AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,68

sur 161 notes
5
10 avis
4
33 avis
3
11 avis
2
0 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Nasim Marashi veut continuer à écrire en persan, depuis l'Iran, alors elle se plie à la censure. de ce fait, ses héroïnes semblent étrangement libres, simplement limitées par leurs propres désirs et leur incapacité à se décider. Vu le contexte actuel, il est difficile à comprendre que l'éditeur n'ait pas ajouté une note ou une préface pour contextualiser ce roman, justifier le flou du pays en arrière-plan, l'absence totale d'évocation des répressions (plus de détails : https://pamolico.wordpress.com/2023/01/28/lautomne-est-la-derniere-saison-nasim-marashi/)
Lien : https://pamolico.wordpress.c..
Commenter  J’apprécie          370
Nous sommes en Iran au 21ème siècle et la romancière nous présente trois jeunes personnages féminins avec leurs préoccupations :
- Leyla, jeune femme active et mariée ;
- Shabaneh, rêveuse et idéaliste très marquée par les évènements du passé et qui se pose beaucoup de questions sur l'homme qu'elle fréquente et craint que l'homme charmant ou presque ne se transforme en tyran ;
- et enfin Rodja, très investie dans l'éducation de son jeune frère handicapé et étudiante qui vient d'être acceptée pour faire son doctorat à Toulouse.

C'est avec beaucoup de pudeur qu'on nous présente les rêves et désillusions grandissantes de ces trois femmes. le roman construit en vignettes avec un chapitre par personnage est aussi divisé en deux saisons afin que le lecteur en apprécie mieux l'évolution.

J'étais très enthousiaste à l'idée de lire ce roman dont le résumé m'avait beaucoup attirée mais je suis restée très en surface de cette histoire sans m'attacher à aucun personnage ni en étant particulièrement touchée par ce qui était narré. Sans doute que l'alternance des narrateurs (à la première personne) et l'utilisation du présent de narration, trop froid à mon goût, y sont pour quelque chose.
Ce sera la première fois que je lis un roman iranien sans être transportée. Il en faut parfois. le fait que ce soit un premier roman explique peut-être aussi la réserve de son auteur.

Je remercie Babelio et les excellentes éditions Zuma de m'avoir permis de lire découvrir cet ouvrage grâce à Masse Critique.
Commenter  J’apprécie          240
Ce primo-roman de l'auteure iranienne Nasim Marashi nous fait rencontrer trois jeunes femmes de 28 ans, amies depuis l'université alors qu'elles faisaient leurs études de génie mécanique.
* Leyla est devenue journaliste pour les pages culturelles d'un journal et s'est mariée avec un de leur camarade d'études; mais celui-ci, après 7 ans de vie commune, part au Canada pour faire un doctorat. Leyla, la mort dans l'âme, refuse de le suivre, divorce et s'enfonce dans la dépression.
* Shabaneh travaille comme ingénieur dans une entreprise, est demandée en mariage par un collègue mais a peur d'abandonner son petit frère handicapé mental. Très indécise pour tout, ayant peur de tout, elle vit en marge de sa vie, la subit plutôt qu'elle la choisit.
* Rodja travaille dans la même entreprise que Shabaneh mais fait une demande de visa pour la France pour aller passer un doctorat; ce visa lui est refusé et elle sombre dans la dépression.
Trois beaux portraits de jeunes femmes face à des choix de vie, en quête de soi, de liberté et de bonheur, ce roman est aussi l'histoire d'une amitié forte entre elles; alors que leurs rêves s'envolent, elles trouvent soutien et empathie auprès de leurs amies.
J'avoue humblement que je n'ai pas compris la fin du roman que j'ai trouvée très abrupte et des longueurs ont minoré mon plaisir de lecture.
Par ailleurs, j'ai été déçue que ce roman ne s'inscrive pas dans le contexte social iranien, qu'il ne nous soit pas donné à voir la réalité quotidienne; il pourrait se dérouler n'importe où mis à part quelques détails culinaires ou vestimentaires. Bien sûr, lorsqu'on lit les éléments biographiques de l'auteur, on peut imaginer qu'écrire en Iran en 2015, recevoir un prix iranien impliquent de passer sous les fourches caudines de la censure.
Néanmoins, j'ai été ravie de découvrir cette auteure, son écriture et sa sensibilité.
Commenter  J’apprécie          130
Interrogée sur l'origine de son roman l'autrice , également journaliste, explique que l'idée lui est venue suite aux événements de 2009 "le mouvement vert en république islamique d'Iran" déclenché suite à l'élection "contre toute vraisemblance" dés le premier tour de Mahmoud Ahmadinejad.

