L'automne est la dernière saison

Un roman surprise vers lequel je ne me serais peut-être pas tourné normalement. Ça aurait été dommage. Je me suis très vite pris à vouloir en connaître davantage sur la vie, les doutes et les questions de ces trois héroïnes iraniennes. Une demi-année qui fait office de point de non retour pour elles, deux saisons charnières qui ne nous laissent qu'imaginer, avec une fin ouverte, ce que seront leurs vies futures.

J'ai des sentiments mitigés à l'extrême. Ça a été un roman puissant autant dans la beauté que dans l'injustice. Ces trois personnages sont des femmes bien réelles qui se retrouvent à un moment charnière de leur vie. Elles ont déjà fait les choix ou doivent les faires, ça n'empêche qu'elles en subissent déjà les conséquences. On redoute qu'elles s'abîment dans un univers sans rêve et sans avenir. On regarde, muet, la décision de chacune : partir ou rester ?

L'injustice concerne surtout Shabaneh qui s'exprime sans qu'on l'entende. J'ai été si en colère. Et pourtant je comprends que dans leur vie, ne pas faire de choix, c'est mourir à petit feu. Entrer dans un processus d'action, c'est encore détenir un peu les rênes de sa vie.

La dernière page a été une explosion d'émotions. C'était beau. J'ai aimé lire ce livre.

J'ai eu la chance d'être sélectionnée pour lire ce livre dans le cadre du #bookclubkube.
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J'ai eu beaucoup de mal à me plonger dans ce récit, l'auteure mélangeant le passé, le présent et les espoirs futurs. Cela a rendu ma lecture assez lente au début. Sans parlé de cette négativité qui entour les trois protagonistes. J'ai même pensé à stopper ma lecture.
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MAIS : au travers de ces brefs épisodes de la vie de ces jeunes femmes, l'auteure a réussi à me faire l'attacher à elles, à vouloir les soutenir, les encourager, pleurer avec elles, etre en colere contre elles et vivre leurs émotions comme ci je les vivais aussi.
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Entre libération de la femme, emprise masculine, présence de la famille, ambition, handicaps, l'auteure a su aborder avec douceur et bienveillance ces sujets qui sont pourtant si compliqué en Iran.
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J'ai vraiment aimé découvrir ce livre - vers lequel je ne me serai pas tourné de moi-même - et je suis vraiment agréablement surprise de cette lecture.
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Leyla, Shabaneh et Roja, 3 amies pourtant totalement différentes. Parviendront-elles à rester soudées malgré les chemins que prennent leurs vies ?
J'ai trouvé intéressant de découvrir cette culture dont je ne connais que très peu de choses.
Shabaneh est le personnage qui m'a le plus touché.
A la fin de ma lecture, je voulais une suite. Je suis totalement restée sur ma faim.
Merci à La Kube et aux éditions Zulma pour cette lecture. Je ne l'aurai pas lu de moi même.

Leyla, Shabaneh et Rodja vivent à Téhéran. Les trois amies sont assez différentes les unes des autres mais n'en sont pas moins très unies. Leyla, journaliste, doit faire face au départ de son mari vers une nouvelle vie au Canada. Shabaneh peine à prendre des décisions et fait constamment passer les autres avant elle. Enfin, Rodja se prépare à partir pour la France afin d'y effectuer un doctorat, il ne lui manque que son visa. Nous allons suivre leur quotidien le temps d'un été et d'un automne, au coeur d'une société iranienne dominée par le patriarcat.

Le roman est séparé en deux parties, correspondant aux deux saisons évoquées : l'été, puis l'automne. Trois chapitres par saison racontent tour à tour le quotidien de chacune des filles. Elles sont toutes les trois touchantes à leur manière et tentent de se battre pour une vie meilleure. Rodja est celle que j'ai préféré, la plus combattive. Elle est certes très franche et ne met parfois pas les formes pour ouvrir les yeux à ses amies, mais on comprend que c'est sa façon de s'en sortir. Elle se bat pour quitter l'Iran, tout comme l'ex-mari de Leyla. Il ne faut pas s'attendre à une histoire à proprement parler, avec une finalité. Ce sont des tranches de vie, avec leurs joies, leurs peines, leurs doutes et leurs contradictions. On se laisse porter par notre lecture. Cependant, je m'attendais à une société iranienne encore plus marquée par les inégalités de genre. La question se pose de savoir si l'autrice a volontairement atténué ce trait du régime. Probablement, mais cela souligne également le fait que malgré de grandes différences culturelles, ces femmes ont des préoccupations similaires au nôtres, en occident.
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