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Quelques mois, juste deux saisons, dans la vie de trois jeunes femmes iraniennes. Leyla, Rodja et Shabaneh se sont rencontrées à l'université de Téhéran, chacune d'elle a suivi son chemin mais restent très soudées. Aujourd'hui les voilà faisant face à des décisions prises ou à prendre: Leyla a refuser de suivre son mari au Canada, un refus qui pensait-elle aurait convaincu son marie de rester, son départ a creusé un vide en elle et autour d'elle; Rodja a reçu l'accord d'une université de Toulouse, ne lui manque plus que le visa, le sésame tant convoité, Shabaneh est en proie au doute: accepter d'épouser Arsalan au risque de devoir laisser son petit frère handicapé derrière elle, entre les mains d'une mère qui aurait préféré le savoir mort.

Un été pour planter le décor, un automne pour prendre des décisions, faire un choix et s'en tenir, ne plus regarder derrière soi et faire avec ce que l'on a. Il n'est point question de renoncement mais plutôt d'une façon d'adapter ses rêves et espoirs. Les bancs de l'université sont loin, la vie a repris ses droits et l'enfance s'en est allée. La vie d'adulte est faite ainsi, douce parfois, cruelle ou accablante mais il faut avancer.

C'est l'histoire de trois femmes, l'une abandonnée, l'autre piégée dans une vie dont elle ne veut pas et une troisième vivant dans l'incertitude et les romances. Je les ai sentie seules alors même qu'elles sont très entourées et leur amitié très forte, seules avec leur choix à faire sans pouvoir en parler.

L'Iran nous mène à la rencontre de sa jeunesse à bout de souffle, tiraillée entre passé et présent, entre Iran et occident, entre traditions et modernisme. La place de la femme y est représentée sous les trois aspects possible: la femme en tant qu'épouse, celle encore sous la tutelle d'un père en attendant le mariage et celle souhaitant échappée à tout ceci en quittant son pays.

L'auteure balaie les seules possibilités d'une femme à être libre dans ce pays encore moderne il y a quelques décennies et se plongeant à nouveau dans une forme d'archaïsme religieux.
De son écriture fluide empreinte d'une certaine sensibilité, l'auteure m'a offert un voyage où l'espoir fait face à une horizon bouché.
Lien : https://stemilou.over-blog.c..
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Dans ce roman, trois jeunes femmes instruites de Téhéran sont à la croisée des chemins, elles doivent faire des choix entre le respect des traditions et leurs désirs. Partir ou rester. Une question qui, selon la journaliste et écrivaine Nasim Marashi, continue à se poser en Iran. Elle a choisi de rester, comme une manière de résister.
Lorsque la révolte verte de 2009 a éclaté en Iran, elle a commencé un long article qu'elle conçoit comme un témoignage sur les événements, pour que ceux de sa génération s'en souviennent. Puis l'article se transforme en roman, son premier, qui sera publié en Iran en 2015 et qui connaîtra un immense succès de librairie.
Une écriture délicate et forte à la fois, à découvrir.
Lien : https://shot-de-culture.fr/r..
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Elles sont trois amies d'université à un tournant de leur existence cet été là à Téhéran.
Leyla n'a pas voulu partir avec son mari au Canada, persuadée qu'il ne la laisserait pas seule. Depuis elle survit profondément déprimée sans amour, sans son travail de journaliste culturelle.
Slabaneh travaille mais est incapable de prendre une décision. Doit-elle accepter d'épouser Arsalan qui lui semble si ordinaire ! Elle a surtout peur de laisser son plus jeune frère , déficient mental, avec sa mère qui ne supporte pas son handicap.
Rodja semble la plus équilibrée : elle est inscrite pour un doctorat à Toulouse et attend son visa.
On retrouve ces trois femmes en automne . Elles donnent le change mais ont perdu leurs illusions. Peuvent-elles encore réagir ? La fin est ouverte.
Le récit est fluide et agréable à lire, la narration s'interrompt parfois pour laisser place aux souvenirs du passé, aux liens familiaux. On a ainsi des portraits de femmes prises entre tradition et modernité mais peu d'éléments sur la société iranienne elle-même. Il faut lire les critiques entre les lignes...
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Leyla, Shabaneh et Rodja se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran. Soudées par un lien indéfectible, elles s'efforcent, envers et contre tout, de mener une vie libre. Leyla s'est mariée avec Misagh et a débuté une carrière de journaliste. Shabaneh est habitée par ses lectures et les souvenirs de la guerre, par son amour inconditionnel pour son frère , handicapé mental rejeté par sa mère. Rodja vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse – il ne lui manque plus que son visa.
Mais Misagh part seul pour le Canada. En un été et un automne, entre espoirs et déconvenues, toutes trois affrontent leurs contradictions. Suffit-il de partir pour être libre ? Elles font ce qu'elles peuvent pour vivre normalement s'accommodant de leur "manteau" pour ne pas avoir d'ennuis.
L'automne est la dernière saison est le reflet sensible et bouleversant de la société iranienne d'aujourd'hui.
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🇮🇷 L'heure des choix 🇮🇷