Le roman comporte deux grandes partie "Été" et "Automne". Chaque partie comporte trois chapitres portant chacun le nom de l'une des trois jeunes femmes et amies : Leyla, Shabaneh et Rodja. Elles ont terminé le cursus universitaire niveau master. Chacune parle de sa jeunesse, de sa famille, de l'avenir, et de la grande amitié que les lie toutes les trois.
Leyla est journaliste. Mariée avec Misagh, elle refuse de le suivre au Canada . Il a obtenu un visa pour poursuivre des études. Leyla supporte très difficilement cette séparation. Ils divorcent.
Shabaneh travaille dans un bureau d'étude, elle est courtisée par un de ses collègues, Arsalan. Elle vit chez ses parents et s'occupe beaucoup de son jeune frère handicapé mental, Mahan, rejeté par sa mère. Elle n'arrive pas à prendre de décision vis à vis d'Arsalan.
Rodja, vit avec sa mère veuve. Son frère est étudiant en médecine. Elle attend son visa pour la France ayant obtenu son inscription pour un doctorat à l'université de Toulouse.

Le roman se déroule à Téhéran. Alors que sont évoqués la question de la circulation , les taxis communs, la vie quotidienne de jeunes adultes iraniens...., il n'est fait aucune référence ni allusion (excepté peut-être l'interdiction d'un journal à paraître pendant une durée déterminée ) à la situation de l'Iran soumis à un régime islamique rigoureux. Dans l'entretien Nasim Marashi indique qu'en Iran avant d'être édités les manuscrits sont soumis à une censure intransigeante pouvant aller jusqu'à 'interdiction. Ce serait le cas de son troisième ouvrage.

Livre intéressant, écriture fluide.
Commenter  J’apprécie          120
Trois jeunes iraniennes sont amies. Toutes trois ont un travail. Leyla était mariée mais son mari s'est envolé pour la France. Elle avait espéré qu'il reste. Est très perdue depuis son départ.
Shabaneh a une mère qui pleure, un frère plus jeune, handicapé, maltraité par la mère. Au bureau Shabaneh a un ami qui voudrait l'épouser mais elle n'arrive pas à savoir si elle en est amoureuse. Elle voudrait rester auprès de son frère, le protéger.
Rodja a fait une demande de visa pour aller étudier en France. Sa demande est rejetée.
Partir ? Rester au pays ? La décision quelle qu'elle soit risque d'être regrettée.
Toutes les situations se passent un peu en cercle très, trop fermé sur lui-même, en vase clos.
Il me manque plus d'informations sur la vie qui se vit en Iran, la raison qui pousse les iraniens à vouloir quitter leur pays. Rien de tout cela dans ce roman qui me laisse sur la faim.
Commenter  J’apprécie          20
📖 Tranches de vie de trois jeunes femmes, amies, en Iran. Rêves, espoirs, envies mais aussi réflexions, doutes, rigueur et obligations… Bref, un concentré d'émotions et de sentiments dans un pays et une culture souvent méconnus.


📝 L'auteure nous immerge totalement dans l'histoire de ces trois femmes. Deux parties composées de trois chapitres longs et intenses ; l'auteure écrit, raconte (pour) chacune des trois femmes comme si elle était elles.

Le rythme est ultra soutenu, oppressant parfois ; l'écriture et le style sont particuliers, peu communs mais tellement nets et précis.

Les émotions sont douces et intenses à la fois, les mots touchent et bouleversent.


