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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Mon premier (et mon seul) livre écrit sous autocensure, je ne sais quoi en penser.
L'histoire : Leila, Rodja et Sabaneh sont trois jeunes femmes liées par une forte amitié, arrivées chacune à un tournant dans leur vie. Faut-il partir d'Iran ? Arrêter d'attendre quelqu'un qui ne reviendra jamais ? Renoncer à ses rêves ?
Sous forme de tranches de vie interconnectées, l'auteur décrit le quotidien des trois jeunes femmes dans un pays qui leur offre peu de perspectives d'avenir enthousiasmantes.
Le sujet des troubles politiques actuels de l'Iran n'est jamais évoqué, et j'ai passé toute ma lecture à me demander la raison exacte : Est-ce que ce n'est, pour les personnages, pas le sujet ? Est ce que, au final, cela à peu d'impact réel sur la vie des gens ? Ou est-ce que c'est par censure ? Par autocensure ?
La dernière phrase de la quatrième de couverture, mentionnant la volonté de l'auteur de ne plus écrire en Iran car c'est "trop compliqué", et l'omniprésence dans les pages du "manteau", vêtement indispensable pour pouvoir sortir de la maison, me fais pencher pour la dernière hypothèse.
Pour résumer, un livre très agréable et facile à lire, dans une ambiance douce-amère, autour des choix de vie et de l'amitié qui surmonte (ou pas) des chemins de vie différents. Une fin légèrement frustrante par contre, car si on suis le chemin de pensée des personnages, on ne saura pas si elles ont trouvé toutes les réponses.
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Un pays : l'Iran – Deux saisons : l'été et l'automne – Trois femmes : Leyla, Shabaneh et Rodja.
Elles se sont rencontrées sur les bancs de l'université à Téhéran, elles sont soudées comme les doigts d'une main.
Leyla est journaliste, elle était mariée à Misagh qui a décidé de partir vivre au Canada. Elle croyait qu'il ne partirait jamais sans elle, alors maintenant, il faut avancer dans la vie sans lui.
Shabaneh est une femme qui ne sait pas faire de choix. Elle se sent responsable de son petit frère Maham que sa mère délaisse car il est handicapé.
Rodja quant à elle, est acceptée dans une université en France, mais elle peine avec l'obtention de son Visa.
Le temps de deux saisons, nous suivons ces trois amies dans des moments charnières de leurs vies.

Ces trois femmes sont attachantes, j'ai été très émue par l'histoire de chacune.
C'est un récit sur le choix dans un pays où les femmes ont peu de possibilité. Choisir de partir ou de rester et en payer le prix quoi qu'il en coûte. Faire le choix de l'abandon des siens, de l'abandon de soi-même.
Le passage du livre repris ci-dessous illustre bien la complexité du choix :
« On est des sortes de monstres, Shabaneh. On n'est plus du même monde que nos mères mais on n'est pas encore de celui de nos filles. Notre coeur penche vers le passé et notre esprit vers le futur. le corps et l'esprit nous tirent chacun de son coté, on est écartelées. »

Un brillant premier roman.

Je remercie Babelio et les éditions ZULMA de m'avoir permise de découvrir la magnifique plume de Nasim Marashi.
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Un grand merci à Babelio et aux éditions Zulma pour cette masse critique spéciale.
Je voulais tenter l'expérience d'une lecture iranienne et je ne suis pas déçue.
C'est un roman touchant, émouvant, et poétique qui place la sororite au coeur de l'ouvrage.
Trois amies,
Leyla, sérieuse, journaliste, Rodja, la courageuse qui veut partir vers d'autres horizons et Shabaneh, la plus sensible, accrochée à ses liens familiaux. Tiraillée par son amour pour son frère, ses devoirs envers lui et sa peur de finir seule.

On passe d'une saison à l'autre, d'un personnage à un autre nous faisant alterner dans des différentes histoires et différents enjeux. Chacune est attachante et on a du mal à les quitter mais plaisir à retrouver l'autre personnage.

La jeunesse iranienne est au centre de ce roman, la plume de l'autrice sensible, poétique et sincère dans la description des personnages.

Un beau premier roman.
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Leyla voulait montrer à son mari Misagh qu'elle pouvait percer dans le journalisme. Et maintenant qu'il est parti (ce qu'elle ne croyait pas possible malgré sa détermination), elle ne parvient plus à faire face. Elle aurait dû l'accompagner comme il le demandait.
Rodja n'a qu'un objectif : obtenir un visa pour enseigner à Toulouse, bien qu'elle devra pour cela laisser sa mère.
Sabaneh essaie elle de repousser les avances d'Arsalan tout en hésitant. Et elle craint pour l'avenir son jeune frère handicapé.

Les trois jeunes femmes se battent contre leurs démons et se soutiennent comme elles peuvent. Arriveront-elles à leurs fins ?
J'ai peiné à suivre le fil de l'histoire. Ces amies manifeste peu leur amitié. Mais ce trouble dit quelque chose de la situation instable des femmes qui, elles le disent elles-mêmes, n'ont plus le même statut que leurs mères et doivent inventer une façon de vivre avec les possibilités mal définies qui leur restent. Et grâce à ce livre, j'ai le sentiment de connaître un peu mieux l'histoire des femmes d'aujourd'hui en Iran.