Trois amies et deux saisons - trois femmes tentant de remettre de l'ordre dans leurs vies.

Leyla se retrouve seule et dépressive, après que son mari Misagh soit parti pour le Canada, la laissant désemparée par cette rupture, sans travail, sans but et se laissant aller.

Shabaneh ne sait pas choisir, ne l'a jamais su alors quand un de ses collègues de travail souhaite se rapprocher d'elle, elle veut lui dire non mais n'ose que dire oui. Sa seule certitude est qu'elle ne peut pas abandonner son frère à sa mère, violente et méchante.

Rodja a, au contraire, toujours maintenu le cap sur son objectif : réussir ses études et partir d'Iran, passer son doctorat en France. Il ne lui reste plus que son visa à obtenir et à gérer les pleurs de sa mère, à la fois heureuse mais aussi désespérée de se retrouver sans elle.

Ce roman est, si je ne me trompe pas, ma première lecture iranienne, c'est également le premier roman de son autrice.

Il offre une plongée très intéressante dans la société iranienne contemporaine. Offrant trois beaux portraits de femmes qui semblent empêtrées dans les mauvais choix et les déceptions. Pas facile d'assumer sa voix lorsqu'on ne sait pas qui l'on est vraiment et ce que l'on souhaite, lorsqu'on est aussi l'objet des attentes familiales.

Ce qui est également très réussi, c'est que cette histoire pourrait être transposée dans tous les autres pays. Son propos sur la vie qui fuit à toute vitesse et pas forcément comme on le souhaiterait, contre laquelle on peut juste essayer de s'adapter en permanence, est universel.

J'ai également apprécié l'amitié entre ces trois femmes qui est très bien décrite, et même si les hommes sont en arrière-plan de ce roman, j'ai trouvé les personnages masculins très bien construits.

La plume est belle, habile pour jouer des flash-back et nous révéler les pans d'ombre de l'histoire des personnages.

Ce roman est une belle réussite et je vous le conseille !
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Nasim MARASHI nous raconte l'histoire de trois amies iraniennes. Trois jeunes personnes, modernes, cultivées qui veulent être libres. Hésitation, renoncement, culpabilité sont les axes principaux exploités par l'autrice. Dans un Iran entre théocratie et démocratie (livre écrit en 2015) les trois femmes se projettent dans un ailleurs. Un ailleurs qu'elles semblent difficilement trouver tant leurs hésitations sont grandes.
Le sujet m'intéressait vivement, d'autant plus que la condition des femmes dans les pays musulmans est un sujet sensible et délicat. Ici, les trois amies ressemblent à toutes les jeunes femmes actuelles. On n'a même peine à croire qu'elles puissent vivre leur vie aussi librement. Enfin librement selon leur culture.
J'ai bien aimé le côté vivant du récit. Les déplacements en voiture dans la ville, on s'y voit ; les échanges avec le frère handicapé, on a l'impression qu'ils se déroulent sous nos yeux, les dialogues avec la maman, on les a eus nous aussi….
Si Nasim Marashi maitrise bien le sujet et rend les situations tout à fait crédibles j'ai été déçue par le style. Celui-ci bien trop décousu à mon goût m'a souvent perdue…. J'avoue avoir eu du mal parfois à situer les personnes qui gravitent autour des trois amies.
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Deux saisons (été & automne), trois amies pas encore trentenaires face, tour à tour, aux choix et aux non-choix et leurs conséquences... dans une société qui semble si particulière dans le non-dit, la communication indirecte, et le champ des possibles. Plus indépendantes que leurs mères mais qu'en faire s'il n'y a pas plus de place ?
Mieux cadré qu'On s'y fera de Zoyâ Pirzâd, donc plus facile à comprendre, avec des personnages qui m'ont plus touchée, ce livre me donne envie de redonner une chance à ma première découverte de la littérature iranienne et d'en lire d'autres.
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Elles sont trois amies d'université dans l'Iran d'aujourd'hui, Leyla, Shabaneh et Radja.

Leyla, journaliste, mariée à Misagh se retrouve seule et abandonnée lorsque son mari émigre au Canada. Leyla n'a pas voulu le suivre ou est-ce lui qui ne l'a pas désiré ? « Tu ne comprends rien a-t-elle répondu, en fait, Misagh ne voulait pas que je parte ». Il est vrai que Leyla n'a aucune envie d'émigrer et veut vivre sa vie, sa (petite) liberté dans son pays, l'Iran. Elle se retrouve désoeuvrée lorsque son journal est fermé par le gouvernement, la déprime arrive et seul son poste dans un nouveau journal la sauve.

Shabaneh vit dans son monde, le nez dans les bouquins. Elle est incapable de savoir, avant de décider, si elle aime ou pas, si elle veut épouser ou non Arsalkan son collègue, très pressant. Elle a un prétexte tout trouvé, son petit frère Mahan, handicapé mental léger que sa mère rejette. Et puis, il n'a pas beaucoup d'ambitions « Il est buté et orgueilleux. Il n'a aucune véritable ambition, aucun rêve, aucune imagination. Dans cent ans, sa vie sera exactement la même »

La troisième Rodja est la plus heureuse des femme. Elle est acceptée pour passer un doctorat à l'université de Toulouse. Commence alors pour elle le long et sinueux parcours de la demande de visa. Pour elle il est aucunement question de rester à Téhéran. Peut-être les sinuosités administratives pourraient en décider autrement.

Entre Leyla qui ne veut pas partir et Rodja qui ne veut que cela se pose la question de l'exil, du départ avec sont lot d'abandons, de solitude, de peur.

Nasim Marashi pose son regard sur la jeunesse éduquée d'Iran qui hésite, partir ou rester, courir après des chimères, des projets ou faire comme leurs mères et élever leurs enfants. le fossé se creuse entre leurs mères et elles « On n'est plus du même monde que nos mères mais on n'est pas encore de celui de nos filles. Notre coeur penche vers le passé et notre esprit vers le futur. le corps et l'esprit nous tirent chacun de son côté, on est écartelées. Si nous n'étions pas ces monstres, à l'heure qu'il est, on serait chacune chez soi à s'occuper de nos enfants. »

Comme beaucoup de jeunes femmes, l'entrée dans l'âge adulte signifie la fin de certains rêves ou chimères, de l'insouciance et la venue de la raison « Shabaneh, tu sais, on est adultes maintena nt. Les grands rêves et les idées folles, c'est fini. Que crois-tu que ce soit la vie ? C'est juste une poignée de petites choses ordinaires. Si nous devons être heureuses, ce sera avec petites choses-là. ». le roman montre l'universalité de cet état d'esprit.

Je regrette que la vie politique iranienne ne soit évoquée que par des sous-entendus, mais pour être publié en Iran, peut-être fallait-il édulcorer. A nous de soulever les manteaux et regarder dessous. le mot manteau, toujours écrit en italique, pour moi, traduit la chape qui entoure les iraniennes. Toujours sortir avec ce "manteau" cacher ce que les hommes aimerait tant voir. Ce livre amène une autre réflexion ; et si rester en Iran était une forme de résistance ?

Un premier roman fluide, d'une lecture aisée, agréable.

Lien : https://zazymut.over-blog.co..
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Deux saisons. Trois amies.
Leyla, Shabaneh et Rodja se connaissent depuis l'Université. Inséparables, elles partagent tout : leurs amours, leurs peines de coeur, leurs rêves, leurs doutes. de l'été à l'automne, leur vie va changer. D'une saison à une autre, elles vont grandir et devoir faire des choix.
En ce début d'été, Leyla, journaliste, sombre sur son canapé rouge. Son mari est parti pour le Canada, aspirant à une vie meilleure qu'en Iran. Laissée seule, Leyla espère chaque jour son retour et en attendant, se laisse aller. Elle ne sort plus, ne travaille plus, ne s'occupe plus d'elle. Elle attend un message, un signe de l'homme qu'elle aime.
Shabaneh végète dans un travail qui ne l'intéresse pas. Timide et ne voulant pas blesser son interlocuteur, elle ne s'écoute jamais et acquiesce à tout ce qu'on lui propose. Sensible et aimante, elle s'occupe beaucoup de son petit frère handicapé. Elle est tiraillée entre un homme qu'elle n'aime pas et le devoir de se marier que lui impose la société.
De son côté, Rodja a aussi des envies d'ailleurs et se bat pour obtenir son visa qui lui permettra de rejoindre un doctorat à Toulouse. En attendant, elle cumule les boulots pour réunir assez d'argent pour son voyage.
Et l'automne arrive et balaie tout. Tiraillées par leurs contradictions et leurs rêves, les trois amies vont changer, apprendre à prendre leurs décisions et à s'affirmer.
En toile de fond : l'Iran. Au premier plan : trois femmes qui cherchent leur place, leur liberté et leur indépendance face à une société qui leur impose le mariage et la soumission. Trois femmes qui devront faire face à un choix difficile entre partir ou rester.
Par des flash-back, l'auteure nous présente ces trois héroïnes et leur amitié.
Une très belle découverte. Un premier roman écrit avec une plume fluide et sensible.
Une lecture douce qui conte l'amitié et l'amour.

Lien : https://www.quandleslivresno..
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A Téhéran, trois jeunes femmes sont à un tournant de leur vie. La triste Leyla qui rêve de devenir journaliste vient d'être quittée par son mari qui a préféré émigrer au Canada pour y construire un meilleur avenir ; Roja l'intrépide ambitionne de poursuive son doctorat dans une université française et se démène pour dépasser tous les obstacles administratifs qui se dressent devant son visa ; enfin, Shabaneh la timide qui hésite à accepter une demande en mariage.
Trois jeunes femmes différentes pour dresser la radioscopie d'une jeunesse iranienne tiraillée entre ses espoirs, le poids de la tradition et la modernité du monde.
Deux questions principales : Faut-il partir pour être/se sentir libre? Comment déterminer ce que l'on souhaite réellement lorsque les traditions définissent déjà le rôle de chacun ?
Roman choral qui alterne le point du vue de chacune d'entre elles sur leurs vies, leurs espoirs, leurs blessures et leurs choix, comme un instantané de vie entre l'éblouissant été et l'humide automne de Téhéran, sublimée par la fulgurante plume de Nasim Marashi. Une écriture sensible, allusive, tout dans le non-dit qui lève légèrement (trop légèrement ?) le voile sur le contexte politique difficile du pays.
Entre espoirs, déceptions, amitiés, amours, le récit se veut le reflet de la société iranienne d'aujourd'hui tout en s'inscrivant dans une dimension universelle.

Véritable plaisir que de lire ce premier roman (prometteur) de l'auteure tant l'écriture y est sensible, douce et fine.

Lien : https://www.instagram.com/ne..
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