💌 Ce sont des sentiments contraires qui m'ont accompagnés tout au long de ma lecture : incompréhension et identification, angoisse et apaisement, tristesse et joie, déception et belle découverte.

Au final, ce livre est une magnifique fenêtre sur la vie tout simplement, avec une lucarne sur une autre culture, d'autres traditions, un récit d'ailleurs.

Je suis ravie d'avoir pu découvrir une nouvelle auteure, d'être sortie de mes habitudes de lecture et de mes connaissances culturelles.
Commenter  J’apprécie          20
Voilà une lecture qui m'a laissé pensive et que je trouve difficile à chroniquer. Ce livre est comme une fenêtre sur la vie de trois amies iraniennes dans la vingtaine, Leyla, Shabaneh et Rodja. Nous partageons leurs quotidiens et leurs intimités durant quelques jours en été puis en automne.

Leyla essaie de se reconstruire suite à sa rupture. Son mari est parti émigrer au Canada sans elle. Leyla n'a pas réussi, voulu, quitter son pays. le divorce était inévitable et pourtant son amour ne faiblit pas et la submerge.
Shabaneh manque cruellement de confiance en elle et n'arrive à prendre aucune décision. Elle se laisse porter vers avenir qui ne la convient pas, mais qu'elle n'ose refuser. Elle reste traumatisée par ses souvenirs de la guerre et un sentiment de culpabilité envers son petit frère.
Rodja ne tient pas en place. Elle veut “devenir quelqu'un” et émigrer en France. Acceptée dans une université toulousaine, il ne lui manque que son visa. Un simple détail administratif qui devient un parcours du combattant.

Chaque chapitre nous présente le tourment d'un des personnages et navigue entre sa vie actuelle et ses souvenirs. Cet aller-retour entre le passé et le présent est parfois déroutant, mais il rend également la lecture très fluide. J'avais ainsi l'impression de rentrer dans la “bulle” de chaque personnage. J'ai ressenti beaucoup d'affection pour elles et en même temps, je me suis sentie frustrée de ne pas en savoir plus. Je ne peux pas m'empêcher de ressentir un sentiment d'inachevé en refermant le livre. La fin du livre est totalement abrupte et j'espère, un jour, un hiver et un printemps avec Leyla, Shabaneh et Rodja.

Il y a une autre frustration que j'ai ressenti dans ce roman, mais qui finalement me semble ridicule maintenant. Au départ, j'ai été déçu de ne pas me sentir “dépaysée”. Sans quelques détails, j'aurais pu imaginer que cette histoire se passait en occident. En ouvrant ce roman, je pensais découvrir une situation politique difficile en Iran, le combat de trois femmes pour défendre leurs modes de vie. Bien que certains aspects en arrière-plan nous fassent sentir une différence dans nos quotidiens, ce livre m'a offert au contraire l'intimité de 3 femmes très différentes et auxquelles j'ai pourtant réussi facilement à m'identifier.

Ce qui est évident, c'est que la plume de Nasim Marashi ne m'a pas laissé indifférente et qu'elle est très sûrement la nouvelle voix d'une génération de femmes iraniennes. Son roman a d'ailleurs été couronné d'un des prix les plus prestigieux en Iran, le prix Jalal al Ahmad.
Commenter  J’apprécie          20
L'automne est la dernière saison est la premier roman d'écrivaine Nasim Marashi, écrit en persan, publié en 2014 qui a eu un grand succès en Iran. Il parle de trois jeunes femmes, qui se sont rencontrées pendant ses études à l'université, à Téhéran. Les trois ont des origines familiales différentes, et également les différentes contraintes, Leyla qui a une origine assez privilégiée, et Shabaneh vient de la campagne qui a vécu un bombardement pendant la guerre (quelle guerre, n'est pas précisé) et elle ne veux pas laisser son frère qui a des besoins particuliers tout seul avec sa mère qui ne lui aime pas., et Rodja, qui a des grands rêves et a envie de partir du pays. La narration est faite à la première personne, mais la narrateur est différente dans chaque chapitre (Leyla, Shabaneh et Rodja respectivement).