À découvrir.
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Le récit se déroule en Iran, mais l'ouvrage de l'autrice Nasim Marashi est des plus « universel ». Trois jeunes femmes font ce qu'elles peuvent pour, à minima, s'arranger avec leur existence. Trois amis aux personnalités et aux contraintes différentes, mais qui tentent de trouver leur bonheur dans une société à cheval entre traditionalisme et modernisme. Dans un style épuré, l'auteure décrit avec justesse le ressenti, les contradictions, les désirs et les peurs de ses personnages.
Lien : https://bw.heraut.eu/user/Ba..
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Une histoire forte de sororité entre trois amies de 28 ans, qui se sont rencontrées à l'Université de Téhéran en Iran, et qui se retrouvent face à des choix compliqués et des décisions difficiles à prendre.

En deux saisons, l'été et l'automne, l'autrice fait intervenir tour à tour chacune d'entre elles, dans un chapitre où elles deviennent la narratrice.

Il y a d'abord Leyla, journaliste, qui a le blues depuis que son mari a choisi de partir au Canada alors qu'elle a préféré rester en Iran. Puis Shabaneh, ingénieur dans un cabinet d'architecte, qui se demande si elle est amoureuse de son petit ami Arsalan et qui s'occupe le plus qu'elle peut de son frère souffrant d'un gros retard mental. Et enfin Rodja, qui veut poursuivre ses études en France où elle est acceptée en doctorat à Toulouse. Mais les démarches au consulat de France pour l'obtention d'un visa relèvent du parcours du combattant.

Partir ou rester ? Quitter le pays, le petit ami, la famille ... ou poursuivre dans la continuité ? Ces trois jeunes femmes devront faire des choix.

C'est une jolie histoire d'amitié et d'amour qui, alors qu'elle se passe en Iran, n'est pas contextualisée. A sa lecture, on aurait envie d'aller passer plusieurs mois dans leur sillage sans se douter le moins du monde que l'on entre dans un pays réprimant les libertés individuelles, un état théocratique fanatique. L'autrice vivant dans le pays a-t-elle été contrainte de passer sous silence le contexte social ou bien est-ce un choix de sa part ?

Il y a pas mal de digressions qui arrivent sans crier gare mais ne perdent pas le lecteur attentif ; une situation présente en appelle une autre passée. Quant à la fin, elle m'a quelque peu laissée sur ma faim.

Malgré ces quelques remarques, c'est un livre avec lequel j'ai passé un agréable moment. Une bonne découverte.

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Dans ce roman, trois jeunes femmes instruites de Téhéran sont à la croisée des chemins, elles doivent faire des choix entre le respect des traditions et leurs désirs. Partir ou rester. Une question qui, selon la journaliste et écrivaine Nasim Marashi, continue à se poser en Iran. Elle a choisi de rester, comme une manière de résister.
Lorsque la révolte verte de 2009 a éclaté en Iran, elle a commencé un long article qu'elle conçoit comme un témoignage sur les événements, pour que ceux de sa génération s'en souviennent. Puis l'article se transforme en roman, son premier, qui sera publié en Iran en 2015 et qui connaîtra un immense succès de librairie.
Une écriture délicate et forte à la fois, à découvrir.
Lien : https://shot-de-culture.fr/r..
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Un état des lieux de l'Iran d'aujourd'hui à travers le portrait de trois jeunes femmes qui jonglent entre rester dans le statut quo ou aller de l'avant. Chacune à sa manière traverse une période où elle doit s'affranchir de son passé, faire des choix et les assumer tout en ne bouleversant pas le maigre équilibre créé.
On découvre les trois protagonistes à tour de rôle, avec chacune ses failles et ses forces et sa volonté de vouloir s'affranchir de la route déjà tracée pour elle. Leyla dont le mari est parti au Canada pour ses études et qu'elle n'a pas voulu suivre jusqu'au départ et qui se morfond par la suite. Shabaneh qui est tiraillée entre le rôle de substitut de mère qu'elle joue pour son frère handicapé et un petit ami qui parait pas très bienveillant. Et enfin, Rodja qui souhaite poursuivre ses études en France et qui attend son visa tout en ayant peur du vide que son départ pourrait faire à sa mère qu'elle laissera seule.

Des visions de vie différentes mais ces trois amies vont s'entraider dans ce moment de vie qu'on suit le temps de la lecture.
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Choisi le 18 juillet 2023- Librairie Mémoire 7- Clamart


Une fort jolie découverte que cetre auteure iranienne avec ce premier roman.

Une belle Ode à l'Amitié à travers trois personnages féminins très différents, s'étant rencontrés sur les bancs de l'université à Téhéran...
Bien que leurs personnalités soient parfois aux opposés, ces trois amies sont inséparables et toujours bienveillantes les unes envers les autres...au fil du temps !

On va cheminer avec elles sur une année, et deux saisons : l'Été et l'automne...le récit passant de l'une à l'autre, avec leur quotidien professionnel, familial ou amoureux, avec pour chacune des prises de décisions essentielles, malaisées à prendre.

Passons à la présentation de nos " héroïnes ":

- Leyla a débuté avec enthousiasme une carrière de journaliste, est heureusement mariée à Misagh, qui nourrit cependant des ambitions et des envies de départ !

-Shabaneh vit avec ses parents et les aide à s'occuper de son petit frère, " handicapé mental " auquel elle est très attachée .Elle travaille dans un cabinet d'architectes, a un soupirant, Arsalan...qui insiste pour qu'ils se fiancent. Toutefois, elle n'en est pas amoureuse, le trouve "ordinaire" et si peu romantique, reste indécise et préfère se réfugier dans ses " chers livres" !
Ayant été traumatisée par la guerre,elle est consciente qu'elle manque de l'assurance de ses amies, reconnaît, peste contre ses peurs et son indécision chronique !!

"-Écoute-moi, Shabaneh.La solitude, c'est très dur.Beaucoup plus dur qu'une vie sans rêves. On ne peut pas toujours vivre dans les nuages.On finit toujours par redescendre, peu à peu, et alors la solitude, c'est ce qu'il y a de pire.Tu comprends ce que je dis ?
(...)Non, je ne comprends pas.La vie est difficile de toute façon. Chaque jour est plus dur que le précédent. Je vis dans les nuages.Je suis devenue mélancolique. À cause de tous ces livres, je le sais.Ces livres remplis de héros. Des héros vénéneux que j'ai façonnés dans ma tête, que j'ai modelés à ma façon, à qui j'ai attribué telle ou telle qualité, jusqu'à en créer un, rien que pour moi, et qui n'existe nulle part ailleurs.(...)
Pourquoi ces héros ne me lâchent-ils pas? Pourquoi ne me laissent-ils pas redescendre de mon nuage pour poser le pied dans la vie
réelle ?"

- Rodja, quant à elle est enseignante, vient d'être acceptée en doctorat à Toulouse et attend son visa...qui , finalement, lui sera refus6!

Toutes trois sont brillantes, se battent pour leur autonomie intellectuelle et financière....Le début du roman démarre sur un chamboulement de taille dans la vie de Leyla : le départ de son mari, Misagh, pour le Canada....

De très beaux passages sur les envies de grand départ pour nos personnages ; des envies de départ ( sauf pour Shabaneh, happée par ses livres et assez casanière); Envies ambiguëes de départ ; faut- il partir pour vraiment " devenir quelqu'un "? Faut- il abandonner ses rêves et affronter le Réel ?

"- Tu sais, Rodja, alors que tu es presque au bout du processus, c'est un peu tard pour avoir des doutes.
Ton visa va arriver d'un jour à l'autre et tu vas partir.Une fois là-bas, tu n'auras plus qu'à profiter de ta nouvelle vie.Je crois que tu ressembles beaucoup à Misagh.Toi non plus, tu ne sais pas pourquoi tu veux partir.Comme lorsque nous avons passé le concours d'entrée à l'université. Tout le monde le passait, nous avons fait pareil. Comme si un train arrivait, et que nous sautions tous dedans sans bien savoir pourquoi."

Ce roman aurait pu être désespérant, horripilant,exaspérant, de frustrations, de désillusions, d'indécisions en dépit des échecs ou déceptions de ces trois jeunes femmes, ne subsistait leur indéfectible amitié, qui les aide à vivre, toutes les trois...et à illuminer leurs existences. Elles se soutiennent, s'aident fidèlement les unes les autres...

Toutefois, ces jeunes femmes ont vraiment "du mal à grandir", à assumer cette liberté tellement voulue, dans un pays où les femmes n'ont pas la meilleure place , où leurs mères ont beaucoup subi et où rien n'est encore gagné dans le pays même, sauf si on décide de quitter l'Iran , pour progresser dans un pays étranger...!!









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J'ai des sentiments mitigés à l'extrême. Ça a été un roman puissant autant dans la beauté que dans l'injustice. Ces trois personnages sont des femmes bien réelles qui se retrouvent à un moment charnière de leur vie. Elles ont déjà fait les choix ou doivent les faires, ça n'empêche qu'elles en subissent déjà les conséquences. On redoute qu'elles s'abîment dans un univers sans rêve et sans avenir. On regarde, muet, la décision de chacune : partir ou rester ?

L'injustice concerne surtout Shabaneh qui s'exprime sans qu'on l'entende. J'ai été si en colère. Et pourtant je comprends que dans leur vie, ne pas faire de choix, c'est mourir à petit feu. Entrer dans un processus d'action, c'est encore détenir un peu les rênes de sa vie.

La dernière page a été une explosion d'émotions. C'était beau. J'ai aimé lire ce livre.
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