé en steak haché par une dameuse. Une vraie bonne enquête policière avec un enquêteur atypique et d'autant plus intéressant que peu à peu ce pur macho dévoile une faille secrète.
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Il y a des fois où prendre un livre complètement par hasard peut vraiment déboucher sur une belle découverte. Ce fut le cas avec ce policier signé Antonio Manzini. Je suis entré très vite dans l'intrigue et ai tout de suite adoré le personnage principal : le sous-préfet Rocco. Il est pénible, macho, cynique mais possède vraiment un aspect très réaliste et, paradoxalement, très attachant.

Le roman se focalise dans un premier temps sur l'enquête après la découverte d'un cadavre sur une piste de ski. Jusque là, rien qui sorte beaucoup des habitudes d'un roman policier. Mais ensuite, plusieurs petites intrigues secondaires viennent s'ajouter et donner beaucoup de consistance à ce livre. Ces intrigues concernent à la fois la vie des personnages mais apportent aussi de l'action.

Des cas de conscience sont également soumis au flic râleur, le fameux Rocco. Et c'est par les choix qu'il prend qu'on l'apprécie vraiment. J'ai trouvé le roman vraiment complet et dense malgré ses moins de 300 pages. C'est avec grand plaisir que je lirai une autre aventure de Rocco !
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Antonio Manzini. Piste noire. Foliopolicier. 290 p. 5 étoiles.
J'étais dans un état de fatigue avancé et légèrement déprimé (trop peu de démocratie, trop de travail pour pouvoir réagir, un deuil,…) quand j'ai commencé ce livre.
J'adore la montagne et…les pistes noires. Ma femme m'a dit : « je crois que tu vas aimer… » Bof…
J'ouvre le livre.
Un cadavre horrible…Cela commençait bien… ☹
Puis de page en page à la lecture des réactions (et interactions) de ce sous-préfet muté de Rome avec les habitants de cette province au climat montagneux d'Aoste – que j'aime beaucoup -…mon visage arborait un sourire en coin de plus en plus marqué…Jusqu'à la page 69. La rencontre avec le Docteur anatomopathologiste…Fumagalli. le rire hénaurme. Je riais aux larmes…Impossible de m'arrêter…L'effet cumulatif des 68 page précédentes…
Page 80, je me suis arrêté et j'ai repris depuis le début (ce que je n'avais jamais fait de ma vie) et j'ai ri de plus belle en savourant à chaque page le caractère de ce romain désopilant…
Bref, je vous le recommande. C'est italien…
Le style est incisif. Les descriptifs « impressionnistes ».
Si je voulais laisser une citation, j'écrirais des paragraphes entiers tellement c'est bon…(peut-être plus tard)
L'auteur est apparemment aussi connu en Italie comme acteur de cinéma, et metteur en scène,…
Bonne lecture.
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Un polar traditionnel, mais bien mené.
Rien d'orignal, l'enquête est simple, et menée par de bons personnages, le tout dans un décor sublime.
Un roman court qui ne se perd pas en descriptions interminables, pas de longueur, et un odieux commissaire - pardon, sous-préfet - que l'on adore détester.
On ne s'attarde pas trop sur la vie privée de Rocco, j'ai moins accroché à ses délires.
Curieuse de lire la suite de ses aventures, chaussera-t-il de nouveau ses Clarks ?
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C'est tout de même ennuyeux de se dire que j'aurai beau faire, beau dire, certaines personnes se refuseront à lire ce livre, voire le reposeront dès qu'elles liront les premières paroles du sous-préfet Rocco Schiavone : « Qui me les brise ? » Tout un programme, et le reste est à l'avenant. Vous êtes prévenu, et si cela vous arrête, c'est vraiment dommage.
Non, le sous-préfet n'est pas content d'enquêter. Non, il n'est pas content d'arpenter les pistes de ski, ou même une seule. Il n'aime pas la neige, il n'aime pas le froid, il n'aime pas la région dans laquelle il est obligé de vivre depuis quatre mois, par rapport à certaines choses qu'il a faites dans le passé, et qu'il ne regrette pas. Pas sympa du tout avec les autres (à de très rares exceptions près), le sous-préfet l'est encore moins avec lui-même : « Non, je suis le pire des fils de pute […] Et je dois me faire face chaque jour. […] Un jour ou l'autre, je paierai mon dû. Mais je n'ai pas de cadavres innocents sur la conscience. »
Cependant, quoi qu'il dise, quoi qu'il fasse, il enquête tout de même, parce qu'il est hors de question que le malheureux qui a été retrouvé assassiné façon puzzle voit sa mort restée impunie. Il a la chance d'être entouré par une grande bande de policiers incompétents (ou comment saloper une scène de crime en deux temps trois mouvements), un légiste qui prend son métier à coeur, un préfet très occupé par une autre affaire et, tout de même, un ex-futur policier qui n'a pas vraiment envie de faire carrière, vu la faiblesse de son salaire. Il emploie aussi des méthodes dignes d'un film d'action, pas vraiment compatibles avec son métier, mais elles sont véritablement efficaces. Ce ne sont pas les coupables qui diront le contraire.
Attachant par l'ampleur et la démesure de ses défauts comme de ses qualités, Rocco Schiavone est aussi le héros de Froid comme la mort : je l'ai déjà réservé à la bibliothèque.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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Il neige ! Il neige ! Et le commissaire Rocco Schiavone, muté de Rome dans le val d'Aoste pour des raisons plus ou moins claires, ne supporte pas ce climat et regrette la Ville éternelle.
Il grogne, il ronchonne, il est cynique et envoie promener les emmerdeurs et autres ahuris qui l'entourent....mais sous ces dehors machos et râleurs, il y a un, homme qui souffre.
Il y a des moments hilarants, des instants émouvants...comment ne pas aimer Rocco Schiavone malgré ses défauts ?
Un cadavre retrouvé sur une piste de ski, une enquête menée tambour battant...et notre héros démoralisé et écoeuré par cette enquête.
Antonio Manzini nous livre là un polar al dente.
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Sans être adepte de ski (une brève et unique tentative de piste verte a enterré mes rêves de JO à Lillehammer), j'ai beaucoup apprécié dévaler les pistes noires du Val d'Aoste en compagnie d'un Romain, d'un Napolitain et (quand même) de quelques valdôtains.
A l'affiche, cynisme, humour, personnages attachants - malgré les apparences -, montagnes impressionnantes, températures en dessous de zéro et l'envie de (pour)suivre les aventures de Rocco Schiavone.
Oui, c'est vrai, l'intrigue n'est pas des plus originales. le plaisir de lecture ne réside pas à découvrir le/la coupable. le plaisir, c'est de s'attacher à un être imbuvable, de vouloir en savoir plus et de ne plus le quitter.
Bonne nouvelle, huit romans (5 en français) permettent de prolonger plaisir et découverte(s).
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