J'ai aimé le fait que le roman a été assez universel et c'est un roman moderne qui s'adresse à la plupart des personnes vivant en milieu urbain n'importe où dans le monde. Parfois j'ai été intéressé moi-même pour prendre un café avec Leyla et être quelqu'un qui peut lui écouter, avec toutes ses difficultés de sa santé mentale. J'ai apprécié la narration et sa façon d'écrire également, et même si la narrateur a changé chaque chapitre, l'ordre chronologique a été maintenu et il y avait un flux et une continuité.

J'ai aimé comment elle a adressé une question difficile pour chacun – décider que si il faut partir ou rester et mesurer les bénéfices et désavantages pour chaque choix est difficile et les trois jeunes femmes en gros étaient dans cette situation – soit partir de quelque chose, soit rester.

Cependant, la universalité a été également une faiblesse du roman, parce que si cette histoire est passée à Téhéran ou à New York ou à Paris ou à Tokyo ou à Alger, n'aura aucune différence. J'ai eu beaucoup d'attentes étant donné que c'était traduit en français en 2023, avec la contexte de manifestation qui sont encore en cours à cette date (avril 2023) en Iran contre le gouvernement, déclenchée par le meurtre de la jeune femme kurde Mahsa Amini par le régime iranien en 2022. Mais l'auteur n'a jamais touché les sujets sensibles, ni la religion, ni la politique. le premier je comprends, car d'après plusieurs rapports que j'ai lu, la société iranienne est assez laïque et religion est beaucoup moins important dans la société qu'autres pays en moyen orient, malgré son gouvernement. Mais j'ai été un peu déçu par le fait qu'elle n'a pas parlé du politique – même si elle a eu d'opportunité – l'Iran est un pays multiculturel avec plusieurs différents cultures (persan.e.s, kurd.e.s, arab.e.s, azerbaidjanais.e.s, etc.) et je n'ai pas vu aucune aspect culturelle. Et étant donné que les femmes voulaient soit quitter le pays (comme Rodja), soit créer un impact positif (comme Leyla), c'était possible à explorer un angle politique. Mais le contraint est peut être le fait que l'auteur vit en Iran et c'est risqué de dire quelque chose contre le régime.

Pour conclure, j'ai apprécié le livre, j'ai eu l'attentes qui n'ont pas été satisfaites mais si vous aimez un roman qui parle d'émotions comme l'amour, l'amitié, dilemme, etc. c'est toujours un bon roman à lire. En le considérant, je donnerai le livre une note de trois sur cinq.
Lien : https://lastute.blogspot.com..
Commenter  J’apprécie          00
Un plongeon dans l'eau froide sans avoir trempé les doigst de pied d'abord... Immersion dans les pensées de trois jeunes femmes iraniennes de Téhéran de nos jours qui ne veulent pas rentrer dans le moule des rôles traditionnellement donnés aux femmes de ce pays. La fin est comme le début, plutôt abrupte. Pour un lecteur européen le contexte et le décor restent un peu flous. C'était ma première lecture d'une auteure iranienne.
Commenter  J’apprécie          00
Un roman surprise vers lequel je ne me serais peut-être pas tourné normalement. Ça aurait été dommage. Je me suis très vite pris à vouloir en connaître davantage sur la vie, les doutes et les questions de ces trois héroïnes iraniennes. Une demi-année qui fait office de point de non retour pour elles, deux saisons charnières qui ne nous laissent qu'imaginer, avec une fin ouverte, ce que seront leurs vies futures.
Commenter  J’apprécie          00



Lecteurs (391) Voir plus



Quiz Voir plus

Les Amants de la Littérature

Grâce à Shakespeare, ils sont certainement les plus célèbres, les plus appréciés et les plus ancrés dans les mémoires depuis des siècles...

Hercule Poirot & Miss Marple
Pyrame & Thisbé
Roméo & Juliette
Sherlock Holmes & John Watson

10 questions
5266 lecteurs ont répondu
Thèmes : amants , amour , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *}